Bettina Graziani qui fut la dernière compagne du prince Ali Khan (père de l’actuel Aga Khan) s’est éteinte à Paris le 2 mars dernier. Née en 1925, Bettina de son vrai nom Simone Bodin fut un mannequin de grande renommée. Elle travailla pour Jacques Fath, Lucien Lelong mais aussi avec Hubert de Givenchy qui créa d’ailleurs la blouse Bettina.
Mariée à Gilbert Graziani dont elle conserva le nom même après son divorce, elle se retira du monde de la mode en 1955. Elle fut pendant plusieurs années la compagne du prince Ali Khan. Elle était à ses côtés lorsqu’ils furent victimes d’un grave accident de la route le 12 mai 1960. Bettina était alors enceinte. Le prince décéda des suites de ses blessures et Bettina perdit l’enfant qu’elle attendait. Bien qu’elle n’épousa jamais le prince Ali Khan, elle reçut 280.000 $ de son héritage.
Bettina Graziani était une habituée des grandes fêtes parisiennes.(Copyright photo : DR – Source : Point de Vue)
JAY
11 mars 2015 @ 12:23
Combien d année furent ils ensemble?
garda t elle de beaux bijoux (rarement vu en porter) ….?
Caroline
11 mars 2015 @ 16:32
Bettina Graziani était connue par sa beauté rousse!
Le prince Ali-Khan n’aimait que les rousses puisqu’il était marié auparavant à l’actrice américaine Rita Hayworth!
Dame Tartine
12 mars 2015 @ 10:08
Dans les années 50 la couleur rousse était à la mode. C’était même la folie.
Laurent F
12 mars 2015 @ 10:15
Rita Hayworth n’était rousse que dans Gilda !
Zeugma
11 mars 2015 @ 16:39
Nous vivons une époque formidable !
On vous annonce la mort d’une dame et vous demandez où elle a planqué les bijoux.
C’est du cynisme à l’état pur.
Faut-il en rire ou en pleurer ?
Zeugma
11 mars 2015 @ 12:43
Merveilleuse Bettina !
Cette information me rappelle le seule fois de ma vie où je l’ai brièvement rencontrée.
C’est chez « Lipp » à une époque où cette brasserie parisienne – où on mangeait très mal – était encore fréquentée par des parisiens (hommes politiques, journalistes, comédien(ne)s … ) Cette époque est révolue.
Elle accompagnait un galeriste parisien célèbre – parent d’un président de la Ve République – et moi-même je dinais avec un proche de feu la grande duchesse de Luxembourg. (Oui, je sais, on est un peu snob sur « Noblesse & royautés ».)
Bref, nous avons eu une de ses petites conversations parisiennes délicieusement superficielles entre gens de bonne compagnie.
Bettina incarnait l’élégance de la haute couture française.
marielouise
12 mars 2015 @ 08:12
Mais ce genre de petite anecdote est bien charmant,Zeugma…..gentiment snob mais nous sommes sur N&R!
Lorsque j’en relate une ….je passe hélas pour une menteuse ou une affabulatrice…..pas vous et c’est tant mieux!!!!
Figaro
12 mars 2015 @ 22:37
Monsieur, je ne sais si on est snob sur ce site mais vous, vous semblez l’être avec en plus ce petit côté désagréable propre à certains Parisiens qui pensent que tous les provinciaux sont des ploucs. Ah, très chère, quel dommage que la Brasserie Lipp ne soit plus fréquentée que par des Parisiens avec qui on pouvait avoir de délicieuses conversations parisiennes superficielles entre gens de bonne compagnie. Snob vous dîtes? À chaque époque ses précieuses ridicules.
Zeugma
12 mars 2015 @ 23:15
Figaro, vous avez parfaitement le droit de ne pas aimer le ton de mes commentaires dont vous ne supportez pas la trop forte dose de snobisme mais rien ne vous interdit d’aller voir ailleurs.
Figaro
13 mars 2015 @ 23:36
Je veux bien sauter vos commentaires mais cela me priverait de ceux où vos propos sont intéressants. Vous devrez donc souffrir de me voir relever ceux où votre parisianisme déborde. Sur ce blog, tout le monde se targue de pouvoir exprimer son ressenti et je ferai de même avec ou sans Bescherelle car j’ai pu constater que certaines soignent leur grammaire mais le contenu de leurs commentaires volent souvent très bas.
Figaro
12 mars 2015 @ 23:53
Correction : ne soit plus fréquentée par des Parisiens.
flabemont8
13 mars 2015 @ 18:15
Surtout quand on sait si mal utiliser la grammaire française qu’on demande à l’utilisatrice pourquoi elle a usé de cette forme …alors qu’il serait si simple d’acheter un Bescherelle …
Pierre-Yves
11 mars 2015 @ 13:16
Simone Bodin, c’est joli comme nom …
remarquez bien que, plus près de nous, Monica Bellucci, du temps où elle était mariée avec Vincent Cassel, était pour l’état civil, et en français, Monique Crochon. Ca ne l’a pas empêché d’être une star des plus glamour …
FILOSIN
11 mars 2015 @ 14:05
On va dire « bien qu’elle n’épousât » (je sais que l’imparfait du subjonctif est une notion absconce pour beaucoup mais il n’a pas été aboli à ma connaissance du moins)
Et la « sommelette » est de nature à vous faire supporter les affres d’un divorce..
Zeugma
12 mars 2015 @ 19:13
Jusqu’à preuve du contraire, il me semble que Régine a parfaitement eu raison d’utiliser l’indicatif dans l’expression « bien qu’elle n’épousa jamais ….. » (sans accent circonflexe sur le « a »).
Le subjonctif n’est pas une « notion absconce » (sic !).
C’ est le mode du doute, de l’incertain, de l’hypothétique ; ce qui n’est pas le cas – en l’espèce – puisque Bettina n’épousa effectivement jamais le prince.
Le subjonctif – et plus encore l’imparfait du subjonctif – est d’une utilisation délicate en français ; ce qui n’est pas le cas en espagnol.
Un peu comme le baisemain, l’imparfait du subjonctif français est tombé en désuétude pour devenir une sorte de marqueur social.
Il demande une parfaite maitrise des règles et des usages.
Au risque du ridicule …..
flabemont8
13 mars 2015 @ 18:23
Régine n’a pas eu raison . La locution conjonctive « bien que » est toujours suivie du subjonctif .Le subjonctif renforce la notion d’irréalité que contient la conjonction ( dite ici d’opposition ) .
L’indicatif aurait , en revanche , souligné la réalité d’une situation .
L’imparfait du subjonctif est amené par la concordance des temps, le verbe principal étant au passé mais marquant une action postérieure à la première .
Zeugma
14 mars 2015 @ 19:22
Etes-vous bien certaine qu’il faille obligatoirement faire suivre « bien que » par du subjonctif ? Comme disait Jacques Chirac : « ça peut se discuter ! ».
flabemont8
15 mars 2015 @ 00:41
J’en suis certaine , bien que ( ainsi que quoique ) comprenant une nuance de concession ( d’opposition ) qui à elle seule suffit à entraîner l’emploi du subjonctif .
Kalistéa
11 mars 2015 @ 16:36
une rousse criblée de taches de rousseur ,pas vraiment belle mais qui avec une élégance incontestable ne passait pas inaperçue.
Dame Tartine
12 mars 2015 @ 10:18
Comme Madame Arthur, elle devait sûrement avoir un « je ne sais quoi », car moi non plus je ne la trouve pas vraiment belle. Très élégante sans doute et surtout femme à la mode. Une femme « à la mode » est toujours recherchée.
Figaro
12 mars 2015 @ 22:39
Elle avait du chien, de la classe et ça, cela vaut toutes les beautés.
flabemont8
13 mars 2015 @ 18:24
Elle avait du charme et de l’esprit , comme beaucoup de …rousses !
Jean Pierre
11 mars 2015 @ 17:39
Pour parler d’elle son prénom suffisait. C’était Bettina.
Gérard
11 mars 2015 @ 17:49
Ils ont vécu cinq ans ensemble.
La voiture du prince heurta un autre véhicule alors qu’il était au volant, c’était à Suresnes à l’intersection du boulevard Henri Sellier et de la rue du Mont-Valérien. Ils allaient à une fête. Ce jeudi 12 mai 1960, Lorraine Bonnet donnait un grand dîner dans sa propriété entre Marnes-la-Coquette et Ville d’Avray. Lorraine était l’épouse de Gérard Bonnet et la fille d’André Dubonnet, de la famille du vermouth, ingénieur, industriel et célèbre pilote automobile, et de son épouse née Claude Sampieri, fille du comte Sampieri et d’Irène Cahen d’Anvers, elle-même fille du comte Louis Raphaël Cahen d’Anvers et de Louise de Morpugo ; Lorraine avait été l’une des conquêtes d’Ali). Elle attendait André Maraux, ministre de la culture, le baron et la baronne Guy de Rothschild, Stavros Niarchos, Porfirio Rubirosa, Monsieur et Madame Arturo Lopez-Willshaw, la princesse de Polignac et le prince Ali Khan. Ils passèrent à table sans attendre le prince qui n’était pas toujours à l’heure.
À 22 heures 30 au volant de sa Lancia sport grise à l’immatriculation diplomatique (il venait d’ailleurs d’être nommé représentant du Pakistan à l’ONU et de téléphoner à sa fille pour le lui annoncer), dans la côte de Suresnes, il percuta donc une Simca Aronde. Bettina réussit à sortir de la voiture et en robe du soir dans la nuit appela au secours. On l’entendit crier : « Oh mon Dieu ! Mon Ali ! Mon homme ». Bettina était donc enceinte et son mariage paraissait de plus en plus imminent. Ali mourut peu après à l’hôpital Foch de Suresnes (certaines sources disent à l’hôpital de Saint-Cloud). Mais beaucoup pensent qu’il mourut sur le coup. Bettina n’avait qu’une blessure mineure au front mais elle fit une fausse couche. Le chauffeur du prince, Lucien, qui était sur le siège arrière, a également survécu, tout comme le conducteur de la voiture venant en sens inverse.
MEYER
12 mars 2015 @ 08:41
Merci Gérard. Bonne journée.
Robespierre
12 mars 2015 @ 10:16
Le Sort est ironique parfois, mon cher Gérard.
Avant de « sortir » avec Ali Khan, grand séducteur devant l’Eternel, Bettina était la maîtresse du scénariste et auteur dramatique Peter Viertel.
Celui-ci a raconté que, pour Bettina, il quitta sa femme enceinte Mais un peu après Bettina le quitta pour Ali. Le prince l’aurait probablement épousée puisqu’elle attendait un enfant de lui Mais la mort l’en empêcha. Donc elle ne fut jamais mère.
Peter Viertel à la même époque se remaria avec la belle actrice britannique Deborah Kerr qui nous fit tous rêver dans Quo Vadis et Le Roi et moi. Le mariage dura jusqu’à leur mort.
Gérard
12 mars 2015 @ 15:55
Le prince Ali ce 12 mai s’était rendu à l’hippodrome de Longchamp où l’un de ses chevaux courait, il avait dit à un ami : « Ne mise pas sur mon cheval aujourd’hui, je ne sens pas chanceux ». Il rentra ensuite chez lui mettre un smoking bleu avant de repartir avec Bettina pour le dîner. Il semble qu’il ait appelé avant de sortir son hôte l’industriel Gérard Bonnet pour lui dire qu’ils seraient en retard et qu’il fasse servir sans les attendre. On dit qu’il devait également rendre visite quelques minutes à son demi-frère le prince Sadruddin chez lui près du golf de Saint-Cloud. Sur la route, comme Bettina devait le déclarer plus tard, il n’allait pas vite car la Lancia était neuve et en rodage. Mais de l’autre côté d’un virage la Simca de M. Bichaton à ce même moment mordait considérablement sur la partie gauche de la chaussée et elle percuta violemment la voiture du prince dont tout l’avant fut enfoncé. Sous le choc Monsieur Bichaton devait déclarer ne se souvenir de rien mais il avait trop bu.
Le pare-brise fut éclaté devant Bettina qui fut donc un peu blessée. Mais Ali coincé contre le volant resta inanimé. On put l’extraire du véhicule pour le transporter à l’hôpital Foch. Il serait mort dans l’ascenseur de l’hôpital.
On constata une fracture du crâne qui fut fatale, peut-être aussi une fracture d’une vertèbre cervicale, les jambes étaient fracturées.
Il avait 48 ans.
Un chroniqueur américain devait dire que pour Ali mourir brutalement au volant d’une belle voiture avec une jolie femme qu’il aimait à ses côtés, c’était finalement une belle mort.
Ali Khan fut d’abord enterré dans le jardin de son château de l’Horizon,
qu’il avait acheté en 1948 à Vallauris tout au bord de la mer, et qui en dernier lieu était la propriété du feu roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Puis on construisit pour lui un mausolée en Syrie, à Salamiyah, la ville du monde qui compte le plus d’Ismaéliens. On y transporta ses restes le 11 juillet 1972.
Bettina conserva toujours d’excellentes relations avec la famille d’Ali qui l’entoura notamment lorsqu’elle reçut la cravate de commandeur des Arts et Lettres en 2010.
flabemont8
11 mars 2015 @ 21:02
C’est tout un pan de l’histoire du Paris des années 50 qui s’en va avec Bettina, rousse élégante et naturelle , chouchou des grands couturiers , à la classe irremplaçable . Je me souviens très bien du choc qu’avait créé l’accident , où le prince Ali trouva la mort et où Bettina fut très grièvement blessée .
Marie de Bourgogne
23 mars 2015 @ 18:59
« Je me souviens très bien du choc qu’avait créé l’accident »
Et vous dites que Charles et Camilla sont des « petits vieux » qui ne devraient plus sortir ?
Personnellement je n’étais pas née lors de l’accident du prince Ali Khan et de Bettina et je me garderait bien de traiter Charles et Camilla de « petits vieux » ^^^^.
Gérard
13 mars 2015 @ 17:18
Bettina, la princesse Andrée, la Bégum, Karim Aga Khan, le prince Sadruddin, le prince Amyn participèrent le 19 mai aux funérailles d’Ali Khan.
Bettina y occupait la première place. Elle était considérée comme la veuve. Ali avait annoncé auparavant qu’ils se marieraient en juillet, à New York, parce que c’était seulement aux États-Unis que son divorce d’avec Rita Hayworth était reconnu. Quand Karim se fut incliné devant la dépouille de son père à l’hôpital il se rendit immédiatement au 80 du boulevard Maurice Barrès à Neuilly-sur-Seine, face au Jardin d’acclimatation, prendre des nouvelles de Bettina dans l’hôtel particulier qu’ils occupaient. C’est chez elle en effet qu’elle était soignée après sa blessure et le choc subi. C’est lui qui prévint la mère et la sœur de Bettina. Quelques jours après ils prirent le train, Bettina, la Bégum, Karim, Sadri, le train dans lequel avait été placé le cercueil du prince, pour se rendre au château de l’Horizon où il devait provisoirement reposer dans le parc, puisqu’il avait précisé dans ses dernières volontés souhaiter être enterré près de la mosquée qu’il avait fait construire en Syrie dans un mausolée qu’il voulait simple et dont il avait provisionné le budget. Il avait également réparti sa succession entre ses trois enfants demandant aux deux garçons de veiller sur leur sœur. Il laissait à Bettina Green Lodge, leur château à Chantilly, ses bijoux et ses effets et 100 000 £. L’hôtel du boulevard Maurice Barrès devait revenir à Yasmina mais seulement à sa majorité et Karim avait tout de suite dit à Bettina qu’elle pourrait y rester tant qu’elle voudrait. Par la suite l’hôtel fut vendu et devint l’ambassade de Jordanie. Bettina devait vendre à Karim Green Lodge quelques années plus tard, là où lui-même avait passé son enfance. Il préféra vendre le manoir pour acheter le château d’Aiglemont à Gouvieux où il réside toujours et où est installée sa fondation face au château royal de Chantilly. Point de Vue cette semaine consacre un article à Bettina avec les souvenirs d’Hubert de Givenchy, qui rapporte aussi ceux de la princesse Sadruddin, et avec les souvenirs de Benno Graziani, le grand reporter qui fut son mari et qui est très affecté de cette nouvelle que Givenchy lui apprit. Bettina et lui étaient restés très amis.
Laure-Marie Sabre
13 mars 2015 @ 21:33
Merci pour ces abondantes précisions, c’est passionnant. Je ne me souviens plus de qui Karim Aga Khan était le fils ?
Dame Tartine
14 mars 2015 @ 12:07
Karim était le fils d’une Anglaise, et Ali Khan d’une Italienne. Les précisions de Gérard sont intéressantes.
Figaro
13 mars 2015 @ 23:41
Monsieur, vos compléments d’informations sont intéressants.
Zeugma
14 mars 2015 @ 19:23
et pas trop snobs ….. !
Figaro
15 mars 2015 @ 03:49
Snob et susceptible, cela commence à faire beaucoup pour un seul homme.
Gérard
14 mars 2015 @ 23:16
Merci.
Gérard
15 mars 2015 @ 16:57
Excusez des longueurs mais les connexions généalogiques sont intéressantes d’un point de vue sociologique.
Karim (altesse au Royaume-Uni depuis 1957 et altesse royale en Iran par la grâce du feu shah), né en 1936, et Amyn, né en 1937, sont les fils du premier mariage d’Ali Khan avec l’honorable Joan Barbara Guinness, née Yarde-Buller (née le 22 avril 1908–morte le 25 avril 1997), ex-épouse du Group Captain (Thomas) Loel Evelyn Bulkeley Guinness (1906-1988), officier de l’Ordre de l’Empire britannique, membre conservateur du Parlement pour Bath, richissime homme d’affaires et philanthrope, qui finança Cousteau. Il était de la famille des brasseurs mais pas de la branche des baronnets. Son père était Benjamin Seymour Guinness et sa mère Bridget Henrietta Frances Williams-Bulkeley, fille du 11ème baronnet.
Elle eut de ce mariage le lieutenant Patrick Benjamin Guinness, dit Tara (1931-1965) qui épousa en 1955 la baronne Dolores von Fürstenberg-Hedringen, belle-fille de sa mère. Il était filleul de la princesse Ingrid de Suède, future reine de Danemark. Il mourut à 34 ans dans un accident de voiture le 5 octobre 1965.
Il avait trois enfants :
(Maria) Alexandra, née en 1956, épouse du comte Foulques de Quatrebarbes, fils du feu comte Claude et de Jeanne-Marie de La Croix de Castries, puis après divorce de Neville Cook,
Loel Patrick Guinness, esq., né en 1957, philanthrope et producteur, mari d’un mannequin thaïlandais,
Natanyawit Choomkomont (Tanya Guinness),
et Victoria, née en 1960, épouse du grand collectionneur Philip Niarchos, fils du célèbre Stavros et d’Eugenia Livanos.
De ces unions sont nés : Foulques (Patrick) de Quatrebarbes, en 1981 et ses sœurs Laétitia en 1983, Aurélia en 1984 et Olivia en 1985, et Stavros Niarchos né en 1985 et Eugeni née en 1986.
Joan était fille du 3ème baron Churston, le lieutenant-colonel de l’Air John Reginald Lopes Yarde-Buller, membre de l’Ordre royal de Victoria, OBE (1873-1930), et de Jessy Smither chanteuse de music-hall sous le nom de Denise Orme (1885-1960), laquelle épousa ensuite Theodore W dit Tito Wessel un millionnaire danois puis Edward FitzGerald, 7e duc de Leinster.
Joan avait trois sœurs dont Lydia (1917-2006) qui épousa en deuxièmes noces le 13e duc de Bedford, John (1917-2002), dont elle fut la deuxième femme (la troisième fut la célèbre Nicole morte à Monaco en 2012).
Le mariage de Joan et Ali fut célébré à Paris le 18 mai 1936, quelques jours après que le divorce de Joan devint définitif. Elle venait de se convertir à l’Islam sous le nom de Tajuddawlah, nom qui rappelle les parentés Qadjar et qui signifie Couronne de l’État.
Ali trouvait Joan saine et solide, apaisante et il paya les frais de son divorce.
Joan divorça donc en 1936 de son premier mari, et d’Aly en 1949, elle s’était lassée de ses infidélités.
Elle épousa en troisièmes noces après une très longue amitié, en 1986, un vieux célibataire, Seymour Berry, 2ème vicomte Camrose et 2ème baronnet Berry de Hackwood Park (1909-1995), homme politique et propriétaire du Daily Telegraph.
Loel Guinness lui se remaria avec lady Isabel Violet Kathleen Manners, fille du 5e duc de Rutland, puis avec Gloria Rubio y Alatorre, journaliste de mode mexicaine (1912-1980).
Celle-ci se maria quatre fois :
avec un sucrier hollandais Jacobus H. Scholtens,
avec Franz-Egon, 3e comte von Fürstenberg-Hedringen (d’où vint donc Dolores Guinness),
avec Ahmad-Abou-El-Fotouh Fakhr Bey, polytechnicien, président de A. Fakhry (1921-1998), fils de Mahmoud Fakhry Pacha (1884-1955), ministre égyptien, et petit-fils du roi Fouad Ier d’Égypte, par sa fille aînée la princesse Fawkia,
avec enfin Loel Guinness.
Après la mort de Joan qui en avait l’usufruit, Hackwood House la somptueuse propriété palladienne des Camrose dans le Hampshire qui avait été aux marquis de Winchester, ducs de Bolton, puis à lord Curzon, vice-roi des Indes, fut mise en vente.
La princesse Joan a laissé le souvenir d’une personne discrète et tout à fait comme il faut.
Les Yarde-Buller écartèlent leurs armes dans cet ordre : Buller et Yarde. http://churstonchurch.tripod.com/page4.htm
Gérard
15 mars 2015 @ 20:08
La baronne Dolores de Fürstenberg à 19 ans a donc épousé son beau-frère Patrick Benjamin Guinness, fils de Loel Guinness et de la princesse Joan, le 22 Octobre 1955 à Paris.
10 ans plus tard et 5 ans après son beau-père le prince Ali, Patrick a été tué dans un accident de voiture à proximité de Turtig, Rarogne, Valais, le 5 octobre 1965. Sur la route Brigue-Sion, le banquier anglais rentrait d’Italie vers son domicile de Lausanne lorsque sa voiture a percuté un peuplier. Tara est mort sur le coup sur cette route où les accidents mortels n’étaient pas rares. Il y en eut un autre la même semaine. La presse suisse rappela qu’il était très connu pour ses liens familiaux. Il laissait trois jeunes enfants dont la dernière avait 9 mois.
Après cette épreuve Dolores conçut une vive passion pour Karim qu’elle souhaita épouser.
Gérard
15 mars 2015 @ 23:24
Par sa mère l’Aga Khan IV, 49e imam, descend de Charles II, roi d’Angleterre, donc de Henri IV, roi de France et donc de Saint-Louis.
La princesse Joan accompagna son fils dans ses premières visites d’iman et insista pour construire plus d’écoles en Afrique.
http://ploeuc-genealogie.over-blog.com/aga-khan-ploeuc pour l’ascendance jusqu’à Charles II fils de Charles Ier d’Angleterre et d’Henriette Marie de France fille d’Henri IV.
Robespierre
16 mars 2015 @ 09:33
Moi ce qui me fait rigoler c’est la promptitude de ces dames de la bonne société à se convertir à l’islam dès qu’un richard pointe son nez. Cette distinguée « Princesse » Joan fréquenta-t-elle la mosquée après son divorce ?
Karim aussi épousa une Anglaise divorcée qui se convertit. Mais la même question se pose ici aussi, puisqu’il y eut divorce.
Ma mère prétend que Karim eut une liaison avec une jeune fille appelée Annouchka von Meks, mais ne put l’épouser parce qu’elle était juive. Il était alors très jeune et n’aurait pas voulu mécontenter ses fidèles, les ismaélites.
Gérard
16 mars 2015 @ 17:49
Hé oui Robespierre. Je ne sais pas si la vicomtesse Camrose avait une foi solide mais j’imagine qu’elle ne fréquenta guère la mosquée surtout après le divorce, et que ses obsèques furent célébrées selon le rite anglican.
Il y eut des exceptions. La belle Rita ne se convertit jamais été même si Ali ou ses avocats prétendirent qu’elle avait promis d’y songer. Elle était évidemment catholique comme la plupart des Espagnols et la majorité des Irlandais. Ses obsèques seront célébrées à la Church of the Good Shepherd, le Bon Pasteur donc, à Beverly Hills, une église catholique.
Lorsqu’Ali réclama la garde de Yasmine il déclara qu’il voulait l’élever dans l’Islam. Mais dès sa naissance Yasmine avait été baptisée dans la religion catholique et il avait été convenu entre les époux qu’on ne reparlerait pas de sa religion jusqu’à ce qu’elle ait sept ans et que pendant son enfance en tout cas elle suivrait les cours de catéchisme catholiques.
Rita ne voulait absolument pas que sa fille ait une religion autre que la sienne.
Elle rejeta une offre d’un million de dollars pour que Yasmine se convertisse à sept ans et pour que son père l’emmène chaque année en Europe pendant deux ou trois mois visiter des mosquées.
Elle déclara à Las Vegas le 11 septembre 1953 : « Rien ne me fera renoncer à la chance qu’a Yasmin de vivre ici en Amérique au milieu de nos précieuses libertés et de nos coutumes. Bien que je respecte la foi musulmane et toutes les autres religions, c’est mon souhait le plus cher que ma fille soit élevée comme une fille américaine normale et en bonne santé et dans la foi chrétienne. Aucune somme au monde ne vaut le sacrifice du privilège d’un enfant de vivre comme une fille chrétienne normale ici aux États-Unis. Il n’y a tout simplement rien dans le monde qui puisse être comparé à cette sacrée chance et je vais continuer à la donner à Yasmine quoiqu’il en coûte. »
Yasmine est demeurée catholique. Toutefois au moment de son premier mariage avec Basil Embiricos il fut précisé par le secrétariat de son frère que le mariage serait civil aux États-Unis en raison de la maladie de sa mère et du ramadan, et que seraient observés ensuite les rites orthodoxe et musulman en France. Basil est un grec orthodoxe d’une riche famille d’armateurs. Le mariage fut essentiellement orthodoxe à Paris et en présence de la famille paternelle de la princesse. Même si Yasmine est restée catholique, un mariage à l’église orthodoxe était possible.
Le mariage à l’église catholique d’une catholique avec un orthodoxe nécessite seulement, s’il est célébré à l’église orthodoxe par un prêtre orthodoxe, de demander à l’évêque, qui l’accordera, une dispense de « religion mixte » et de
« forme canonique ». Un mariage d’un orthodoxe avec une musulmane paraît difficile d’un point de vue religieux car en principe, me semble-t-il, une musulmane ne peut pas épouser un non musulman sauf à ce qu’il se convertisse précisément. Toutefois certes les Ismaéliens sont peut-être plus tolérants.
Peut-être y a-t-il eu cependant des prières récitées pour la sœur de l’iman. Le fils issu de ce mariage était-il orthodoxe ou catholique ? Des prières ont été dites lors de ses obsèques à la chapelle funéraire. Une messe a été célébrée à l’église Saint-Vincent-Ferrier des Frères dominicains à New York.
La princesse Andrée Aga Khan née Carron refusa aussi toujours de renier la religion catholique et d’embrasser l’Islam malgré les demandes de l’Aga Khan III son époux. Je ne sais pas si sa belle-fille la princesse Catherine s’est convertie.
Robespierre
17 mars 2015 @ 13:41
Merci, Gérard. Je savais que Rita Hayworth avait une sacrée personnalité. J’admire ces gens qui n’abjurent pas leur religion pour des raisons pécuniaires ou sociales.
Yasmine Khan s’occupa beaucoup de sa mère jusqu’à la fin, et fut une très bonne fille
Jonathan doncourt
7 juin 2022 @ 10:56
J,ai eu l,occasion de la rencontrer l,ors d,une invitation ou etaient presente egalement Peggy Laroche et François Sagan lors d,un diner chez un antiquaire libanais a st germain des prés. C,etait au milieu des année 80. Le souvenir que j,ai gardé est celui d,une femme agreeable et d,une grace native evidence.