Depuis les années, elles ont pris de l’assurance, effectué des activités en solo dans leur pays ou à l’étranger mais vous souvenez-vous de leur présentation officielle ? Petite rétrospective des débuts de la reine Mathilde, la reine Maxima des Pays-Bas, la princesse héritière Mary de Danemark, la duchesse de Cambridge, la princesse Claire de Belgique, la princesse Marie de Danemark, la princesse des Asturies, la princesse Laurentien des Pays-Bas, Sarah Ferguson, la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg, la comtesse de Frederiksborg et de la princesse héritière Mette-Marit de Norvège.

Septembre 1999. L’annonce des fiançailles de Philippe de Belgique avec Mathilde d’Udekem d’Acoz quelques heures après la parution de journaux évoquant une possible idylle, prend par surprise la population belge. A 39 ans, le fils aîné du roi Albert II, était presque catalogué au rang des célibataires endurcis. Quelques jours plus tard, Philippe présente Mathilde à la presse sur le perron du château de Laeken en compagnie de leurs familles respectives. La jeune femme apparaît très souriante et à l’aise malgré la meute de photographes et journalistes. Main dans la main avec le prince, elle répond ici et là à quelques questions de la presse. Pas de tailleur de grande marque pour cette présentation officielle mais un simple pantalon beige, une petite veste bleue à épaulettes et un collier fantaisie en ras de cou. La reine Paola présentera le créateur Olivier Strelli à Mathilde. Il lui réalisera ses premières tenues avant que Mathilde devienne une cliente attitrée d’Edouard Vermeulen qui dessina sa robe de mariée.

L’annonce des fiançailles du prince héritier Willem-Alexander des Pays-Bas a failli devenir une affaire d’Etat. Lorsque sa romance avec Maxima Zorreguieta, fille d’un ancien secrétaire d’Etat à l’agriculture sous le gouvernement du dictateur argentin Videla, est éventée, la presse des Pays-Bas se déchaîne. Mais sûr de ses sentiments et avec le total appui de ses parents la reine Béatrix et le prince Claus, Willem-Alexander tient bon. Les fiançailles sont annoncées au cours d’un message télévisé où prennent la parole la reine Béatrix, le prince héritier, le prince Claus et Maxima. Malgré le moment solennel, on ressent la grande émotion qui a envahi la famille royale. Béatrix témoigne de son soutien et de sa totale confiance, Willem Alexander évoque son bonheur et le prince Claus formule le vœu que Maxima sera vite adoptée par ses futurs compatriotes. Lorsque la jeune Argentine s’exprime à son tour, elle fait basculer en quelques instants l’opinion publique. Parlant un néerlandais impressionnant, elle annonce aussi que ses parents n’assisteront pas au mariage. Affichant constamment un grand sourire, elle concède que c’est une décision douloureuse mais qu’il en est ainsi. Les cheveux ramassés en chignon, Maxima porte une robe de couleur rouge. A cette époque, elle n’a pas encore trouvé son style vestimentaire mais sa présentation publique est un énorme succès et le début d’une longue lune de miel avec les Hollandais.

Leu rencontre date des jeux olympiques de Sydney. Malgré la distance entre l’Australie et le Danemerk, la relation se consolide au fil des mois et Mary décide de venir en Europe. Installée au Danemark depuis plus d’un an, Mary Donaldson assistait régulièrement avec le prince héritier Frederik aux mariages d’amis. Mais l’annonce de ses fiançailles suite à une réunion du gouvernement la propulse définitivement sur le devant de la scène publique. Plus apprêtée que d’habitude, Mary est présentée aux Danois et fait une apparition au balcon d’Amalienborg. Elle s’exprime alors encore en anglais. Le soir, dîner de gala. La jeune femme porte une robe drapée bleue qui laisse déjà augurer son goût sûr à l’heure de choisir ses tenues.

Photographiée depuis des années en compagnie du prince William lors de parties de polo, aux mariages d’amis, seule lorsqu’elle fait son shopping, Catherine Middleton est présentée officiellement quelques heures après l’annonce des fiançailles à la presse dans un salon du Palais Saint James à Londres. Radieuse, elle affiche un éclatant sourire qu’on ne lui connaissait pas jusqu’alors. Ce qui lui vaudra dès le lendemain le surnom de « Kate la souriante ». Elle porte une robe drapée de la couturière brésilienne Issa chez qui elle se fournit alors. A son doigt brille de mille feux le saphir serti de diamants qui fut autrefois porté par la princesse Diana. Lors de l’interview qui suit, on la sent un peu plus tendue et peu habituée à ce genre d’exercice mais l’examen est parfaitement réussi. C’est le début de la Katemania.

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Depuis plusieurs mois, Claire Coombs apparaissait toujours très discrète dans le sillage du prince Laurent. A la fin de l’été 2002, la presse l’avait interrogée à propos de rumeurs d’annonce de fiançailles. Très à l’aise, Claire avait éludé la question. Pour sa présentation officielle, le cadre est majestueux : les serres de Laeken. Claire Coombs porte un tailleur pantalon. Elle a été coiffée par les bons soins de la maison Roger qui coiffe la reine Paola depuis son arrivé à la Cour. On apprend que les futurs mariés ont fait connaissance tout simplement chez des amis communs au moment d’aider leurs hôtes pour faire la vaisselle ! Lorsqu’un journaliste flamand interroge Claire et que cette dernière est quelque peu hésitante, c’est le prince Laurent qui répond et vient à son secours. 11 ans plus tard, la princesse Claire a conservé ce charme discret et surtout son naturel face à toutes les situations.

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Après son divorce d’avec la comtesse de Frederiksborg, le prince Joachim de Danemark retrouve Marie Cavallier, une jeune française installée à Genève, qu’il avait croisée quelques années auparavant. Ils entament une relation à distance entre le Danemark et la Suisse. Paniquée à l’idée du changement de vie qui sera le sien si la relation se consolide, Marie quitte le prince après quelques mois. Mais la séparation lui fait comprendre qu’il est l’homme de sa vie. Ils ne se quitteront alors plus. Marie vient régulièrement à Copenhague pour le week-end où l’attend galamment Joachim. Elle se joint à la famille royale lors des vacances de Pâques à Marselisborg. Finalement, les fiançailles sont années à l’automne 2007. Marie Cavallier qui arbore une bague de fiançailles au couleur du drapeau français, porte ne veste blanche cintrée et une longue jupe blanche à plis que les chroniqueurs de mode danois apprécieront modérément, jugeant à juste titre que la tenue est bien vieillotte pour la jeune femme. L’union avec le prince Joachim implique pour Marie d’abandonner son travail à Genève, de s’installer au Danemark, de devenir danoise, de se convertir à la religion luthérienne et de se mettre à la tâche ardue de l’apprentissage de la langue danoise. Autant d’éléments qui auraient pu être d’insurmontables obstacles mais qui ont été relevé par la princesse au fil des ans. La princesse Marie qui vit en partie avec sa famille au domaine de Schackenborg dans le Jutland et à Copenhague, ne cache désormais pas ses goûts culinaires danois et sa passion pour son nouveau pays.

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Les Espagnols ont eu devant leurs yeux leur future reine et ce …sans le savoir. Letizia Ortiz présentait le journal télévisé de la chaîne publique espagnole TVE. Au cours du printemps 2003, elle rencontre lors d’un dîner le prince des Asturies qui tombe sous le charme. Ils se revoient discrètement au fil des semaines et partent en vacances sur un bateau au cours de l’été. Comme le raconte la reine Sophie d’Espagne dans sa biographie écrite par Pilar Urbano, Felipe se montre particulièrement assidu pour regarder le JT lors de cet été 2003. La reine finira par comprendre pourquoi…

Le secret a été très bien gardé. A ses collègues qui la trouvent changée, Letizia Ortiz répond qu’elle a un petit ami diplomate et qu’il s’appelle Juan. Lors de la cérémonie de remise des prix Prince des Asturies, c’est Letizia qui présente avec son collègue Alfredo Udarci le journal télévisé en direct d’Oviedo. Le prince des Asturies tient à remercier personnellement toutes les équipes de télévision qui ont couvert l’événement. Alors que tous se pressent pour saluer le prince, Letizia se met en retrait. Il faudra la remarque d’une collègue pour qu’elle se présente enfin à son tour devant le prince et lui serre la main…

Conscient que le passé de Letizia pourrait compromettre leur futur commun si la presse s’en emparait, comme ce fut le cas avec le mannequin norvégien Eva Sannum qui fut la cible des magazines espagnols pendant plus de 5 ans, Felipe n’entend pas traîner. Les fiançailles prennent de court les Espagnols qui apprennent soudainement que le prince des Asturies va se marier avec la présentatrice vedette du JT, qui est divorcée en premières noces.

Felipe et Letizia apparaissent après le week-end dans les jardins de la Zarzuela avant d’accompagner la famille royale à un concert. Tous les deux parlent posément et évoquent ce nouvel avenir ensemble, dédié à servir l’Espagne. Felipe d’habitude très réservé, lâche même qu’il est ravi de pouvoir dire qu’il est un homme heureux aux côtés de Letizia. Pour l’occasion, Letizia Ortiz a conservé son look télévisé : veste élégante cintrée et pantalon noir. La présentation officielle avec les familles respectives aura lieu dans les jardins du Pardo. Letizia a alors revêtu un tailleur pantalon blanc d’Armani. Alors qu’elle donne des explications à la presse venue en nombre, le prince des Asturies l’interrompt pour compléter ces dires. Letizia lâche spontanément « Mais laisse-moi terminer… ». Cela lui vaudra une volée de bois vert de la part des conservateurs monarchistes qui s’étranglent à l’idée de ce mariage. Lorsqu’elle réapparait quelques temps plus tard aux côtés du prince, Letizia a retenu la leçon. Elle sera désormais discrète et en second plan. Dix ans plus tard, la donne va peut-être changer en devenant reine.

Le troisième fils de Béatrix et Claus des Pays-Bas est le premier à annoncer son mariage. L’heureuse élue est (Petra) Laurentien Brinkhorst, fille d’un diplomate hollandais. La présentation est spontanée et peu guindée. Béatrix témoigne immédiatement de sa grande joie. Laurentien porte un tailleur rouge classique. Ses cheveux qui sont alors plus longs sont ramassés en chignons. La future princesse qui travaille dans le domaine de la communication, apparaît relativement à son aise face aux caméras. Depuis, Laurentien a surpris avec des tenues souvent très colorées complétées par des accessoires de haute fantaisie.

Depuis leur apparition aux courses d’Ascot au cours de l’été 1985, le prince Andrew et Sarah Ferguson étaient pourchassés par les médias britanniques qui se doutaient bien que cette fois-ci le fils de la reine Elizabeth avait trouvé l’élue de son cœur. Sarah Ferguson porte un long manteau noir avec ceinture. Elle exhibe avec fierté un rubis serti de diamants, cadeau de fiançailles et assorti à sa chevelure selon le prince Andrew. Très spontanés et bavards, les fiancés n’hésitent d’ailleurs pas à gratifier les photographes d’un baiser. Dans un premier temps, Sarah est portée aux nues par l’opinion publique. On la trouve drôle, spontanée et très naturelle. On l’oppose à la parfaite princesse de Galles. Mais l’idylle tournera court et la duchesse d’York sera rapidement la cible de vives critiques et de commentaires parfois très cruels sur son poids et ses tenues vestimentaires. Comme l’expliquait Sarah, duchesse d’York quelques temps après le mariage du prince William et de Catherine Middleton, ni la princesse Diana ni elle-même n’avaient été préparées à affronter la vie à la Cour. A peine mariées, elles étaient « lâchées » et accomplissaient en solo des activités officielles.

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Maria Teresa Mestre apparaît toute souriante mais visiblement un peu intimidée lors de sa présentation officielle. Accrochée au bras de son fiancé, sa réelle nature très volubile et spontanée ne transparaît alors pas du tout. On laisse entendre que le prince Henri aurait dû batailler ferme pour imposer l’élue de son cœur auprès de sa famille et en particulier auprès de sa grand-mère la grande-duchesse Charlotte. Des allégations qui ont récemment été contredites par la propre Maria Teresa qui indiquait dans un entretien à Point de vue que la grande-duchesse Charlotte lui avait manifesté toute son affection depuis le départ. Issue de la bourgeoisie cubaine, Maria Teresa a grandi à New York puis à Genève où ses parents s’établirent après avoir fui le régime de Fidel Castro. C’est justement à l’université de Genève qu’elle fit la connaissance de son futur époux, n’apprenant qu’au fil des mois sa véritable identité.

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Ce sont des fiançailles surprises que la Cour de Danemark annonce au printemps 1995. Le prince Joachim, fils cadet de la reine Margrethe va épouser Alexandra Manley, une jeune femme de nationalité britannique, résidant à Hong Kong où elle travaille dans le monde des affaires. Les fiancés ont fait connaissance lorsque le prince effectuait un stage auprès de la compagnie danoise Maersk à Hong Kong, alors colonie britannique. Alexandra Manley apparaît toute souriante dans un tailleur rouge classique avec une broche en forme de camélia. Elle exhibe sa bague de fiançailles composée de rubis et diamants et donc au couleur du drapeau danois. Le lendemain, elle répond en anglais de manière posée et avec une bonne dose d’humour aux questions de la presse. L’engouement est tel que la souscription ouverte pour le mariage princier permettra de rénover et aménager le domaine de Schackenborg où vivra le couple. Même si le prince et la princesse finiront par divorcer en 2004, Alexandra a toujours gardé une place particulière dans le cœur des Danois et une excellente relation avec la famille royale.

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L’annonce de l’idylle entre le prince héritier Haakon de Norvège et une compatriote Mette-Marit Tjsessem Hoeby avait rapidement déchaîné les passions en raison du passé sentimental, de la vie parfois quelque peu agitée de la jeune femme, mère d’un garçon n é d’une relation précédente. Comprenant que la pression serait vite intenable, le roi et la reine de Norvège avaient ouvertement parlé avec leur fils. Sûrs des sentiments de celui-ci, ils ont alors apporté un soutien sans faille à leur union, se remémorant les difficultés qu’ils rencontrèrent pour pouvoir se marier. Mette-Marit apparut dans un sobre tailleur blanc cassé, les cheveux ramassés. On la sentait très intimidée et émue. Quelques jours avant le mariage, elle regretta publiquement ses erreurs du passé, éclatant en sanglots. Une confession sincère qui tourna une page de sa vie. (Copyright photos : getty images, reuters, Hola, www.ppe-agency.com  Point de Vue & DR)