L’année 2014 sera riche en expositions à Paris. Il faudra quelque peu patienter jusqu’en décembre 2014 pour admirer pour la première fois la garde-robe de la comtesse Greffulhe dans son intégralité. Elle a été léguée au musée Galliera en 1964. Des créations de jour ou pour les soirées souvent dans les tons verts (sa couleur préférée) et provenant des maisons Worth, Fortuny ou encore Lanvin.
La comtesse Greffulhe est née princesse Marie, Joséphine, Anatole, Louise, Elisabeth de Caraman-Chimay le 11 juillet 1860 à paris. son père est le 18ème prince de Chimay et sa mère est née Marie Joséphine de Montesquiou-Fezensac. Elle reçoit une éducation culturelle raffinée. Elle épouse en 1878 à Paris le comte Henri Greffulhe, héritier d’un empire financier. Le couple qui ne fut pas heureux en ménage, eut une seule fille Elaine.
La comtesse Greffulhe considérée comme l’une des dames les plus élégantes de son époque, côtoie les artistes en vogue. Marcel Proust s’est inspiré de la comtesse pour son personnage de la duchesse de Guermantes. La comtesse est décédée en 1952 à Genève. (Copyright photos : DR – Article dédié à Guizmo et Danielle)
Marcel
29 décembre 2013 @ 08:30
J’aimerais savoir si la Comtesse Elisabeth Greffulhe qui était très belle a eu une descendance par sa fille Elaine.
Cosmo
29 décembre 2013 @ 12:24
Marcel,
Elaine a épousé Armand duc de Guiche, puis duc de Gramont, un grand ami de Marcel Proust.
Son arrière-petite-fille, Anne de Cossé-Brissac, a écrit une très bonne biographie de son aïeule (La comtesse Greffulhe, Paris, Perrin, 1991).
Le comte Greffulhe, pourtant « bien né », fut un homme exécrable et sa femme eut à souffrir de ses manières épouvantables.
Cordialement
Cosmo
Mayg
29 décembre 2013 @ 14:37
En quoi le comte était il exécrable ?
Dame Tartine
30 décembre 2013 @ 14:37
vous n’avez jamais connu des hommes qui ont un sale caractère ? Quelle que soit leur fortune, leur situation dans le vie, ou dans leur famille, c’est plus fort qu’eux, ils sont insupportables.
Cosmo
30 décembre 2013 @ 14:50
En traitant sa femme et la soeur de celle-ci de p.t..n, avant de se mettre à table si elle avait 5mn de retard…en la trompant ouvertement…bref en l’humiliant sans cesse.
Elizabeth de Caraman-Chimay était Montesquiou par sa mère. Il n’y avait pas beaucoup d’argent dans ses deux familles alors que le comte Greffulhe était plus que cousu d’or. Ce fut un mariage de convenance qui, comme parfois, tourna très mal.
Cosmo
Mayg
31 décembre 2013 @ 14:38
Comme quoi, comte ou pas il reste un homme comme beaucoup d’autres, avec ses qualités mais aussi et surtout ses défauts…
Francine du Canada
31 décembre 2013 @ 17:26
Et bien Cosmo, ce genre de b.s.ard aurait mérité l’empoisonnement et même sous la couverture de Miss Marple ou d’Hercule Poirot. Grrrr… Amitiés, FdC
Gérard
30 décembre 2013 @ 23:46
Vulgarité, méchanceté, infidélité, brutalité, tout pour déplaire.
Bellebride
29 décembre 2013 @ 11:54
Étonnée d’apprendre que la comtesse est décédée dans les années cinquante à Genève. Peu de gens doivent le savoir ici.
Jean Pierre
29 décembre 2013 @ 12:52
Il faut bien mourir quelque part et les rives du Léman ne sont pas le pire endroit du monde.
Charlanges
29 décembre 2013 @ 15:53
La comtesse Greffulhe a vécu jusqu’à la fin de sa vie dans son hôtel de la rue d’Astorg vendu et démoli après sa mort mais elle est décédée d’une crise cardiaque à Genève où elle se trouvait en villégiature.
corentine
29 décembre 2013 @ 15:05
Elaine Greffulhe (1882-1958) marié à Armand, duc de Gramont a eu 5 enfants : Antoine (1907), des jumeaux Henri et Jean (1909), Charles (1911) et Corisande (1920)
COLETTE C.
29 décembre 2013 @ 18:15
J’ai lu un livre intéressant sur elle, je ne me souviens pas qui en était l’auteur.
Philippe gain d'enquin
29 décembre 2013 @ 18:44
In : « 30 ans de Dîners en Ville », Gabriel-Louis Pringué, préface de J.et J. Tharaud de l’Académie Française, Editions Revue Adam, 1950, plusieurs pages sont consacrées, ou mentionnent, la comtesse, ainsi :i
p.106
La comtesse G. fut pendant plus de cinquante ans la souveraine incontestée de Paris (…) hôtesse de toutes les cours impériales et royales, elle partait à la recherche d’artistes, de savants, de musiques, de peintures, de découvertes archéologiques, qu’elle ramenait à Paris, les lançant dans le circuit de la mode, de la science, de la culture, dOnnant un nouvel élan au commerce français, protégeant les arts, lançant des vedettes jusqu’alors ignorées.
Après un déjeuner à Peterhof avec le tsar Nicolas II, qu’elle éblouit du charme de son éblouissant sourire, elle rapporta dans ses bagages les ballets russes qui transformèrent en une perpétuelle féérie les scènes chorégraphiques du monde entier. Elle les imposa d’abord au Châtelet, puis à l’Opéra, présenta le directeur de l’Opéra de Monte-Carlo, Raoul Gunzbourg, à Serge Diaghilev et obtint pour les ballets russes le théâtre des Champs-Elysées dont elle avait conseillé aux pouvoirs publics, l’emplacement et la construction. (…)
p. 107
Elle fit entendre pour la première fois, le célèbre chanteur Chaliapin et, il débuta, grâce à elle, en 1905, au Cercle de la Rose Royale, devant l’auditoire le plus élégant d’Europe »
enfin :
p. 108
Le salon de la comtesse G. à Paris était une sorte d’académie internationale du bon ton, de l’art, de l’intelligence ouverte et vaste, de la grâce et de l’esprit. Toute valeur d’importance sociale, politiques, intellectuelle y fréquentait.
Que de réalités à jamais défuntes… PGE
Francine du Canada
30 décembre 2013 @ 23:08
Merci PGE, votre commentaire me touche beaucoup. « … donnant un nouvel élan au commerce français, protégeant les arts, lançant des vedettes jusqu’alors ignorées… ». Lorsqu’on a un tel pouvoir, il faut l’utiliser à bon escient et… choisissant les arts et la culture, je ne peux que l’admirer. Amitiés, FdC
Pierre-Yves
31 décembre 2013 @ 10:53
Si vous aimez l’idée que Paris en 1900 fût une fête, il ne faudra sûrement pas manquer, à partir du mois de mars, l’expo qui célèbrera Paris 1900 ville spectacle, au Grand Palais, et qui promet d’être très belle.
JAusten
29 décembre 2013 @ 18:52
n’est ce pas cette comtesse qui aurait inspiré Proust dans son indigeste (ce n’est purement que mon avis) oeuvre « à la recherche du temps perdu » ?
Palatine
30 décembre 2013 @ 14:39
oui, je crois que c’est elle qui a servi de modèle à la duchesse de Guermantes. Même si d’autres dames ont pu aussi inspirer Proust.
Francine du Canada
30 décembre 2013 @ 23:10
Indigeste??? Comprends pas ;-((
Philippe gain d'enquin
31 décembre 2013 @ 09:55
En découvrant l’indigence de votre message, nous avons l’avons assurément perdu « notre temps »! Enfin, ce n’est que mon avis…
JAusten
31 décembre 2013 @ 17:54
allons bon :) après les Croisés du bon ton vestimentaire voilà les Croisés du bon ton littéraire :)
Je n’aime pas Balzac non plus (m’sio ch’peux ?)
Cher PGd’E, nous savons vous et moi que n’est pas Dominique Charenton qui veut ;)
Aliénor
29 décembre 2013 @ 22:50
Elaine a eu 5 enfants (4 fils et 1 fille) dont une vaste descendance de nos jours.
Sigismond
31 décembre 2013 @ 13:52
Son frère Pierre (1862-1913) épousa en secondes noces (sans postérité) la duchesse de San Lorenzo, grand-mère paternelle d’Emmanuelle de Dampierre. La comtesse Greffulhe est donc arrière-arrière-grand-tante, par alliance, de Louis de Bourbon.
Zeugma
31 décembre 2013 @ 15:56
Et une de ses cousines était le belle soeur d’un arrière grand oncle par alliance de la reine mère Carmen dont on n’a pas de nouvelles depuis longtemps.
septembre
31 décembre 2013 @ 20:26
La sublime comtesse Greffuhle, à propos de l’empereur Guillaume II rencontré à Berlin chez la princesse Antoine Radziwill avant 1914:
« C’esr un histrion et un commis voyageur qui voudrait être un Lohengrin américain. Il est en carton-pâte, rien n’est solide en lui, hors sa vanité. Il périra dans sa grandiloquence qui le mènera plus loin qu’il ne souhaite; il sombrera dans le ridicule un jour, mais je crains que cela ne coûte très cher à l’Europe et à tout le monde. »
njdsfonseca@gmail.com
21 septembre 2014 @ 13:45
Je voulais savoir si la comtesse Greffulhe (née princesse Marie, Joséphine, Anatole, Louise, Elisabeth de Caraman-Chimay) a été la même qui a visité le Brésil à septembre 1920 avec le couple royal belge.
Merci d´avance!
Nelson
Mizette
17 novembre 2014 @ 19:28
Une nouvelle biographie de la comtesse Greffulhe est parue en octobre 2014 che Flammarion : « La comtesse Greffulhe, l’ombre des Guermantes », par Laure Hillerin. Cet ouvrage consacre notamment une partie à Marcel Proust, et au rôle joué par la comtesse Greffulhe et sa famille dans la genèse de son œuvre et dans l’inspiration de plusieurs personnages-clés de la Recherche — bien plus important qu’on ne l’admettait jusqu’à présent. Il contient également un inédit de Proust, « Le salon de la comtesse Greffulhe », article pour le Figaro que l’on croyait perdu, retrouvé dans les archives par Laure Hillerin.
Pour en savoir plus sur cet ouvrage :
http://www.comtessegreffulhe.fr/