Le château de Versailles a fait l’acquisition en novembre dernier de ce fouet de cocher du carrosse du sacre du roi Charles X. Le fouet a été utilisé lors des cérémonies du sacre de Charles X, à Reims, le 29 mai 1825. A son extrémité, le culot est en or, gravé de la fleur de lys avec cette inscription « Charles X, Sacré le 29 Mai 1825 ». (Source : site du château de Versailles)
Philippe gain d'enquin
22 décembre 2013 @ 09:31
Quelle heureuse acquisition!
Philibert
22 décembre 2013 @ 16:54
Ce fouet n’aurait aucun intérêt si, à son extrémité, il ne portait pas un culot en or gravé.
Comme quoi rien n’avait été laissé au hasard en 1825 !
Actarus
22 décembre 2013 @ 11:00
C’est une belle acquisition. On peut penser que c’est un détail mais quand on a vu l’exposition sur les carrosses on ne peut que se dire que c’est un joli complément à la collection.
Sait-on où il était depuis tout ce temps ?
Philippe gain d'enquin
22 décembre 2013 @ 15:44
Oui, chez Domonia, la légitime maîtresse du donjon…
Corsica
23 décembre 2013 @ 16:16
:) :)
Dame Tartine
24 décembre 2013 @ 10:36
Mais c’est évident ! Où avons-nous la tête ? Enfin, la tête, façon de parler…
Caroline
22 décembre 2013 @ 11:27
C’est une acquisition insolite!Je suis curieuse de savoir son prix !
Ce fouet est-il miraculeusement trouvé dans un grenier?
Zeugma
22 décembre 2013 @ 11:35
Merci pour cette information qui montre que le sacre de Charles X avait tout prévu, dans le moindre détail, sauf le piteux départ en exil six ans plus tard.
Quand j’étais jeune, j’allais souvent au Louvre le dimanche ( où il n’y avait pas grand monde, à l’époque ) fasciné par l’épée en diamants de Charles X qui était exposée dans une grande vitrine de la galerie Apollon.
Elle a été volée il y a maintenant de nombreuses années et ne fut jamais retrouvée.
Espérons que le fouet de cocher sera mieux gardé.
Philippe gain d'enquin
22 décembre 2013 @ 15:46
Ne serait-ce que « pour monter les « Blancs en neige »!!!
Gérard
24 décembre 2013 @ 16:54
Certes mais la valeur de l’épée était à tous points de vue plus grande et l’enjeu pour les voleurs aussi. Il y a longtemps que les diamants ont dû suivre des chemins individuels hélas.
Zeugma
24 décembre 2013 @ 20:15
Pourquoi les blancs d’Espagne ne se cotiseraient-ils pas pour faire refaire une réplique de l’épée en diamants de Charles X ? Elle pourrait servir – le cas échéant – au sacre de Louis 20, roi de France et roi d’Espagne.
Il faudrait aussi prévoir une couronne, également tout en diamants quand l’aîné des Bourbon sera sur son trône.
Et d’autres, plus petites : une pour la reine Marguerite et une autre, encore plus petite, pour la reine mère Carmen.
Cosmo
22 décembre 2013 @ 11:37
Et fouette cocher ! En route pour l’exil en passant par Reims !
Philippe gain d'enquin
22 décembre 2013 @ 15:47
mais sans empocher les 20.000 de la case départ…A vous cher ami, PGE
Livia
22 décembre 2013 @ 19:57
Cosmo vous m’avez fait rire!!!
C’est une belle acquisition: les objets de cette nature sont émouvants…
Cosmo
23 décembre 2013 @ 14:27
Chère Livia,
J’avais un livre extrêmement rare qui était la description du sacre de Charles X, dans tous ses détails, y compris la place et le rang occupé par chacun, livre publié immédiatement après le sacre.
Je m’en suis séparé, à tort, il y a quelques années. Dommage !
Tous ces souvenirs sont en effet émouvants, comme l’est le temps jadis auquel on prête une aura qui aurait surpris les contemporains.
Amicalement
Cosmo
Livia
24 décembre 2013 @ 00:27
Oui cher Cosmo le temps jadis nous permet en le magnifiant de nous reposer des duretés contemporaines.
Amitiés
Livia
Gérard
24 décembre 2013 @ 16:56
Oui Cher Cosmo et regardez comment Hugo ou Rossini ont été marqués par le sacre.
Joyeux Noël avec toute mon amitié.
Cosmo
24 décembre 2013 @ 22:41
Joyeux Noël à vous aussi, Cher Gérard ! En vers et en musique !
Très amicalement
Cosmo
COLETTE C.
22 décembre 2013 @ 12:23
Je voudrais bien savoir qui détenait cet objet !
Zeugma
22 décembre 2013 @ 15:00
C’était une comtesse bien connue ……. non ?
flabemont8
22 décembre 2013 @ 15:52
Ce fouet va-t-il rejoindre le palais du Tau ?
Philippe gain d'enquin
24 décembre 2013 @ 19:20
Il est trop tôt pour le dire…
Francine du Canada
25 décembre 2013 @ 15:19
Hahahahaha! ;-))))
flabemont8
25 décembre 2013 @ 21:56
Hihihihi !!!!
Philippe gain d'enquin
28 décembre 2013 @ 15:20
Encore une « blague à Toto »… Allez, à vous deux, PGE
tody
22 décembre 2013 @ 20:01
Il faudrait ramener le roi chez lui, a saint denis après 180 ans…………………………..
Joyeux Noel a tous le monde!
Zeugma
24 décembre 2013 @ 20:54
Charles X et son fils Louis XIX – qui ne régna que quelques minutes, le temps de signer son acte d’abdication – reposent au couvent de Kostanjevica à Nova Gorica (ou Görz ou Goritz ou encore Gortizia, comme on veut) qui était à l’époque dans l’empire d’Autriche, aujourd’hui en Slovénie à la frontière italienne.
Le corps du comte de Chambord, mort à Frohsdorf (en Autriche) en 1883, fut transféré aux côtés de ceux de Charles X et de Louis XX et de sa femme, la duchesse d’Angoulême qui était la fille de Louis XVI, et donc sa cousine.
On dit que les moines refusent l’idée de donner ces dépouilles royales qui constituent une attraction touristique et donc une source de revenus.
En plus Charles X ne fut pas un roi très populaire, c’est le moins que l’on puisse dire ……
Gérard
27 décembre 2013 @ 19:01
Et n’est-ce pas Chambord qui avait souhaité demeurer là sauf si la France redevenait un royaume ? On ne peut pas le séparer de sa famille. Mais la dalle funéraire de Charles X a bien été placée à Saint-Denis dans l’attente.
HRC
22 décembre 2013 @ 23:18
cela me semble le sujet où souhaiter la paix de Noël à tous.
avec l’âge, c’est la fête religieuse qui me touche le plus, une naissance et les jours qui rallongent, nos très anciens ont fait là un syncrétisme parfait.
flabemont8
23 décembre 2013 @ 17:36
Paix de Noël à vous aussi , HRC, et beaucoup de bonheur .
Livia
24 décembre 2013 @ 00:30
Joli commentaire chère HRC meilleures fêtes de Noël
et de fin d’année à vous, à tous les participants sans oublier Régine et son équipe.
Zeugma
23 décembre 2013 @ 16:54
Ce fouet nous rappelle que le sacre de Charles X, le 29 ami 1825, fut le dernier de l’histoire de France.
Rappelons que Bonaparte se couronna lui même le dimanche 2 décembre 1804.
Ce n’était pas un sacre.
Bien qu’elle se déroulât dans la cathédrale Notre Dame de Paris, ce n’était pas une cérémonie religieuse comme l’étaient les sacres des rois de France. Le pape Pie VII, qui avait été amené de force, assistait à l’intronisation en « sleeping partner », comme on dit maintenant.
Louis XVIII ne se fit pas sacrer puisqu’il considérait qu’il était roi depuis la mort de son pauvre neveu Louis XVII.
Après Charles X, Louis-Philippe choisit de se faire introniser à la Chambre des députés le 3 août 1830 à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire.
Il lut un discours laborieux.
Au palais Bourbon, on montre l’endroit où il signa la constitution de 1830 – en trois exemplaires – dans une pièce qui s’appelle – au choix – le « salon du roi » (à cause de cette signature royale) ou le « salon Delacroix ».
La constitution de 1830 n’était pas très différente de la charte de Louis XVIII et Louis-Philippe ne sut pas faire évoluer le régime vers un système de monarchie constitutionnelle où le gouvernement tient sa légitimité de la confiance de la chambre et non de celle du souverain. Cela entraîna sa chute dix huit ans plus tard et son exil.
Pour son investiture, Napoléon III choisit la journée du jeudi 2 décembre 1852, sa « acceptation » de la couronne impériale ayant été faite les jours précédents après un plébiscite et un vote de la chambre. (Les Bonaparte aiment respecter les formes.)
A l’aube, cent un coups de canons furent tirés depuis l’esplanade des Invalides. Le nouvel empereur se rendit à l’Hotel-Dieu, à Notre-Dame et au Val-de-Grâce.
Ce fut donc un peu expéditif.
Je ne m’étendrai pas sur la cérémonie d’investiture des présidents de la République française. Chaque président de la Ve République y a donné sa marque.
Francine du Canada
23 décembre 2013 @ 22:23
Merci Zeugma, encore une fois, je trouve votre commentaire super intéressant. Amitiés, FdC
Palatine
24 décembre 2013 @ 10:38
je suis toujours admirative de votre érudition Zeugma.
Gérard
24 décembre 2013 @ 16:59
Merci pour ces précisions Zeugma. Néanmoins il est difficile de dire pourquoi Louis XVIII ne se fit pas sacrer puisqu’il y avait pensé et que les préparatifs étaient bien avancés. On a imaginé beaucoup de choses mais l’état de santé du roi ne devait pas y être pour rien.
Zeugma
24 décembre 2013 @ 20:32
Le sacre ne posait évidemment pas un problème de santé mais un problème politique car il aurait signifié clairement que la légitimité de roi venait de dieu et non de la Nation et encore moins du Peuple.
Louis XVIII préféra rester dans l’ambiguïté contrairement à son frère cadet qui voulait revenir à l’ancien régime où l’on considérait – ou on faisait semblant de considérer – que le roi avait été placé sur le trône par la providence divine.
Le sacre de 1825 apparut à l’époque comme un anachronisme et – pire – une erreur politique mais Artois était incapable de comprendre l’évolution du cours des choses et il disparut rapidement de la scène, comme chacun le sait ici.
Gérard
26 décembre 2013 @ 00:32
C’est certainement une des raisons mais la santé du roi aurait évidemment aussi posé un problème pour l’epuisante cérémonie du sacre.
Gérard
28 décembre 2013 @ 16:32
Zeugma avant le célèbre couronnement l’empereur Napoléon et l’impératrice furent sacrés par le pape.
piclune
24 janvier 2014 @ 19:11
Il faut quand même préciser – pour être honnête – qu’il a été confié à Me J.E. PRUNIER, commissaire-priseur à Louviers dans l’Eure, et préempté aux enchères publiques. C’est cette étude qui en a fait la promotion, l’a mis en valeur, et a permis l’achat judicieux du château-musée de Versailles. Etude qui a permis depuis plusieurs années de nombreuses préemptions par les musées régionaux et nationaux français et étrangers, dont un fragment du tombeau de Charles V et de Jeanne de Bourbon, qui a rejoint le Louvre. Il faut rendre à César ce qui lui revient…