A Ottignies, la princesse Esmerlada et la princesse Lea de Belgique ont assisté à l’hommage rendu au Prix Nobel de physiologie/médecine 1974 le vicomte Christian de Duve décédé à 95 ans après avoir décidé d’être euthanasié. (Copyright photo : Le Soir – Merci à petit Belge)
Jean Pierre
11 juin 2013 @ 08:16
Respect.
Caroline
11 juin 2013 @ 11:30
Le vicomte Christian de Duve était-il atteint d’une maladie incurable?
Pour des raisons religieuses et morales,je suis évidemment contre l’euthanasie!
Pierre-Yves
11 juin 2013 @ 13:36
J’ai de plus en plus tendance à penser que morale et religion forment un couple encombrant et pesant lorsqu’il s’agit de prendre des décisions humaines.
Pourvoir demander la mort plutôt que d’être prolongé au prix de vaines souffrances me semble, si tout cela est fait en pleine conscience et dans un cadre très balisé, une avancée humaine incontestable.
Nathetvoila
11 juin 2013 @ 13:58
La morale comme la religion sont au service de nos décisions humaines, elles sont sensées aider notre conscience, pas l’obscurcir. L’idée n’est pas d’être prolongé dans la souffrance mais accompagne vers l’ultime étape le plus dignement. Et cela n’est pas pour tous en passer par l’euthanasie ou le suicide assiste. Le mot euthanasie ne sera jamais un joli mot pour moi, si on choisit cette mort, pourquoi la proclamer…je ne comprend pas.
HRC
11 juin 2013 @ 15:29
pour moi aussi.
Marie-Christine
11 juin 2013 @ 15:34
Je suis croyante, j’avoue très peu pratiquante, mais entièrement d’accord avec vous, Pierre-Yves, a l’heure de partir je ne comprendrais jamais l’acharnement a laisser vivre et surtout souffrir des malades condamnés, au nom de la religion et d’une certaine éthique.
Je trouve cela dégradant et un peu « sadique »..
Mais je comprend que l’on ne partage pas mon opinion.
Sylviane
15 juin 2013 @ 11:21
Bonjour
Je peux parler de l’euthanasie en connaissance de cause. Ma maman atteinte de la maladie d’Alzheimer avait signé une décharge il y a 20 ans, en pleine possession de ses moyens
Ayant fait une anémie sévère, le médecin ne voulait pas la transfuser, imputant la transfusion a un acharnement thérapeutique
Elle paraissait être un médecin du laisser mourir, qui consiste à (mettre un malade dans une chambre, sans nourriture, sans eau, et, sans soins jusqu’à la phase finale) Et oui de tels praticiens existent
Alors Pitié, surtout faites attention au document que vous écrirez, si vous êtes un adepte comme nous, du non acharnement thérapeutique
Jeanne
11 juin 2013 @ 13:54
Rassurez-vous, Caroline, il n’était plus chrétien…
Mais c’est l’abbé Gabriel Ringlet qui a pourtant dirigé cette cérémonie par amitié et respect des convictions d’autrui. N’est-ce pas cela le véritable esprit de l’Evangile?
Jeanne
11 juin 2013 @ 14:59
Je m’auto-réponds pr ajouter que Gabriel Ringlet est pour les soins palliatifs avant tout,qui satisfont 80% des demandes d’euthanasie, mais que les 20% restant doivent être rencontrées selon lui « par respect de la personne humaine et dans l’esprit de l’Evangile »…
Lorenz
11 juin 2013 @ 18:21
Voulez-vous dire que l’abbé Ringlet justifie l’euthanasie dans certains cas?
Jeanne
12 juin 2013 @ 09:09
Oui. Les cas où les soins palliatifs ne suffisent plus à soulager les souffrances du patient. Il est lui-même actif ds les soins palliatifs et a accompagné plusieurs de ses proches en fin de vie.
Mais GR affiche pas mal de positions assez progressistes par rapport au Vatican.
Il s’exprime ds un JT de la rtbf qui est encore disponible sur leur site. Mais je ne sais pas si vous y avez accès.
Un petit Belge
11 juin 2013 @ 17:01
Réponse à Caroline : Christian de Duve était encore en bonne forme au début de cette année 2013, mais un accident cardio-vasculaire au printemps l’avait fortement diminué. Il a pris sa décision un mois avant son décès, et a passé ses derniers jours entourés de toute sa famille.
Ajoutons que Christian de Duve était un hôte régulier du roi Léopold III et de la princesse Lilian au domaine royal d’Argenteuil, puis avait gardé de bons contacts avec le prince Alexandre, les princesses Léa et Marie-Esméralda (ce qui explique leur présence).
C’est la 2ème personnalité belge qui a recours officiellement à l’euthanasie (la première fut l’écrivain Hugo Claus).
Philibert
11 juin 2013 @ 11:38
À ma connaissance, Christian de Duve n’était pas vicomte. Ou alors il l’est devenu il y a moins de 25 ans.
Par contre, sa famille, originaire d’Allemagne, a été reconnue noble en 1858, mais sans titre.
Régine
11 juin 2013 @ 12:41
Il a été anobli en 1989 par le roi Baudouin
Philibert
11 juin 2013 @ 15:40
Je suppose, chère Régine, que vous voulez dire qu’il est devenu vicomte en 1989.
Par contre, il faisait partie de la noblesse belge depuis sa naissance.
Au fait, savez-vous si son titre lui est personnel ou s’il est transmissible ?
Francine du Canada
11 juin 2013 @ 16:15
Christian de Duve était un scientifique et… je ne suis pas surprise de sa décision d’être euthanasie.
Il y a une quinzaine d’années, mon médecin traitant (membre de ma famille) avait déclaré dans une réunion familiale… qu’au nom de l’amour et de la dignité, il serait capable de s’enfarger dans un fil??? J’ai changé de médecin par la suite mais… je n’ai jamais réussi à me faire une idée concernant l’euthanasie. Je suis catholique pratiquante mais… je ne sais pas si la volonté de Dieu s’inscrit dans les évangiles qui eux sont écrits par l’homme. Je respecte les opinions de ceux qui sont pour comme celles de ceux qui sont contre. FdC
Gérard
11 juin 2013 @ 23:17
L’archarnement thérapeutique n’est pas préconisé du tout par l’Eglise mais elle a souci de la vie surtout de la vie des plus faibles, de ceux qui n’ont plus leur autonomie.
Christian de Duve, noble héréditaire, était vicomte à titre personnel. Son fils aîné Thierry, professeur et philosophe de l’art, ne devrait donc pas lui succéder dans son titre.
Le professeur était de famille catholique mais ne croyait pas. Son geste n’est donc pas un geste de provocation contre la religion mais de là à dire qu’il a suivi le Christ en donnant sa vie pour ceux qu’il aimait comme on l’a entendu il y une marge. Il a beaucoup vécu pour les autres mais sa mort lui est strictement personnelle. Que Dieu ait son âme.
Francine certes les Évangiles ont été écrits par des hommes, des témoins, mais ils sont l’un des fondements du Christianisme et si vous êtes catholique vous devez donc croire ce qu’ils contiennent. Depuis les Tables de la loi Dieu n’écrit plus trop lui-même, Il a parlé par son Fils et se manifeste de bien des manières ne trouvez-vous pas ?
Francine du Canada
12 juin 2013 @ 14:05
Gérard, merci de ce beau message. Que Dieu ait son âme, bien sûr et oui je trouve qu’il se manifeste de bien des manières. Bonne journée à vous, FdC
Philibert
12 juin 2013 @ 20:32
Chère Francine,
pouriez-vous traduire l’expression québécoise que vous avez employée : « il serait capable de s’enfarger dans un fil » ?
Merci d’avance.
Francine du Canada
13 juin 2013 @ 07:58
Philibert, j’ai honte… Il voulait dire qu’il pourrait provoquer « l’euthanasie » en débranchant (accidentellement) l’appareil qui retenait en vie le patient…
Je suis jeune à ce moment là et… je viens de mettre au monde mon fils cadet et… je ne veux pas que ma vie s’interrompe (ni accidentellement, ni autrement…)
Suis-je claire? J’espère que oui! Amicalement, FdC
Philippe gain d'enquin
13 juin 2013 @ 11:45
Comme quoi ma bonne dame, la vie ne tient qu’à un fil… PGE
Francine du Canada
14 juin 2013 @ 02:22
Bon d’accord mais… le mien est un cable d’acier (1000 brins laminés) et gainé de PVC et… protégé d’un million de petits anges qui m’ont juré fidélité et loyauté ha! ha! ha! Quand ce sera le temps… elle partira Francine du Canada mais… pas maintenant! BAV, FdC
Un petit Belge
15 juin 2013 @ 13:01
Le week-end dernier, outre cet hommage au professeur de Duve, les princesses Léa et Marie-Esméralda étaient également présentes à l’hôtel de ville de Bruxelles pour la réception organisée par la Fondation Prince Laurent pour les 10 ans de mariage du couple princier. Quant au professeur Salvador Moncada (époux de la princesse Marie-Esméralda), il a accompagné cette semaine le Roi à une visite scientifique.