Ce manuscrit présente un fort intérêt historique car il fut rédigé par son auteur alors qu’il était enfermé à la Bastille en 1785.
Sa forme aussi est originale puisqu’il s’agit d’un « surprenant rouleau de plus de 12 mètres de long constitué de 33 feuillets collés bout à bout sur une largeur de 11,3 cm » d’après le ministère de la Culture qui rappelle dans son communiqué que le roman est un « véritable monument, texte capital de la critique et de l’imaginaire, sulfureux et devenu un classique, il a profondément marqué de nombreux auteurs ».
Le manuscrit rejoindra la bibliothèque de l’Arsenal à Paris, qui abrite une collection remarquable d’ouvrages du XVIIIe siècle. (Source : France Culture – merci à Aristocrate)
HRC
11 juillet 2021 @ 06:49
Du même prof, Sade fut secrétaire de sa section en 93 (souvenir.), et ses votes étaient « indulgents »!
Regisdela
11 juillet 2021 @ 08:24
Qui était le dernier propriétaire ? La famille ?
Artistocrate
11 juillet 2021 @ 14:13
Le manuscrit a beaucoup changé de mains, dernier propriétaire en date depuis 2014: l’homme d’affaires Gérard Lhéritier. Le manuscrit fut classé « trésor national » après la liquidation de sa société en 2017. Plus d’infos sur les propriétaires successifs ici:
https://www.lefigaro.fr/culture/le-manuscrit-des-cent-vingt-journees-de-sodome-du-marquis-de-sade-acquis-par-l-etat-20210709
Olivier AM de Tokyo
11 juillet 2021 @ 09:42
Le format du manuscrit s’explique du fait que Sade écrivait en secret de ses geôliers. Il avait donc trouvé l’idée de constituer un rouleau qu’il roulait et cachait dans un trou de sa cellule, derrière une pierre.
Menthe
11 juillet 2021 @ 10:27
Olivier, excellente idée. Encore là il avait la chance d’avoir du papier et de l’encre. Lors de l’un de ces emprisonnements, je ne sais plus où, il avait été privé de moyens d’écriture, ultime punition !
Léa 33
11 juillet 2021 @ 10:54
Bonjour
Une telle somme aurait été mieux utilisée en cette période mais il est vrai que l’Etat vit à crédits désormais alors une dépense de plus….. Désolée mais je ne suis pas une admiratrice du marquis de Sade ! Les priorités de l’Etat me dépasse !
Charlotte de L G
13 juillet 2021 @ 18:49
« grâce à un mécénat d’entreprise » …
Alors, certes, l’Etat a contribué, mais devrait-il laisser filer à l’étranger tout ce qui est notre patrimoine,qu’on l’apprécie ou pas ?
Je ne suis pas une fan du « divin marquis » mais j’estime qu’il est partie intégrante de notre pays, comme d’autres.
Cosmo
14 juillet 2021 @ 06:04
L’acquisition a été entièrement financée par mécénat d’Emmanuel Boussard, fondateur du fonde d’investissement Emmanuel Boussard, Boussard & Gavaudan.
L’Etat n’a rien eu à débourser.
Jean Pierre
11 juillet 2021 @ 12:35
Faut s’accrocher pour le lire ou pour voir le film qu’en a tiré Pasolini. Je n’y suis pas arrivé.
Naucratis
12 juillet 2021 @ 14:57
Il s’agit de Salo. Je l’avais vu au mk2 Beaubourg il y a pas mal d’années déjà. Plusieurs spectateurs étaient partis avant la fin en effet,
Cosmo
12 juillet 2021 @ 15:31
Je ne sais plus où j’ai commencé à le voir et ne suis pas arrivé à la fin. J’ai le souvenir d’un ennui mortel.
particule
14 juillet 2021 @ 14:28
Avec Sade s’accrocher est de rigueur ….
Juliette d
11 juillet 2021 @ 13:56
Ici il nous manque les commentaires tant à propos de Muscate. J’espère que son rétablissement suit son cours et qu’elle reviendra ajouter la finesse de son grain de sel sur le site bientôt.
Léa 33
11 juillet 2021 @ 15:50
« me dépassent » !
Beque
12 juillet 2021 @ 23:19
La Bibliothèque de l’Arsenal abrite dans son bâtiment historique, ancienne résidence des grands maîtres de l’artillerie, une collection d’abord rassemblée par Antoine-René d’Argenson, marquis de Paulmy. Ce noyau encyclopédique constitué sous l’Ancien Régime, est riche de livres, de manuscrits (manuscrits des cathédrales de Reims, de Laon, de Tours, etc…) d’estampes, de cartes et d’objets, et a été notablement enrichi par les confiscations révolutionnaires. Confiscation des biens du clergé, y compris les bibliothèques (nov. 1789), séquestre des biens des émigrés (févr. 1792), saisie des bibliothèques des universités, des académies et sociétés littéraires, en 1793.