De la folie de la Guirlande, il ne reste plus que son parc. Son majestueux portail, gardé par deux lions et deux singes, évoque le riche passé du domaine dont il ne reste que le nom et un hectare de jardin… Autant dire un « brin » de cette folie, bâtie au XVIIIe siècle, et qui s’enorgueillissait, comme ses consœurs, d’un vaste et beau jardin.
Passé l’entrée, on retrouve les parterres à la française, ponctués de pots à feu et rafraichis au centre de l’allée, par un bassin au jet d’eau certainement puissant, mais aujourd’hui à sec.
Mais ce qui attire l’œil désormais averti du visiteur, ce sont les vestiges du buffet d’eau qui ferment la perspective. Composé de 5 niches bordées de coquillages et de rocailles, il était agrémenté d’un bassin central qui recueillait l’eau crachée par un dauphin, juché sur un amoncellement de rochers et de coquillages.
Chaque partie du buffet d’eau était segmentée par des pilastres de coquillages, lui donnant un aspect particulièrement monumental.
Des vestiges de peintures témoignent du raffinement de cette architecture ornementale: des corbeilles de fleurs rappellent la vocation champêtre des folies. Le nymphée de la Guirlande est d’ailleurs le seul à posséder de tels décors peints.
Le jardin est entouré de bosquets et possédait une orangerie. Il a été acquis par la ville de Montpellier en 1978 et depuis, ouvert au public. Mais la riche demeure a cédé sa place à une maison de quartier. (Merci à Francky pour ce reportage -sources : wikipédia et Francky)
aubert
14 mars 2015 @ 11:26
Malgré les critiques ou les contritions la France est bien une bonne mère qui accueille ses enfants dans un tel lieu.
Claude-Patricia
14 mars 2015 @ 17:36
En effet, plutôt élégante comme maison de quartier!
Zeugma
14 mars 2015 @ 19:01
« les critiques », « les contritions », que voulez-vous exprimer ?
aubert
15 mars 2015 @ 15:38
Votre question me parait aussi insidieuse que mon commentaire.
flabemont8
14 mars 2015 @ 19:25
Merci, Francky , pour cette nouvelle découverte qui a gardé néanmoins un beau jardin .
Je ne connais ni Montpellier, ni ses environs , ces folies où vous nous emmenez gentiment s’étendent , je suppose, autour de la ville , dans un rayon de combien de kms à peu près ? Merci !
Francky
15 mars 2015 @ 11:30
flabemont8,
Les 3 dernières folies évoquées ici se trouvent désormais en ville… Jusqu’en 1950, Montpellier était une toute petite ville et elles étaient entourées de vignes ou de garrigue.
Les autres précédemment traitées sont aussi englobées dans l’urbanisation et se situent à peu près dans un rayon de 5km du centre.
La plus éloignée est le château de Bocaud qui est distant d’une dizaine de km.
D’où la nécessité de préserver leur environnement immédiat: ce sont de vraies oasis de verdure et de calme dans cette métropole tentaculaire et de plus en plus bétonnée…
Pierre-Yves
15 mars 2015 @ 13:51
Ce que vous dites est exact Francky. La comédienne Sophie Desmarets et son mari, le marquis Jean de Baroncelli-Javon, possédaient une grande et belle propriété à La Paillade, à l’extérieur de Montpellier. Ils y passaient les vacances d’été jusqu’à ce que, dans les années 60, on se mette à construire tout autour des grands ensembles destinés à accueillir entre autres les Français d’Algérie. Leur joli domaine a été vite avalé par la cité, et ensuite par la ville entière, qui, depuis, n’a cessé de manger les alentours …
flabemont8
15 mars 2015 @ 18:04
Merci pour votre réponse, je déplore comme vous l’urbanisation à outrance , je crois que c’est malheureusement le cas un peu partout !
Francky
16 mars 2015 @ 09:38
Et oui… Et concernant Montpellier, tout le monde veut avoir sa place au soleil, comme s’il n’existait qu’ici…
flabemont8
20 mars 2015 @ 19:18
Je vous rassure,( ?) , dès qu’il est question d’argent et d’affaires, même dans une ville où il pleut assez souvent , les petits bois charmants et les verts bocages ont cédé la place à de hideux ensembles bétonnés , zones industrielles et commerciales…
Outre les dégâts concernant la faune , la flore, la biodiversité , le goudronnage-bétonnage entraîne instabilité des sols , inondations , pollution …et laideur !
Corsica
15 mars 2015 @ 09:04
Il est toujours triste de voir des domaines réduits à la portion congrue . J’espère que les habitants du quartier profitent de ce jardin et apprécient les restes de beauté du mur d’eau . Merci Francky .
Francky
15 mars 2015 @ 11:38
C’est le cas aujourd’hui de tous ces domaines. Quand les collectivités locales peuvent les racheter, cela permet d »en sauver l’essentiel. Mais ensuite, il faut les entretenir…
Les plus beaux exemples de restauration sont le château d’O et celui de Bocaud où bâtiments et parcs retrouvent peu à peu leur splendeur d’antan. Et pourtant, la commune de Jacou n’a pas le même budget que celle de Montpellier pour cette mission. Mais elle fait un travail remarquable de restauration.
Corsica
16 mars 2015 @ 20:00
Francky, merci pour vos explications . Même si je ne commente pas toujours, j’aime lire vos articles passionnants et espère que ce qui reste de ces délicieuses folies saura résister encore longtemps à la folie immobilière de notre société actuelle .