La jeune veuve devint Régente et prit les rênes de leurs Etats durant la minorité du nouveau Duc Robert Ier. Sa grande force de caractère permit à Louise de faire face à cette épreuve malgré les crises de production agricoles et le choléra qui menaçaient régulièrement les habitants.
Son frère le Comte de Chambord fit plusieurs séjours à Parme et à Modène dans les temps qui suivirent. Il rapporte dans une lettre la fierté qu’il éprouvait en observant la politique que conduisait sa sœur et on devine aisément qu’elle préfigurait celle qu’il aurait menée en France.
« Je n’ai pas douté un instant qu’elle ne fût à la hauteur de sa grande et difficile mission, et la sagesse qu’elle a déployée, (…) dans la continuité de ses affaires, ne m’a nullement étonné. Mais plus j’étais touché de la vive et universelle sympathie qu’elle inspirait, de la justice qui lui était rendue, de la popularité qui était attachée à son nom, plus je désirais de pouvoir vérifier moi-même sur les lieux l’exactitude des récits que m’apportait la renommée et je dois le dire, ce que j’ai vu a encore surpassé mon attente. J’ai admiré les améliorations, qui en si peu de mois, avaient déjà pu être introduites dans les finances et les autres branches de l’administration. Je me sentais heureux et fier de penser que tout ce bien était l’œuvre d’une princesse de la Maison de France, et j’ai à y voir le présage de celui, qu’avec le Ciel, il me sera donner, j’espère, d’accomplir à mon tour, quand les portes de la patrie me seront ouvertes et que je pourrai me dévouer tout entier à son bonheur et à sa gloire. »
Louise réussit au cours de sa Régence à réduire la dette de l’Etat de quatre millions de Livres, puis dès la troisième année, à obtenir un excédent des recettes sur les dépenses ! Pour cela elle tint en respect les créanciers, réduisit de moitié la liste civile et supprima tout le luxe qui n’était pas indispensable à l’honneur de la Cour de son fils.
Elle put ensuite alléger les impôts fonciers, élever le traitement des fonctionnaires et les pensions des serviteurs de l’Etat retraités, militaires et ecclésiastiques. Elle poursuivit l’œuvre de son beau-père qui avait ouvert des écoles maternelles pour les enfants des pauvres gens, fonda des pensions pour les jeunes filles et des foyers pour les personnes âgées indigentes.
Marguerite et ses frères assistèrent souvent aux côtés de leur mère à des remises de prix aux élèves méritants des écoles populaires et des collèges nobles. Marguerite, Robert, Alice et Henri devinrent les patrons de quatre nouveaux orphelinats.
Louise ordonna en 1856 la construction d’une centaine de maisons à loyers modérés avec jardins dans le plus pur style néoclassique, pour loger décemment, dans un quartier aéré et salubre, les familles de la classe ouvrière de la ville de Parme. Elle nomma la nouvelle rue du lotissement Via della Salute. Pour stimuler la construction des maisons, la Régente promit à chaque investisseur une décoration ou un titre de noblesse, probablement à hauteur des fonds donnés.
Il faut aussi mentionner les caisses qu’elle institua pour inciter les sujets de son fils à l’épargne.
De nombreux Parmesans se louaient de leur Duchesse et l’appelaient « la Bella, la Docta, la Santa francese ».
La tâche la plus délicate lorsqu’on était à la tête d’un petit Etat était la diplomatie. En Italie, il fallait ménager le grand allié de la Maison de France depuis le XVIIIème siècle : l’Autriche et résister aux ambitions des Piémontais, qui convoitaient les duchés de Parme et Plaisance pour réaliser l’unité italienne.
Ces derniers parvinrent à leur but (1859). Louise et ses enfants prirent le chemin de l’exil et s’établirent quelques temps à Zurich, en Suisse. La Duchesse de Parme fit publier une proclamation dans laquelle elle dénonçait l’annexion des Etats de son fils. Ce fut sans effet, les hommes politiques et militants libéraux et nationalistes l’emportaient. Le Duc de Modène, le Grand-Duc de Toscane, le Roi des Deux-Siciles furent eux aussi contraints de se réfugier en Autriche.
Puis la Duchesse de Parme et ses quatre enfants, s’installèrent au Château de Wartegg, toujours en Suisse. Marguerite et Alice furent inscrites à la pension du Sacré-Cœur, dans le Tyrol, pour y compléter l’éducation que leur mère souhaitait pour elles.
Un nouveau deuil les frappa bientôt. Leur mère succomba à la fièvre typhoïde lors d’un séjour dans son palais de Venise en 1864.
Marguerite, avait alors 17 ans, n’avait pas quitté le chevet de sa mère mourante, préparant les serviettes chaudes destinées à la soulager.
La jeune fille ressentit durement cette nouvelle perte. Son oncle et sa tante, le comte et la comtesse de Chambord qui étaient présent à leurs côtés, s’inquiétèrent grandement de sa santé.
Henri V, à l’image de Louis XIX, prit alors chez lui les quatre orphelins. Comme il n’avait pas eu d’enfant de son épouse, on peut aisément imaginer que leur présence à leurs côtés fut un grand bonheur.
Le Comte de Chambord était très aimant. Il les éduqua selon les principes que Louise et lui-même avaient reçus, pour qu’ils deviennent de bons Chrétiens, des Princes français conscients de leurs devoirs à l’égard de Dieu, et des peuples dont leurs aïeux avaient la garde. L’esprit de famille avait beaucoup de valeur pour eux. La Foi chrétienne qui leur donnait l’assurance de revoir leurs parents bien aimés, était le ciment de leur famille.
Pour une description plus précise de la vie à Frohsdorf, je renvoie à l’excellent article de Néoclassique publié sur N&R : http://www.noblesseetroyautes.com/2011/03/le-chateau-de-frohsdorf-versailles-de-la-famille-royale-de-france-en-exil-1ere-partie/
Marguerite allait sur ses dix-huit ans et avait connu bien des épreuves dans sa courte existence. Le Comte de Chambord lui chercha un époux qui prendrait soin d’elle, le meilleur qu’il puisse trouver pour sa nièce.
Le choix fut dynastique : le Chef de la Maison de France ne pouvait accorder la main de la princesse la plus chère à son cœur qu’à un prince à sa mesure, en qui il voyait l’espérance de la royauté légitime.
Le Prince Charles de Bourbon fut l’heureux élu. Fils du plus proche parent par les mâles du Comte de Chambord, donc son successeur comme Roi de France pour les royalistes fidèles aux lois de successions. De plus, la mère du jeune prince était la sœur de la Comtesse de Chambord.
Marguerite et Charles se côtoyaient au moins depuis 1863 lors des séjours à Venise qui était le rendez-vous des Bourbons. Charles était très amoureux de Marguerite. Voici ce qu’écrivit l’adolescent dans son journal : « Je suis entré dans le salon ; j’y ai vu Marguerite et l’ai trouvé ravissante, avec ses longs cheveux blonds, sa peau transparente, son regard timide qui reflétait mon âme dans la sienne. Je l’ai regardée une seconde fois et me suis dit « Elle est ravissante, son âme doit être immense, je la veux pour femme ». Le 26 Avril [1866] je lui ai déclaré mon amour et elle a déclaré le siens pour moi, je lui ai donné un bracelet avec cette date gravée dessus et elle le reçut avec joie. »
Charles n’avait qu’un an de moins que Marguerite, à la différence de plusieurs précédents où l’écart était plus important. Parents, grands-parents, et partisans étaient enchantés de pouvoir réaliser une union satisfaisante pour leurs intérêts et les sentiments des jeunes gens.
Pour ne rien enlever au bonheur de Marguerite, Charles de Bourbon était un jeune homme séduisant et sécurisant. Il avait été reçu très jeune (dès l’âge de 8 ans), sur ordre de son oncle le Duc de Modène, une instruction militaire dans l’artillerie pour vaincre un jour les armées des libéraux soutenant sa rivale Isabelle et se préparer à son métier de roi. Le jeune homme partageait les mêmes valeurs qu’Henri V, ce qui ne changeait pas sa place dans l’ordre de succession, mais qui ne gâtait rien par ailleurs.
Le Chef de Maison organisa les noces chez lui, au Château de Frohsdorf. Elles furent célébrées le 4 février 1867 et c’était enfin un peu de bonheur pour leur grande famille !
Charles et Marguerite de Bourbon. L’année suivante (1868), leur adversaire Isabelle fut chassée d’Espagne par une Révolution. Le père du marié, Jean de Bourbon, qui était le Roi d’Espagne pour les Légitimistes de ce pays (appelés carlistes), abdiqua en faveur de son fils pour donner plus de chance à leur projet de Restauration.
Le jeune couple devint alors le Roi Charles VII et la Reine Marguerite pour leurs sujets fidèles et le Duc et la Duchesse de Madrid dans leurs séjours dans d’autres pays, à Graz en Autriche, à Lucques, à Vevey et Genève, à Pau et Paris.
En 1883 Marguerite nota au sujet des oiseaux que capturait le Roi-père, venu leur rendre visite : « Je me demande comment nous allons pouvoir stocker autant d’animaux qui envahissent la maison ».
Après une carrière militaire dans l’armée sarde, Le Prince Jean s’était consacré aux progrès des sciences, physique et chimie, de la botanique, et particulièrement de la photographie dont il fut un pionnier. Il vivait à Brighton en Angleterre, séparé de son épouse, une princesse qui ne partageait pas ses passions, moins éprise de liberté et plus attachée à l’ambiance traditionnelle de la vie de cour. Avec sa compagne anglaise, il eut d’ailleurs deux enfants.
Les collections historiques des premières photographies d’Angleterre comprennent 43 de ses clichés. La Reine Victoria les admirait et nota : « La série de photos d’animaux au jardin zoologique par Don Juan, second fils de Don Carlos, sont les meilleurs de tous les spécimens ».
En 1870, le Duc de Madrid offrit à Napoléon III l’appui des troupes légitimistes, aide que refusa l’Empereur et qui fit dire au Prince : “Il me paraît extraordinaire qu’un Bonaparte interdise à un Bourbon de participer à la guerre dont l’objet est l’Alsace acquise par mes ancêtres”.
A Paris, la Duchesse de Madrid rendit visite à la Duchesse de Tolède (Isabelle II), à son époux et à leurs enfants. Elle était la marraine de leur dernière fille l’Infante Eulalie. Les deux princesses s’apprécièrent et devinrent amies.
Le Prince approuvait cette rapprochement et ce joignit plusieurs fois à leur cercle. Les princes de la Maison de Bourbon étaient scandalisés qu’un Savoie, Amédée, Duc d’Aoste, un fils du Roi qui avait cautionné l’unité de l’Italie, soit devenu le Roi d’Espagne, au détriment d’un des leurs. Charles décida d’agir.
En mai 1872, il entra en Espagne pour diriger le soulèvement des Espagnols. C’est le début de la 3ème guerre carliste.
Les habitants du Pays basque, de la Navarre, de l’Aragon et de la Catalogne le soutinrent dans son entreprise, reconstituant une armée puissante qui fut capable de tenir tête aux troupes de leurs adversaires.
Devenu le roi effectif de l’Espagne du Nord, Charles VII put constituer une cour au Château d’Estella en Navarre, mettre en place un gouvernement, battre monnaie et faire la justice en son nom sur la partie du territoire espagnol qu’il contrôlait.
Il nomma son frère Alphonse, capitaine de ses armées en Catalogne. Deux jeunes Princes des Deux-Siciles s’étaient joints à leurs forces, Alphonse et Pascal de Bourbon, Comtes de Caserte et de Bari servirent respectivement son artillerie et sa cavalerie.
Les frères de Marguerite, le Duc de Parme et le Comte de Bardi s’engagèrent également à leurs côtés et furent affectés de la même manière que leurs cousins, de même que François et Albert de Bourbon, fils de l’Infant Henri, Duc de Séville.
Il n’y avait pas de frontières entre les Bourbons, car ils défendaient la même cause.
Ci-dessous : le Roi Charles VII (assis) et de droite à gauche le Duc de Parme (debout à droite), le Comte de Bardi et le Comte de Caserte.
Les Basques français étaient tout aussi dévoués que les Basques espagnols au Prince, qui étaient à leurs yeux le représentant de la Légitimité.
« Tout le monde s’entendait pour lui donner asile et pour le dérober aux recherches de la police. Quand il était serré de trop près, un jeune gentilhomme du pays, qui avait l’honneur et l’avantage de lui ressembler beaucoup de visage et de prestance, donnait le change aux agents de la sûreté générale et les entraînait sur une fausse piste. C’est ainsi que le prince avait pu demeurer longtemps caché dans les environs de Bayonne ou de Pau. »
Ici Marguerite avec ses collaborateurs, préparant la rédaction du journal légitimiste.
En 1874, la Reine Marguerite avait reçu l’autorisation du Roi de fonder l’Ordre de la Charité pour récompenser tout ceux et toutes celles qui contribuaient à soigner les blessés et les infirmes dans les hôpitaux qu’elle établissait, supervisait et visitait.
Prenant exemple sur le active Reine, de nombreuses femmes entrèrent en politique à ce moment là et s’organisèrent en groupes, rapidement surnommés Margaritas. Ces femmes confectionnaient les uniformes des combattants et servaient comme infirmières dans les hôpitaux de La Charité.
Un nouveau musée à Estella, en Navarre, retrace la passionnante histoire du carlisme : http://www.kuviajes.com/2010/03/17/descubra-esta-primavera-las-claves-del-carlismo-en-el-museo-del-carlismo-de-estella/
En 1876, leurs troupes furent mises en déroute, et les Bourbons s’installèrent à Paris. C’était la fin de leur règne en Espagne. Ils ne manquaient pas d’admirateurs en France où des royalistes les voyaient aussi en successeurs d’Henri V. Ainsi en 1881, le Prince et la Princesse avaient été acclamés à Paris par de jeunes Saint-Cyriens. Le gouvernement prononça alors à leur encontre la première mesure d’exil.
Marguerite avait donné cinq enfants à son époux. Une première fille (née en 1868), fut nommée d’après leur aïeule commune, symbole de l’union de la France et l’Espagne, Blanche de Castille, mère de Louis IX (Saint Louis). Puis l’héritier Jacques dont la naissance fut une consolation dans la terrible année 1870 et trois filles : Elvire (1871), Béatrice (1874) et Alice (1876)
Au début de leur mariage, les époux étaient très épris l’un de l’autre comme l’attestent leurs journaux : « 4 Fevrier 1871, cela fait quatre ans que nous sommes mariés, et je crois que je n’ai jamais aimé autant Marguerite que maintenant, même si je ressentais un amour délirant et passionné pour elle, je n’avais pas le goût de ses caresses, je n’étais pas conscient de toute sa valeur, de son cœur brûlant, de sa grande âme ».
« 22 Janvier 1871, Je n’ai pas de nouvelles. Je suis tellement au désespoir, et sens que même ma santé en souffre, vivre sans Charles est insupportable, mais ne pas avoir de nouvelles de lui est encore pire, Oh Charles, je ne peux pas vivre sans toi ».
Une autre épreuve fut la mort à Nice de son bien aimé grand-père l’Infant d’Espagne, Duc de Parme et Plaisance, âgé de 83 ans.
Charles II connut assez ses petits-fils enfants et ses nombreux arrière-petits-enfants pour leur laisser de bons souvenirs et à certains, un exemple de liberté.
Sa petite-fille Marguerite était confrontée depuis quelques années à un douloureux problème. Après avoir combattu lors de la Guerre russo-turque, Charles était rentré avec dans sa suite, une maîtresse.
La Princesse ne le toléra pas et en tira les conséquences, en s’installant avec ses enfants et leur cour de trente-six personnes à la Villa Bourbon à Viareggio, près de Lucques, dont elle avait hérité à la mort de son père.
Le Prince y séjournait régulièrement mais il semble que son infidélité ait brisé la relation qu’il avait autrefois entretenue avec son épouse. Leurs enfants partagèrent alors leur temps entre le domicile de leur mère et celui de leur père, à Venise.
La villa Bourbon et la chapelle néo-byzantine qu’avait fait bâtir Charles III pour son repos éternel.
Une anecdote résume bien l’esprit chrétien régnant auprès de Marguerite de Bourbon, à la Villa Bourbon. A l’occasion de la Confirmation des enfants de leurs domestiques, la Reine fit préparer un bon dîner pour les régaler ainsi que leurs familles. Et ce furent Mesdames Blanche, Elvire, Béatrice et Alice, leurs quatre filles qui devinrent les servantes en ce jour. « Les Princesses volaient autour de la table comme des oiseaux de paradis », écrit Lorenzo Viani.
Le Prince voyagea beaucoup dans les années 1880 : en Terre Sainte et en Egypte jusqu’aux côtés de la Mer Rouge de Décembre 1884 à Mars 1885. Puis il fit un autre grand voyage pour découvrir l’Amérique latine en 1887 ainsi que plusieurs séjours auprès de son épouse et de ses enfants.
Le Comte de Chambord était mort en 1883. Malgré la distance et les divergences d’opinions, le Prince Jean fut accueilli par la Comtesse de Chambord, le Duc de Madrid et le Duc de Parme à Frohsdorf car il devait présider, en tant que nouvel aîné et Chef de la Maison de France, les funérailles d’Henri V.
Comme Philippe d’Orléans (Comte de Paris) n’avait pas accepté que son aîné marche en tête, il s’était retiré. Les partisans des Orléans avaient tenté de faire signer au Prince Jean une renonciation au trône de France, mais il refusa fermement.
Les Orléanistes tentèrent alors de diaboliser la Comtesse de Chambord. C’était méconnaître l’ampleur du différend qui l’opposait à son beau-frère Jean, qu’elle mit cependant de côté, car, profondément chrétienne, elle n’aurait jamais trahi les volontés son mari, au nom des liens sacrés qui l’unissaient à lui et dans la crainte du Jugement.
Jean III prit les pleines armes de France. Lorsqu’il mourut à son tour (1887) devenu Charles XI pour les Français qui le reconnaissaient, en fit de même. Leurs partisans en France, étaient surtout des habitants des campagnes et bourgs du Midi et de l’Ouest de la France, en Provence et en Bretagne, mais aussi dans la bourgeoisie, comme à Marseille et les environs de Paris.
Charles XI sur son cheval Volador (« Fusée volante »)
Il écrivit en 1892 à Philippe d’Orléans : « Moi seul, aîné des Bourbons, chef de nom et d’armes de la race d’Hugues Capet, de Saint-Louis et de Louis XIV, et après moi mon fils et mon frère avons le droit de porter l’écusson royal d’azur à trois fleurs de lys d’or, sans brisure ».
Le 21 janvier 1893, pour le 100e anniversaire du martyre de Louis XVI, Charles XI reçut à Venise une importante délégation de Français fidèles conduits par le général de Cathelineau.
Dans le salon du Prince Charles, on aperçoit (mur droit au fond) le drapeau blanc des combattants Vendéens « Vive le Roi » offert à l’aîné des Bourbons. Il ornera, avec le drapeau espagnol le tombeau de Charles dans la cathédrale de Trieste en 1909.
En 1889 les aînés des Bourbons marièrent leur fille Blanche de Bourbon à l’Archiduc Léopold d’Autriche, Prince de Toscane, neveu des souverains de ces pays.
L’allégresse était d’autant plus grande, que les familles avaient dû surmonter de nombreuses embuches. Christine d’Autriche, Régente en Espagne pour son fils mineur le Roi Alphonse XIII, avait imploré l’Empereur François Joseph, Chef de Maison d’Autriche pour qu’il ne donne pas son consentement au mariage du jeune Archiduc et Prince de Toscane.
La Reine Marguerite avait alors confié à la Marquise de Villadarias : « Quel monde si mauvais, plein de petitesses et de misères. Je crois bien que Christine a fait tout ce qu’elle a pu pour saboter le mariage de Blanche. Mon Dieu ! Elle est à notre place et l’ignore…Ne peut-elle pas nous laisser le bonheur de nos enfants ? Dieu le sait et tu le sais aussi, que si ce n’était par amour pour Charles, je ne lui envierais pas le trône. En ces temps le métier de roi est sûrement plus à craindre que tout autre. »
Le bonheur de Blanche dans son mariage, qui donna bientôt deux petites-filles à Marguerite était une grande consolation.
Elvire, la seconde, n’eut pas sa chance. Bien que souffrant de surdité, les qualités de la jeune princesse, décrite comme belle, intelligente, bien élevée et modeste, la promettaient à la vie protégée d’une Cour européenne. Elle aimait le Prince Léopold de Toscane, son cousin, homonyme de son beau-frère, mais hélas, l’Empereur François Joseph avait mis fin à ses espérances, sur insistance de la Régente d’Espagne. L’Empereur aurait dit : « Je ne veux pas que Marie Christine recommence à répandre des larmes comme elle le fît pour le mariage de Madame Blanche ».
Cet amour impossible aurait plongé la jeune fille dans une grande détresse, ce qui dût causer beaucoup d’inquiétude pour sa mère.
Marguerite mourut d’une attaque cérébrale le 29 Janvier 1893. Si elle avait vécu, aurait-elle réussi à consoler Elvire ? Celle-ci aurait-elle fugué de la maison ?
Le Duc de Madrid s’était remarié en avril 1894 avec la Princesse Berthe de Rohan. Ne supportant pas cette belle-mère, nouvelle maîtresse de maison et amoureuse (peut-être par dépit ?) d’un peintre marié rencontré chez le Duc de Parme, Elvire partit tôt, un matin, salué au passage par les gardes en faction, à pied vers la gare pour rejoindre l’homme dont elle était éprise.
Blanche hérita de la demeure de sa mère qui prit alors le nom de Villa archiducale.
Ses deux filles cadettes, Béatrice et Alice se marièrent respectivement avec un jeune Massimo, d’une illustre famille romaine alliée déjà à plusieurs familles royales (Saxe, Savoie, Bourbons) et avec un Prince de Schoenbourg-Waldenbourg. Le mariage de cette dernière ne dura pas. Quant à son fils Jacques, il faisait aussi la fierté de sa mère.
Il était entré à l’Académie militaire autrichienne de Wiener-Neustadt, ayant réussi brillamment l’examen d’entrée (1890-1893) après sa scolarité au Collège de Vaugirard et de Beaumont près de Windsor. Il fut ensuite accueilli par l’Empereur de Russie (1896) et s’illustra dans ses armées en Asie centrale et en Extrême-Orient.
En 1914, lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, résidant au Château de Frohsdorf dont il avait hérité, il fut mis aux arrêts par les autorités autrichiennes, car officier en retraite au service de la Russie, il avait appelé à soutenir la France.
Il avait succédé à son père en 1909 et fit valoir ses droits aux trône d’Espagne et de France. Il se fit appeler Duc d’Anjou (en souvenir du titre de Philippe V, petit-fils de Louis XIV) et Duc de Madrid.
Il se réconcilia peu avant sa mort en 1931 avec le Roi d’Espagne Alphonse XIII, pour le préparer à son rôle d’aîné des Bourbons et de successeur des Rois de France.
Ayant vu son projet de mariage avec la fille du roi de Bavière empêché, il demeura célibataire.
« Tous ceux qui avaient fait l’expérience de sa charmante hospitalité, dans le modeste appartement qu’il occupait Avenue Hoche, à Paris, ne pouvaient manquer de percevoir que les portraits de famille accrochés au mur, un portrait du Grand Dauphin par Nattier, un buste du Duc d’Angoulême, transmettaient un message définitif, et de même, l’expression touchante de la fidélité qui ne cessait de lui parvenir de chaque partie de l’Espagne. Bon et avisé, approchant les interlocuteurs de toutes nuances d’opinions avec la même dignité et aisance, et lui-même familier de toutes les variétés de pensées politiques, il était l’incarnation de la tradition de la vieille Europe ». (notice du Times). (Un grand merci à Jul pour ce portrait – Copyright photos : DR)
Damien B.
28 mars 2014 @ 06:58
Formidable, je ne souhaitais pas attendre jeudi prochain pour découvrir la suite de cet excellent article de Jul !
jul
28 mars 2014 @ 17:54
Merci Damien :)
et grand merci à Régine de me permettre de communiquer les portraits aux lecteurs de son site !
J’ai beaucoup de chance !
jul
28 mars 2014 @ 07:06
Pour une vue de la Via della Salute :
https://www.google.fr/maps/@44.797859,10.317653,3a,75y,30.34h,95.2t/data=!3m4!1e1!3m2!1swkbHOUCaOWwCzb7AJu1EVQ!2e0
j’espère que le lien fonctionnera
Caroline
28 mars 2014 @ 12:45
Jul,merci pour votre lien!On reconnait les couleurs pastel des maisons typiques en Italie!
Encore merci pour votre article très bien documenté!
Bon week-end!
jul
28 mars 2014 @ 17:53
De rien Caroline
C’est une joie !
je vous recommande la promenade virtuelle (à défaut de physique ) dans cette rue. On peut ainsi profiter de la variété de couleurs des façades :) et de l’harmonie de l’ensemble, avec à l’extrémité nord, l’église S.Joseph.
Bon week end à vous également.
Philippe
28 mars 2014 @ 08:09
Merci encore Jul !
Les images sont passionnantes, et le duc de Madrid à cheval est
un document très étonnant.
Quels vêtements abominables on portait au XIX° ! Les femmes
étaient engoncées , boudinées, ça n’est pas beau à voir.
Pour le reste, on s’y perd un peu avec tous ces Jean XIV et
Charles XXIX inconnus au bataillon … je vous taquine …!
Seule informations intéressantes (à mes yeux !…), les efforts
d’administration de la régente Louise de Parme, les manoeuvres
mesquines de la reine Marie-Christine d’Espagne, et la mise
aux arrêts de Jacques de Bourbon au début de la guerre
de 14.
Bien à vous.
jul
28 mars 2014 @ 18:00
Bonsoir Philippe
Je suis heureux de voir votre intérêt pour quelques points de l’article.
Les réformes apportées à Parme par notre princesse et soutenue par notre prince devraient recueillir votre approbation.
Je vous félicite des progrès de votre mémoire au sujet des chefs de la Maison de France :) (je vous taquine à mon tour )
Merci pour votre commentaire.
Jul.
Alberto
28 mars 2014 @ 08:29
L´auteur ne mentionne pas ses sources. Dont certainement l´ouvrage d´Ana de Sagrera.
NEOCLASSIQUE
28 mars 2014 @ 09:03
bravo pour cet article remarquablement écrit et éblouissant d’érudition!
Moi qui suis passionné de l’histoire et l’œuvre des Bourbon, notamment celle de la branche aînée et des Parme qui lui furent toujours fidèle, j’ai beaucoup appris et me permettrai d’utiliser certaines des vos informations lors d’une conférence que je dois donner dans les prochains mois.
Pour compléter votre remarquable iconographie sur le sujet, je souhaiterai vous adresser un ou deux clichés du duc de Madrid à Frohsdorf.
Dites à Régine de vous communiquer mon adresse mail.
et encore une fois, un immense bravo pour ce remarquable article digne d’un historien
jul
28 mars 2014 @ 18:05
Merci pour vos compliments Néoclassique, je suis très honoré et intimidé par votre commentaire.
Je suis heureux que l’article puisse vous aider pour votre conférence.
Régine peut vous donner mon adresse mail
visder
28 mars 2014 @ 09:03
A cet amphigouri il ne manque que deux choses,……. deux détails,…………………. la France et les Français
Gérard
28 mars 2014 @ 22:36
Un peu rude mais vrai pour ce qui manque à cet article et ce qui était indifférent à cette famille.
Naucratis
30 mars 2014 @ 21:26
Visder est apparemment toujours nostalgique de l’État français…
Cosmo
31 mars 2014 @ 12:23
Parce que pour vous écrire « La France et les Français » est être nostalgique du régime de Vichy…
C’est comme si soutenir Louis de Bourbon était donner un aval à son grand-père Franco…
Bravo, Naucratis, continuez dans vos brillantes réponses !
Naucratis
31 mars 2014 @ 18:29
Ne vous faites pas encore plus sot que vous ne l’êtes, Cosmo.
Il y a peu Visder citait sans vergogne le chef de l’État français qui est apparemment une de ses références.
Ne mêlez pas le duc d’Anjou à cette controverse.
Gérard
31 mars 2014 @ 19:29
On se demande en effet ce qu’est le roi de France pour Naucratis : le roi de France ou des Français ? L’espérance en tout cas ? Il ne le semble pas. Plutôt le roi des Bourbons qui en plus éventuellement peut être français. C’est un contresens tragique. Ou tragicomique. Les Savoie eux sont rois de Chypre, le duc de Castro est roi de Jérusalem et Louis est roi de France …
Anais
28 mars 2014 @ 09:35
Merci beaucoup à Jul pour ce second volet. Les Bourbons avaient des résidences à Venise, je pense qu’on en fit référence par le passé sur le site Noblesse et Royautés mais je ne sais plus à l’occasion de quelle publication.
Est-ce que des lecteurs pourraient me renseigner sur ces lieux car cela l’intéresserait dans le cadre d’un prochain voyage à Venise
Excellente journée
Anais
AUDOUIN
28 mars 2014 @ 19:50
Chère Anaïs
Quatre Palazzi vénitiens sont liés à l’histoire de la branche aînée des Bourbons
1. Le palais Vendramin Calergi, aujourd’hui Casino d’hiver. Il appartint à la duchesse de Berry et à son second époux, le Comte Ettore Lucchesi-Palli de1844 à 1866. Richard Wagner y fut reçu à plusieurs reprises Il y mourut d’ailleurs en 1883. Le Palais était à cette époque la propriété du Prince Henri de Bourbon-Parme, comte de Bardi, neveu du Comte de Chambord, qui y abrita sa collection d’art japonais. Cette dernière constitue l’essentiel du Museo d’arte orientale situé au second étage de la Ca’Pesaro sur le Grand Canal.
2.Vous ne manquerez surtout pas le magnifique palais Cavalli Franchetti sur le grand canal, un des rares à posséder un jardin. Il fut acquis en 1847 parle Comte de Chambord qui l’occupa jusqu’en 1866. Il se trouve en face de l’ Accademia. C’est aujourd’hui le siège de l’Institut vénitien des sciences,lettres et arts.
3. A une centaine de mètres plus loin, sur la même rive, au bout d’une ruelle, le Palais Giustiniani-Lolin que la duchesse de Parme, Louise-Marie de Bourbon acquit pour être près de son frère bien-aimé. Les Armes de France y sont sculptées partout…Le Palais est aujourd’hui le siège de La fondation Lévi pour la musique
4.Presqu’en face du Palais Cavalli, se trouve le Palais Loredan à l’angle du grand canal et du rio San Vio où en 1881 s’était installé le duc de Madrid, don Carlos de Bourbon qui l’avait hérité de sa mère. Lui et sa femme Marguerite n’avaient qu’à traverser le pont de l’Académie pour aller rendre visite à leur oncle le Comte de Chambord.
AUDOUIN
AUDOUIN
28 mars 2014 @ 19:55
Je précise que le Palais Loredan appartient aujourd’hui à la Fondation créée par le Comte Cini.
AUDOUIN
Anais
29 mars 2014 @ 09:54
Un grand merci pour toutes ces précisions !
Shandila
28 mars 2014 @ 09:57
Une histoire des plus intéressantes, fort bien narrée. J’attends avec impatience de découvrir d’autres destins.
Severina
28 mars 2014 @ 10:15
Cher Jul,
J’ai lu avec intérêt votre travaille de recherche, très bien écrit et riche d’informations sur des personnes pour moi presque inconnues. Mais, je me demande, pourquoi a Parme les souvenirs de Marie Louise sont partout et il y a très peu des mémoires des Bourbons? La chose est évidente si l’on visite la ville.
Palatine
28 mars 2014 @ 14:03
Severina a raison. A Parme, on ne parle que de Marie-Louise avec tendresse et pas un mot de Louise, la petite-fille de Charles X.
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 08:26
En revanche, à Lucques, chère Palatine, la statue de l’infante d’Espagne Marie Louise de Bourbon , duchesse de Lucques, mère du duc de Parme Charles II a été substituée à celle de Napoléon, même si la piazza (dite aussi Piazza Grande) sur laquelle elle est érigée garde le nom de l’empereur des Français. Cette statue d’une princesse de la Maison de Bourbon et de son fils Charles-Louis, due au ciseau de Lorenzo Bartolini, vient d’être restaurée dans toute sa blancheur…Elle brandit fièrement une lance surmontée d’une fleur de lys…
Rappelons que l’on avait concédé aux Bourbons le duché de Lucques pour les consoler de la perte provisoire de leur duché de Parme attribuée à titre viager à l’archiduchesse Marie-Louise, ex-impératrice des Français
AUDOUIN
neoclassique
28 mars 2014 @ 16:27
parce que Marie Louise a été souveraine pendant 40 ans.
Elle a conduit une politique sage et prudente qui lui a valu le respect. Tandis que les Bourbon ne se sont vu réattribuer leur trône parmesan qu’à la mort de Marie Louise, juste quelques années avant le risorgimento et l’unification italienne.
Mais i vous visitez le musée Glauco Lombardi ou le musée de l’ordre Constantinien, juste à côté de la basilique de la Steccata, vous verrez beaucoup de souvenirs des derniers Bourbon
Cosmo
28 mars 2014 @ 11:05
Dieu que ces personnages sont laids et pour la plupart antipathiques!
Donner du Louis XIX, du Henri V, du roi Charles VII ou de la reine Marguerite est un abus de langage. Jamais ces personnages n’ont été reconnus pour les titres que leur donnent leurs partisans. Le duc d’Angoulême et le comte de Chambord ne donnèrent d’ailleurs aucune prise à la critique en ne portant jamais ces titres royaux et en refusant le prédicat de Majesté. L’Empereur d’Autriche, qui leur accorda l’asile politique, ne l’aurait d’ailleurs pas permis.
Cette deuxième partie, dans son aspect propagande, perd la fraîcheur de la première partie car il s’agit plus d’un plaidoyer en faveur des droits de la Maison d’Espagne au trône de France que d’une biographie de la princesse.
Une dernière précision, Frohsdorf fut vidé d’une partie de son contenu par le dernier duc de Madrid, par wagons entiers, et le tout fut vendu. C’est du moins ce que dit l’actuel comte Wurmbrand-Stuppach, petit-fils de la princesse Blanche.
Comme de la fortune évanouie des Orléans, il ne reste rien de la fortune du comte de Chambord partagée entre les neveux de sa femme, les Madrid, et les siens, les Parme.
Sic transit gloria mundi !
neoclassique
28 mars 2014 @ 12:33
si le duc de Madrid vida effectivement Frohsdorf, c’est pour, pendant le 1er conflit mondial, mettre à l’abri en Angleterre, l’ensemble des importantes collections que contenait le château. Malheureusement, dans ce transfert ferroviaire, il prit attache avec ce qu’il pensait être un homme de confiance et qui s’avéra en fait être un escroc notoire.
La plupart de ces collections fut vendue par ce triste personnage à Paris.
Le reste des collections échappa à ce pillage mais devait en connaître un autre pendant la 2e guerre lorsque les armées soviétiques occupèrent le château et vandalisèrent nombre de grands tableaux. ce qui fut sauvé est toujours aujourd’hui entre les mains du comte Wurmbrand Stuppach, descendant de Marguerite de Bourbon Parme par les princes Massimo
Cosmo
28 mars 2014 @ 14:37
Les princes manquent souvent de discernement quant à leur entourage.
Cosmo
aubert
29 mars 2014 @ 12:10
oui cher Gourou, on nous le fait assez remarquer chez les Orléans, pour le signaler ici avec tact.
Lady Chatturlante
28 mars 2014 @ 18:51
A part la femme sur l’avant-dernière photo, probablement ravagée par les outrages du temps (la femme, pas la photo), je ne vois pas de « laideur » particulière. Ils ne sont ni plus beaux ni plus moches que les autres princes/princesses de l’époque. Et puis il faut se souvenir que l’on ne souriait jamais devant le photographe, en ce temps-là. J’ai un portrait de mon arrière-grand-père qui date de 1897, il faisait peur (antipathique ?). Pourtant, on m’a toujours dit qu’il était très gentil, la douceur même.
Il ne faut pas attaquer sur le physique, et le physique, ça me connaît !
Roch
28 mars 2014 @ 21:36
Ce sujet est un véritable plaidoyer pour la cause pseudo-légitimiste, mais certainement un article historique honnête.
Je crois que Jul est tellement influencé par des rêves à l’eau de rose qu’il finit par croire que les Bourbons d’Espagne sont les héritiers des rois de France.
Gérard
28 mars 2014 @ 22:41
Oui Cher Cosmo cette belle recherche de Jul devient rapidement illisible sans glossaire avec tous ces rois et ces reines de fiction. C’est devenu un conte, un mythe, un rêve avec des héros qui n’en sont pas.
On se croirait pour un peu en Araucanie.
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 09:13
Cher Jul
Bravo pour votre travail. Ne vous laissez surtout pas impressionné par les propos acrimonieux de quelques orléanistes à qui la seule évocation du nom Bourbon flanque ipso facto des aigreurs d’estomac.
AUDOUIN
jul
29 mars 2014 @ 11:40
Merci beaucoup Audouin
Oh les réactions de certains orléanistes me confortent même :)
aubert
29 mars 2014 @ 12:12
c’est moins inconfortable que la dysenterie !!
AUDOUIN
30 mars 2014 @ 11:48
Ah! bon? Vous connaissez? Alors je vous plains si vous en souffrez…
AUDOUIN
Gérard
29 mars 2014 @ 23:18
Les Bourbons Audouin sont nos princes depuis Henri IV et depuis Henri IV nous ne voulons toujours pas de roi espagnol sauf en Espagne où Dieu le garde !
Actarus
30 mars 2014 @ 14:41
Les Bourbon-Audoin, une nouvelle branche cadette cachée, m’sieur Gérard ? ;-)
Gérard
1 avril 2014 @ 16:45
Audouin, le roi caché ? Peut-être.
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 08:40
Cosmo
Et quand Henri d’Orléans se donne lui même du duc de France (sic) et du Henri VII (resic) long comme le bras, c’est quoi si ce n’est un abus de langage, pour ne pas dire une imposture?
AUDOUIN
Cosmo
29 mars 2014 @ 11:44
Audouin,
Ce qui vaut pour les uns vaut pour les autres.
Je trouve titres de courtoisie et la numérotation royale des prénoms aussi ridicule et inutile chez les Bourbons que les Orléans.
Cosmo
AUDOUIN
30 mars 2014 @ 11:50
Très bien! Qu’attendez-vous pour le faire savoir à votre ami Henri?
AUDOUIN
Cosmo
30 mars 2014 @ 20:56
De quel ami Henri, parlez-vous, Audouin ?
Cosmo
AUDOUIN
31 mars 2014 @ 12:00
Mais de votre ami « Henri VII, duc de
France », voyons! Celui qui a donné une préface au petit bouquin que vous avez consacré à ses prétentions. De quel autre Henri voudriez-vous que je parlasse? Ne jouez pas les candides…
AUDOUIN
Cosmo
31 mars 2014 @ 19:19
Audouin,
Merci pour la pauvreté et la mesquinerie de votre réponse ! Elle montre bien ce que vous êtes.
Cosmo
AUDOUIN
1 avril 2014 @ 12:58
Propos rageur caractéristique de cet atrabilaire bien connu qui ne surprend plus personne
AUDOUIN
Cosmo
2 avril 2014 @ 11:38
Audouin,
Pas rageur ! Moqueur !
Cosmo
Naucratis
2 avril 2014 @ 15:53
Vous avez touché un point sensible, Audouin, car Cosmo est fort vexé et assez en colère…
Actarus
30 mars 2014 @ 14:42
Que voici un commentaire sensé, merci Cosmo.
Cosmo
30 mars 2014 @ 20:56
J’ai toujours tenu le même discours, cher Actarus !
Amicalement
Cosmo
Cosmo
2 avril 2014 @ 22:11
Naucratis,
Comment se vexer de ce qui est tout au plus une plaisanterie ?
Cosmo
Gérard
29 mars 2014 @ 23:22
Henri VII lui vient de l’arithmétique et il ne l’a pas choisi. Il a été ainsi désigné par commodité et raison. Duc de France est un choix personnel et peut-être de circonstance mais qui vaut bien duc de Bavière ou de Wurtemberg.
Actarus
30 mars 2014 @ 14:51
Gérard, le titre absurde de Duc de France est l’idée stupidement revancharde d’un fils brimé par son tyran de père.
Il ne faut pas y voir d’autres raisons autres que psychologiques.
Toute sa vie, Henri le Jeune a subi la tyrannie de Henri l’Ancien, qui lui a interdit de faire les études qu’il voulait (les Beaux-Arts), lui a imposé sa première épouse, l’a dégradé quand il s’est remarié au civil, puis l’a zappé de sa succession avec l’éclat que l’on sait lors de la Conjuration d’Amboise version 1987 avant de l’accueillir, sur la fin de sa vie, comme le père accueille le fils prodigue.
Henri le Jeune a voulu surpasser son père et le tuer symboliquement avec ce titre ducal. Pour le justifier, il a avancé le prétexte fallacieux que c’était pour ne pas confondre son épouse (encore civile) avec sa mère.
À qui veut-on faire avaler de telles couleuvres ?
Isabelle d’Orléans-Bragance aurait pu être comtesse douairière de Paris tandis que Micaela Cousino etc. aurait pu être la comtesse consort, ou tout simplement continuer de faire usage du titre de « princesse de Joinville » dont son beau-père l’avait affublée lorsqu’il réintégra le fils renié.
Non, en se parant du titre invraisemblable de « duc de France », Henri d’Orléans junior a voulu prendre une revanche post-mortem sur son père à la fois aimé sans espoir, admiré et haï.
S’il y a des psys sur ce groupe, je suis à peu près certains qu’ils me suivront dans mes conclusions.
Gérard
30 mars 2014 @ 22:11
Pas sûr à mon sens ce que vous dites Actarus. Mais je ne suis pas psy.
Pour le mariage imposé je n’ai certes pas lu la décision de la Rote mais le jeune prince paraissait vraiment très amoureux mais il était jeune.
Sophie
28 mars 2014 @ 11:37
Merci Jul pour cette deuxième partie du portrait de Marguerite de Bourbon. Comme hier je relirai calmement ce soir pour profiter de chaque détail.
Vous écrivez qu’ayant appris l’infidélité de Charles, marguerite s’installa à la villa Bourbon à Viareggio. Cette demeure existe-t-elle encore aujourd’hui ?
De même, vous indiquez que les enfants du couple rendaient visite à leur père dans sa résidence de Venise. A-t-on plus de précision sur ce lieu ?
Et encore bravo pour ce travail remarquable
tody
28 mars 2014 @ 16:56
oui ça existe encore c’est à la mairie de Viareggio
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 09:04
Sophie
1)La villa Borbone se trouve au milieu d’une immense forêt de pins via dei Tigli entre Viareggio et Torre del Lago. Elle apartient à la commune de Viarregio
2)Voir plus haut ma réponse à Anaïs
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 14:37
Précision: il s’agit de la viale dei Tigli (avenue des Tilleuls). En effet, cette route rectiligne sur au moins quatre à cinq kilomètres qui traverse forêt en longeant la mer éloignée de quelques kilomètres est bordée de tilleuls.
AUDOUIN
HRC
28 mars 2014 @ 11:54
c’est un monde parallèle au nôtre, enfin au mien…
Elise de Versailles
28 mars 2014 @ 12:13
Passionnant !! merci à vous Régine , et à toute votre équipe .
neoclassique
28 mars 2014 @ 13:06
votre affirmation sur le vente des collections de Frohsdorf est inexacte: c’est en cherchant à mettre ses collections à l’abri au contraire, que le duc de Madrid, très attaché à son rang de chef de la maison de Bourbon et à ses collections, fut abusé par un homme d’affaires verreux qui vendit l’ensemble à Paris pendant plusieurs années à Paris. le duc de Madrid tenta de s’y opposer en intentant un procès mais en vain.
Ensuite tout ne fut pas vendu, c’est également faux. Près de 30 grand portraits historiques restèrent à Frohsdorf (j’en ai des photos). nombreux d’entre eux furent vandalisés par les soviétiques en 1944 et les autres, se trouvent toujours à Frohsdorf entre les mains des comte Wurmbrand, descendants de la branche aînée des Bourbon.
Par ailleurs, l’auteur de cet excellent article a parfaitement le droit de faire part de ses convictions et de porter à la connaissance du public l’histoire de cette branche aînée mal connue qui, en tant que telle, peut légitimement estimer être héritière de nos rois de France et de Navarre et non pas du roi des Français, j’entends l’usurpateur et cadet d’Orléans.
Gérard
29 mars 2014 @ 23:24
Légitimement non bien sûr. Puisque seuls les Orléans sont légitimes pour la Couronne de France et évidemment pour celle des Français .
neoclassique
30 mars 2014 @ 18:37
libre à vous de la croire
mais vous êtes loin de faire l’unanimité….
Mayg
30 mars 2014 @ 19:11
Pour vous peut être mais pas pour tous les français…
Gérard
30 mars 2014 @ 21:59
Pour la majorité des monarchistes en tout cas.
Jean Pierre
28 mars 2014 @ 13:16
Pour suivre Cosmo, je dirais que ces carlistes and co sont les dignes descendants de la famille de Carlos IV telle que Goya l’a immortalisée. Bon sang ne saurait mentir.
J’avais toujours pensé que le carlisme était une aventure romantique, certes un peu folle et anachronique. Au final, on en était loin. Que pouvait bien peser la morne Marguerite face à l’impétueuse Marie Christine qui avait elle un royaume à gérer.
La tradition carliste est aujourd’hui éteinte et c’est tant mieux.
Cosmo
29 mars 2014 @ 12:01
Jean-Pierre,
Pour moi le problème du carlisme, au-delà de leur droit réel ou supposé, est l’oubli total du peuple espagnol qui a eu à payer le prix fort des guerres menées au nom d’une soi-disant légitimité. Ce prix du sang s’est doublé d’un effondrement politique et économique de leur pays.
Ces princes furent des criminels. Et en compagnie de leurs épouses complices, ils allaient à la messe sans le moindre remord.
La tradition carliste n’est pas tout-à-fait éteinte car les Bourbons de Parme s’en réclament. Ils n’ont toujours pas admis la légitimité du roi actuel, même si feu le duc de Parme, Charles-Hugues, finit par comprendre l’inutilité de leur position, au grand dam de sa famille. Le comte de Montizon sut aussi comprendre la stupidité de la chose, à son époque.
Tous ces princes qui se battent pour des idées qui ne sont en réalité que l’expression de leur orgueil me sont profondément antipathiques.
Les princes se doivent au bonheur de leurs peuples et ne sont pas là pour les entraîner dans des guerres civiles meurtrières.
Mais ces crimes ne semblent pas déranger le Bourbon Fan Club du site. Je pense même qu’il l’approuve, au nom des bons vieux principes tirés des Lois Fondamentales du Royaume.
Amicalement
Cosmo
Pierre-Yves
28 mars 2014 @ 13:24
Mazette !!! C’est du boulot !!!
Bravo Jul.
Je reste, un peu comme Cosmo, réservé sur les membres cette famille dont vous nous avez fait le portrait, bien que les qualités d’administratrice de la mère de Marguerite m’aient favorablement impressionné.
Il y a aussi que les pérégrinations de ces familles régnantes en exil, les intringues diplomatiques et matrimoniales, tout cela est parfois compliqué à suivre, en tout cas pour moi qui n’ai pas une vision toujours limpide des alliances royales de cette époque.
Je vais donc relire votre article si abondant en détails et si riche dans ses déroulements.
Mais ce sera un plaisir, je puis vous l’assurer !
jul
29 mars 2014 @ 11:43
Grand merci Pierre Yves
pour votre intérêt et votre commentaire.
J’apprécie votre remarque sur le gouvernement de Louise à Parme.
Qu’Est-ce que je suis content de voir que vous le relirez avec plaisir !
ARAMIS
28 mars 2014 @ 13:28
Bon alors, quand est ce qu’on cree l association pour la canonisation de ces princesses ?
Ce qu il y a de bien dans l article, c est qu il est denué de tout parti pris et que, jusque dans les titulatures attribuées à toutes ces personnes, il relate les faits de la maniere la plus objective qui soit.
On apprend beaucoup de choses sur ces princes qui, français, oeuvrèrent tant au rayonnement de leur pays de France, fut ce une France autre que la France réelle…
Allez Jul, ça se lit bien et on apprend des choses…
Cosmo
29 mars 2014 @ 12:09
Cher Aramis,
D’une part l’amour est aveugle et d ‘autre part quand on aime on ne compte pas.
Alors, Jul nous donne à lire une déclaration d’amour faite à un personnage qui en soi n’est pas intéressant. Mais on a plaisir à le lire comme on lirait, malgré tout, un roman basé sur des faits historiques incomplets. En lisant « Autant en emporte le vent », notre coeur n’est-il pas un peu sudiste, oubliant la réalité de l’esclavage ?
Amicalement
Cosmo
ARAMIS
30 mars 2014 @ 20:53
Exact, cher Cosmo ! c’est toujours grisant de mettre en scène princes et princesses !
Gérard
29 mars 2014 @ 23:26
Bonne analyse Aramis !
guewagram
28 mars 2014 @ 14:11
Merci pour ces biographies dans lesquelles je me suis égarée..histoires compliquées. Qui sait le numéro de la demeure du Prince avenue Hoche à Paris ?
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 13:47
Jacques de Bourbon, duc d’Anjou et de Madrid habitait un appartement, 43 avenue Foch
AUDOUIN
1 avril 2014 @ 07:43
Chacun aura rectifié: il s’agit bien sûr de l’avenue Hoche. Que l’on veuille bien excuser ce lapsus calami…
AUDOUIN
Gérard
29 mars 2014 @ 23:48
Le 43 Avenue Hoche où mourut don Jaime.
Gérard
30 mars 2014 @ 21:56
Hoche et non Foch.
Citoyen
28 mars 2014 @ 14:41
Une logorrhée à usage interne ! La glorification de personnages qui, tels qu’ils sont dépeints, justifient à eux seuls l’ensemble des révolutions.
Aucun autre intérêt que de permettre à certains de s’extasier sur des nullités dont l’Histoire nous a heureusement débarrassés.
ARAMIS
29 mars 2014 @ 08:44
Je n’étais pas loin de penser ça en lisant ce reportage !
Cosmo
29 mars 2014 @ 11:00
Cher Aramis,
La courtisanerie a été une des causes principales de la disparition de la monarchie en France. Le déni de réalité, une autre !
La fréquentation de N&R m’a conforté dans l’idée que rien n’a changé et l’excès de certains, dans le refus d’analyse ou dans une inutile glorification, m’a fait comprendre que somme toute, malgré ses défauts et malgré une classe politique étonnante, la République, dans laquelle nous vivons, n’est pas si mauvaise que çà.
Les rêves de bals à Versailles, de goûters à Trianon, l’encens du couronnement et les titres de noblesse n’ayant été l’apanage que de très peu, doivent rester ce qu’ils sont, des rêves à usage de courtisans attardés.
Amicalement
Cosmo
COLETTE C.
28 mars 2014 @ 14:50
Excellent !J’adore ces anciennes photos.
Finalement, c’est Louise et ses enfants qui sont les descendants les plus directs des Bourbons !
Gérard
29 mars 2014 @ 23:29
De ces Bourbons là.
Kalistéa
28 mars 2014 @ 16:08
Si je trouve normal dans un royaume, que le souverain récompense les services d’un grand homme d’état par un titre ronflant, comme il fut fait pour Adolfo Suarez dont on a beaucoup parlé ces temps-ci, par contre je suis contre le fait que ce titre soit héréditaire. Les descendants ou neveux dudit grand Homme qui fut titré ,n’ayant pas forcément les mérites de leur ancêtre ou oncle, et en tout cas n’ayant rien fait eux pour l’état. A plus forte raison je m’indigne qu’on distribue à volonté des titres royaux de fantaisie à des personnages qui ne les ont jamais reçus ou n’ont jamais été rois ni reines.
Gérard
29 mars 2014 @ 11:21
Oui Chère Kalistéa c’est plus choquant d’ailleurs que le duché de Suarez.
Livia
28 mars 2014 @ 17:50
@Jul : je n’aurai pas une semaine pour mieux appréhender votre travail , donc au boulot pour moi :)
Si je puis me permettre Jul quand vous donnez des noms que certains n’ont jamais portés vous devriez mettre au moins entre parenthèses l’identité sous laquelle ils sont connus par le commun des mortels.Cela rendrait la lecture plus facile.Vous avez une nature royaliste très enthousiaste ce qui vous caractérise et je ne saurais vous le reprocher mais pensez aux copains(copines). En tout cas, ce plongeon dans le passé notamment grâce aux photos et images est agréable et je vous renouvelle mes remerciements ainsi qu’à Régine pour vos efforts.
jul
29 mars 2014 @ 11:48
Merci Livia d’apprécier ma nature royaliste très enthousiaste :D
C’est pour éviter les répétitions que j’utilise les prénoms, les titres des personnages.
Quand Blanche de Bourbon dit « la Reine » et « Maman » je dois respecter son texte.
Pour son époux, je dis « Charles », « Charles VII » quand il règne réellement sur l’Espagne du Nord, « le Duc de Madrid » ou « le Prince » quand il vit en France et d’autres pays.
J’emploie très peu les numérotations sauf quand cela permet de diminuer et de mieux situer les personnages dans la continuité dynastique (Louis XIX par exemple).
Livia
30 mars 2014 @ 18:30
@ Merci beaucoup de votre réponse Jul.
Mayg
28 mars 2014 @ 17:50
Merci Jul pour cet article passionnant.
Par contre je me demande bien pourquoi la reine Marie-Christine était opposé aux mariages des princesses Blanche et Elvire avec des prince de Toscane ?
AUDOUIN
29 mars 2014 @ 09:37
Chère Mayg
Son défunt mari, Alphonse XII, avait été mis sur le trône par les militaires après une guerre longue et difficile. Mort prématurément, il laissait comme successeur un enfant qui naîtra posthume, Alphonse XIII. La monarchie alphonsiste demeurait fragile. D’autant que Don Carlos de Bourbon, vaincu, conservait cependant de nombreux fidèles et constituait un danger pour la Régente qui ne voyait pas d’un bon oeil des alliances prestigieuses se nouer entre les Bourbons de la branche aînée et la Maison d’Autriche (la branche de Toscane en faisait toujours partie) à laquelle elle-même appartenait…
Bien à vous.
AUDOUIN
Mayg
29 mars 2014 @ 12:58
Merci Audoin.
jul
28 mars 2014 @ 18:07
Merci à tous pour vos commentaire, votre intérêt pour cet article, Marguerite de Bourbon et les membres de sa famille !
J’en suis très très heureux !!! :)
Roch
28 mars 2014 @ 21:28
Jul arrange les choses à sa façon et c’est comique de lire l’histoire réécrite à la sauce pseudo- légitimiste.
neoclassique
29 mars 2014 @ 11:08
Jul a parfaitement raison de porter à la connaissance cette branche aînée des Bourbons que les héritiers du cadet d’Orléans (Philippe l’Usurpateur) ont toujours voulu cacher….
Gérard
30 mars 2014 @ 13:01
Je pense plutôt sans vouloir vous offenser qu’ils s’en sont toujours souciés comme d’une guigne.
naucratis
29 mars 2014 @ 13:39
Pauvre Roch, il est persuadé que ses mensonges ont une chance d’être crus…
Bravo à Jul pour son travail et son érudition.
jul
31 mars 2014 @ 14:34
Merci :)
Libellule
29 mars 2014 @ 15:21
Cher Jul,grand merci pour la suite de votre excellent article.
Je devrai le lire plusieurs fois afin de resituer tous ces princes et princesses.
Bon WE à vous .
Libellule.
corentine
30 mars 2014 @ 11:28
Jul, un grand merci
je me suis régalée avec ce portrait extraordinaire d’une princesse peu connue
Sigismond
30 mars 2014 @ 18:09
Splendide suite de la biographie de notre reine Marguerite ! Quel dommage que les « Marguerites » ne fussent pas des Françaises, mais il est vrai que Madame la duchesse de Madrid n’eut hélas que peu d’années (1887-1893) pour recevoir les hommages de ses fidèles français et françaises. N’oublions pas néanmoins que c’est cette Princesse qui présida l’office funèbre du comte de Chambord, du haut de la tribune de la chapelle du château de Frohsdorf, le 1er septembre 1883, et que c’est elle aussi qui reçut les Orléans à Frohsdorf, quelques jours plus tôt. C’était bien la nouvelle Dauphine (aux côtés de son beau-frère Alphonse, futur duc de San Jaime, et de son frère Roberto, duc de Parme) qui accueillait l’hypercadet prétendant poiriste, dont le fils fit un incongru mais amusant « shake-hand » à la princesse Marguerite au lieu de s’incliner bien bas, comme il seyait de le faire devant la Dauphine de France.
Merci infiniment Jul, d’avoir remis l’Histoire à l’endroit, et les commentaires orléanistes montrent que vous avez fait œuvre utile !
Un grand merci pour la belle notice du Times sur le prince Jacques. Et pour l’évocation du comte de Montizon en 1883. Était-ce lors de sa venue à Frohsdorf, que Jean III captura ces nombreux oiseaux ? Joseph du Bourg raconte que le Roi lui parla de chasse au canard. C’était la première fois que du Bourg rencontrait le nouveau chef de la Maison de France, et il fut quelque peu désarçonné par les sujets de conversation de Sa Majesté, dont la personnalité affable contrastait avec celle de l’austère Henri V. Un peu comme de passer de Benoît XVI à François Ier :-)
Cosmo
30 mars 2014 @ 21:04
Sigismond,
Et c’est du Bourg qui a relaté l’épisode Bellomayre, de façon incohérente et erronée…
Le comte de Montizon était encore le plus sympathique, et le plus réaliste, du lot.
Cosmo
AUDOUIN
31 mars 2014 @ 19:11
Comment Cosmo peut-il se permettre de qualifier d’incohérente et d’erronée la relation que Joseph du Bourg a faite du fameux « épisode Bellomayre »?. Cosmo se trouvait-il au Palais Lantieri de Goritz le 2 septembre 1883 lors de l’entrevue entre Michel de Bellomayre et les princes Don Carlos et Alphonse-Charles de Bourbon à qui le premier était venu de demander de renouveler les renonciations au trône de France arrachées à leur ancêtre, le duc d’Anjou par les ennemis de la France? C’est à se le demander, devant cette façon péremptoire que Cosmo a de parler d’un épisode dont il ignore tout, et pour cause!
Joseph du Bourg est un parfait honnête homme qui avait la confiance du Comte de Chambord. Dans son livre : »Les entrevues des princes à Frohsdorf « , il s’est borné à rapporter le récit que lui fit le prince Alphonse de la démarche incongrue de Michel de Bellomayre qui fut poliment éconduit selon ce récit dont il n’y a aucune raison de douter, sauf à être de mauvaise foi.
En tout cas, cette vaine tentative démontrait une chose: les droits des Bourbons de la branche aînée. Car, comme l’écrit Joseph du Bourg, « pourquoi en effet demander de nouvelles renonciations, s’il n’y a pas de droits? On ne renonce qu’à quelque chose que l’on a. »
AUDOUIN
Cosmo
1 avril 2014 @ 13:19
Audouin,
Une fois de plus vous gagneriez à vous informer car il semble bien que vous ne sachiez pas tout de l’épisode Bellomayre et encore moins des excellentes relations que ce dernier entretenait avec don Carlos, jusqu’à la mort de ce dernier.
Vous ignorez tout également des rapports entre Joseph du Bourg et Michel de Bellomayre.
Et si je n’étais pas au Palais Lantieri, Joseph du Bourg n’y était pas non plus. Il a, dans son rapport, ignoré certaines choses.
Informez vous donc avant d’écrire de façon aussi péremptoire au lieu de vous contenter de répéter les paroles de vos amis !
Nul ne perd à lire et à apprendre.
Cosmo
AUDOUIN
1 avril 2014 @ 23:42
Comme d’habitude, vous répondez à côté de la question. Vous lancez comme ça, au hasard, des épithètes soigneusement choisies pour déconsidérer un auteur sans jamais rien prouver. Maintenant, je vous demande de préciser en quoi le récit que le Prince Alphonse de Bourbon a fait à Joseph du Bourg de son entrevue avec Michel de Bellomayre , a été rapporté par lui, dans son livre, « de façon incohérente et erronée » comme vous l’affirmez avec cette jactance et cette morgue qui vous caractérisent et qui finissent par devenir insupportables. J’ai lu avant vous le livre de souvenirs de Joseph du Bourg et quand j’ai évoqué le premier sur ce site la démarche incongrue de Bellomayre sur ce site, la réponse confuse que vous m’avez faite montrait assez que vous ignoriez alors tout de cette question! Alors, je vous en prie, vos leçons, mon vieux, vous les gardez pour vous.
AUDOUIN
Cosmo
2 avril 2014 @ 11:46
Mais Audouin, afin de vous éviter de dépenser 19,50€, empruntez mon livre et lisez le !
Cela vous évitera des intervention ridicules car vous apprendrez quelque chose.
En effet, j’ai découvert l’existence de l’épisode Bellomayre grâce à vous et j’ai cherché à en savoir plus. Et j’ai trouvé que Joseph du Bourg avait omis certains détails et surtout que ses propos avaient été déformés par Daniel de Montplaisir et autres.
C’est comme l’article de La Liberté. J’ai cherché et j’ai trouvé, vous mettant face à vos fausses affirmations.
Cosmo
Sigismond
2 avril 2014 @ 17:11
Cosmo, en ce qui concerne l’article de « La Liberté », vous avez surtout montré que l’orléaniste marquis Marie de Roux, avait (en 1933, avec ses points de suspension applaudis par le gourou de Martigues) tronqué l’interview d’Henri V, pour faire croire que Chambord désignait les Orléans comme successeurs, ce qui était bien évidemment faux. Merci Cosmo d’avoir rétabli le texte véridique: d’un côté, la loi salique (donc Jean III, pour les fidèles de la branche aînée). De l’autre, la fusion politicienne et le pardon chrétien aux Orléans. Deux paragraphes bien distincts !
Cosmo
2 avril 2014 @ 22:20
Sigismond,
Je ne vois pas dut tout ce que vous voulez dire.
Il n’y a aucun point de suspension dans l’article et j’ignore qui est Marie de Roux.
Le comte de Chambord a bien déclaré : « Les princes d’Orléans sont mes fils. » Ces propos ont été repris par l’Union, l’organe du comte de Chambord.
Je tiens le fac-similé à votre disposition.
Cosmo
Sigismond
4 avril 2014 @ 09:16
Cosmo, vous ignorez qui était Marie de Roux (1878-1943) ? C’était un de vos devanciers théoriciens de l’orléanisme, comme MM. Trousset, du Puy de Clinchamps et Coutant de Saisseval. Le marquis de Roux publia en 1933 un opuscule, dans lequel il tronqua la fameuse interview de « La Liberté » (1872), en la présentant ainsi :
« Qui donc peut inventer de pareilles fables ? Mon héritier, vous le connaissez, je n’ai pas le choix, c’est celui que la Providence m’impose puisqu’elle a décrété que la branche aînée devait s’éteindre en moi …
« Les princes d’Orléans sont mes fils. »
Charles Maurras exulta, dans « L’Action Française » du 10 mars 1933 : « Tous les Français doivent être reconnaissants à Marie de Roux de sa trouvaille » !
Il n’y a aucun point de suspension dans l’article, dites-vous, et vous avez bien raison. La vraie version est :
(…)
« Qui donc peut inventer de pareilles fables ? Est-ce que ma vie toute (sic dans votre livre, mais « tout entière » cité par Guy Augé) entière n’est pas là pour le démentir ? Moi qui suis fanatique des principes, comment songerais-je à violer la vieille loi salique ? Mais il n’y aurait alors aucune raison pour que je n’adoptasse pas le premier gentilhomme venu. Mon héritier, vous le connaissez. Je n’ai pas le choix : c’est celui que la Providence m’impose, puisqu’elle a décidé que la branche aînée des Bourbons devait s’éteindre en (ou « avec moi » dit Guy Augé) moi.
– Je parlais de la fusion.
– La fusion, reprit le prince, est-ce qu’elle n’existe pas ? Les princes d’Orléans sont mes fils. Je ne me suis jamais souvenu ni de Philippe-Egalité, ni de Louis-Philippe Ier, ni de la citadelle de Blaye. » (…)
On voit bien la différence avec la forgerie de Marie de Roux.
Tout cela est bien expliqué dans la brillante, magistrale et rigoureuse étude (pages 74 et 105) de Guy Augé (1938-1994), « Les Blancs d’Espagne », parue en 1995.
Cosmo
4 avril 2014 @ 13:03
Et oui, Sigismond, j’ignorais jusqu’à ce jour qui était Marie de Roux.
Dans mon livre, j’ai repris mot à mot le texte de l’article de la Liberté, publié également dans l’Union. C’est le seul auquel nous puissions faire référence.
Cosmo
Gérard
1 avril 2014 @ 16:41
Cosmo vous répondra, je suppose, sur cette question qu’il connaît bien. Mais voyez-vous lorsque vous avez des voisins encombrants qui prétendent sans droit qu’un chemin est à eux, il n’est pas inutile de leur faire signer un papier en bonne et due forme chez un notaire pour reconnaître qu’il n’en est rien. On ne sait jamais, une usurpation est si vite arrivée, deux précautions valent mieux qu’une.
AUDOUIN
1 avril 2014 @ 23:57
Ramener la succession au Trône de France à une histoire de mur mitoyen à régler devant le tabellion du coin, vous avez, mon bon Gérard, une conception bien terre à terre du droit royal historique. Dieu merci, les princes de Bourbon qui ont renvoyé Bellomayre à ses intrigues avaient une plus haute idée de leurs droits et de leurs devoirs.
AUDOUIN
Cosmo
2 avril 2014 @ 11:48
Audouin,
« Renvoyer Bellomayre à ses intrigues »
Informez vous avant d’écrire n’importe quoi !
Cosmo
AUDOUIN
2 avril 2014 @ 14:01
Assez de dérobades, Cosmo. Une fois de plus, vous partez dans tous les sens pour éviter de répondre aux questions précises que je vous pose. Arrêtez de nous enfumer;!
Nous sommes sur N&R, pas au Café de Flore, et c’est aux lecteurs de N&R que vous devez des explications sur les griefs que vous portez contre Joseph du Bourg. Il ne suffit pas d’éructer que je dis n’importe quoi pour évacuer la question. Pour la dernière fois, je vous demande de justifier les épithètes « incohérente » et « erronée » dont vous avez affublé la relation que de Bourg a faite de son entretien avec le Prince Alphonse de Bourbon la veille des obsèques du Comte de Chambord à Goritz. Et de grâce, ne vous défaussez pas sur Daniel de Montpaisir. Ce n’est pas lui qui est en cause ici, mais vous! Et ne nous renvoyez pas sans cesse à votre petit opuscule dont nous n’avons que faire dans ce débat…Répondez aux questions que vous avez vous-même suscitées.
AUDOUIN
Cosmo
2 avril 2014 @ 23:28
Audouin,
Contrairement à ce que vous dites, mon « petit opuscule » est au coeur de ce débat.
La plupart des internautes de N&R se moquent de la querelle dynastique.
Je vous signale à toutes fins utiles que Joseph du Bourg était membre de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse et au décès de Michel de Bellomayre, membre comme lui de cette académie, il a demandé à en prononcer l’éloge funèbre. Le 15 juin 1924, Il en parla dans les termes les plus élogieux et il fit référence aux excellentes relations que donc Carlos entretint avec Michel de Bellomayre jusqu’à sa mort.
Michel de Bellomayre était un membre actif des Comités Royalistes, dont le marquis de Dreux-Brézé avait la haute main jusqu’à leur dissolution à la mort du comte de Chambord.
Dans sa relation de l’entrevue de Michel de Bellomayre, du Bourg sous-entend que celui-ci venait peut-être à l’initiative du comte de Paris. Et c’est ainsi que vous, comme bien d’autres interprétez ce texte. Or Joseph du Bourg savait pertinemment que Bellomayre ne connaissait pas le comte de Paris, n’avait jamais eu de rapport avec lui alors qu’il était de l’entourage de don Carlos et que Madame de Bellomayre était une amie de la duchesse de Madrid.
Ecrire : « Venait-il (Bellomayre) de sa propre initiative, ou était-ce avec l’assentiment d’autres que lui ? C’est ce que je n’ai pas su. » est erroné et manque de cohérence avec la phrase suivante : “Lui, leur ami éprouvé et toujours dévoué ». L’ami des princes de Bourbon ne pouvait en aucun cas être l’émissaire du comte de Paris. Joseph du Bourg ne pouvait pas ne pas le savoir. Poser la question équivaut à semer le doute.
Ce sont vos amis qui ont ensuite extrapolé à partir de ce doute pour se servir de cet incident comme preuve du manque de certitude du comte de Paris dans ses droits au trône de France.
Vous prétendez que le comte de Paris a envoyé Michel de Bellomayre pour extorquer une renonciation des princes de Bourbon. C’est faux. Cette interprétation est un abus dû au texte de du Bourg.
Quant à la phrase de conclusion écrite par du Bourg : » M. de Bellomayre se leva, rouge de mécontentement, en déclarant qu’il rompait ses relations avec lui et sortit en tourbillon. », elle relève d’un mélodrame, absent de l’esprit des protagonistes quand on connait le milieu dans lequel ils évoluaient. Ces hommes-là n’auraient jamais manqué aux convenances et quitté » en tourbillon. »
Joseph du Bourg et Michel de Bellomayre ne se sont pas fâchés, même après l’inutile interrogation de du Bourg et après cette relation. Michel de Bellomayre est resté en excellents termes avec les princes.
La réalité est que nous ne savons pas à ce jour pour quelle raison Michel de Bellomayre est intervenu, mais je ne désespère pas de le découvrir. Don Carlos ne lui en a jamais voulu d’être intervenu. Ils ont entretenu une longue correspondance et je pense savoir où elle se trouve conservée. Il sera extrêmement intéressant de la consulter et peut-être de la publier.
Cosmo
AUDOUIN
3 avril 2014 @ 07:35
Cosmo, la mise au point que vous venez de faire à ma demande correspond à peu près à la réalité. Vous avez le droit de l’interprétez comme vous voulez. Il n’en reste pas moins qu’une tentative de faire renouveler des renonciations aux Princes de Bourbon a bien eu lieu et qu’elle a échoué.
AUDOUIN
Cosmo
3 avril 2014 @ 18:01
Audouin,
Tentatice, il y a eu, échec aussi. Nous sommes bien d’accord.
Je ne désespère pas d’en savoir plus sur cette affaire qui n’a d’autre importance que celle qu’on veut bien lui accorder et qui a été montée en épingle, et interprétée, à des fins partisanes.
Cosmo
Gérard
4 avril 2014 @ 14:22
Audouin, l’office de notaire est fort noble et vous en parlez avec quelque dédain.
Vous écrivez par ailleurs : «Dieu merci, les princes de Bourbon qui ont renvoyé Bellomayre à ses intrigues avaient une plus haute idée de leurs droits et de leurs devoirs.»
Je connais naturellement moins bien que Cosmo l’affaire dont vous parlez mais je ne suis pas certain que vos princes de Bourbon aient eu une haute idée de leurs devoirs envers la France, en tout cas cette idée n’a pas vraiment débouché sur du concret.
Quant à leurs « droits », je ne suis pas certain qu’ils en aient été si persuadés.
En tout cas ils les ont exprimés fort discrètement et on ne peut les en blâmer.
Gérard
4 avril 2014 @ 14:37
Quant à cette discussion sur les points de suspension du marquis de Roux, pardonnez-moi, mais elle me paraît un peu oiseuse, points de suspension ou pas le résultat est le même. Le comte de Chambord savait ce que parler veut dire et n’avait pas la duplicité de Louis XI.
AUDOUIN
3 avril 2014 @ 08:34
Cosmo
« Les princes d’Orléans sont mes fils » aurait déclaré le Comte de Chambord? Et alors? Il disait aussi mes fils en parlant de ses neveux les princes de Parme, Robert et Henri de Bourbon qu’il élevait comme ses propres enfants. Il n’a jamais dit : « Les princes d’Orléans sont mes successeurs ». Une telle déclaration, si elle avait été faite, l’eût été en violation de la loi de succession.
AUDOUIN
Gérard
3 avril 2014 @ 15:37
Il a dit « vous les connaissez », Don Carlos, les Bourbons de Parme, les Français ne les connaissaient pas. Il ne peut y avoir d’autre interprétation et naturellement à l’époque il n’y en eu pas d’autres et pas de démenti. Mais vous reconnaissez en revanche in fine que le comte de Chambord pensait aux Orléans et alors vous dites : il n’avait pas le droit, et, cependant, il était dans la droite ligne de tous les rois de France depuis Louis XIV qui n’avaient jamais considéré comme successibles les Bourbons espagnols, même s’ils avaient pris une carte d’identité française. Cette loi non écrite que vous invoquez, si vraiment elle a existé dans le sens où vous l’entendez, a été, après toutes les discussions que nous savons maintenant, remplacée pour le bien de l’État et de l’Europe et pour toujours, par des lois écrites, approuvées en Parlement, constitutionnelles, conformes au droit international et jurées sur les saints Évangiles.
Un chrétien comme Chambord, attentif à son salut et à celui de la France, un homme fidèle à son grand-père et à ses ancêtres comme lui, pouvait-il passer outre ? Un homme soucieux du bonheur des Français pouvait-il préférer aux Orléans, qu’il sut apprécier, un autre prince et spécialement celui auquel vous pensez ?
Cosmo
3 avril 2014 @ 18:13
Audouin,
Cette phrase venant après la question posée sur une éventuelle adoption du duc de Parme et la réponse du comte de Chambord : » Mon héritier vous le connaissez. je n’ai pas le choix. C’est celui que la Providence m’impose… » prend une autre signification.
Et dire mes fils à propos de neveux élevés sous votre toit est bien différent de dire mes fils à propos de cousins lointains, dont le comte de Chambord connaissait parfaitement les prétentions dynastiques.
Pensez-vous sérieusement que le comte de Chambord ne pesait pas les mots qu’il employait, alors qu’il se savait observé par tous et que chacun de ses mots était rapporté.
En disant « mes fils », il a envoyé un message clair pour la France et il a permis que cet article soit repris dans « L’Union » lu par ses partisans.
Cosmo
Sigismond
2 avril 2014 @ 17:29
Comme Audouin, je ne vois pas ce qu’il y aurait d’incohérent et erroné dans les propos de Joseph du Bourg. Ce fidèle d’entre les fidèles s’est simplement interrogé de savoir si Bellomayre venait de sa propre initiative, pour avoir un « trophée » à offrir à Fifi-Sept, ou bien si c’était l’hypercadet lui-même qui l’avait mandaté pour obtenir la signature royale du comte de Montizon.
Gérard
30 mars 2014 @ 21:54
L’hypercadet candidat poiriste ! Ce n’est pas digne de vous Sigismond et votre Princesse Marguerite n’était pas dauphine pour grand monde.
jul
31 mars 2014 @ 14:33
Merci pour votre commentaire Sigismond
Marguerite de Bourbon a suscité l’intérêt des lecteurs, j’en suis très content :)
Il était temps de montrer les qualités d’une de nos princesses !
Pour ce qui est des oiseaux capturés, il me semble que c’était lors d’un séjour de Jean III chez son fils et sa belle-fille à Paris.
Vous avez raison, c’est une personnalité vraiment différente d’Henri V, très sympathique.
Ce que j’apprécie, c’est sa modernité, son intérêt pour les découvertes et en même temps, la fermeté de ses principes. Il a le même profil que son parent l’Infant d’Espagne et de Portugal et le Duc Charles II de Parme.
La comparaison avec les deux derniers papes est très juste :)
Que raconte encore Joseph du Bourg sur le Prince Jean ? Quels furent leurs sujets de conversation?
Sigismond
2 avril 2014 @ 18:06
Bonjour Jul, nous sommes bien d’accord sur le comte de Montizon, un Prince trop méconnu et si intéressant. Je connais moins l’infant Sébastien et le duc Charles II, mais ce dernier a souvent été décrit par Hervé Pinoteau comme un prince assez pittoresque (ce qui n’est pas une critique, je m’empresse de le préciser), me semble-t-il. Il faut dire qu’il eut une très longue « retraite » (encore plus longue que l’empereur Ferdinand d’Autriche), qu’il dut mettre à profit pour « vivre sa vie », comme on dit de nos jours :-)
Du Bourg ne raconte pas grand chose sur le prince Jean, mais il faut dire que même s’il fut un des héroïques sauveurs de la Légitimité (avec d’Andigné et quelques autres), Joseph du Bourg était avant tout « chambordiste », hélas. Le « chambordisme », c’est ce culte de la personnalité qui entourait Henri V, au point qu’à sa mort la plupart de ses fidèles s’en allèrent vers d’autres chemins : l’orléanisme, le ralliement à la République, le sévillanisme, le parmisme, le « survivantisme », voire le naboulionisme qui sait… Rares furent ceux qui restèrent fidèles à la loi salique, et Maurice d’Andigné fut un des plus exemplaires. Je me demande s’il fit le voyage jusqu’à Brighton pour rencontrer le comte de Montizon avant 1887…
jul
4 avril 2014 @ 12:02
Bonjour Sigismond
Je n’ai malheureusement pas la réponse à votre question finale
Vous avez raison de rappeler que « le culte de la personnalité » inconscient dans ce cas cause toujours du tort à un mouvement.
C’est un travers qu’il faudrait essayer de toujours réprimer en soi.
L’Infant Sébastien d’Espagne et de Portugal a combattu aux côtés de Charles V et Charles VI, mais aussi un pionnier de la photographie, un restaurateur de tableaux en plus d’être un collectionneur. J’ avais consacré un portrait à ce sympathique capétien sur N&R.
C’est vrai, Charles II de Parme, comme son beau-frère Ferdinand d’Autriche ont eu une très longue retraite :D mais je ne sais pas du tout ce que Ferdinand en a fait, à la différence du Duc de Parme.
Rose
1 avril 2014 @ 21:47
Ce portrait nous plonge dans les méandres de la généalogie de bourbons d’Espagne et de Parme et c’est un régal pour moi. Merci du temps que vous avez consacré à nous faire redécouvrir ces personnages un peu oubliés. Le talent de certains intervenants est un grand atout de ce site, le talent de certains intervenants.
Je me demande quand même comment a réagi le duc de Madrid lorsque, avant sa mort, le comte de Chambord a reconnu le comte de Paris comme son héritier au trône de France…vous occultez un peu ce point (je lis vos interventions, je connais votre point de vue favorable aux Bourbons d’Espagne..). Je ne sais pas si nous avons de témoignages en ce sens.
Bonne soirée
Rose
AUDOUIN
2 avril 2014 @ 13:24
Rose, je vous comprends… Vous êtes victime de la désinformation qu’un quarteron d’orléanistes s’ingénie à organiser sur ce site. Le comte de Chambord n’a jamais reconnu le petit-fils de Louis Philippe comme son successeur pour la bonne raison qu’il ne pouvait pas le faire, le successeur étant désigné par la loi de primogéniture toujours en vigueur chez les Capétiens et cette loi ne désignait sûrement pas le Comte de Paris.
AUDOUIN
Gérard
3 avril 2014 @ 02:09
La fusion vous est restée en travers de la gorge et vous vous en étranglez toujours Audouin au point de travestir l’histoire. Chambord aurait donc renié son propre grand-père et la France pour se tourner vers des princes auxquels même les Ultras n’avaient pas songé !
Auprès de certains prétendus légitimistes même la comtesse de Chambord serait passée pour une révolutionnaire hérétique.
Quand les haine tient lieu de pensée et de réflexion !
AUDOUIN
3 avril 2014 @ 07:26
C’est vous, Gérard, qui hoquetez de haine! Ne vous servez pas, je vous prie, du nom de la Comtesse de Chambord que vous, les orléanistes, ont couvert et continuent à couvrir de boue. C’est votre ami Cosmo qui n’ a pas reculé devant l’abjection de comparer l’épouse du Comte de Chambord à la pasionaria Dolores Ibarruri qui appelait au meurtre à la tribune des Cortes en février 1936. Il est vrai qu’il s’en est excusé en avouant lui-même qu’il avait agi autant par bêtise que par ignorance. Mais la haine ici n’était pas loin, n’est-ce pas Gérard?
AUDOUIN
Gérard
3 avril 2014 @ 15:12
Audouin, je n’ai de haine contre quiconque, je ne me force pas et n’en tire pas gloire, c’est ma nature, ou alors j’ai de la haine quelques minutes par an face à une injustice. Peut-être que parmi les vivants je hais Kim de Corée et quelques assassins d’enfants. Alors vous pensez bien que je n’ai pas de haine contre cette pauvre comtesse de Chambord, peut-on avoir de la haine contre une personne qui a vécu il y a si longtemps, qui a souffert de ne pas être reine, de ne pas être mère, de ne pas être comprise. Elle n’a pas été l’épouse qu’il fallait à Henri mais je crois qu’elle l’a aimé à sa manière. Je ne connais pas trop la vie de votre Dolorès et je ne m’attarderai pas sur ces haines répandues en Espagne ou ailleurs avant nos naissances. Mais c’est vrai que la comtesse de Chambord par l’influence qu’elle a eue a empêché son mari de monter sur le trône, je pense qu’à cette époque là les légitimistes, ceux de l’époque, les vrais, tout en la respectant comme reine, ont dû beaucoup souffrir, comme tous les monarchistes d’alors, de cette occasion, de cette chance, perdue. Quant à la juger pour ce qu’elle était, pour les pensées qu’elle a eues, ce n’est pas mon affaire et je prie Dieu qu’il ne la sépare pas de son époux, ou alors juste un peu pour lui donner, à lui, un peu de liberté.
Cosmo
3 avril 2014 @ 18:25
Audouin,
Mon propos n’était qu’une comparaison malheureuse. Pas de haine là dedans !
Mais je considère toujours que la comtesse de Chambord s’est mêlée de ce qui ne la regardait pas. Les reines de France, qui n’étaient pas régentes, n’avaient pas voix au chapitre. Et là encore, il s’agit d’une princesse qui n’a pas été reine et qui ne pouvait en aucun cas être régente.
Juste la fille de son père, l’inénarrable duc de Modène, qui assouvissait une rancune personnelle et tentait de pousser en avant la descendance de sa soeur.
Cosmo
jul
3 avril 2014 @ 11:56
De rien Rose
C’est une joie et je vous remercie d’avoir pris le temps de m’écrire un petit commentaire.
Je souscris à ce que vous répond Audouin. Je ne reconnais pas les renonciations et pense que le successeur des rois de France est toujours l’aîné des Bourbons, des descendants d’Hugues Capet, de Louis IX, d’Henri IV et de Louis XIV. Avoir régné en Espagne n’est pas un problème, nous avons été depuis tellement longtemps en paix avec ce pays et c’est plutôt glorieux pour la Maison de France d’avoir donné des rois à plusieurs pays européens. Cela ne disqualifie pas du tout les princes à mes yeux, bien au contraire !
Gérard
3 avril 2014 @ 15:22
L’aîné des Bourbons, l’aîné des Capétiens, serait, si le mariage d’origine était établi, le baron dit comte de Bourbon-Busset. Si la légitimité n’en n’est pas établie et si véritablement les dernières analyses d’ADN concernant Naundorff montrent qu’il était du sang de Louis XVI, alors là vous êtes mal car il y a bien des gens qui vont passer devant Louis qui ne sera plus XX du tout. Et vous ne pourrez même pas dire : ces gens-là étaient étrangers, hollandais, ils ne peuvent prétendre, vous ne pourrez pas dire : les mariages n’ont pas été approuvés par le chef de la maison, oui ce sera dur. Moi je m’en fiche, j’ai choisi les Orléans comme ma famille l’avait fait et pour moi ils sont fictivement sur le trône depuis la mort du comte de Chambord. Et puis de toute façon ils sont les descendants du dernier roi que les Français ont voulu.
jul
4 avril 2014 @ 11:54
Exactement
« si le mariage était établi ».
Actarus
4 avril 2014 @ 12:25
L’Institut Louis XVII est une création des Naundorff.
Les lecteurs apprécieront toute la partialité qu’il convient d’en attendre dans cette affaire.
Enfin, Gérard, puisque vous êtes orléaniste, cessez donc d’agiter comme des épouvantails les causes perdues des Bourbon-Busset et des Naundorff. Il faut vraiment que vous soyez si peu assuré du droit des princes que vous avez choisis pour chercher à ce point de minimiser ceux du chef de la Maison de Bourbon…
Gérard
5 avril 2014 @ 13:44
Non mais ce 11ème commandement de l’aînesse finit par être lassant alors au moins sachons bien qui est l’aîné issu de l’union chrétienne d’un homme et d’une femme, etc. Après bien sûr le cas Naundorff fera encore parler longtemps j’imagine et je sais qu’il s’agit d’un institut naundorffiste mais il serait intéressant de lire le rapport du professeur Lucotte parfois contesté mais éminent scientifique.
Sigismond
4 avril 2014 @ 13:12
De toute façon, Gérard, il paraît qu’il n’y a pas de continuité de mariages catholiques, en descendant les générations depuis Naundorff jusqu’à ses agnats actuels. Donc, l’affaire est pliée dans tous les cas. Quant à l’évêque de Liège, bonne chance à vos limiers MM. Delorme et Germain pour trouver cet acte de mariage du XVe siècle ;-)
Louis XX restera donc Louis XX :-)
Gérard
5 avril 2014 @ 13:46
Comme Napoléon II Cher Sigismond !
Mais plus heureux que l’infortuné et si prometteur roi de Rome.
AUDOUIN
4 avril 2014 @ 15:09
« Moi, je m’en fiche, j’ai choisi les d’Orléans… » Mon Dieu,
quel aveu, Gérard! Ainsi, vous, vous choisissez votre roi, comme on élit un président de la république. En cela, vous êtes un parfait orléaniste. Les légitimistes, eux, ne choisissent pas. Votre ami Cosmo rappelait opportunément les paroles du Comte de Chambord : « Mon héritier, vous le connaissez, c’est celui que la Providence m’impose. » Ce même comte de Chambord, à un autre moment, précisa sa pensée: « Le droit de succession monarchique en France, d’après la loi salique, se règle selon l’ordre de primogéniture. je n’ai donc personnellement rien à dire dans cette question qui se résout d’elle-même. »
C’est d’ailleurs cet ordre qui fut scrupuleusement respecté lors des obsèques du Prince à Goritz, provoquant le départ des d’Orléans malgré la tentative de dernière heure de Michel de Bellomayre de faire renouveler, par les princes de Bourbon, les renonciations de leur ancêtre, le duc d’Anjou, au trône de France. Renonciations que, de d’Aguesseau aux plus éminents spécialistes contemporains, en passant par l’orléaniste Charles Giraud, les juristes considèrent comme une violation du droit monarchique français qui rend vaines les prétentions orléanistes à la légitimité. Mais Gérard, vous avez le droit de choisir le prétendant selon votre coeur, comme vous avez le droit d’élire la reine de beauté de votre choix…Bonne chance!
AUDOUIN
Cosmo
4 avril 2014 @ 19:32
Audouin,
La différence entre vous, vos amis et moi est que personnellement, je suis tout-à-fait indifférent au fait que ce soit Louis de Bourbon ou Henri d’Orléans qui soit le prétendant légitime au trône de France, alors qu’il semble que pour vous et eux le fait qu’un Orléans le soit est un crime contre l’Esprit.
Le Président d’Aguesseau n’a pas été suivi par le Parlement de Paris et ses considérations, comme celles de Charles Giraud, sont lettres mortes. Le viol, comme vous dites, a plutôt été consenti.
Dans l’interprétation des mots, le terme employé par le comte de Chambord « que la Providence m’impose » est fort et montre bien que ce n’était pas de gaité de coeur, même s’il savait faire bonne figure, que le comte de Chambord acceptait l’idée de voir un Orléans lui succéder, car à l’époque de l’article, la réconciliation n’avait pas encore eu lieu. Or selon vos amis, don Carlos avait les faveurs du comte de Chambord. Si son coeur et le droit dynastique avaient été en harmonie, il aurait choisi des paroles plus sympathiques. Un terme comme « c’est celui que la Providence a choisi » eut été révélateur d’une acceptation de bon coeur de la situation et aurait pu laisser penser que don Carlos était l’héritier choisi par la Providence.
Mais quelle qu’ait été l’état du droit dynastique, quelles qu’aient été les volontés des uns ou des autres, ou leur état d’esprit, aucun monarchiste en France, mis à part l’entourage restreint de la comtesse de Chambord, n’aurait accepté un prince, à la réputation guerrière, et aux sentiments très clairement espagnols.
Si la monarchie avait été rétablie à l’époque, il ne fait aucun doute qu’un Orléans aurait été sur le trône.
Les princes Jacques, Alphonse et Louis de Bourbon ont su être de nouveau au coeur du débat, amis je ne suis pas bien sûr que cela ait été, de la part de leurs partisans, pour de bonnes raisons. Je reste persuadé que le principe légaliste invoqué par vous et vos amis soit la vraie raison. Je crois plutôt au barrage fait aux idées issues de la Révolution et dont les Orléans ont incarné l’esprit depuis. La comtesse de Chambord a parfaitement incarné cet état d’esprit, comme son père en 1830.
Je vous répète que pour moi Orléans ou Bourbon c’est du pareil au même. Et que seule la curiosité intellectuelle me fait agir dans cette affaire.
De toutes façons, cela n’a plus aucune importance, les Français, de tous bords, en ont décidé autrement et cela ne reste plus qu’un jeu entre nous. La monarchie est bien morte en France et aucun prince ne saurait la ressusciter.
Cosmo
Gérard
5 avril 2014 @ 14:00
Je passe sur votre dernier paragraphe et vous ne vous en étonnerez pas mon Cher Cosmo mais je souscrits pleinement à ces vérités d’évidence qui gênent tant…
Vous auriez pu demander une deuxième préface ou une postface à Louis Alphonse pour que ses supporters lisent enfin ce livre qui fait référence pour longtemps.
Gérard
5 avril 2014 @ 13:54
Audouin je souhaite pour vous que Naundorff n’ait pas été Louis XVII et que ses descendants n’étaient pas tous issus de mariages catholiques, car je ne vous veux aucun mal. Moi si j’ose ainsi dire j’ai choisi les Orléans comme l’immense majorité des monarchistes au dernier souffle d’Henri V comme ceux que désignait la divine Providence.
Ce ne fut pas un concours de miss pas plus que le sacre d’Hugues Capet et celui du roi David même si celui-ci était beau gosse.
Je ne souhaite pas m’opposer à la Providence.
AUDOUIN
9 avril 2014 @ 06:10
Moi non plus, je ne veux aucun mal à l’orléaniste estampillé que vous êtes. Mais si d’aventure Naundorff s’avérait être un improbable Louis XVII, cela n’arrangerait pas vos affaires non plus. C’est pour le coup que vous ne pourriez plus lui opposer les renonciations d’Utrecht sur lesquelles se fonde l’essentiel de la doxa orléaniste, ni même un quelconque vice de pérégrinité même si ce pauvre Naundorff, à son corps défendant, a erré à travers toute l’Europe…
Voyez-vous, Gérard, il y a des arguments qui vous reviennent comme un boomerang .
AUDOUIN
AUDOUIN
5 avril 2014 @ 15:19
Cosmo, le successeur, selon la loi de primogéniture et que la Providence imposait au Comte de Chambord, n’était pas don Carlos mais don Juan, son beau-frère, avec qui, c’est le moins qu’on puisse dire, il n’avait guère d’affinités, ce qui peut expliquer l’emploi du mot « imposer ». En 1872, quatre ans après avoir « abdiqué », le comte de Montizon venait de rejoindre les armées que son fils, Don Carlos venait de jeter dans une nouvelle guerre que le Comte de Chambord, bien qu’il fût très attaché au principe de la Légitimité, n’approuvait pas. Don Juan, assez déroutant , avait fini par reconnaître sa cousine Isabel et on peut admettre qu’il n’était pas le successeur dont rêvait le Comte de Chambord. Mais comme il l’a dit celui-ci, il n’avait pas le choix… Sans compter la sourde rancoeur que, probablement, il nourrissait contre l’homme qui avait épousé la princesse qu’il courtisait.
Un historien peu suspect de légitimisme, Georges Poisson, a ramassé en une paragraphe lapidaire ce qu’il croit être la pensée du Comte de Chambord sur la succession monarchique: » Elle (la succession) était de droit, et il s’était toujours interdit de se désigner un successeur : c’eût été déroger aux lois fondamentales du royaume. « Après ma mort, avait-il dit au Père Bole, la France deviendra maîtresse de sa destinée (ne l’était-elle pas depuis dix ans?). Je n’ai donc point à m’occuper de mon successeur. Ce n’est pas mon affaire ».
Et Poisson d’ajouter: il savait bien que cette succession se résumait à deux noms: don Juan de Bourbon, aîné des Bourbons dont la France ne voudrait pas, et le comte de Paris dont il jugeait les idées irrecevables. Alors,silence… »
En 1883, le « candidat le mieux placé », comme on dit en régime républicain, était certes le comte de Paris. Mais son « élection », si elle avait eu lieu, qu’aurait-elle eu à voir avec la légitimité monarchique?
Je ne suis pas royaliste au sens militant et politique du terme. Je ne m’intéresse pas au côté « pipole » des royautés. Je suis un simple passionné de l’Histoire des institutions et du droit monarchiques de mon pays. Comment ne pas souscrire à votre conclusion frappée au coin du bons sens? Pour la première fois depuis nos empoignades, vous semblez admettre que des intervenants sur ce site puissent faire, de notre ancien droit monarchique, une analyse différente de la vôtre sans s’attirer forcément mépris, opprobre et invective. Pour la première fois, je suis heureux de constater que vous venez de faire preuve de modération. Je vous en félicite.
AUDOUIN
Cosmo
6 avril 2014 @ 11:33
Audouin,
Mes invectives et mon opprobre ont le plus souvent répondu à des attaques personnelles ou des positions étonnantes émanant de certains de vos amis.
Je constate avec plaisir que nous allons pouvoir dialoguer sans invective.
Comme vous, je m’intéresse à l’Histoire et aux questions qu’elle pose. Celles relatives à la monarchie sont loin d’être inutiles car l’Histoire de France, celle de son peuple, est intimement liée à celle de ses institutions et de ses dirigeants. Le caractère fort de la plupart des rois, l’extraordinaire continuité dynastique ont forgé une vision de la souveraineté et de la légitimité très différente de celle des autres pays européens. Et nous vivons encore aujourd’hui notre actualité constitutionnelle avec cette vision, même si l’origine du pouvoir semble avoir changé.
Vous avez raison, c’était bien don Juan qui était le successeur du comte de Chambord à la tête de la Maison de Bourbon, mais au vu de ses positions, la personnalité de don Carlos se dessinait derrière lui, très rapidement.
Le comte de Chambord n’avait, en effet, pas de choix, pris entre les lois dynastiques et une absence d’enthousiasme pour celui, quel qu’il ait été, qui devait lui succéder.
Ce prince est une énigme. Et nul ne saura jamais le fond de sa pensée. Il est dommage que beaucoup de documents semblent avoir été détruits après sa mort.
Nous connaissons tout de même bien son programme politique et ses idées sociales qui auraient probablement fait de lui un excellent monarque. Et c’est pour cela que je regrette l’échec de la tentative de restauration en 1873. Il y a eu là une immense occasion perdue. Et je peux vous garantir que ce n’est pas pour le plaisir de voir un Orléans succéder au comte de Chambord, mais tout simplement parce que je crois que c’était la seule façon d’apaiser la France après un siècle de tumultes douloureux.
Cosmo
Amelie
23 janvier 2018 @ 17:52
Autant intéressante que la première partie.
Amelie
23 janvier 2018 @ 18:42
Dommage que le portrait de la fille Blanche ne soit pas autant approfondi