La Fondation Napoléon a permis l’acquisition de cette oeuvre du peintre Eugène Isabey « Matelots saluant le Christ en sortant du port de Saint-Valery-en-Caux. » Elle est exposée au Musée de la Marine à Paris.
Eugène Isabey (1803-1886), à défaut de devenir marin, fit des marines. Napoléon III lui avait acheté, en 1864, une soixantaine d’aquarelles, représentant, surtout, des paysages de Normandie et Picardie.
Cette toile d’1m65 sur 2m40 fut achetée par Napoléon III après son exposition au Salon de 1867. D’après le site du musée de la Marine, elle représente une file de navires de pêche quittant le port de Saint-Valery-en-Caux (Normandie) tirée par un remorqueur. Sur le pont du dernier bateau, des pêcheurs observent un moment de recueillement, chapeaux à la main, face à un calvaire planté sur la jetée. Napoléon III octroya au peintre une pension de 6.000 francs et le nomma commandeur de la Légion d’honneur. Il était convié aux fêtes de la Cour et fréquentait le salon de la princesse Mathilde.
Déposée au Louvre après la chute du Second Empire, la toile fut restituée, en 1881, à l’impératrice Eugénie qui la revendit à l’hôtel Drouot. Elle passa, ensuite, entre plusieurs mains puis traversa l’Atlantique rejoignant des collections privées, en Louisiane puis au Texas. Je me demande si elle n’a pas été découverte, comme un autre Isabey, à la foire de Maastricht.
La collection personnelle de peintures de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie donna lieu à des décennies de procédures en justice.
En effet après la chute du Second Empire, la République « s’appropria » la collection nonobstant qu’elle avait été constituée sur les deniers personnels de la famille impériale. L’Impératrice dût donc ester en justice pour faire valoir ses bons droits. Les restitutions se firent donc par étapes. Au décès de l’Impératrice en 1920, soit cinquante ans après la chute de l’Empire, tout n’était pas réglé. C’est son héritier, le Prince Victor Napoléon (arrière grand-père de l’actuel Prince Napoléon) qui eut la charge de mener à son terme cette affaire.
Si certaines oeuvres ont été vendues par l’Impératrice en exil, d’autres furent données à des musées.
En effet, d’après Actu-culture.com, cette toile a été remarquée, en 2023, sur le stand de la galerie new-yorkaise Demisch Danant à la TEFAF Maastricht et sur le salon FAB Paris. Elle a été négociée à 190.000 euros auprès de Saint-Honoré Art Consulting et réintègre les collections nationales grâce au soutien de la Fondation Napoléon.
J’ai très bien connu le petit fils d’ Eugène Isabey( et donc arrière petit fils de JB Isabey portraitiste de l’Empereur Napoléon 1e, de Marie Louise et de l’aiglon) et Cosmo aussi . Un homme charmant qui n’eut pas d’enfants et actuellement la descendance est éteinte. Merci pour ces détails chère Passiflore.
Ces marins qui se recueillent et sans doute prient en regardant le calvaire, avant d’affronter la mer houleuse suscitent l’émotion.
La vie était rude.
On la risquait pour la gagner!
Mais Deb ils l’a risquent toujours, je ne parle pas des racers qui font le tour du monde sur des « bateaux » hyper_sophistiqués avec des équipes qui indiquent les positions, les vents à venir etc.. J’évoque ceux qui embarquent par tous les temps , pour nous nourrir tout simplement avec le tracassin au retour , cours de certains poissons effondrés, concurrences déloyales de certains pays qui nous inondent de leurs peches congelées comme le japon (thons de grandes tailles), ou des fermes aquacoles comme la Grèce (daurades) etc…Interdiction de ceci de celà , changement de ministre sans arrêt ! Cela n’a guère évolué depuis la nuit des temps – Ils sont à l’arrêt nos marins-pêcheurs en ce moment , ah c’est certain les cétacés vont augmenter et nos flotilles vont diminuer . Au fait l’UE va-t-elle enfin les dédommager ?
Perlaine, vous avez sûrement entendu parler de Marin Marie (1901-1987), peintre de marine ? C’était un ami de mon grand’père (que je n’ai pas connu) et il y avait dans notre maison en Bretagne plusieurs marines de tempêtes, le long de la volée d’escalier et, quand on est enfant, cela fait vraiment peur ! Il s’appelait, en fait, Marin-Marie Durand-Couppel de Saint Front donc on peut en parler sur N&R ! Il avait fait son service militaire sur le Pourquoi pas ? du commandant Charcot chargé de missions de recherche et de sauvetage sur la banquise arctique. Il était passionné de yachting, de régates et et de navigation solitaire et avait effectué la traversée de l’Atlantique en mai 1933, au départ de Douarnenez.
Bien sûr, on ne peut comparer ce mode de navigation avec les chalutiers dont vous parlez.
Oui absolument , Marin Marie peintre de marine . Très réaliste ! J’ignorais son nom complet (merci vraiment pour vos informations ) Effectuer une traversée de l’Atlantique en 1933 était une autre aventure que les racers de haute technicité actuelle.
16 janvier 2025 @ 09:40
Eugène Isabey (1803-1886), à défaut de devenir marin, fit des marines. Napoléon III lui avait acheté, en 1864, une soixantaine d’aquarelles, représentant, surtout, des paysages de Normandie et Picardie.
Cette toile d’1m65 sur 2m40 fut achetée par Napoléon III après son exposition au Salon de 1867. D’après le site du musée de la Marine, elle représente une file de navires de pêche quittant le port de Saint-Valery-en-Caux (Normandie) tirée par un remorqueur. Sur le pont du dernier bateau, des pêcheurs observent un moment de recueillement, chapeaux à la main, face à un calvaire planté sur la jetée. Napoléon III octroya au peintre une pension de 6.000 francs et le nomma commandeur de la Légion d’honneur. Il était convié aux fêtes de la Cour et fréquentait le salon de la princesse Mathilde.
Déposée au Louvre après la chute du Second Empire, la toile fut restituée, en 1881, à l’impératrice Eugénie qui la revendit à l’hôtel Drouot. Elle passa, ensuite, entre plusieurs mains puis traversa l’Atlantique rejoignant des collections privées, en Louisiane puis au Texas. Je me demande si elle n’a pas été découverte, comme un autre Isabey, à la foire de Maastricht.
17 janvier 2025 @ 09:29
La collection personnelle de peintures de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie donna lieu à des décennies de procédures en justice.
En effet après la chute du Second Empire, la République « s’appropria » la collection nonobstant qu’elle avait été constituée sur les deniers personnels de la famille impériale. L’Impératrice dût donc ester en justice pour faire valoir ses bons droits. Les restitutions se firent donc par étapes. Au décès de l’Impératrice en 1920, soit cinquante ans après la chute de l’Empire, tout n’était pas réglé. C’est son héritier, le Prince Victor Napoléon (arrière grand-père de l’actuel Prince Napoléon) qui eut la charge de mener à son terme cette affaire.
Si certaines oeuvres ont été vendues par l’Impératrice en exil, d’autres furent données à des musées.
16 janvier 2025 @ 10:30
En effet, d’après Actu-culture.com, cette toile a été remarquée, en 2023, sur le stand de la galerie new-yorkaise Demisch Danant à la TEFAF Maastricht et sur le salon FAB Paris. Elle a été négociée à 190.000 euros auprès de Saint-Honoré Art Consulting et réintègre les collections nationales grâce au soutien de la Fondation Napoléon.
16 janvier 2025 @ 10:54
J’ai très bien connu le petit fils d’ Eugène Isabey( et donc arrière petit fils de JB Isabey portraitiste de l’Empereur Napoléon 1e, de Marie Louise et de l’aiglon) et Cosmo aussi . Un homme charmant qui n’eut pas d’enfants et actuellement la descendance est éteinte. Merci pour ces détails chère Passiflore.
17 janvier 2025 @ 17:52
Dear K,
Je me souviens très bien de ce vieux monsieur charmant et de son épouse.
Amicalement
Cosmo
16 janvier 2025 @ 10:55
Ces marins qui se recueillent et sans doute prient en regardant le calvaire, avant d’affronter la mer houleuse suscitent l’émotion.
La vie était rude.
On la risquait pour la gagner!
16 janvier 2025 @ 14:08
Ces marins saluaient peut être le Christ avec l’espoir qu’il les protège.
16 janvier 2025 @ 14:37
Mais Deb ils l’a risquent toujours, je ne parle pas des racers qui font le tour du monde sur des « bateaux » hyper_sophistiqués avec des équipes qui indiquent les positions, les vents à venir etc.. J’évoque ceux qui embarquent par tous les temps , pour nous nourrir tout simplement avec le tracassin au retour , cours de certains poissons effondrés, concurrences déloyales de certains pays qui nous inondent de leurs peches congelées comme le japon (thons de grandes tailles), ou des fermes aquacoles comme la Grèce (daurades) etc…Interdiction de ceci de celà , changement de ministre sans arrêt ! Cela n’a guère évolué depuis la nuit des temps – Ils sont à l’arrêt nos marins-pêcheurs en ce moment , ah c’est certain les cétacés vont augmenter et nos flotilles vont diminuer . Au fait l’UE va-t-elle enfin les dédommager ?
16 janvier 2025 @ 18:30
Perlaine, vous avez sûrement entendu parler de Marin Marie (1901-1987), peintre de marine ? C’était un ami de mon grand’père (que je n’ai pas connu) et il y avait dans notre maison en Bretagne plusieurs marines de tempêtes, le long de la volée d’escalier et, quand on est enfant, cela fait vraiment peur ! Il s’appelait, en fait, Marin-Marie Durand-Couppel de Saint Front donc on peut en parler sur N&R ! Il avait fait son service militaire sur le Pourquoi pas ? du commandant Charcot chargé de missions de recherche et de sauvetage sur la banquise arctique. Il était passionné de yachting, de régates et et de navigation solitaire et avait effectué la traversée de l’Atlantique en mai 1933, au départ de Douarnenez.
Bien sûr, on ne peut comparer ce mode de navigation avec les chalutiers dont vous parlez.
17 janvier 2025 @ 10:44
Oui absolument , Marin Marie peintre de marine . Très réaliste ! J’ignorais son nom complet (merci vraiment pour vos informations ) Effectuer une traversée de l’Atlantique en 1933 était une autre aventure que les racers de haute technicité actuelle.
16 janvier 2025 @ 21:12
J’ai failli le mettre mais j’en suis restée au tableau.
Bien sûr,c’est toujours dur !
16 janvier 2025 @ 21:33
Hélas, quand vous gelez les salaires vous ouvrez dans le même temps les portes aux congelés.