Le prince Alexandre et la princesse Katherine de Serbie étaient en déplacement à Prnjavor pour commémorer le 80ème anniversaire de l’assassinat du roi Alexandre I de Yougoslavie à Marseille. Le couple princier s’est aussi arrêté à un monument érigé aux victimes de la Première Guerre Mondiale par le roi Alexandre, grand-père du prince.
Ensuite à Sabac, le prince et la princesse ont visité l’école primaire « Roi Alexandre » qu’ils avaient inaugurée en 2002. (Copyright photo :site de la famille royale de Serbie)
Actarus
10 octobre 2014 @ 05:01
Mais voyons, c’est à Marseille qu’il fallait aller, té peuchère !
Gérard
10 octobre 2014 @ 09:50
Mais leurs altesses royales le prince royal Alexandre II et la princesse royale Katherine de Serbie, à l’invitation du gouvernement français, sont venus à Marseille ce jeudi 9 octobre 2014, où ils ont été reçus par Monsieur Harlem Désir, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, représentant le président de la République et le gouvernement français. La cérémonie n’a cependant pas eu lieu au monument commémoratif qui se situe dans la rue de Rome devant la préfecture où le roi mourut, parce que cette rue est en complet chantier du fait des travaux de la réinstallation du tramway. La cérémonie se déroula donc à 11 heures au monument aux morts d’Orient sur la corniche John Fitzgerald Kennedy, face à la mer, où des gerbes furent déposées. Ce monument inauguré en 1927 est dû à l’architecte Gaston Castel et au sculpteur Antoine Sartorio (qui tous deux furent également associés au monument du roi Alexandre Ier et du président Barthou). La Légion étrangère rendait les honneurs (le futur roi Pierre Ier, père d’Alexandre, fut officier dans la Légion). Cette cérémonie fut suivie à 11 heures 35 d’un dépôt de fleurs sur la Canebière, square Alexandre Ier, devant le palais de la Bourse, c’est-à-dire au lieu même de l’assassinat. Puis le prince visita le Musée d’histoire de Marseille à une centaine de mètres de là où l’on conserve les masques mortuaires du roi et du président Barthou et divers souvenirs liés à cet attentat et à l’amitié franco yougoslave.
Au monument aux morts d’Orient le prince qui était entouré également de Monsieur Radoslav Pavlovic, conseiller et représentant du président de Serbie et de Monsieur Dragomir Acovic, président du Conseil royal, a prononcé un discours dans un parfait français, en présence du maire de secteur Madame Sabine Bernasconi, de Monsieur Dominique Tian, 1er adjoint au maire de la Ville de Marseille, représentant le sénateur maire Monsieur Jean-Claude Gaudin, retenu à Paris, de Monsieur Alexandre Vulin, ministre de l’emploi, du travail, des affaires sociales et des anciens combattants de la république de Serbie, de Monsieur Michel Cadot, préfet de la région Provence Alpes Côte d’Azur, préfet des Bouches-du-Rhône.
Le soleil était radieux. De nombreux représentants de la communauté serbe de Marseille et de nombreux amis de la Serbie ont pu saluer le prince et la princesse qui ne se sont pas attardés puisqu’après un bref passage à l’hôtel de ville, ils devaient le soir même à 18 heures se recueillir sur la tombe du roi en l’église royale Saint-Georges à Oplenac avant d’ouvrir à 19 heures une exposition commémorative au Palais Royal de Belgrade en présence de sa sainteté le patriarche Irénée de Serbie, du corps diplomatique et de nombreuses personnalités de la vie publique et culturelle serbe. L’exposition a été organisée par Monsieur Dusan Babac, membre du conseil privé du prince.
À Paris des prières ont été dites et un dépôt de gerbes a également eu lieu au monument du roi Pierre Ier à la Muette le 4 octobre.
patricio
10 octobre 2014 @ 14:32
Merci pour l’info Gerard
amities
patricio
Francine du Canada
10 octobre 2014 @ 14:41
Merci pour les informations cher Gérard. Amitiés, FdC
MILENA
10 octobre 2014 @ 15:04
Gérard, bien contente de vous lire. Vous y étiez à la cérémonie pour avoir toutes ces précisions ?
Gérard
10 octobre 2014 @ 18:04
Oui.
Gérard
11 octobre 2014 @ 05:09
Au vu du carton d’invitation du Quai d’Orsay je peux préciser aussi qu’une aubade fut donnée à l’issue des cérémonies par l’orchestre militaire serbe Stanislav Binichi sur le quai de la Fraternité (le seul quai de la ville à porter deux noms, de la Fraternité côté mer et des Belges côté immeubles). Construit en 1784 après la destruction de l’Arsenal des galères le quai fut d’abord le quai Monsieur en l’honneur de Monsieur frère du roi, comte de Provence, futur Louis XVIII. Avant l’arsenal il était déjà le quai des Augustins à cause du couvent et de l’église qui le bordaient. Sous la Révolution il fut le quai Rousseau et sous l’Empire le quai Impérial. Quai Monsieur à nouveau en 1814, il fut quai Napoléon sous le Second Empire et de la Fraternité en 1871, puis des Beges en 1915 pour saluer l’héroïque résistance des Belges à l’invasion allemande. Le maire actuel considérant que dans une ville cosmopolite la fraternité est on ne plus nécessaire lui a rendu ce nom dans sa partie maritime. C’est là que le canot du roi venu du croiseur Dubrovnik accosta en 1934 pour la visite d’Etat du souverain. La reine heureusement ayant été souffrante préféra prendre le train et gagner Paris directement.
L’ombrière a été édifiée pour l’année européenne de la culture 2013, fort décriée pendant sa conception et sa construction elle a finalement plu aux touristes et même aux Marseillais. Elle est aussi un gigantesque miroir horizontal due à l’architecte Norman Robert Foster, Lord Foster of Thames Bank, OM, et comme elle est décalée elle ne gêne pas la vue du Vieux Port que l’on a depuis la Canebière.
Stanislav Binički (1872-1942) était un compositeur serbe qui permit à l’orchestre militaire de Belgrade de récupérer des instruments de musique après la perte des siens dans la première guerre mondiale. Directeur de l’opéra de Belgrade il composa souvent pour l’orchestre militaire.
Claude-Patricia
11 octobre 2014 @ 10:37
Bonjour à tous,
Merci Gérard!
Passez tous un bon week-end!
Claude-Patricia
10 octobre 2014 @ 10:52
Bonjour à tous,
J’étais en avance, par rapport à cette célébration. Le texte est dans la rubrique Serbie.
Bien à vous.
A Actarus, je suis contente de vous lire!! (Il y a peut-être des célébrations à Marseilles à cause de ce double assassinat, le roi et M. Louis Barthou).
Nelly
10 octobre 2014 @ 19:25
Voilà des princes comme je les aime, ils sont utiles à leurs compatriotes eux au moins !
Ils ne se contentent pas d’inaugurer les chrysanthèmes ou les squares …………
Gérard
12 octobre 2014 @ 13:11
Quand tu donnes que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite…
Peut-être trouvera-t-on moins de qualités aux fils du prince, petits-neveux du comte et de la comtesse de Paris et descendants de Philippe Égalité ?
Francine du Canada
13 octobre 2014 @ 03:49
Gérard, mon ami, s.v.p. cessez de mettre de l’énergie à répondre aux mesquineries des uns et des autres. Amitiés, FdC
Gérard
11 octobre 2014 @ 12:02
Si l’on ne parle plus aujourd’hui, et à l’occasion de ces commémorations du 80e anniversaire, de la famille du président Louis Barthou, tué aussi dans l’attentat, comme des spectateurs, c’est que sa descendance s’est éteinte depuis la première guerre mondiale. Louis Barthou, né à Oloron, en Béarn, fut avocat, premier secrétaire de la conférence du stage, député et souvent ministre, président du conseil, historien, écrivain, membre de l’Académie française ; il avait épousé alors qu’il était jeune ministre, à 32 ans, le 28 janvier 1895, civilement à la mairie du cinquième arrondissement de Paris, Alice Mayeur, née le 1er mars 1873 à Paris, qui avait donc 22 ans, et religieusement en l’église de la Madeleine quelques jours après. Alice Mayeur était la fille unique du peintre paysagiste Max Mayeur (mort à 49 ans le 26 décembre 1889 à Paris) et de son épouse Marguerite, fille de M. Amiel, ancien conseiller général de la Côte-d’Or. Elle était également la petite-nièce et l’unique héritière d’Alexandre Mayeur qui était mort en juin 1891 lui laissant une fortune considérable en terres et en immeubles au Vésinet. Quelques semaines avant le mariage Louis Barthou, au matin de Noël, eut un duel avec Jean Jaurès qui estimait avoir été offensé par un discours à la Chambre le 24 décembre, les balles se perdirent. À quelque temps de là dans la propriété des Barthou au Vésinet une autre balle ne fut pas totalement perdue. En juin 1898 le ministre s’entraînant au tir, tira une balle qui frôla son épouse et lui arracha une partie du cuir chevelu, cependant le pire fut évité à 1 mm près selon le docteur Paul Reclus le médecin de la famille.
Dans un document de la Société d’histoire du Vésinet il est rappelé bien sûr que lors de l’attentat du 9 octobre 1934 Louis Barthou mourut pour avoir été certainement négligé par les secours qui forcément voulurent d’abord tenter de sauver le roi, ainsi que nous l’avions rappelé dans un post il y a quelques mois.
Mais surtout la balle qui atteignit Louis Barthou ne provenait pas des tueurs mais de la police (ce qui était soupçonné mais n’a été prouvé qu’assez récemment) et c’était donc une balle perdue.
Malheureusement le fils unique de Louis et d’Alice, Max Émile, né le 28 janvier 1896, qui était étudiant, s’engagea volontairement à 18 ans en août 1914 et mourut des suites de ses blessures à l’hôpital de Thann le 14 décembre après avoir reçu un éclat d’obus allemand. Il était brigadier au 8e régiment de hussards, il reçut la croix de guerre. Il est inhumé au Père-Lachaise. Madame Barthou est décédée le 15 janvier 1930 des suites d’une longue maladie à Paris. Elle avait été engagée volontaire en 1914 comme infirmière major et elle était chevalier de la Légion d’honneur.
Cf. http://histoire-vesinet.org/barthou-vesinet.htm.
En souvenir de Marx Barthou un prix portant son nom a été créé par l’Académie française en 1936, destiné à un auteur de moins de 30 ans et qui a été décerné de nombreuses fois depuis mais pas chaque année. Parmi ces récipiendaires Henri Troyat, Henri Quéffelec, Jules Roy, Guy des Cars, Michel Droit, Christine de Rivoyre, Didier Decoin, Marie Nimier, ce prix semble avoir disparu aujourd’hui comme de nombreux autres prix de l’Académie française dont le prix Louis Barthou et le prix Alice-Louis Barthou, vraisemblablement pour des raisons de budget. L’Académie écrit : « Les fondations anciennes devenues improductives, ou insuffisamment productives pour répondre à leur destination, sont l’objet, périodiquement, de regroupements, mais de telle manière que l’esprit dans lequel elles ont été créées soit respecté, et que les noms des donateurs survivent dans les documents officiels de l’Académie.»