L’arc de triomphe du Carrousel est situé à proximité immédiate du musée du Louvre dans le jardin des Tuileries. Il fut érigé en 1809 et célèbre la victoire de l’armée française conduite par Napoléon à Austerlitz.
Le quadrige qui surmonte l’arc de triomphe était initialement celui qui ornait la porte principale de la Basilique saint Marc de Venise. Il fut pris par les Français comme butin de guerre. A la chute de l’empereur Napoléon, il fut restitué à Venise. Il s’agit à présent d’une copie réalisé en 1828.
Danielle
9 janvier 2014 @ 10:19
Merci Régine pour la précision sur le quadrige, je ne connaissais pas.
Zeugma
9 janvier 2014 @ 11:45
Merci pour ce reportage qui met en lumière en des rares réalisations architecturales parisienne de l’époque post révolutionnaire, avec la façade du Palais Bourbon. La façade uniquement, car l’intérieur date de la Restauration.
A propos du quadrige :
Pendant la campagne d’Italie, Les Français pillèrent une très grande quantité d’oeuvres d’art qu’ils rapportèrent au Louvre, musée qui fut ouvert sous Louis XVI, rappelons-le au passage.
A l’origine, le quadrige ornait l’hippodrome de Constantinople (Istanbul).
En 1204, les croisés mirent à sac la capitale de l’empire Grec chrétien et rapportèrent – entre autres – la quadrige à Venise qu’ils placèrent dans la basilique saint Marc.
Quand le quadrige fut installé sur l’arc de triomphe du Carrousel, construit en 1809 sur le modèle des arc de triomphe romains avec une grande arche centrale pour le général vainqueur et deux petites pour les troupes, l’architecte plaça une statue de Bonaparte (en plomb) sur le char du quadrige.
Faussement modeste, Bonaparte refusa cet hommage et fit enlever sa statue qui se trouve aujourd’hui encore dans une salle du Louvre.
Le quadrige fut restitué à Venise après la chute de Bonaparte comme la plupart des oeuvres volées, mais pas toutes.
Les « Noces de Cana » de Véronèse sont restées à Paris, en échange, il est vrai, d’une peinture mineure.
Denis
9 janvier 2014 @ 13:54
La peinture » mineure » que vous mentionnez est rien moins , tout de même , qu’un tableau de Charles le Brun !
Zeugma
9 janvier 2014 @ 20:38
Oui, il s’agirait du « repas chez Simon le Pharisien » qui est, c’est vrai, un tableau magnifique.
C’est un peu le même thème que les « Noces de Cana » (Jésus dîne « en ville ») mais l’oeuvre est moins impressionnante que celle de Véronèse.
Mais où est donc ce tableau aujourd’hui ? Je n’ai pas trouvé.
Philippe gain d'enquin
10 janvier 2014 @ 12:35
Les Noces n’ont pas été rendues du seul fait de leur très grande taille et des risques d’un second voyage. A vous, PGE
Zeugma
11 janvier 2014 @ 17:03
C’était l’argument de Vivant Denon.
Venise était devenue Autrichienne et Vienne n’a peut-être pas défendu les intérêts artistiques de la Sérénissime avec assez de force.
Cela dit, on peut aller admirer « Le Repas chez Levi » – toujours de Véronèse – à l’Académie à Venise.
C’est une oeuvre qui a beaucoup de points communs avec « Les noces de Cana » : le thème (Jésus dînant en ville) et le décors architectural somptueux.
COLETTE C.
9 janvier 2014 @ 15:29
Merci de nous le faire découvrir un peu mieux !
JACQUES
9 janvier 2014 @ 23:19
Cet arc de triomphe n’est pas là « par hasard ». Il était placé au niveau de la grille délimitant la cour du Palais des Tuileries. C’était l’entrée principale du Palais.
Caroline
9 janvier 2014 @ 23:21
Merci pour les explications sur l’arc de triomphe du Carousse,très près du Jardin des Tuileries,un de mes jardins préférés durant mon enfance!
J’ignorais que c’est une copie du quadrige!
Alain Henriot
9 mars 2019 @ 11:53
Le repas chez Simon le Pharisien est exposé le plus mal possible dans une dépendance du rez-de-chaussée du musée de l’académie à Venise. Mauvais éclairage, présence d’un poteau qui empêche de se reculer pour voir le tableau de loin. C’est la vengeance des vénitiens… Ils voudraient qu’on leur rende les Noces de Cana… Pourquoi pas? Mais sont-ils prêts à rendre les chevaux de Saint-Marc à la Turquie d’Erdogan.