Le prince héritier Alexandre de Serbie et le Minsitre de l’éducation serbe, Zarko Obradovic ont dévoilé la plaque commémorative en l’honneur de 3 étudiants et d’un assistant de la Faculté de Géologie de Belgrade. Tous les 4 sont décédés en explorant les grottes de Ravanica. (Copyright photos : site de la famille royale de Serbie)
Sophie
12 février 2009 @ 09:04
Nous en avions parlé lors d’une précédent article consacré à la famille de Serbie. Le prince semble en effet être toujours aux premières loges de la vie sociale, culturelle et politique en Serbie. A quand la restauration de la monarchie ?
Danielle
12 février 2009 @ 13:05
Quelle horreur !
Je renouvelle mes félicitations au prince, ainsi qu’à sa famille, pour tous leurs engagements.
Claude-Patricia
12 février 2009 @ 19:24
Le couple est proche du peuple en n’importe quelles circonstances et pour cette raison, mériteraient de monter sur le trône.
jean-luc
15 février 2009 @ 17:06
La Serbie, de tous les pays ex-communistes, est celui qui a réservé le statut officiel le plus poussé qui soit à son chef de Maison royale; le rôle de Michel Ier en Roumanie étant protocolaire et très réduit, d’autant que le Roi va sur ses 88 ans et souffre d’une surdité qui le limite, et le rôle de Siméon II en Bulgarie étant lié à son activité politique en tant que chef de parti.
La Serbie est le pays ex-communiste où le sentiment monarchiste reste le plus développé mais aucune initiative politique ne va pourtant dans ce sens concrètement, tandis que les présidents de la République sont élus régulièrement depuis la chute de Milosévic; je ne sais donc que penser. Y a il un lecteur du site qui aurait des infos à ce sujet ou qui serait originaire de là-bas pour nous en donner?
Chose extraordinaire, le Prince héritier Alexandre habite le Palais royal – dit Palais blanc – qui lui a été restitué il y a quelques années.
Il participe à la vie officielle systématiquement et mène par ailleurs avec son épouse une vie publique et sociale médiatisée d’une densité unique parmi les chefs des Maisons anciennement régnantes.
A-t-il pour cela des moyens officiels ? Car tout cela coûte cher et les Karadjorjévic ne sont pas particulièrement fortunés…
De toutes les dynasties balkaniques, les Karadjorjévic – de même que les Pétrovic-Niegoch de Monténégro – sont la seule dynastie d’origine autochtone, présente dans la vie nationale depuis 2 siècles, tandis que dans les autres pays de la région, les dynasties renversées sont toutes d’origine allemande, importées par la diplomatie de la deuxième moitié du 19ème siècle. Cela explique la popularité à part et forte de la Maison royale serbe et son statut public exceptionnel.
Espérons qu’un jour, la chance et les circonstances permettront . . .
jean-marie
21 février 2009 @ 10:41
jean-luc.
comme vous je pense que la serbie est plus proche d’une restauration monarchique car le prince alexandre est un pur serbe à l’inverse de la roumanie et de la bulgarie,qui eux sont d’origine germanique.
en plus pour la bulgarie,le roi siméon en devenant chef
d’un parti politique et ensuite premier ministre a s’en doute hypothéqué ses chances de redevenir roi de son pays.
ce n’est que mon point de vue.
jean-luc
21 février 2009 @ 11:22
Je crois que Siméon n’a pas eu le choix et s’est trouvé en 2002 dans une situation cornélienne : une très forte majorité de l’opinion publique attachée à la République et une popularité personnelle exceptionnelle lui commandant d’aller aux élections législatives.
Siméon a pris courageusement le risque de l’action, plutôt que de se réfugier sur l’aventin de l’attente improbable d’une évolution de l’opinion vers une forme monarchique de la nouvelle démocratie.
En quelques semaines, il a monté son parti et fait campagne, et, de rien, a réuni 43% des voix, score rarissime en pareilles circonstances.
Puis sont venues les décisions impopulaires à prendre dans un pays post-communiste plombé par de multiples problèmes, l’importance de la corruption, que Siméon a combattue en dérangeant beaucoup d’intérêts, les mesures économiques rigoureuses pour atteindre les critères d’entrée dans l’UE.
4 ans plus tard, son parti est descendu à 18%, et Siméon a perdu son poste de chef du gouvernement, tout en restant dans la coalition gouvernementale.
Le fond du problème est que, dans les nouvelles démocraties européennes, plusieurs décennies de communisme ont effacé le sentiment monarchique, distinct du respect qui entoure les anciens souverains et chefs des maisons souveraines.
L’opinion associe démocratie moderne et forme républicaine de l’état comme un tout politique cohérent, la royauté étant percue comme le passé, même si elle n’a rien à voir avec le passé douloureux de la période communiste.
Je ne vois pas, hélas, ce qui pourrait renverser cette tendance, mais l’action exceptionnellement forte, de présence publique et sociale, des princes héritiers de Serbie ne peut que donner des chances au principe qu’ils représentent, et constitue un exemple pour leurs » collègues « .
Un petit Belge
21 février 2009 @ 11:29
Je suis tout à fait d’accord avec Jean-Luc et Jean-Marie. Les « stratégies » de Siméon et Alexandre sont différentes.
Le prince Alexandre s’investit dans le social et culturel, reste neutre au-dessus des partis (comme dans une monarchie constitutionnelle), incarne le passé de la Serbie (avant l’ex-Yougoslavie) et ne se mêle pas de la politique (sauf lorsque le Kosovo avait déclaré son indépendance). Il met donc toutes les chances de son côté pour pouvoir un jour restaurer une monarchie protocolaire comme en Suède et au Luxembourg.
Par contre, lorsqu’il s’est lancé en politique, le roi Siméon a pris comme argument qu’il pouvait faire plus de choses pour son pays en tant que premier ministre qu’un souverain protocolaire. C’est vrai, mais il a perdu son statut de neutralité au-dessus des partis politiques et a donc désormais très peu de chances de revenir sur le trône. De plus, après lui, son fils aîné Kardam n’aura probablement plus la santé et l’énergie pour s’investir en Bulgarie.
jean-luc
21 février 2009 @ 19:20
Je crois que si Siméon ne s’était pas engagé en politique, les chances de restauration n’auraient en rien été accrues en Bulgarie, et qu’il serait aujourd’hui dans une situation comparable à celle de Michel de Roumanie.