Le château de Prangins est situé au bord du lac Léman près de Nyon en Suisse. Il date de 1730 et a été rénové. Il compte un très beau jardin à la française ainsi qu’un potager à l’ancienne. Depuis le printemps 2013, une exposition permanente intitulée « Noblesse oblige ! La vie de château au 18ème siècle » s’y tient. Le visiteur y découvrira des salons, salles à manger aux boiseries rénovées, une bibliothèque et près de 600 objets.
Cette exposition met en scène l’existence quotidienne d’une famille noble du Pays de Vaud à la fin de l’Ancien Régime et développe des thèmes importants d’histoire culturelle. Elle permet aussi d’entrer dans la vie d’un baron, d’apprendre comment il gère son domaine et comment se passe sa vie quotidienne au niveau social et familial. . Neuf salles déclinent différentes thématiques comme le goût de la lecture, la domesticité. (Merci à Anne P. – Copyright photos et source : site du château de Prangins)
Anastasie
11 août 2013 @ 08:25
Il faut ajouter que ce château est l’antenne en terre romande du Musée national suisse qui se trouve à Zurich. En plus de ses expositions permanentes et temporaires, il y a un magnifique jardin de légumes et une superbe vue sur le lac Léman et les le massin du Mont-Blanc… quand il est visible (il est souvent caché dans les nuages !). Je joins le lien du château :
http://www.nationalmuseum.ch/f/prangins/index.php
Marie de Cessy
12 août 2013 @ 17:59
Bonjour Anastasie,
Est ce vous qui habitez aussi en France voisine non loin de Genève ?
Si c’est le cas vu que j’habite dans le Pays de Gex je vous propose de nous rencontrer si vous le voulez pour échanger sur notre passion des têtes couronnées.
Ce serait avec joie.
A bientôt
Marie
marielouise
11 août 2013 @ 08:25
Excellente initiative et merveilleux endroit!
Francky
11 août 2013 @ 09:55
N’est-ce pas ce château qui accueillit quelques royautés en exil au début du XXe siècle ?
Anais
11 août 2013 @ 10:12
Je confonds peut-être mais n’est-ce pas au château de Prangins que le prince Louis Napoléon et la princesse Alix résidaient ?
LPJ
12 août 2013 @ 18:49
Voir mon commentaire plus bas
Gérard
13 août 2013 @ 16:43
C’est le roi Joseph qui acheta le château de Prangins et ce qui devint le Domaine Impérial le 27 juillet 1814 pour 94 500 francs suisses au colonel Charles-Jules baron Guiguer de Prangins, futur général suisse. Ce château n’est plus depuis longtemps aux Bonaparte et il abrite une partie des collections du Musée national suisse. Joseph avait aussi acheté la Bergerie, une propriété voisine, et diverses terres pour 154 367 francs, il fit construire la ferme de la Bergerie. Mais il fut expulsé du canton de Vaud en mars 1815.
En 1859 le prince Napoléon (Jérôme) racheta à M. Freeman la Bergerie qui avait été vendue comme le château par le roi Joseph son oncle en 1827 et il fit construire en 1862 la villa Prangins.
En janvier 1871 après la chute de l’Empire, pour des raisons financières, il céda la plus grande partie de cette propriété et, sur le domaine qu’il s’était réservé au bord du lac, fit édifier, à proximité de la ferme de la Bergerie, la nouvelle villa dite villa de Prangins, où il habita régulièrement à partir de 1886.
Après sa mort en 1891 le domaine passa à son fils cadet le prince Louis Napoléon, général impérial russe, qui y mourut en 1932 sans postérité, et c’est son neveu Louis Napoléon qui en hérita et devait aussi y mourir. La princesse Napoléon sa veuve est actuellement la propriétaire sans doute après une donation au dernier vivant, et selon le Bottin mondain elle est toujours domiciliée notamment à la villa de Prangins.
Cette villa de Prangins qu’on a vue souvent en photographie du temps du prince Louis est une très belle demeure patricienne entourée de bois sauf bien sûr du côté du lac ; c’est un petit château d’un étage et un étage de combles qui était magnifiquement meublé et qui doit l’être encore malgré de nombreux dons faits dans l’intérêt public.
Cette demeure est évidemment voisine de l’ancienne villa Prangins devenue aujourd’hui le siège du club du Golf Impérial. Le prince Napoléon (Jérôme) a fait construire cette villa « d’un genre singulier », par Émile Trélat, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers et fondateur de l’École d’architecture de Paris, avec une tourelle carrée médiévale au sud-ouest qui servait d’observatoire vers le lac, et les Alpes de Savoie, le Mont-Blanc… Il y avait une grande loggia devant la chambre du prince au nord-est tandis qu’une véranda ouverte sur le lac occupait toute la longueur de la façade découpée en son centre par un fronton armorié surmonté d’une imposante cheminée, pièce centrale du grand salon. L’ensemble évoque un de ces châteaux anglais du XIXe siècle de style composite et assez lourd. Aujourd’hui la demeure a plutôt un côté Disneyland. Ce château situé sur la commune de Gland fait la couverture de l’ouvrage de Gérard Miège publié aux éditions Cabédita à Yens (sur Morges) en 2007, la Suisse des Bonaparte : terre convoitée, pays d’agrément, lieu d’exil.
Le prince avait donc vendu cette villa et, semble-t-il 41 ha, à son ami anglais Charles Thomas Lucas, un riche entrepreneur de Londres, lequel a dû installer les premiers greens du golfe d’aujourd’hui avant de retourner en Angleterre en 1885. La villa Prangins fut ensuite habitée par Albert, duc de Broglie, ancien président du conseil, historien, fils du duc Victor et petit-fils de Madame de Staël, puis par le sucrier Say dix ans plus tard (je ne sais pas de quel Say il s’agit mais le duc Albert fut notamment le père du prince Henri Amédée époux de Marie Say), avant son achat en 1910 par Jules Couchoud, maître imprimeur de Lausanne, qui la restaura puis la revendit à une riche rentière parisienne Ashton Clarke qui en 1919 devait y recevoir l’empereur Charles d’Autriche et sa famille et sa suite, il y avait en tout près de 80 personnes qui y vécurent trois ans. Le canton de Vaud cependant après l’échec de la restauration en Hongrie n’accorda plus le droit d’asile à l’empereur…
Il semble que Couchoud avait fait également transformer, en la restaurant, une partie de la villa.
En 1925 (précise l’historique du Golf) la résidence fut occupée par le baron Walter d’Orville et en 1940 par Pierre-Marie Durand, puissant chef d’entreprise d’électricité français, qu’on appela « l’homme aux 71 châteaux ». En 1942 on installa ici une ligne de défense antichars qui subsiste, et en 1953 la maison fut achetée par l’horloger Ernest Morf dont le fils Victor hérita en 1971 avant de vendre la propriété en 1984 à la société anonyme du Golf du Domaine Impérial qui contrôlait déjà une partie de la plaine et des bois.
Jean I
11 août 2013 @ 10:15
Cela semble très intéressant. Peut-être que des lecteurs suisses du site auront la possibilité de s’y rendre et de faire un reportage plus complet.
J’ai regardé le site du château et j’ai compris qu’il n’appartient pas à la famille Napoléon. Pourtant c’est aussi à Prangins que la princesse Alix résidait avec le prince Louis Napoléon, fils du prince Victor Napoléon et de la princesse Clémentine de Belgique. Cette résidence est-elle proche de ce château ?
Phil
11 août 2013 @ 15:58
La Villa de Prangins a été construite par le Prince Jérôme, le Prince Louis en avait hérité à la mort de son oncle …
Très belle propriété, dans un jardin anglais au bord du Lac, elle a été vendue, suite à la succession du Prince Louis, et est désormais le Club House du Golf de Prangins !
LPJ
12 août 2013 @ 18:49
Je crois qu’il y a une confusion entre les différents chateaux de Prangins, qui furent propriété des Bonaparte.
Le château objet de cet article, fut acquis avec son importanbt domaine au début du 19ème siècle par Joseph Bonaparte, roi de Naples puis d’Espagne et frère ainé de l’empereur Napoléon 1er. Il le revendit quelques années après lorsqu’il s’exila aux Etats-Unis.
Le second château, plus petit et aujourd’hui club house du golf de Prangins, fut la propriété sous le second empire, ainsi que son domaine en superficie moins étendu, du prince Jérôme Napoléon dit Plon Plon (fils du roi Jérôme et donc neveu de Napoléon 1er et du roi Joseph). A la chute du second empire, il dût toutefois s’en séparer mais conserva une partie du domaine (environ 70 hectares je crois) afin d’y faire construire un nouveau château dit la Villa Prangins.
La Villa Prangins, en bordure du lac Léman, devint au décès de Plon Plon, propriété de son second fils, le Prince Louis Napoléon (1864-1932). Celui-ci, général dans les armées de son cousin le tsar de Russie, s’y installa après la révolution bolchevique. Célibataire et sans enfant, il légua la résidence à son neveu le Prince Napoléon (1914-1997). Le Prince, devenu chef de la maison impériale en 1926, épousa en 1949 Alix de Foresta. Ils entreprirent d’important travaux sur la propriété afin de la mettre au gout du jour et d’alléger une construction très chargée architecturalement comme cela était souvent la règle à la fin du 19ème siècle. La Villa de Prangins devint une des résidences de la famille impériale (la maison de famille comme aime le dire la Princesse) avec Paris et Ramatuelle. A ma connaissance la propriété est toujours occupée par la Princesse…..
Christophe Murat
3 novembre 2018 @ 18:21
Absolument LPJ , vos explications sont très complètes. La princesse Napoleon y réside encore une partie de l’année ainsi qu’à Paris. J’habite moi-même à Lausanne et membre du Souvenir Napoléonien de la délégation Suisse .
Alberto
11 août 2013 @ 11:47
On peut acquerir le catalogue de l´exposition permanente, ou bien sur place évidement, ou bien sur:
http://www.dessinoriginal.com/fr/5005-catalogue-d-exposition-noblesse-oblige-la-vie-de-ch%C3%A2teau-au-xviiie-si%C3%A8cle-9788874396429.html
et:
http://www.decitre.fr/livres/noblesse-oblige-la-vie-de-chateau-au-xviiie-siecle-9788874396429.html
Danielle
11 août 2013 @ 11:58
L’intérieur de ce château devrait me plaire, ainsi que la collection de faïences.
Yannick
11 août 2013 @ 14:36
Il a l’air très cossu et à taille humaine.
flabemont8
11 août 2013 @ 21:01
La visite de ce château et de ses jardins doit être un enchantement pour les yeux…Les amateurs d’Histoire devraient s’y plaire…
Marie de Cessy
12 août 2013 @ 15:22
Habitant en France voisine à 30 min du château de Prangins, j’irai le visiter.
:)