Le Brésil vient de commémorer les 125 ans de l’abolition de l’esclavage. C’est en effet le 13 mai 1888 que le princesse impériale Isabelle, régente de l’empire (l’empereur Pedro II était malade et séjournait en Europe) a signé la « Lei Aurea ». Très populaire auprès des franges les plus fragilisées de la société brésilienne et distinguée par le Pape Léon XIII qui lui remit la Rose d’Or, la princesse perdit de par cet acte le soutien des grands propriétaires ruraux. Le 15 novembre 1889, un coup d’état mettait fin à la monarchie.
Cet important moment de l’histoire du Brésil a été commémoré à la Chambre Municipale de Rio de Janeiro, à l’initiative de l´ancien préfet de Rio, et aujourd´hui conseiller municipal, César Maia et du Cercle monarchiste de Rio. Le prince Antoine d´Orléans-Bragance et de son épouse la princesse Christine de Ligne assistaient à la cérémonie. Le professeur Oto de Alencar Sá Pereira, historien, ancien professeur de l´Université Catholique de Petrópolis, fondateur du Cercle monarchiste et ancien chef du Secrétariat du prince Pedro Henrique d´Orléans-Bragance donna une conférence.
Sont également intervenus César Maia, faisant l´éloge de la princesse Isabelle et au final le prince Antoine. Étaient présent à la table d´honneur, l´abbé émérite du Monastère de São Bento, Dom José Palmeiro Mendes, et Madame Gracy Mary Moreira, représentante de l´Impériale Fraternité de Notre Dame du Rosaire et Saint Benoit des Noirs et du Musée du Noir, et M.Ohannes Kabderian, chancelier du Cercle monarchiste. De nombreux monarchistes brésiliens avaient tenus à assister à cette journée. A noter que différentes célébrations ont eu lieu en l’honneur de la princesse Isabelle : à Petrópolis, à la cathédrale (où elle est enterrée), au Musée impérial et à l’Institut historique. (Copyright photos : Ascom / site Monarquia Ja – Merci à mon cher ami du Brésil)
Charles
24 mai 2013 @ 12:05
Merci à Régine et à son cher ami du Brésil pour ces informations.
La princesse Isabel, comtesse d’Eu a agi en chretienne et la défunte Comtesse de Paris aimait rappeler cette épisode de la vie d’une grande Dame de la Maison du Brésil.
Il est bon qu’aujourd’hui ce fait historique soit mis à l’honneur. Il est aussi rassurannt de constater qu’à l’heure actuelle certains princes conservent les valeurs chrétiennes de leur dynastie.
Même si ces princes sont raillés ou critiqués par certains, seul compte leur engagement et leur fidélité à la religion catholique de leurs ancêtres.
Le roi Baudouin a fait son devoir de chrétien comme la comtesse d’Eu l’avait fait en son temps.
Francine du Canada
24 mai 2013 @ 13:21
Charles, je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire. Bonne journée! FdC
Pierre-Yves
24 mai 2013 @ 13:39
Cette inscription résolue dans la tradition catholique est du moins ce qui à vos propres yeux, est primordial Charles.
Mais on peut être d’avis différent et professer qu’un souverain, comme Baudouin ou un autre, est le roi de tout un peuple et à ce titre, doit faire passer le neutralité que cela commande avant ses convictions religieuses personnelles.
Lorsque devoir de souverain et devoir de chrétien ne coïncident pas forcément, ce qui doit primer, me semble t-il, c’est le devoir de souverain.
aubert
26 mai 2013 @ 14:52
Ce que vous décrivez est le propre d’une royauté constitutionnelle.
Ce que sont aujourd’hui toutes les royautés européennes.
Le Roi Baudoin s’il a sublimé sa Foi chrétienne par son refus de signer une loi démocratiquement et constitutionnellement adoptée n’a pas rempli son « devoir d’état ».
Mais notre ami Charles a peut-être une autre conception de la Monarchie, différente des Royautés telles qu’elles s’exercent aujourd’hui en Europe.
Philippe
24 mai 2013 @ 14:50
Leur engagement et leur fidélité « à la religion catholique de leurs
ancêtres » ne regarde qu’eux. On peut d’ailleurs remarquer que pour
nombre de ces ancêtres cet engagement catholique a été à géométrie
variable, et leurs exigences morales aussi ! …
On ne peut pas comparer le combat de la princesse Isabel, visant
à supprimer le statut discriminant d’une population, et la volonté
contemporaine de certains qui voudraient voir certaines discriminations
perdurer. Les époques elles mêmes, et les manières de faire, ne sont
absolument pas comparables. La preuve, Isabel avait contre elle les conservateurs … alors que les princes d’aujourd’hui, dont vous parlez,
marchent à leurs côtés !
Ah, cher Charles, il vous en faudra plus pour convaincre, j’en ai peur.
Une dernière chose, Baudouin a peut-être fait son devoir de chrétien,
mais a-t-il vraiment rempli son devoir de roi dans l’affaire ??? Nul
doute que, là non plus, nous ne serons pas d’accord …
Bien à vous, et … vive la république !
Nicole BR
24 mai 2013 @ 17:43
Comme nous somme sur un site de Noblesse et Royautés, je n’ai pas apprécié les trois dernier mots, Quand on analyses ce qui ce passe dans le monde d’aujourd’hui ils a bien des peuples que les droits de l’hommes est n’est pas respectés que leurs pays n’est pas des monarchies, Mois je suis d’accord que les religions soit personnel à soi
Gérard
26 mai 2013 @ 03:54
En effet dans les monarchies chrétiennes ou en Jordanie ou en dans quelques autres monarchies les droits de l’homme sont respectées mais pas totalement au moins du point de vue religieux dans certaines autres monarchies notamment arabes. Et malheureusement les révolutions arrivées dans certaines républiques du Proche-Orient montrent que la liberté religieuse et d’autres libertés y régressent souvent du fait de l’Etat ou des factions.
Philippe
26 mai 2013 @ 10:40
Nicole, sachez que je partage votre avis sur le fait que les monarchies
sont bien meilleures protectrices des libertés publiques et individuelles.
J’ai d’ailleurs, jusqu’à il y a peu, été un ardent monarchiste.
Hélas, ce qui marche si bien chez nos voisins européens ne serait pas possible en France, où les princes (ou prétendus tels !) ainsi que
nombre de leur soutiens, méconnaissent allègrement les règles des monarchies constitutionnelles et se veulent les garants d’un ordre moral et religieux réactionnaire qui n’a plus de raison d’être dans notre siècle.
On peut le regretter, je le regrette, mais c’est comme ça.
Notre pays, peut-être à cause de notre horrible révolution, reste
stupidement clivé autour des questions religieuses, et de préjugés de
classe, pourtant complètement obsolètes.
Messieurs d’Orléans, le père comme le fils, seraient incapables de
garder leur couronne. Ils commettraient les mêmes erreurs que leurs malheureux prédécesseurs et perdraient leur position en moins de
temps qu’il ne faut pour le dire …
Alors oui, par pur pragmatisme, je vous le redis, vive la république !
Gérard
26 mai 2013 @ 14:41
Si les Orléans ont perdu leur couronne ce fut peut-être à la suite de difficultés économiques et de la politique conservatrice de Guizot, ce fut aussi du fait de la perte d’énergie du roi et de son désir de ne pas faire couler le sang, ce ne fut pas pour des questions religieuses ou morales, même si les légitimistes ont refusé de se rallier à la régente et ont préféré la république.
Quant aux préjugés, dans l’affaire contemporaine à laquelle vous faites allusion, Philippe, ils ont existé largement des deux côtés et le peuple français a par de multiples manifestations de masse soutenu les adversaires de cette loi que vous voyez comme salvatrice.
Vous n’auriez pas été peut-être du « bon » côté des barricades.
Nicole BR
26 mai 2013 @ 17:43
Ce n’était pas le république de ton pays la France ni celles d’Europe que je visais, c’était celles de certains pays arabes
Valeska
27 mai 2013 @ 08:38
Bonjour cher Philippe!
Je partage entièrement votre avis,chacun des mots de vos deux posts…J’ajouterai que selon moi(et je vis dans un pays à majorité musulmane),toutes les religions sont une plaie,une calamité qui a toujours fait régresser,stagné ou stigmatisé l’Humanité,la livrant à des guerres,des préjugés,des horreurs et inhumanités sans nom,de tous temps,dans tous les pays,par tous les courants,au nom de l’Amour pour son prochain,justement!Tout le rebours des dires a été accomplis en actes.
Alors,oui à Dieu pour qui veut,mais à toutes les religions,non!Ce n’est que mon opinion,mon choix,j’en ai le droit et je le livre-là,qu’on ne me crucifie pas pour cela,je respecte entièrement ceux qui ne pensent pas comme moi!
Quant aux monarchies,empires et républiques comparées,là aussi,de toute éternité,ce sont toujours les peuples qui ont été lésés et bafoués,asservis,pressurés,trahis dans leur foi quand on leur essayait de leur faire croire que le Roi était de »droit divin »,dans leur confiance quand ils eurent accès au vote »démocratique »(aujourd’hui même!)et je ne vois dans les dirigeants républicains et monarchistes que des discours,des mots vains,une indifférence ou une incapacité totale à épanouir et soutenir le plus grand nombre…Incapacité ou indifférence ayant au final le même résultat.Que voilà.Nous l’avons sous les yeux,comme l’avait en leur temps nos aïeux.
Bien sincèrement à vous et amicalement,cher Philippe.
Francine du Canada
25 mai 2013 @ 07:59
Philippe, bien sûr que le roi Baudouin a rempli son devoir et… sans renier sa foi chrétienne. Question de stratégie peut-être où… il était « divinement guidé ». FdC
erwan
25 mai 2013 @ 19:47
Cher Philippe,
La république ou la monarchie laissent les conservateurs et les progressistes, les conservateurs progressistes et les progressistes conservateurs s’opposer.
La différence semble se concentrer sur le Chef de l’Etat.
Je préfère connaitre ce que pense réellement le boss, en accord ou pas.
Les maux occasionnés à la France par une succession de présidents ambigus sont si nombreux…le retrait temporaire d’un bon roi, même chrétien, reste une anecdote.
Bien cordialement.
Gérard
25 mai 2013 @ 20:56
Philippe êtes-vous sérieux lorsque vous comparez la situation des esclaves et celle des homosexuels qui voulaient se marier ? N’y a-t-il pas là une sorte d’indécence ? Je vous renvoie à ce qu’en avait dit à l’Assemblée le courageux député de Sainte-Marie descendant d’esclaves.
Jean Pierre
26 mai 2013 @ 07:23
Il y a sûrement une petite indécence, rien n’est comparable.
Mais je vous rappelle que tant le Code Noir que le statut des esclaves aux États Unis ne permettaient pas le libre mariage. Et sans parler de l’esclavage, il n’y a que depuis le début des années quatre vingt que les mariages mixtes sont autorisés en Afrique de Sud.
Je pense que Philippe faisait une comparaison en « droit positif » et non équivalence de conditions de vie et de destins.
Gérard
26 mai 2013 @ 12:11
Certes Jean-Pierre mais il s´agissait du mariage entre un homme et une femme. Il y a seulement une vingtaine d’années bien des hommes ou des femmes auraient sans doute préféré épouser une personne de même sexe et soit ne se mariaient pas soit faisaient un mariage mixte pas forcément malheureux. Mais qui à l’époque revendiquait un mariage homosexuel ? Ce mariage était sans doute considéré comme impossible naturellement et souvent peu souhaitable pour les enfants adoptés. Comment comparer cette revendication récente et l’abolition de l’esclavage acquise en Europe chrétienne depuis le VIIe siècle ? Comment ignorer aussi que le mariage induit la filiation et justifie des questions sur les enfants à venir dont le sort en raison de leur faiblesse est plus important que celui des adultes ?
Philippe
26 mai 2013 @ 11:41
Gérard, je n’ai jamais prétendu comparer quoi que ce soit avec l’horreur de l’esclavage. Ce serait effectivement indécent.
Admettez que c’est Charles qui, partant du saint exemple de la princesse
Isabel, a fait le sous entendu que les « princes chrétiens » de la race des Capet savaient toujours, par la grâce de leur catholicisme, où étaient la justice et la vérité, et que donc, aujourd’hui encore, etc etc …
Je me suis contenté de lui répondre que sa grille de lecture avait des limites.
Pour le reste, et je l’en remercie, notre ami Jean-Pierre a tout dit.
Gérard
27 mai 2013 @ 18:09
Ah, Cher Philippe, nous écrivons tous parfois un peu vite en nous laissant aller à nos passions.
aubert
26 mai 2013 @ 14:44
Cher Philippe, Il y a un point dans l’affaire qui vous bouleverse sur lequel je serai d’accord avec vous. C’est la prétention de certains maires a ne pas vouloir respecter une loi de la République.
S’ils veulent marquer les esprits alors qu’ils se réunissent et démissionnent en masse. Cela aura un autre impact que leur petite réclamation individuelle.
Les maires, aujourd’hui en fonction, ont été élus avant que la loi ait été envisagée. Cette démission serait donc compréhensible et admissible par leurs administrés.
*gustave de montréal
24 mai 2013 @ 17:49
À lire ces propos très chrétiens on croirait qu’il y aura bientôt canonisation des Orléans-Bragance.
Rose
24 mai 2013 @ 19:30
Charles,
J’admire cette action de la comtesse d’Eu, je reconnais clairement les Orléans comme les prétendants légitimes, je trouve le couple Jean-Philoména plus moderne que beaucoup d’autres, je trouve même que Philoména pourrait avoir l’aura de feue la comtesse de Paris si elle s’en donnait la peine. Je suis catholique.
Mais je ne saurais soutenir trop de bondieuseries qui isolent parfois les princes…
Gérard
26 mai 2013 @ 03:45
Rose chacun vit sa foi ou son absence de foi comme il l’entend mais bondieuserie me paraît un terme choquant et péjoratif. À ce compte-là tout chrétien pratiquant qui entend, autant qu’il est possible, mettre en accord sa vie et sa foi verserait dans la bondieuserie. L’absence de foi et au moins
l’absence de respect de la loi naturelle me paraissent autrement dommageable avec le consumérisme, l’égoïsme ou le fanatisme.
Philippe
26 mai 2013 @ 11:08
Respecter la loi naturelle ? … beau programme !
L’humanité ne serait certainement pas là où elle en est si elle s’était contentée de respecter la loi naturelle…
Et puis, puisque c’est de cela que vous voulez parlez, sachez que
les personnes aux moeurs différentes des vôtres, et à qui vous ne comprenez pas qu’on veuille accorder des droits, sont ce qu’elles
sont « par nature », et non par choix.
Leurs exigences de liberté, de justice et d’égalité n’ont donc aucun
rapport avec l’égoïsme, le consumérisme ou le fanatisme.
Beaucoup de ces personnes ont d’ailleurs la foi, et croyez moi il leur en faut beaucoup. Alors qu’elles sont méprisées, condamnées, vouées à l’enfer par les religions des hommes, elles continuent à croire que
Dieu ne peut à la fois les avoir crées différentes et le leur reprocher.
Gérard
27 mai 2013 @ 18:35
Philippe, personne ou presque aujourd’hui ne conteste les droits de quiconque à vivre comme il l’entend ; certes les religions édictent un certain nombre de règles, mais elles savent bien qu’aucun être humain n’est parfait et que les transgressions n’ont pas toute la même gravité. En l’espèce la question qui se pose était celle bien sûr du mariage mais surtout parce qu’il est porteur d’un droit à l’adoption par exemple dès qu’il est reconnu et que nous manquons de recul pour savoir ce qu’il en est de l’intérêt d’un enfant.
Je ne nie pas que pour certaines personnes homosexuelles et qui veulent pratiquer leur religion la vie ne soit pas difficile voire héroïque, qu’elles assument ou nous leurs manières d’aimer. Notons que la vie peut être difficile aussi pour une personne hétérosexuelle lorsqu’elle éprouve un amour non consacré par le mariage.
Vous savez aussi que le Catéchisme de l’Église catholique par exemple dans sa version de 1983, et tout l’enseignement de l’Église depuis, est plein de compassion, dirons-nous, sur ce sujet.
Charles
26 mai 2013 @ 13:45
Oui Rose, le prince Jean et la princesse Philoména sont beaucoup plus modernes que certains peuvent imaginer.
C’est pourquoi ils surprendront encore et c’est très bien ainsi !
Caroline
24 mai 2013 @ 12:30
Honnetement,je ne crois pas à la fin de l’esclavage au Brésil pour de multiples raisons tristes!!!Et aussi dans le monde,hélas!
Jean Pierre
24 mai 2013 @ 17:02
Vous avez raison Caroline, la Loi d’Or n’a guère apporté d’améliorations aux conditions des « anciens » esclaves mais reconnaissez que c’est une belle signature de la part de la régente.
Gérard
25 mai 2013 @ 21:00
C’était tout de même une question de dignité.
Pierre-Yves Guilain
24 mai 2013 @ 13:58
N’oublions pas que la monarchie brésilienne a été abolie non pas par la volonté du peuple, mais contre elle, par la grande bourgeoisie latifundiste.
ellen
24 mai 2013 @ 18:04
Alors « Vive les grands propriétaires »! pères fondateurs de la grande république brésilienne
erwan
25 mai 2013 @ 23:56
Pour écrire celà il faut au minimum détester la démocratie.
Francine du Canada
26 mai 2013 @ 06:05
Bon sang Pierre-Yves Guilain, ellen et erwan, je vous lis et relis ici et… je n’en reviens pas; c’est comme un dialogue de sourds!
J’aurais eu à étudier un tel dossier et… tous les trois, vous auriez fait partie de ma « thèse » et de mon « anti-thèse »; donc impossible de faire une « synthèse ». Tous les trois… faites appel à des « postulats différents »; le meilleur et le plus grand des conciliateurs n’aurait pas réussi à concilier vos positions.
Cordialement, FdC
flabemont8
24 mai 2013 @ 17:47
Je pense que non, hélas, l’esclavage n’a pas complètement disparu de la surface du globe…Mais c’est bien qu’ici ou là, des consciences se soient élevées contre cette abomination .
João Lima
6 juin 2013 @ 02:20
A Abolição da Escravatura em 1888 era algo por todos esperado, inclusive pelos escravocratas, mas a ausência de qualquer indenização aos « proprietários » daqueles infelizes seres alienou a última classe, que ainda apoiava a Monarquia Brasileira, facilitando o advento da república, que pouco mais de um ano após foi aqui proclamada por um grupo de militares, também descontentes com o império.