Lorsque le roi Ferdinand I des Deux-Siciles (1751-1825) s’est installé à Palerme, le nouveau personnel du palais recruté directement sur place introduisit une culture gastronomique différente de celle de la Cour jusqu’alors à Naples.
La cuisine de tradition napolitaine (avec une utilisation intensive de raviolis, gnocchis, macaronis all’omodoros, vermicelles au beurre, tagliolini, maccheronis aux saucisses, lasagne …) subit l’influence de la cuisine sicilienne, notamment dans les préparations des poissons et dans l’utilisation des épices.
Les pignons de pin, les câpres, le poivre, les raisins et la cannelle ont été introduits.
A la Cour, les pâtes faisaient partie des menus. On avait acheté en 1796 des machines pour fabriquer des macaronis.
Lorsque le roi était à Caserte, il aimait particulièrement les plats de faisans
A Caserte, on comptait un élevagede lièvres, des poules, des paons, des bécasses ou encore des canards.
En ce qui concerne les poissons, le roi Ferdinand appréciait particulièrement les poissons d’eau douce comme la truite. Le souverain fit installer un élevage d’huîtres venues de Tarente.
L’espadon était son péché mignon. On le laissait suspendu un certain temps avant de le griller en fines tranches avec huile et citron. (Merci à Alberto)
jul
14 novembre 2018 @ 06:33
Très intéressant. Merci Alberto
Baboula
14 novembre 2018 @ 07:19
Je n’ai jamais pu me faire au ravioli et autre gnocchi avec un S mais j’aime bien les pomodori avec un P .
Robespierre
14 novembre 2018 @ 09:26
Sur cette photo, Nasone, comme l’appelaient ses Napolitains, est très comme il faut. En réalité c’était un mec peu raffiné qui parlait le napolitain au lieu de l’italien et avait grandi au milieu des domestiques. Sa cuisine a dû lui profiter, car ça l’a rendu prolifique, je crois qu’il a eu une quinzaine d’enfants. La cour de Naples est à mon avis, mais je peux me tromper, celle où les enfants recevaient le moins d’instruction. On est loin de la cour de Vienne où les petits archiducs parlaient toutes les langues de l’empire. La duchesse de Berry en arrivant en France parlait mal le français. Marie-Amélie a dû se perfectionner dans la langue de Molière avec Louis-Philippe qui était très instruit, mais comme par hasard celui-ci ne discutait jamais jamais affaires avec elle, son interlocuteur valable etait sa soeur qui avait reçu une education très poussée
Je trouve cet article très interessant. Je trouve la cuisine sicilienne assez raffinée et variée. Et l’espadon est très important là-bas.
Dominique Charenton
14 novembre 2018 @ 21:08
Une quinzaine d ‘ enfants. …rien à voir avec le roman de Vitaliano Brancati : Le Bel Antonio qui avait inspiré André Roussin pour écrire sa pièce La Mamma :)
Mais bon je préfère, dans un autre genre, ce chef d’oeuvre d ‘ Elio Vittorini, Conversation en Sicile.
Régine
15 novembre 2018 @ 12:50
de la part d’Alberto : Ayant écrit un article l année dernière sur la princesse Maria Antonia, soeur de Marie Amélie, je peux vous assurer que la fratrie a reçu une éducation parfaite et les princesses parlaient plusieurs langues. La duchesse de Berry est une autre histoire.
Laurent F
14 novembre 2018 @ 09:59
Quoi de mieux qu’un bon plat de pâtes bien cuisinées ?
Leonor
14 novembre 2018 @ 11:00
Les câpriers poussent entre autres sur Stromboli. Se trouvent au poids dans l’épicerie du coin. Enfin, j’espère que c’est toujours le cas.
Lidia
14 novembre 2018 @ 11:56
Ah, les antipastis italiens, je les ai adoré et je n’en ai jamais retrouvé le goût ailleurs, ni de la pizza d’ailleurs.
Corsica
14 novembre 2018 @ 18:01
L’espadon grillé demande une excellente maîtrise de la cuisson, sinon avec sa chair dense, on se retrouve facilement avec un morceau sec et étouffe-chrétien. L’important c’est de le faire mariner avant dans l’huile et le citron.
Pascal
14 novembre 2018 @ 20:03
Si j’en crois mes lectures la cuisine sicilienne est particulièrement estimable.
Voilà qui plaide en faveur d’un roi si souvent décrié…
Caroline
14 novembre 2018 @ 23:15
Le roi était sûrement contemporain de Parmentier, n’a-t-il pas essayé de manger des pommes de terre pour changer des pâtes servies chaque jour avec des volailles et son poisson préféré?