Le prince Albert de Monaco a reçu en audience Monsieur Antoni Marti Petit, Chef du Gouvernement de la Principauté d’Andorre et Nicola Renzi, Ministre des Affaires Etrangères, des Affaires Politiques et de la Justice de la République de Saint-Marin. Par la suite, les représentants des trois pays se sont retrouvés pour un déjeuner de travail organisé par le Ministre d’Etat. Lors de cette réunion tripartite, ils ont pu échanger sur les négociations engagées depuis mars 2015 avec l’Union européenne. (© Photos : Axel Bastello / Palais princier – Merci à Marie Françoise)
framboiz 07
22 mars 2017 @ 02:28
Albert aime visiter les micro-états , entre les belles bannières de Monaco ,les horribles briques …
Gérard
22 mars 2017 @ 05:47
À droite, Monsieur Serge Telle, ministre d’État de la principauté de Monaco.
marielouise
22 mars 2017 @ 07:34
Le voilà dans son rôle!
Il peut y être parfait !
ml
j21
22 mars 2017 @ 08:25
Monsieur Serge Telle, ministre d’état est en réalité le vrai « patron » de Monaco. Le prince Albert est de moins en moins impliqué dans la vie politique et économique de la principauté.
Le prince l’avait d’ailleurs mentionné avec amertume dans une interview donnée à l’occasion de ses 10 ans de règne, ce qui m’avait beaucoup surprise.
Marie1
22 mars 2017 @ 14:03
Mais Serge Telle n’a pas de pouvoir décisionnel, il applique les directives du Prince.
Gérard
24 mars 2017 @ 17:34
Il semble que dans les textes le pouvoir du prince de Monaco n’ait pas été réduit par rapport au pouvoir qui était celui de son père même si celui-ci paraissait plus dirigiste. Le ministre d’État exécute les décisions du prince et a un devoir de conseil à son égard. Contrairement à ce qui se passe sous la Ve République française, bien que le prince soit le détenteur du pouvoir exécutif, il ne siège pas au Conseil de gouvernement, c’est-à-dire au Conseil des ministres (le terme ne peut convenir à Monaco où il n’y a qu’un seul ministre, le ministre d’État) mais tout ce qui est délibéré en Conseil de gouvernement par les conseillers n’entre en vigueur, y compris les arrêtés ministériels, qu’après un délai au cours duquel le prince peut s’opposer au texte (délai des 10 jours qui suivent la transmission dans les 24 heures faite par le ministre d’État selon l’article 47 de la Constitution). De même les propositions de loi sont votées par les membres du Conseil national, qui correspond à l’Assemblée nationale française, et le gouvernement a six mois pour les reprendre en projet de loi ou les abandonner et si elles sont reprises c’est le Conseil national qui décide de les inscrire à l’ordre du jour quand il veut. Les élus peuvent donc bloquer le vote d’un projet de loi. Si cela arrivait le prince dispose du droit de convoquer les élus en session extraordinaire pour les contraindre à étudier ce projet de loi. Mais ceci pourrait provoquer une crise politique.
Par ailleurs le ministre d’État est nommé à la discrétion du prince.
Michel Roger, le précédent ministre d’État, expliquait ainsi que le prince pouvait considérer que son mandat était arrivé à son terme et nommer un autre ministre d’État. Malheureusement en l’espèce le professeur Michel Roger est tombé gravement malade et la question s’est posée en termes plus dramatiques. Comme c’est le ministre d’État qui exécute les décisions si quelqu’un est critiqué c’est lui et non pas le prince et c’est l’un des rôles du ministre d’État, ce qui pourrait être fatigant disait Michel Roger.
En pratique surtout autrefois quand le ministre d’État était nécessairement français et ne pouvait être monégasque, ce qui n’est plus le cas, si le prince en avait assez d’un ministre d’État il s’adressait, directement ou indirectement, au président de la République pour qu’il lui en trouve un autre.
Ce fut notamment le cas une fois au moins avec le prince Rainier III du temps de Jacques Chirac pour un ancien secrétaire d’État. Jusqu’à présent tous les ministres d’État ont été français mais un Monégasque a assuré l’intérim à compter du 16 décembre 2015, quand Michel Roger a dû se retirer, et jusqu’à l’entrée en fonctions de son successeur le 1er février 2016, le conseiller de gouvernement pour les relations extérieures et la coopération Gilles Tonelli.
Dans un avis sur l’équilibre des pouvoirs dans la Constitution et la législation de la principauté de Monaco adopté en 2013 à Venise par la Commission européenne pour la démocratie par le droit il était conclu que Monaco n’est pas une monarchie parlementaire, n’est pas un système représentatif dans lequel l’exécutif est responsable devant le Parlement ou les électeurs, mais est un régime sui generis de monarchie limitée, que le régime constitutionnel y respecte largement l’état de droit notamment en matière judiciaire, que depuis l’adoption de la Constitution du 17 décembre 1962 une pratique constitutionnelle et un cadre législatif ont été développés qui ont renforcé le rôle et les pouvoirs du Conseil national, qu’un réseau d’organes consultatifs atténue les pouvoirs du prince et que plusieurs mécanismes incitent au dialogue, à la recherche d’un compromis, que l’obtention d’un consensus et la lutte de pouvoir sont remplacés par un fonctionnement consociatif des institutions ce qui est dû pour l’essentiel
« à la sagesse et au bon vouloir du Prince et des autres parties prenantes », en sorte que la Commission de Venise estimait que le principe de responsabilité ministérielle n’était pas encore arrivé à maturité, ce qui ne pouvait être considéré comme satisfaisant, mais que la stabilité institutionnelle est un impératif aux yeux des Monégasques d’où une grande réticence à réviser la Constitution.
j21
25 mars 2017 @ 09:50
Merci pour ces précisions très complètes!
Leonor
22 mars 2017 @ 10:23
Ah, mais c’est une idée très rigolote, ça !
Mais le co-prince d’Andorre n’y était pas. Ce sera qui, le prochain co-prince d’Andorre ? Bien malin qui pourrait le dire, » à l’heure où je vous parle » . :-(
Les tapisseries sont intéressantes et semblent de fort belle facture .
Quelqu’un saurait-il de quelle manufacture elles sortent ?
j21
22 mars 2017 @ 13:48
A mon avis les jeux sont faits et l’on peut déjà donner le nom du futur co-prince d’Andorre.
Gérard
24 mars 2017 @ 18:38
Les coprinces « français » d’Andorre ont été, sauf erreur de ma part, 55 depuis Roger-Bernard III de Foix, comte de Foix et vicomte de Béarn en 1278. Depuis la même date les coprinces épiscopaux ont été 64.
Depuis cependant la chute du Second Empire il n’y a eu que 14 coprinces évêques et 28 coprinces français.
Les évêques sont restés longtemps en place comme autrefois nos rois.
Ainsi après Ramón Malla Call, administrateur apostolique d’Urgell et faisant fonction de coprince de 1969 à 1971, Joan Martí i Alanis fut évêque d’Urgell de 1971 à 2003 c’est-à-dire pendant 32 ans, il est mort en 2009, il avait le titre d’archevêque ad personam depuis 2001. Son successeur l’actuel coprince est également archevêque ad personam depuis 2010, il est en fonctions depuis 13 ans et 10 mois. Il s’agit de Joan-Enric Vives i Sicília.
Je pense qu’il est le seul évêque aujourd’hui à porter une couronne ducale de souveraineté au-dessus de son blason.
Danielle
23 mars 2017 @ 18:47
Leonor, les tapisseries mais aussi le cartel sont beaux.
Jean Pierre
22 mars 2017 @ 10:26
Small is beautiful.
Marie1
22 mars 2017 @ 11:56
Cette négociation avec l’UE, porte principalement à l’accès au marché européen. Certains pays de l’UE s’opposent aux exportations des produits fabriqués en principauté, cosmétiques, médicaments, du fait que Monaco ne fait pas parti de l’Union européenne.
On oublie souvent que la principauté c’est 51000 salariés, plus que le nombre d’habitants.