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Agnès a suivi pendant deux jours le prince héritier Frederik et la princesse héritière Mary de Danemark en visite officielle au Danemark. impressions et coulisses d’une visite princière. (Pour en savoir plus, cliquez ici)

Noblesse et Royautés : Vous avez suivi les deux premiers jours de la visite officielle du prince héritier Frederik et de la princesse héritière Mary de Danemark en Pologne. C’était une première puisque les autres visites royales et princières que vous avez couvertes, étaient d’une seule journée, excepté le voyage de 2 jours de la princesse Mary seule à Talinn. Y a-t-il une différence au niveau de la densité du programme ?

Agnès : Oui, le programme est plus intense, les rencontres se succèdent à un rythme soutenu. Il faut également compter le temps de déplacement entre chaque endroit, et les journées s’achèvent par les soirées officielles. Les repas de midi se faisaient sur le pouce, même pour le couple princier.

Le couple princier va plus vite que le bus de la presse car il est escorté par des policiers qui ouvrent la voie. C’est pour cela que nous devions partir bien avant eux et surtout nous avions dû faire un choix entre le prince Frederik et la princesse Mary quand ils avaient une activité différente au même moment, la presse danoise n’ayant qu’un seul bus.

D’habitude ils suivent toujours le prince Frederik, mais cette fois-ci ils ont préféré suivre de plus près la princesse Mary. Les photos d’une princesse entourée d’enfants ont beaucoup plus de valeur qu’un prince en costume cravate à un séminaire avec des dizaines d’autres hommes en costumes sombres et cravates.

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Noblesse et Royautés : Le couple princier fête ses 10 ans de mariage. Y a-t-il eu des attentions à leur égard à cette occasion ?

Agnès : A la visite du musée Frederic Chopin, la princesse Mary a été acclamée par 6 jeunes filles d’environ 18 ans avec des pancartes avec des coeurs, la remerciant pour sa visite en Pologne ou la félicitant pour son anniversaire des 10 ans de mariage. La princesse Mary a passé quelques minutes avec ces jeunes femmes polonaises qui semblaient vivre ce moment intensément. J’ai appris par la suite que l’une de ces jeunes filles tient un blog polonais entièrement dédié à la princesse Mary. Elle a pu y mettre les photos de son idole avec elle. Si j’arrive à la contacter, je pourrai alors leur envoyer la quinzaine de photos que j’ai de ces jeunes filles en conversation avec la princesse Mary.

Je suis partie le deuxième jour, je n’ai donc pas pu participer à la soirée organisée par l’Ambassade du Danemark mais je sais que des surprises étaient prévues pour fêter les 10 ans de mariage du couple princier.Mais aucune attention particulière du côté des polonais qui recevaient ce couple en visite officielle mais ignoraient surement les détails de leur vie.

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Noblesse et Royautés : Est-ce que la population de Varsovie était présente sur les lieux des visites des princes pour les apercevoir ?

Agnès : Il y avait plusieurs personnes pour la cérémonie devant la tombe du soldat inconnu. Je pense que ces personnes étaient de passage. Pour les autres activités officielles, aucune rencontre n’était prévue avec la population polonaise.

Noblesse et Royautés : Dans le cadre d’une visite officielle de 3 jours, le protocole vous a-t-il semblé plus lourd ?

Agnès : Le protocole est toujours plus lourd lors des rencontres avec les chefs d’un pays. Il est un peu allégé quand le couple se rendait à des séminaires ou à la rencontre des entreprises danoises.

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Noblesse et Royautés : Vous aviez suivi Mary seule 2 jours en Estonie, qu’avez vous pensé du prince Frederik lors de ce voyage à Varsovie?

Agnès : C’est en effet la première fois que je vois le prince Frederik sur plus d’une sortie officielle. J’ai pu l’entendre prononcer 2 discours en anglais, au séminaire sur les relation Danemark/Pologne et au dîner offert par le président polonais.

Il m’a plutôt surpris positivement. Ce n’est pas un tribun certes, il n’a pas le charisme d’un grand orateur, mais je l’ai trouvé rigoureux, clair et presque à l’aise. Il regardait la salle, souriait, n’a jamais buté sur les mots et son discours au palais présidentiel n’était pas plus ennuyeux que celui du président polonais.

Au contraire, il y avait des anecdotes historiques intéressantes, comme l’aide insolite de quelques danois aux polonais à l’époque du joug communiste. Ils leurs envoyaient clandestinement des pièces détachés qui leur permettaient de construire des radios. Avec ses interlocuteurs, le prince semblait à l’aise et jovial. On sent qu’il fait un effort pour dompter sa timidité, mais le résultat est là.

Cependant, même si c’est moins marqué qu’avant, il semble manquer de concentration, Son regard part vite en l’air ou sur les côtés, il se touche les manches, met les mains dans les poches, croise les bras, les décroise…et ce regard qui fuit, revient et fuit à nouveau.

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Noblesse et Royautés : Avez-vous l’une ou l’autre anecdote sur cette visite princière à Varsovie ?

Agnès : Ce que j’avais écrit sur la princesse Mary il y a peu, je ne renierais aucun mot. J’ai admiré son humeur égale malgré le rythme des visites. Elle a passé un long moment entourée de centaines d’enfants bruyant et jouant aux légos face à une meute de photographes sans perdre son sourire. J’ai surtout apprécié qu’elle attende la presse danoise avant d’entrer dans un magasin qu’elle visitait. Nous sommes arrivés peu après elle et on la voyait immobile devant la petite fille au bouquet.

Nous n’étions pas beaucoup de presse du Danemark (3 photographes, 1 journaliste et 1 télé), mais la presse polonaise était présente et envahissante. La princesse a voulu nous laisser notre chance en nous attendant. Même son garde du corps m’a une fois fait un signe car il me réservait une place libre pour photographier la princesse.

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Pendant 2 jours, j’ai entendu parler des excellentes relations dano-polonaises, mais elles n’étaient pas toujours brillantes entre les photographes des 2 nations. Rien de bien grave, juste des légères tensions liées à des méthodes de travail différentes. En gros les danois aiment élaborer des stratégies pour éviter de se gêner mutuellement dans le feu de l’action, et les autres n’en faisaient qu’à leur tête.

Sur ce programme intense, je retiendrai ce moment de grâce vécu avec les autres membres de la presse dans une des salles de l’école maternelle d’autistes. Nous étions rangés dans un angle d’une petite salle avec 8 enfants face à nous et nous avons passé 10 minutes d’attente dans l’intimité de cette classe. Nous les intriguions, il étaient joyeux car ils avaient bien compris qu’une princesse allaient venir. La petite fille à le robe blanche et aux yeux étincelants symbolisait toute l’innocence et la joie d’un enfant.