Le quotidien bruxellois « La Capitale » consacre ce matin un article au diadème Cartier ayant appartenu à la reine Elisabeth, épouse d’Albert I, roi des Belges. Selon le journaliste Pierre Nizet, le diadème aurait été volé par les Nazis lors de la guerre 40-45. Il se serait ensuite retrouvé dans le coffre d’une banque à Berlin. Un général soviétique l’aurait ensuite ramené à Moscou. Le diadème aurait ensuite été remis à Nikita Khroutchev qui le restitua à la reine Elisabeth pour qui il avait beaucoup de sympathie. A la fin de sa vie, Elisabeth de Belgique avait effectué plusieurs voyages en Pologne, Union soviétique, Yougoslavie ou Chine, ce qui lui avait valu le surnom de « Reine rouge » et surtout l’ire du gouvernement belge. Le joyau a ensuite été hérité par son fils le roi Léopold III. Il a été vendu en 1987 par la maison Christie’s et appartient depuis à la collection Cartier, étant régulièrement montré lors d’expositions. (Merci à Roland – Source : Pierre Nizet – La Capitale – Copyright photo : Cartier)
Jean Pierre
28 août 2013 @ 13:40
Une fine mouche cette reine Elisabeth.
Pour récupérer son diadème c’est plutôt futé de faire « ami-ami » avec celui qui le détient.
Gustave de Montréal
28 août 2013 @ 17:46
Un bon papa Nikita Sergueïevitch
Severina
28 août 2013 @ 13:50
Mais pourquoi vendre un object qui a une histoire ?
Phil
28 août 2013 @ 19:53
Les héritiers non dynastes des Reines des Belges, quoique sans être dans la misère, sauf la Princesse Louise de Belgique, ont certes, préféré vendre des bijoux qu’ils n’auraient pas eu l’occasion de porter …
Mais c’est une honte, bien sûr …
Philibert
28 août 2013 @ 13:54
Il a été vendu en 1987 : Léopold III étant mort en 1983, il n’est pas difficile d’imaginer qu’aucun de ses héritiers n’en voulait.
Finalement, ce diadème est mieux chez Cartier, où on le voit de temps en temps, qu’au fond d’un coffre d’un homme d’affaires très riche qui ne le sort jamais…
Phil
28 août 2013 @ 19:49
C’est la Princesse Lilian qui l’a mis en vente, regrettable, car elle ne manquait de rien, et que ce bijou était hautement à la fois familial et historique.
Par ailleurs, il est vraiment dommage que depuis 7 règnes en Belgique, aucune décision n’ait été prise quant aux bijoux de la Famille Royale, qui auraient du rester à la disposition des régnantes, alors qu’ils ont été disséminés depuis toujours dans les salles de vente, à la guise d’héritiers peu respectueux …
Marriane amélie
28 août 2013 @ 13:56
J’aimais beaucoup la reine Elizabeth, reine anti conformiste à la fin de sa vie et amie des musiciens et poètes.
Ce diadème a beaucoup voyagé et est passé de main en main. dommage que l’ex Roi Léopold l’ai vendu car la reine et les princesse belges n’ont pas beaucoup de diadème. il aurait été magnifique sur la tète de la reine Mathilde.
Stella
28 août 2013 @ 14:22
Il semblerait que ce diadème ressemble assez à un de ceux que portait le reine Victoria Eugénie d’Espagne et qui fut ensuite porté par la mère de Juan-Carlos…
LPJ
28 août 2013 @ 17:08
C’est malheureusement la dure loi des successions hors de la possibilité de faire un trust pour préserver l’essentiel voir même plus (on pense bien sûr à la Dotation royale instituée par Léopold II au détriment de ses filles).
Une veuve, six enfants dont trois du deuxième lit et non dynastes : chacun a droit à sa part !!
Un petit Belge
28 août 2013 @ 18:57
Attention à ne pas confondre la « donation royale » et les « dotations royales ». La Donation Royale reprend les possessions immobilières de Léopold II léguées à l’Etat belge en 1903 à condition de les mettre à disposition de la famille royale (et donc une manière de déshériter ses filles, mariées à des princes étrangers). Les dotations royales sont les dotations accordées chaque année par l’Etat belge aux membres de la famille royale (à l’exception du Roi qui reçoit, lui, une liste civile). Quatre membres reçoivent actuellement une dotation : le roi Albert II, la reine Fabiola, la princesse Astrid et le prince Laurent.
Francine du Canada
29 août 2013 @ 12:15
Merci petit Belge; vos explications sont toujours des plus intéressantes. FdC
Charlanges
28 août 2013 @ 17:14
Philibert, comme Marriane le fait justement remarquer, ce n’est pas le roi Léopold qui a vendu le diadème de sa mère mais ses six enfants. Sa succession semble avoir été très délicate à régler.
Philibert
28 août 2013 @ 20:17
Charlanges, c’est l’inverse !
Vous auriez dû écrire : « Marriane amélie, comme Philibert le fait justement remarquer, ce n’est pas le roi Léopold qui a vendu le diadème de sa mère mais ses six enfants. Sa succession semble avoir été très délicate à régler. »
Charles
28 août 2013 @ 20:53
C’est bien la princesse de Rethy qui a vendu ce diadème, cadeau du roi Léopold III à sa seconde épouse et non les six enfants du roi.
COLETTE C.
28 août 2013 @ 14:10
Je m’interroge moi aussi sur les ventes de tels objets .
Marie de Cessy
28 août 2013 @ 14:34
Joli diadème.
Dommage qu’il ne fasse plus partie de l’écrin de la famille royale belge.
:(
Charles
28 août 2013 @ 14:51
Bien dommage que la princesse de Rethy n’ait pas eu à cœur de conserver ce joyau historique pour les reines des Belges.
Numérobis.
29 août 2013 @ 20:50
Charles, je pense que Lilian Baëls n’était pas femme à s’encombrer de scrupules…
Tamtoum
28 août 2013 @ 16:04
J’ai eu le plaisir de voir ce diadème à l’exposition Cartier décembre 2012 à Madrid. Je pense qu’il fera partir de l’exposition Cartier décembre 2013 à Paris. Pour ceux qu’ils souhaitent le voir et bien sur toute l’exposition qui est magnifique.
Cordialement
Tamtoum
Pétunia 73
28 août 2013 @ 16:13
Oups Qiou!
fanie
28 août 2013 @ 16:18
est ce que ce diadème sera dans la prochaine exposition au Grand-Palais à paris?
Tamtoum
28 août 2013 @ 22:01
Il y a de forte chance, il fait parti des pièces « Collection Art de Cartier »
Cordialement
Clémence
28 août 2013 @ 16:35
C’est Lilian Baels, la seconde épouse du roi Léopold III, qui a vendu ce diadème. Je me suis souvent demandé si elle avait préalablement consulté ses beaux-enfants, le roi Baudouin et le prince de Liège (futur roi Albert II). Je me suis aussi souvent demandé pourquoi le roi Léopod III n’avait pas offert ce bijou de famille à sa bru la reine Fabiola. C’est sûr que les relations entre Laeken et Argenteuil n’étaient pas au beau fixe (c’est un euphémisme), mais je ne comprends pas ce qui a motivé la princesse de Réthy à vendre cette pièce unique! Il a parfois été question de droits de succession trop lourds à supporter par les héritiers de Léopold III mais j’ai du mal à croire que Baudouin et/ou Albert aient refusé de casser leur tirelire pour conserver ce joyau. Ceci dit, je ne veux pas relancer le vieux débat belgo-belge de pro- et anti- Léopold III qui est un peu notre équivalent de la rivalité en France entre les pro-Orléans et les pro-Bourbons :-). Chaque monarchie a ses querelles de clocher…
Philibert
28 août 2013 @ 20:14
À la mort du roi Léopold III (en 1983), il était évident que Fabiola ne porterait jamais ce diadème ni aucun autre (incompatible avec sa coiffure) et le ménage que formait Albert et Paola était plus que branlant.
Quant à Marie-Christine (qui menait une vie scandaleuse) et Esmaralda, qu’en auraient-elles fait ?
Dès lors, la décision de vendre ce diadème peut se comprendre. Ceci dit, la cour grand-ducale aurait pu l’acheter. Pourquoi ne fut-ce pas le cas ? Mystère…
Zulma
29 août 2013 @ 08:03
Non Philibert en 1983 le couple Albert-Paola était déjà réconcilié !
flabemont8
28 août 2013 @ 17:41
J’aimerais bien voir une photo de la reine Elisabeth portant ce diadème …
patricio
29 août 2013 @ 14:09
Voici quelques photos de la reine Elisabeth portant le diadème
amitiés
Patricio
http://i1183.photobucket.com/albums/x466/patlo1/belgica/reina%20Elisabeth/20060701175217ElisabethofBelgium_zpsbdaf521e.jpg
http://i1183.photobucket.com/albums/x466/patlo1/belgica/reina%20Elisabeth/image0049px3_zps605df4e3.jpg
Francine du Canada
29 août 2013 @ 18:06
Merci Patricio pour les liens. La reine Elisabeth avait un visage digne d’un Modigliani (enfin sur le premier lien). FdC
flabemont8
29 août 2013 @ 19:36
Grand merci, Patricio, amicalement à vous !
marie.françois
28 août 2013 @ 18:19
Dans cette histoire de diademe et sa non conservation dans la famille royale de Belgique, il a plusieurs responsables :
– la reine Elisabeth, elle meme, qui est décédée 15 ans apres l’accession au trone du roi Baudoin et qui ne l’a en rien favorisé , de ce point de vue.
– le roi Leopold qui a tout laissé à sa seconde épouse mise part le diademe de la reine Astrid, donné à la reine Fabiola, et un autre, provenant de la reine Elisabeth, offert à la princesse Paola.
– la princesse de Rethy qui n’a pas hésité à le vendre
beji
28 août 2013 @ 18:36
Dommage d’avoir donné ce diadème à Liliane qui n’était rien
officiellement .
Un petit Belge
28 août 2013 @ 18:53
Pour répondre à plusieurs d’entre vous qui s’étonnent de la vente de ce diadème, beaucoup de membres de la dynastie ont une responsabilité dans la maigreur de l’actuel écrin de la Reine :
– le roi Léopold II. Son épouse la reine Marie-Henriette avait décidé dans son testament que certains de ses bijoux devaient devenir des « bijoux de la Couronne » destinés aux reines futures. Sa volonté n’a pas été respectée lors de son décès en 1902, et tout son écrin fut vendu ou partagé entre ses trois filles, mariées à des princes étrangers.
– la reine Elisabeth. Décédée à plus de 80 ans, elle n’a pris aucune disposition testamentaire et a laissé son écrin être partagé en 1965 entre ses trois enfants (l’ex-roi Léopold III, l’ex-régent Charles et l’ex-reine Marie-José) qui n’avaient plus aucune fonction officielle et d’occasions de les porter. Elle aurait très bien pu léguer ce beau diadème Cartier à la nouvelle reine Fabiola ou à sa petite-fille Joséphine-Charlotte, devenue grande-duchesse de Luxembourg.
– le roi Léopold III. Héritant en 1965 de ce diadème Cartier de sa mère la reine Elisabeth, il n’a pris aucune disposition testamentaire pour que ce dernier revienne au roi Baudouin.
– le roi Baudouin. Après le décès de sa grand-mère en 1965, il aurait pu essayer de racheter certains de ses bijoux, notamment ceux hérités par sa tante la reine Marie-José avec qui il s’entendait bien. Petit à petit, cette dernière a vendu plusieurs bijoux de la reine Elisabeth au fil des ans.
– la princesse Lilian qui a vendu ce diadème aux enchères en 1987, mais on ignore si elle en a informé le couple royal auparavant.
– le roi Albert II. Suite au décès de sa sœur la grande-duchesse Joséphine-Charlotte, ses héritiers ont voulu vendre aux enchères ses bijoux en 2006…parmi lesquels certains venaient de l’héritage des reines Elisabeth et Astrid. La vente a été annulée, mais le roi Albert II n’a pas tenté de racheter ces bijoux qui sont aujourd’hui portés par la famille grand-ducale. De même, un diadème de perles de la comtesse de Flandre (arrière-grand-mère d’Albert II) a été vendu en 2007 par la princesse Marie-Gabrielle de Savoie.
Damien B.
29 août 2013 @ 07:49
Merci pour cette excellente synthèse qui explique l’indigence actuelle de l’écrin des princesses belges.
On pourrait également y ajouter le vol des bijoux dont fut victime la comtesse de Flandre en 1893.
Régine nous en avait d’ailleurs parlé il y a quelques temps.
Philibert
29 août 2013 @ 12:50
Petit Belge, vous avez très bien résumé la situation.
Ceci dit, parmi toutes les personnes citées, le roi Albert II me semble avoir le moins de responsabilité. En effet, vous nous dites qu’il n’a juste pas tenté de racheter ces bijoux qui sont aujourd’hui portés par la famille grand-ducale. Or, la famille grand-ducale est nombreuse…
Danielle
28 août 2013 @ 18:55
Très beau diadème.
Anne-Cécile
28 août 2013 @ 20:58
Heureusement que la reine avait eu le bon goût de naître princesse, comme sa fille devenue reine d’Italie, ou leur tante la très républicaine Impératrice d’Autriche, car avec leurs convinctions communistes (se référer à leur correspondance), elles auraient eu droit en leur temps au mépris le plus radical sur les forums et les pires ragots de la part de la société bien-pensante.
Elle n’écouta aucun des avis donnés!
Olivier
29 août 2013 @ 15:22
Chère Anne-Cécile,
Il est assez facile de prêter des convictions communistes à la Reine Elisabeth de Belgique et la Reine Marie-José d’Italie sur base de leurs écrits. Certes, les visites effectuées par la grand-mère du Roi des Belges et sa fille dans les années 50 et 60 ont fait se froncer beaucoup de sourcils à l’époque, mais nul n’a jamais imaginé ces deux souveraines en agents du KGB!
En guise de boutade, je dirais que vous-même passeriez facilement pour une communiste acharnée à la lecture de certains commentaires plutôt amers que vous avez laissés sur ce site, non?
Anne-Cécile
29 août 2013 @ 21:21
Elles étaient communistes comme tous les intellectuels et assimilés de l’époque se piquant d’être progressistes, et point confrontés à la nécessité de lutter pour leur survie. Arrivés comme tout bon Occidental pensant vivre le dernier temps de l’Histoire., jouissant du plus grand des conforts, il leur semble alors d’un seul coup fort naturel de souhaiter que tous soient leurs égaux, puisque le Progrès aplanira toutes les difficultés auxquelles était confrontée l’Humanité.
Point donc à se soucier du comment l’on battit cette utopie.
Et non, jamais été communiste, comme vous vous en doutiez :) hélàs même dans ma jeunesse. Foncièrement mais une pleine d’entrain pessimiste par nature, hermétique à toute propagande.
Pour moi chaque système politique est un système d’administration, qui succcède à un autre ou se mixe selon les époques, permettant de répondre aux exigences d’un groupe humain ou de plusieurs contraints de vire ensemble ou de les domestiquer/écraser. Ainsi la République ou la Monarchie ne sont ni valeurs ni idéaux.
Mais vous avouerez que l’on fait vil procès d’intention à certaines roturières alors que de romanesques princesses font bien pire dans leur exaltation!
A noter qu’outre ses amours politiques, la Reine Elisabeth faisait également polémique pour son nomadisme religieux.
Mais elle était coiffée au poteau par bien d’autres consoeurs.
HRC
30 août 2013 @ 13:25
êtes-vous sûr de connaître le sens du mot que vous employez ?
j’aurais dit iconoclaste.
ce qui n’a rien à voir !
Mélusine
29 août 2013 @ 12:13
A défaut de ceindre le joli front de la reine Mathilde et après tant de tribulations, ce beau diadème fera sans doute partie de l’exposition joaillère et horlogère de la Maison Cartier « le style et l’histoire », qui aura lieu du 4 décembre prochain au 16 février 2014, au Grand Palais à Paris.
Belle occasion d’admirer des merveilles.