Suite au décès d’Adolfo Suarez, duc de Suarez, c’est sa petite-fille Alejandra Romero Suarez (sur la photo à gauche) qui héritera du titre avec grandesse d’Espagne que le roi Juan Carlos avait octroyé à son fidèle ami et ancien président du gouvernement ce titre avec la possibilité de le transmettre à ses héritiers.
Lorsqu’Adolfo Suarez devint duc, c’est son fils Adolfo Suarez Illana qui en était l’héritier mais la réforme de la succession des titres nobiliaires permettant dorénavant que ce soit le premier enfant (fille ou garçon) qui en hérite, a changé la donne. L’héritière du titre était donc Marian Suarez, fille aîné du duc de Suarez.
La jeune femme qui s’est battue durant plusieurs années contre la cancer est décédée en 2004. C’est sa fille Alejandra âgée de 24 ans et avocate de profession qui deviendra dans les prochaines semaines la nouvelle duchesse de Suarez.(Copyright photo : Hola – Source : Vanitatis – Merci à Calco)
Cheveyre
26 mars 2014 @ 06:04
quelle est la descendance d’Adolfo SUAREZ, il aurait eu aussi un fils Adolfo né en 1964 ?
Gérard
26 mars 2014 @ 12:50
Adolfo Suárez González, né à Cebreros, province d’Ávila, Castille et Léon, le 25 septembre 1932, fils d’Hipólito Suárez Guerra né en juillet 1907 à La Corogne, magistrat, mort à Madrid le 22 mars 1980, et de Herminia González Prados, née en 1910 à Avila, morte le 18 juillet 2006.
1er duc de Suárez et grand d’Espagne le 25 février 1981, chevalier de la Toison d’or, le 8 juin 2007, collier de Charles III, d’Isabelle la Catholique, de l’Ordre civil Alphonse X le Sage, de Cisneros, de l’Ordre impérial du Joug et des Flèches, de l’Ordre du Mérite miltaire avec distinctif blanc.
Il épouse le 15 juillet 1961 à Madrid Amparo Illana Elórtegui, d’ascendance basque, née à Madrid et décédée d’un cancer le 17 mai 2001, âgée de 66 ans.
5 enfants.
1/ María Amparo Suárez Illana (Máriam) née en 1962, morte le 7 mars 2004 d’un cancer à Madrid, clinique de la Luz.
Elle épousa en 1998 Fernando Romero, économiste dont elle a eu Alejandra Romero Suárez en 1990 à New York et Fernando Romero Suárez en 1993.
2/ Adolfo Suárez Illana, né le 5 mai 1964 à Madrid, avocat et homme politique, épouse à Villahermosa le 18 juillet 1998 Isabel Flores Santos, née en 1972, fille de Samuel Flores, éleveur de taureaux, d’où Adolfo Suárez Flores et Pablo Suárez Flores.
3/ Laura Suárez Illana sans alliance actuelle.
4/ Sonsoles Suárez Illana journaliste née en 1967, a épousé en septembre 1992 à Saragosse José María appelé Pocholo Martínez-Bordiú y Basso de Roviralta, économiste et homme d’affaires, né le 22 novembre 1962 à Madrid, 18e baron de Gotor à la mort de son père à Barcelone le 1er septembre 2006, fils de José María Martínez-Bordiú, 17e baron de Gotor, et de Clotilde Bassó de Roviralta décédée le 21 novembre 2008. Son père était le frère cadet du professeur Cristobal Martínez-Bordiú, marquis de Villaverde, époux de la duchesse de Franco. Sonsoles et le baron n’ont pas eu d’enfant. Ils ont divorcé. Sonsoles s’est remariée le 19 mai ou le 18 mars 2012 à Pozuelo de Alarcón avec Paulo Wilson.
5/ Javier Suárez Illana sans alliance actuelle.
MARIA
26 mars 2014 @ 18:22
Javier était tout le temps accompagné de Tatiana von Breisky.
Gérard
26 mars 2014 @ 22:04
Il faut lire grand croix pour les Ordres cités après Charles III.
Philibert
27 mars 2014 @ 13:00
« María Amparo Suárez Illana (1962-2004) […] épousa en 1998 Fernando Romero, économiste dont elle a eu Alejandra Romero Suárez en 1990 à New York et Fernando Romero Suárez en 1993 », écrivez-vous, Gérard.
En clair, Alejandra est née hors mariage et n’a été reconnue qu’après avoir atteint l’âge de huit ans.
Et ça veut être duchesse !
Si elle avait un tant soit peu de fierté, elle refilerait le titre à son oncle Adolfo Suárez Illana, né le 5 mai 1964. De plus, lui, au moins, a le prénom de son illustre père…
Régine
28 mars 2014 @ 12:18
Je pense qu’il y a erreur. Marian Suarez s’est mariée en 1988
Gérard
28 mars 2014 @ 15:32
Je crains en effet d’avoir fait une faute de frappe.
Gérard
28 mars 2014 @ 17:02
Mais au moins 2 sources notent 1998. Elles se recoupent cependant peut-être. Le mariage aurait eu lieu un 18 avril. Samedi 18 avril 1998 ou lundi 18 avril 1988 ?
Corsica
28 mars 2014 @ 19:51
Philibert, que de mépris dans vos propos ! C’est désolant .
Actarus
26 mars 2014 @ 06:31
Ah bon ? C’est une loi avec effet rétroactif ? Encore un coup du féminisme !
Juan
26 mars 2014 @ 07:52
Ce n’est pas une loi avec des effets rétroactifs puisque le Duc est mort après que cette loi fut approuvée. Mais oui c’est un coup du féminisme, qui en Espagne (ou dans les royaumes à son origine) vient dejá au moins du XIème siecle.
Jean Pierre
26 mars 2014 @ 10:03
En droit civil français (j’ignore ce qu’il en est du droit espagnol) ce qui agit en l’espèce n’est pas du tout la rétroactivité de la loi mais son application immédiate.
marielouise
26 mars 2014 @ 08:15
Bravo!Ils sont plus en avance ou éclairé que les anglais,les espagnols!!!!!
chant
26 mars 2014 @ 08:17
réforme pour les grands d’Espagne,
mais rien en ce qui concerne la famille royale
une fille sera reine si elle n’a pas de frère
bernadette
26 mars 2014 @ 09:15
Le titre « Grandesse » n’est pas très heureux, loin de là… Ils auraient pu trouver un autre mot équivalent…je reconnais que ce n’est pas facile, mais vraiment ce féminisme exacerbé est d’un ridicule !
Lionel
26 mars 2014 @ 14:02
« Grandesse (nom féminin – espagnol : grandeza) : dignité du grand d’Espagne ; ensemble des grands d’Espagne » (dictionnaire Larousse en ligne.
Un mot ancien donc, que vous n’avez pas compris et qui n’a rien à voir avec le féminisme. La grandesse d’Espagne concerne tout aussi bien les hommes.
Ne criez pas au féminisme outrancier quand on donne de l’altesse à un homme, on ne tente pas de le féminiser…
bernadette
26 mars 2014 @ 19:10
Et pourquoi ne pas dire Votre Grandeur ? ça sonne mieux que « grandesse » que je serais incapable de prononcer sans rire… heureusement ça ne risque pas d’arriver !
HRC
26 mars 2014 @ 19:59
joli, Lionel
Mary
26 mars 2014 @ 22:49
Bravo Lionel!
Gérard
26 mars 2014 @ 14:50
On dira grande.
AlineD
26 mars 2014 @ 15:48
Le mot « grandesse » n’est pas le féminin de « grand », mais le substantif qui désigne la qualité de Grand d’Espagne. Rien à voir avec le féminisme donc.
Silvia
27 mars 2014 @ 05:21
Non, non, Bernadette! Le titre de duc de Suárez vient accompagné de l’honorifique « grandesse d’Espagne »… pour des hommes comme pour des femmes. La grandesse d’Espagne n’est accordée qu’aux titres de noblesse les plus importants. Dans ce cas-ci, c’est une marque de profond respect et de la gratitude du roi Juan Carlos envers Adolfo Suárez.
Donc cette jeune femme sera duchesse de Suárez et grande d’Espagne. Si elle aurait été homme, il serait duc de Suárez et grand d’Espagne.
Tonton Soupic
26 mars 2014 @ 10:08
C’est le fiancé de la jeune fille qui est à droite sur la photo ?
Aliénor
26 mars 2014 @ 13:22
C’est le mari de Sonsoles, Paulo Wilson.
Salima
26 mars 2014 @ 16:16
Non, c’est le mari de Sonsoles (fille de Adolfo Suarez) et tante de la jeune fille
Tonton Soupic
26 mars 2014 @ 18:57
Ah bon ? J’ai bien cru que c’était le mari de Sonsoles.
Bob
26 mars 2014 @ 10:55
En Espagne on n’est assuré de la succession d’un titre qu’après en avoir recu un decret d’investiture du roi. Non seulement que ca prend le temps que ca prend mais aussi c’est extremement volatile. Il ne faut donc pas se fier aux seuls prescrits de la loi. Toutes personnes ayant un droit quelconque sur le titre du de cujus peut se porter candidat à sa succession. A cet effet à la mort d de Don Fernando Moctezuma Marcilla de Teruel y Gomez de Arteche, 4è duc de Moctezuma en 1985 en lieu et place de sa soeur Dona Maria Moctezuma Marcilla de Teruel y Gomez qui fera un appel qui restera sans effet, le roi a en 1991 préféré investir du titre un cousin du défunt duc Don José Juan Marcilla de Teruel Moctezuma y Jimenez.
Les frères Auguste Dreyfus et Louis Dreyfus avaient épousé les soeurs Félicie et Anne-Hélène de Talleyrand-Périgord. Alphonse XIII les investit respectivement des titres de marquis de Villahermosa et comte de Premio Real auxquels ils avaient quelques droits de par leur mère mais au détriment d’un bon nombre de cousins et cousines mieux placés en ordre de primogéniture. Si au moins Archambaud le fils de Louis a pu lui succeder comme comte de Premio Real cela a été une aubaine parceque à sa mort à la pétition de son frère Juan est resté lettre morte. Le titre de marquis de Villahermosa aussi n’est pas resté dans la famille car attribué à quelqu’un d’autre après la mort de Louis Dreyfus dont le fils Manuel dut se contenter du titre de courtoisie de duc de Dino que lui attribuera le roi Humbert II d’Italie alors en exil. Plus proche de nous après la mort en 1998 de Don Cristobal Martinez Bordiu, 10è marquis de Villaverde qui avait épousé Dona Maria del Carmen Franco y Polo, fille unique du Caudillo que Juan Carlos avait créé derechef duchesse de Franco alors qu’il réservait à la mère le titre de dame (« senora ») de Meiras, le titre de marquis de Villaverde revint à leur fils Francisco. Celui ci a pourtant une soeur ainée Dona Maria del Carmen Martinez Bordiu y Franco qui de son premier mariage avec Don Alfonso de Borbon y Dampierre, duc d’Anjou et de Cadix a eu deux fils Francisco (décédé en 1984) et Luis-Alfonso (l’actuel duc d’Anjou) et de son deuxième mariage avec Jean-Marie Rossi, une fille Maria Cynthia.
Francisco héritera aussi du titre de seigneur de Meiras à la mort de sa grand-mère maternelle Carmen Polo de Franco. Il n’est pas impossible qu’il y ait un compromis chez les descendants du Généralissime à ce propos d’autant plus qu’en inversant les noms de Francisco en « Franco y Martinez Bordiu » en lieu et place de « Martinez Bordiu y Franco, » celui-ci avait fait savoir sa volonté, une volonté que personne n’est prêt de contredire mais voyons voir à qui un jour passera le titre de duc ou duchesse de Franco.
La situation la plus bizarre se pésente avec la propre soeur du roi l’Infante Dona Margarita. En 1981, peu avant qu’il la fasse duchesse de Soria, son frère lui attribuera le titre de duchesse de Hernani sur base du testament d’un cousin éloigné Don Manfredo de Borbon y Bernaldo de Quiros, duc d’ Ansola et de Hernani qui aurait voulu que ce dernier titre revienne à la soeur du roi alorsqu’il avait une multitude de parents plus proches qui se sont opposés audit testament, sans succès bien sûr.
Ce genre de pratique aboutit à bon nombre de contentieux et l’une des conséquences est la reversion du titre du vivant même d’un premier bénéficiaire. En tout cas se fut le cas de Don Carlos Bernardo Fitz-James Stuart y Silva, 13è duc d’Albe qui en 1787 fut desinvesti de ces titres de duc de Vergara et de la Vega de l’Isla de San Domingo et marquis de la Jamaique que son père Don Jacobo Francisco Fitz-James y Colon de Portugal, 3è duc de Liria avait tenu de sa mère Dona Catalina Colon de Portugal, héritière des titres de la famille de Christophe Colomb et ce au profit d’un certain Mariano Colon de Larreategui obscure parent dont la famille réclamait être mieux placé dans l’ordre de primogéniture et qui à ce point récupéra les titres que sa descendance détient jusqu’à ce jour.
En conclusion Alejandra doit faire une requête en investiture mais il n’est pas impossible que son oncle Adolfo junior ou quelques autres opportunistes se mettent aussi en lice. Sommes toute tout dépendra de la volonté royal.
Actarus
26 mars 2014 @ 13:35
C’est une réponse très claire qui nous indique en l’espèce que rien n’est coulé dans le ciment et que la seule chose qui soit certaine, c’est que cette jeune fille ne va devenir ipso facto 2ème duchesse de Suarez.
Si j’étais son oncle, je ne me laisserais pas faire comme Charles-Philippe de Suède, mais il est vrai que lui, il s’est fait entuber dans le berceau !
Kalistéa
26 mars 2014 @ 19:43
Bonsoir cher Bob et merci de tous les détails que vous nous donnez dont vous avez l’air d’être sûr.Le sujet n’est pas facile et vous semblez très à l’aise pour en parler. Il semble donc qu’il n’y a de véritable titre même hérité traditionnellement que celui qui a été entériné par le roi d’Espagne.
Cependant vous appelez feu don Alfonso Borbon y Dampierre »duc d’Anjou et de Cadix », or tout le monde sait que seul le titre de duc de Cadix a été attribué par le roi à son cousin, fils du duc de Ségovie.
Bonne soirée. K
Actarus
27 mars 2014 @ 12:19
Détail, dear K. On ne va pas relancer la querelle dynastique franco-française sur ce fil, c’est déjà bien assez d’avoir « démélanger les cheveux » comme dirait Tonton Soupic avec ces histoires de Grandesse… ;-)
Tonton Soupic
27 mars 2014 @ 12:51
Acturus, je ne vous permets pas de prétondre que je démélange les cheveux. Je mets de l’apprès-champou tous les jours et ma teignasse est aussi forte que Tonygencil, comme du béton.
Bob
27 mars 2014 @ 14:15
Si votre raisonement était le bon, Don Luis Alfonso de Borbon y Martinez-Bordiu serait à ce jour duc e Segovie, de Cadix, de Madrid et peut-être même de San Lorenzo. Bien au contraire ce n’est pas le cas car l’investiture à un titre de noblesse en Espagne est tout à fait différente de celle de beaucoup d’autres pays. A la mort du titulaire d’un titre tout ceux qui pensent avoir un quelconque droit au dit titre font une requête en investiture qui aboutit souvent à l’éparpillement de la titulature des personnes avec une multitude de titres aux origines diverses comme la duchesse d’Albe. Certaines personnes pour contourner toute surprise de mauvais augure préfère de bon alloi demander de leur vivant au roi d’investir leurs enfants de tel ou tel autre de leur titres. Je vous passe des détails. Cependant quelques précisions s’imposent à propos du titre de duc de Cadix auquel vous faite allusion.
Don Alfonso de Borbon y Dampierre avait été rebaptisé « Louis » en 1946 et s’était vu conceder les titres de duc de Bourbon et de Bourgogne par son père Don Jaime de Borbon y Battenberg. Ce dernier portait lui même les titres de duc de Segovie (titre lui attribué par son père l’ex-roi Don Alfonso XIII d’Espagne en compensation de sa renonciation au trône d’Espagne), d’ Anjou (en tant que prétendant au trône de France) et de Madrid (en tant que successeur des rois carlistes). A la mort de son père en 1973, Don Alfonso reprit proprio motu les titres de duc d’Anjou et de Segovie mais fera fi de celui de duc de Madrid et bientôt ne fera plus reférence au titre de duc de Segovie.
En effet en 1969, il avait contresigné la désignation faite par le Caudillo de son cousin Don Juan Carlos de Borbon y Borbon comme futur successeur du généralissime mais à titre de roi et qui a l’occasion recut du chef de l’Etat espagnol le titre de prince d’Espagne avec prédicat d’altesse royale pour le démarquer de celui de prince des Asturies qu’il tenait de son père Don Juan de Borbon y Battenberg, comte de Barcelone et prétendant au trône d’Espagne.
Don Jaime, duc d’Anjou et de Segovie avait reconnu la nouvelle position de son neveu mais le comte de Barcelone refusera de renoncer à ses droits en faveur de son fils. Il ne le fera qu’en 1977 alors que Juan Carlos avait accédé au trône depuis deux ans.
Quant au titre héréditaire de duc de Cadix avec prédicat d’altesse royale, il ne fut pas concédé à Don Alfonso de Borbon par son cousin Juan Carlos qui n’était pas encore roi le 22 novembre 1972 mais par le Général Franco dont Alfonso de Borbon avait épousé la petite fille ainée Dona Maria del Carmen Martinez-Bordiu y Franco depuis le 8 mars de la même année.
Il fut effectivement précisé que c’est le prince d’Espagne qui en avait fait la proposition au Caudillo. Alfonso avait plein droit audit titre (après son père bien sûr) en tant que fils ainé du fils ainé du fils ainé du fils ainé de Don Francisco de Asis de Borbon y Borbon (1822-1902) qui avait recu le titre de duc de Cadix de son oncle le roi Don Fernando VII en 1822.
En fait Alfonso de Borbon y Dampierre est mort en 1989 et si son fils Luis Alfonso a repris son titre de duc d’Anjou comme prétendant au trône de France, il n’a pas été investi par le roi du titre de duc de Cadix qui avait pourtant été concédé à son père à titre héréditaire. La raison est que depuis 1987, les concessions des titres de la couronne (attribués es qualité aux membres de la famille royale) sont devenus viagers en Espagne bien qu’il y ait sujet à caution à propos du titre de duc de Cadix d’autant plus que Don Alfonso en dépit du prédicat d’altesse royale qui lui avait été attribué n’avait aucun droit au trône au moment ou la concession du titre lui avait été faite.
Le nom de Luis Alfonso s’est plutôt retrouver sur la liste des personnes qui avaient introduit une requête en investiture du titre de duc de San Ricardo dont l’unique titulaire investi en 1864 avait été Don Ricardo de Borbon y Arredondo (1852-1873), fils de l’Infant Francisco de Paule et partant demi-frère de Francisco de Asis de Borbon y Borbon, duc de Cadix et de Enrique de Borbon y Borbon, duc de Seville.
Le sujet n’est pas facile comme vous le dites parceque le roi peut investir d’un titre tout successible qui plairait à son bon vouloir et les raisons de ces choix frisent des fois l’arbitraire. D’ailleurs les duc de Bauffrémont ne vous diront pas le contraire.
Pierre Eugène, duc de Bauffremont avait épousé Dona Maria Cristina Osorio de Moscoso y de Borbon fille de Don José Maria de Osorio de Moscoso, duc de Maqueda et de Montemar et de Dona Louisa Teresa de Borbon y Borbon elle même fille de l’ Infant Don Francisco de Paule. A la mort de son grand père paternel Don Vincente Pio Osorio de Moscoso, duc de Sanlucar la Mayor, de Medina de la Torres, de Sessa, de Soma, de Baena, Maqueda, de Montemar et d’Atrisco en 1864, Dona Maria Cristina lui succeda comme duchesse d’Atrisco. Ce titre avait été créé en 1708 par le roi Don Felipe V en faveur de Don José Sarmiento de Valladeres y Arines, ancien vice roi de la Nouvelle Espagne et comte consort de Moctezuma de Tutlengo comme époux de Dona Maria Jeronima Moctezuma y Joffre de Loaisa, comtesse consort de Moctezuma de Tutlengo et descendante en ligne directe de l’Empereur Moctezuma II….
Après le décès de Dona Maria Cristina Osorio de Moscoso en 1904, son fils Pierre de Alcantara de Bauffremont prit sa suite comme duc d’Atrisco avant de succéder à son père comme duc de Bauffremont en 1917. Il mourut en 1945.
Son fils Jacques lui succéda ipso facto comme duc de Bauffremont en France mais sa requête en Espagne pour le titre de duc d’Atrisco resta sans suite. En 1961, soit seize ans après, le titre fut enfin attribué mais non à lui. L’heureux bénéficiaire était son cousin Don Leopoldo Baron y Osorio de Moscoso, duc de Sessa.
Il était le fils de Don Leopoldo Baron et Dona Maria del Perpetuo Osorio de Moscoso, duchesse de Sessa, elle-même fille de Don Francisco de Asis Osorio de Moscoso y Reynoso, duc de Sessa, fils ainé de Don Francisco de Asis Osorio de Moscoso y Borbon, duc de Sessa, frère ainé de Dona Maria Cristina, duchesse d’Atrisco. La raison de cet « acte du prince » de la part du Général Franco était une sanction à l’activisme trop encombrant du duc de Bauffremont en faveur du duc d’Anjou et de Ségovie qui à l’époque bien que assez ambivalant, revenait sans cesse sur ses droits à la couronne d’Espagne. Le roi Don Juan Carlos n’a jamais corrigé la situation et la famille Baron a gardé le titre ducal d’Atrisco jusqu’à nos jours.
A ce point l’investiture du prochain duc ou de la future duchesse de Suarez pourra ce faire du jour au lendemain ou attendre mais il n’y a rien d’assuré que ce soit pour Dona Alejandra Romero y Suarez ou son oncle Don Adolfo Suarez y Elortegui ou encore quelqu’un d’autre.
Bob
27 mars 2014 @ 17:02
Le titre de duc d’Anjou est un simple titre de courtoisie repris en 1909 sur le chapitre francais par Don Juan de Borbon y Borbon qui comme prétendant au trône d’Espagne se titrait duc de Madrid. Il voulait simplement rappeler que ses prétentions au trône de France étaient basées sur le fait qu’il descendait en ligne directe de Philippe de France, duc d’Anjou qui pour se faire reconnaitre roi d’Espagne par le concert des nations avait renoncé à ses droits à la couronne de France. Cependant il y avait plusieurs anicroches à cette renonciation imposée à son grand père Louis XIV par l’Angleterre et ce a contrario des lois fondamentales du royaume mais dont la seule ratio legis était d’éviter la réunion des couronnes de France et d’Espagne. C’est ainsi que ses descendants ont revendiqué leurs droits à la mort du comte de Chambord en 1883 jouant sur les deux cartes.
A la mort en 1936 de Don Alfonso Carlos de Borbon y Habsburgo, duc d’Anjou et de San Jaime qui avait succédé à son neveu Don Juan en 1931, son héritier au regard de la primogéniture mâle était l’ex-roi d’Espagne Don Alfonso XIII. C’est à ce propos que le fils de ce dernier Don Jaime de Borbon y Battenberg que son père avait fait duc de Segovie repris proprio motu les titres de courtoisie duc d’Anjou et de Madrid pour attester sa position d’héritier des rois carlistes. Mon précédent commentaire peut vous édifier sur la suite.
Donc je n’ai dit nulle part que Luis Alfonso ou son défunt père avait été gratifiés du titre de duc d’Anjou par le roi d’Espagne. D’ailleurs au regard de la Cour d’Espagne, vu le decret de 1987, Luis Alfonso n’a aucun titre spécifique si pas tout au plus le prédicat d’excellence à moins d’argumenter sur le droit acquis et faire valoir qu’en vertu de la concession faite à son père en 1972, il avait toujours droit au predicat d’altesse royale acquis à sa naissance en 1974 et qu’en cela le decret de 1987 ne pouvait s’imposer qu’à ses enfants à lui et non à lui même.
Le fait est là. Luis Alfonso n’a pas été investi du titre de duc de Cadix par le roi et la simple mention du titre de duc d’Anjou sur son faire part de mariage aurait provoqué le courroux du roi qui ni n’assista ni se fit représenter audit mariage.
Aujourd’hui, si on tient compte de la loi espagnole, Luis Alfonso peut tout juste esperer succéder à sa mère comme duc de Franco si jamais celle ci avait la bonne aubaine d’être investie du titre à la mort de l’actuelle duchesse de Franco dont elle est la fille ainée. Il n’est pas sûr que Dona Carmen Martinez-Bordiu introduira une requête en ce sens. Elle ne l’a pas fait à la mort de son père pour le titre de marquise de Villaverde ou de sa grand-mère maternelle pour celui de dame de Meiras. Agira-t-elle autrement? Est-ce que Luis Alfonso de son propre chef (parcequ’il en a le droit) le fera-t-il en demandant d’être investi comme duc non royal en Espagne alors que la Justice francaise en son temps avait conforté son père dansle titre de duc d’Anjou en déboutant Henri de France, comte de Clermont qui s’y opposait?
On prête au roi d’Espagne de soutenir les prétentions dudit Henri de France qui a repris le titre de comte de Paris à la mort de son père en s’ajoutant celui de duc de France. En fait ces prétentions ne sont pas mieux assorties que celles de Luis Alfonso.
Non seulement que Louis-Philippe Joseph, duc d’Orléans a voté la mort du roi Louis XVI mais surtout que par trois fois, il a renoncé à ses droits au trône de France et pris le nom de Philippe Egalité pour faire montre qu’il avait cessé d’être un prince. Egalité est devenu durant ce temps le patronyme de cette famille. En plus même si son fils a été repris sa place dans le serail à la restauration-ce qui démontre qu’une renonciation à la couronne de France n’a rien de definitif quand elle va à l’encontre des lois fondamentales- il ne s’empèchera pas de se proclamer roi des Francais et se réclamer d’une autre source de pouvoir que celle de la branche ainée.
A ce point, à la mort du comte de Chambord dernier rejeton de la branche ainée, il se faisait que la seconde branche avait renoncé à ses droits pour la couronne d’Espagne et que la troisième branche en avait fait de même pour usurper le trône de France.
Chacun peut faire son choix et argumenter à sa manière mais si par impossible la royauté était rétablie en France, on devrait procéder à un referendum pour choisir un roi. D’ailleurs si jamais la Navarre redevenait indépendante ni Don Luis Alfonso et encore moins Henri de France ne pourront s’opposer aux droits du duc de Parme.
J’ai parlé du duc d’Anjou et de Cadix parceque se sont les titres qu’il s’était donné mais je n’ai pas d’hésitation non plus à dire Henri de France, Jean de France ou faire reférence au prince Charles-Philippe d’Evreux comme duc d’Anjou et de Cadaval. En fait je regarde la chose en toute objectivité.
Gérard
28 mars 2014 @ 23:03
Intéressante communication Bob mais d’une part la Justice française n’a pas conforté Louis-Alphonse dans sa prétention à ce titre de duc d’Anjou et ensuite la preuve n’est pas rapporté que Philippe ait renoncé à ses droits et de plus s’il l’avait fait il ne pouvait le faire pour ses fils qui ont conservé leur rang dans l’exil comme à Paris. Rang qui leur a été reconnu par les rois de France de jure jusqu’à ce qu’ils le deviennent à leur tour.
Bob
29 mars 2014 @ 12:34
Bonjour Gerard,
Loin de moi l’idée de m’étendre sur les droits de chacun sur le trône de France mais en faisant une analogie avec Charles VI, il est de constat que Philippe V s’il ne s’était pas senti lié par ses renonciations aurait pu s’opposer au Régent et du moins faire partie d’un Conseil de Régence sous Louis XV comme Louis de France, duc d’Anjou et roi de Sicile au lieu de laisser allégrement Orléans prendre le dessus sur Maine a contrario du testament de Louis XIV. En plus il ne s’est pas opposé à ce que le titre de duc d’Anjou ne soit attribué au futur Louis XV. Il est vrai que durant la Révolution, Louis XVI envoya un mémo à Charles IV d’Espagne en tant que chef de la « seconde branche » mais Louis XVIII n’exploitera pas et bien au contraire « réhabilitera » les Orléans. En 1830, si, au moins avaient été mis en avant les droits des rois d’Espagne en tant que « seconde branche, » Henri V serait peut-être resté sur le trône mais sûrement que l’idée de citoyenneté avait pris le pas sur la notion de nationalité et des droits dynastiques. Chambord lui-même a laissé aller la confusion avec son allusion aux princes d’Orléans comme ses fils au lieu d’être clair et net comme avec son idée somme toute « suicidaire » du drapeau blanc. Quoiqu’il en soit, on ne refait pas le passé.
Bob
16 novembre 2014 @ 06:14
BOLETÍN OFICIAL DEL ESTADO
Núm. 232
Miércoles 24 de septiembre de 2014
Sec. V-B. Pág. 44912
cve: BOE-B-2014-33141
V. AnunciosB. Otros anuncios oficiales
MINISTERIO DE JUSTICIA
33141
Anuncio de la Subsecretaría (División de Derechos de Gracia y otrosDerechos), sobre solicitud de sucesión en el título de Duque de Suárez.
La sucesión en el título de Duque de Suárez ha sido solicitada por doñaAlejandra Romero Suárez, por fallecimiento de su abuelo, don Adolfo SuárezGonzález, lo que se anuncia por el plazo de treinta días, contados a partir de lapublicación de este edicto, a los efectos del artículo 6.º del Real Decreto de 27 demayo de 1912, en su redacción dada por Real Decreto 222/1988, de 11 de marzo,para que puedan solicitar lo conveniente los que se consideren con derecho alreferido título.
Madrid, 9 de septiembre de 2014.- El Director, Jorge García-Figueras López.
ID: A140047339-1
Bob
20 décembre 2014 @ 18:28
BOE BOLETIN OFFICIAL DEL ESTADO
Num. 292 Miercoles 3 de diciembre de 2014 Sec. III Pag. 99433
III. OTRAS DISPOSICIONES
MINISTERIO DE JUSTITIA
12571 ORDEN JUS/2259/2014, de 18 de noviembre, por la que se manda expedir, sin prejuicio de tercero de major derecho, Real Carta de Succession en el titulo de Duque de Suarez a favor de dona Alejandra Romero Suarez.
De conformidad con lo prevenido en el Real Decreto de 27 de mayo de 1912, este Ministerio, en nombre de S.M el Rey, has tenido a bien disponer que, previo pago del impuesto correspondiete, se expida, sin perjuicio de tercero de major derecho, Real Carta de Succession en el titulo de Duque de Suarez, a favor de dona Alejandra Romero Suarez, por fallecimiento de su abuelo, don Adolfo Suarez Gonzalez.
Madrid, 18 de noviembre de 2014-El Ministro de Justicia, Rafael Catala Polo
Gérard
26 mars 2014 @ 22:10
Le féminisme a vaincu les droits acquis malgré les désirs du roi de Suède.
Pierre-Yves
27 mars 2014 @ 09:04
Ce que vous nommez féminisme pourrait tout autant être appelé équité.
Actarus
27 mars 2014 @ 12:16
Il n’y a pas de véritable équité et certainement pas d’égalité quand on sait que l’épouse d’un roi régnant devient reine consort, alors que l’époux d’une reine régnante n’est que prince.
Lorsque le mari d’une reine régnante deviendra roi consort, comme cela se faisait au Moyen-Âge et même en Espagne sous Isabelle II (mais il est vrai qu’elle avait épousé un sien cousin), alors nous pourrons vraiment parler d’équité et d’égalité.
Tonton Soupic
27 mars 2014 @ 20:05
Avec toutes ces monarchies qui ne tombent plus, il ne peut plus y avoir de roi qu’on sort, Acatarus.
Gustave de Montréal
26 mars 2014 @ 11:23
Un bouleversement des antiques traditions qui ne me plait pas.
Pierre-Yves
26 mars 2014 @ 13:32
Les traditions antiques !!!! Portez-vous encore la toge et allez-vous aux arènes appalaudir les combats de gladiateurs ?
silvia.2
26 mars 2014 @ 13:41
Cette modification de la dévolution des titres est issue d’une loi de Zapatero. (ex chef du gouvermement PS). Cette loi devait s’appliquer pour toute hérédité. Y compris la couronne. Cependant la Constitution Espagnole et tout ce qui touche à la monarchie est bien bouclé. Il faut se rappeler que rien n’était gagné à l’époque. Loi + les 2 chambres +++.Alors on ne touche pas. Cependant tous ceux qui ont été élevés , qui se sont investis, qui ont porté leur nom, ne le peuvent plus. Bravo a elle, elle ne s’appelle pas Suarez.
marielouise
26 mars 2014 @ 13:42
Et bien moi si…Gustave!
calclo
26 mars 2014 @ 14:03
Désolée d’être un peu désagréable mais ….. heureusement pour les femmes on ne vous a pas demandé votre avis.
silvia.2
26 mars 2014 @ 17:28
Certes, mais une loi doit aller jusqu’au bout, Jusqu’à la succession du trone. Felipe à 2 soeurs avant lui.
Gérard
26 mars 2014 @ 14:54
En ce cas en effet le duc de Suarez ne serait plus un Suarez. Mais rien n’est fait.
Anne-Cécile
26 mars 2014 @ 18:44
Ah bon pourquoi Gérard? les enfants ne sont qu’issus du spermatozoide de leur père?
Gérard
27 mars 2014 @ 11:02
Bien sûr que non mais évidemment elle ne porterait pas, à moins d’être autorisée à changer de nom, le patronyme de son grand-père, patronyme qui est précisément à l’origine du titre. C’est tout ce que je veux dire.
Nous saurons ce qu’il en est en l’espèce d’ici quelques mois lorsque la demande de dévolution aura été faite et lorsque le roi se sera prononcé, sous réserve des droits des tiers.
Vous savez que cette modification envisagée actuellement par certaines héritières virtuelles de pairies britanniques qui pourraient à l’heure actuelle aller à des collatéraux ou être éteintes ou au moins dormantes, suscite une vive résistance pour des raisons diverses.
La France, peut-être justement parce qu’il n’y a plus de création de titres, semble, actuellement épargnée par le phénomène et ce qui me semble être la sagesse fait prévaloir, tant par le Ministère de la justice que par l’Association d’entraide de la noblesse française, les règles qui étaient en vigueur au moment de la création du titre.
Livia
26 mars 2014 @ 20:35
@Gustave de Montreal : en Espagne les femmes seuls héritières pouvaient relever le nom et les titres de leur père contrairement à la plupart des pays européens et leurs époux pouvaient les porter leur vie durant.Beaucoup de titres très anciens et prestigieux ont été ainsi maintenus.De ce point de vue, l’égalité instaurée par cette loi n’a rien de renversant…
Nemausus
26 mars 2014 @ 22:41
le problème se pose actuellement dans la famille Fernandez de Cordoba avec la mort de la duchesse de Médinaceli et tous les autres titres.
Certains aristocrates ont trouvé la solution de contourner la primogéniture absolue au profit des femmes en distribuant les titres ou en renonçant à leur titre principal en faveur de leur fils, de leur vivant, ne conservant pour eux qu’un titre secondaire qui lui passera à la fille aînée, à leur mort.
En même temps, il y a une autre façon encore plus subtile de favoriser le fils puîné par rapport à la fille aînée en attribuant une part d’héritage beaucoup plus importante qui lui permettra facilement de payer les droits d’enregistrement des titres. Car si les droits d’enregistrement ne sont pas payés par le successeur du titre, il en est aussitôt déchu et le titre redevient vacant au profit d’éventuels autres successeurs. Ce fut le cas notamment de la dernière duchesse de Caylus qui fut déchue de son titre pour non paiement des droits.
Gérard
27 mars 2014 @ 11:04
Et il me semble que dans ce cas son héritier n’a pas pu obtenir le rétablissement du titre à son profit faute de liens suffisants actuels avec l’Espagne.
Caroline
26 mars 2014 @ 23:20
Si la duchesse Alejandra de Suarez se marie,pourrait-elle transmettre son titre à son premier enfant?Merci d’avance!
Gérard
27 mars 2014 @ 11:08
Ce serait dans ce cas la règle. Observons qu’on pourrait toujours dire aussi que cette règle favorise les aînés par rapport aux cadets quel que soit le sexe, ce qui serait une autre forme de discrimination. Et si l’on voulait appliquer ces principes aux royaumes comme certains semblent le suggérer, bien que nous soyons loin ici des titres de noblesse, roi n’est pas un titre de noblesse, on retomberait dans les dérives mérovingiennes et le partage des États au profit de tous les héritiers…
Livia
27 mars 2014 @ 16:37
@Cher Gérard oh la la… sombre perspective avec coups de scramasaxe et tortures au coin de tous les bois :) :) :)
Gérard
28 mars 2014 @ 15:48
Ah quels doux frissons…
Kalistéa
27 mars 2014 @ 23:06
Avec l’énumération de tous ces titres que la vanité accumule sur la tête de malheureux humains au point de leur faire perdre le moindre bon sens, il y a bien de quoi se dilater la rate .Au moins ,on va bien dormir cette nuit!