Au sein de l’hôtel Shangri La à Paris (10, avenue d’Iena) se trouve l’appartement Prince Roland Bonaparte. L’hôtel fut autrefois le palais du prince Roland Bonaparte (1858-1924). Il est le fils du prince Lucien, prince de Canino.
MoreAu sein de l’hôtel Shangri La à Paris (10, avenue d’Iena) se trouve l’appartement Prince Roland Bonaparte. L’hôtel fut autrefois le palais du prince Roland Bonaparte (1858-1924). Il est le fils du prince Lucien, prince de Canino.
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Bambou
1 août 2020 @ 05:29
Superbe hôtel…
Roland s’était marié, évidemment, avec une jeune femme issue d’une famille richissime….
Malheureusement, on voit que parfois l’argent ne fait pas le bonheur puisque cette dernière est morte en couche.
Roland s’est il bien occupé de sa fille Marie et s’est il remarié ?
LPJ
1 août 2020 @ 08:38
Le prince Roland ne s’est pas remarié, consacrant. Ce fut un botaniste et géographe réputé qui fut même président de sociétés savantes. La fortune héritée de sa femme lui permet de mer une vie consacrée aux voyages et à ses travaux scientifiques. Il ne s’occupa guère de sa fille laissant ce soin à sa mère qui était un véritable dragon. La biographie sur Marie Bonaparte est à lire pour comprendre le contexte familial qui conduisit celle-ci vers la psychanalyse.
Mayg
1 août 2020 @ 12:55
Mourir en couche n’a rien à voir avec la situation financière. Aucune femme n’est à l’abri de ce genre de drame, riche ou pauvre.
Cosmo
1 août 2020 @ 13:46
Le prince Roland Bonaparte ne s’est pas remarié et ne s’est pas plus occupé de sa fille qu’il convenait à un homme de le faire à l’époque. Il a beaucoup voyagé et consacré l’essentiel de son temps à la science. Sa fille a été élevée par sa grand-mère paternelle, de façon très sévère. La princesse ne conservait pas bon souvenir de son enfance.
Laurent
1 août 2020 @ 05:46
Mon dieu que cette chambre est vieillotte et sinistre .
Mélange de style Louis XVI Directoire Empire et gros sièges années 80
Décidément peu de grands hôtels sont capables d’avoir des chambres de style non contemporain qui soient belles et raffinées
Clémentine/Lola 1
1 août 2020 @ 08:44
Que cette chambre ne vous plaise pas ok mais qu’elle soit sinistre ???
monica
1 août 2020 @ 18:29
Chambre sinistre !!!
Muscate-Valeska de Lisabé
1 août 2020 @ 08:48
Vous êtes difficile,Laurent.
Splendide pour qui aime le bleu.
Karabakh
1 août 2020 @ 12:59
Est-ce que les clients (la majorité d’entre eux du moins) cherchent des chambres contemporaines, même belles et raffinées ?
Philippe H.
1 août 2020 @ 07:03
Lieu magnifique à découvrir, qui a été surélevé de plusieurs niveaux mais dans le respect de l’architecture d’origine. Sur demande, il est possible de visiter les salons du premier étage. Le bar est très « cosy » et la salle à manger sous verrière une réussite.
Marie Bonaparte y a passé une enfance solitaire et triste, son père effectuant de nombreux voyages à l’étranger. L’ouvrage de Célia Bertin « La dernière Bonaparte « (Ed. Perrin) paru en 1982 relate avec précision le parcours atypique de cette princesse à la fois disciple et traductrice des œuvres de Freud et altesse royale devenue princesse de Grèce.
Danielle
1 août 2020 @ 12:55
Philippe H, merci pour ces précisions.
Un très beau lieu.
Menthe
1 août 2020 @ 13:07
A l’époque déjà les altesse royales grecques épousaient de riches héritières, rien de nouveau pour le prince Pavlos.
Cosmo
1 août 2020 @ 13:40
Excellente biographie de la princesse Marie Bonaparte. Il y a aussi un excellent téléfilm avec Catherine Deneuve.
Le prince Roland Bonaparte était un grand voyageur, photographe à ses heures si mes souvenirs sont bons.
HRC
1 août 2020 @ 17:00
Et Heinz Bennet
Gwillianne (ex-Ghislaine-Perry)
1 août 2020 @ 08:17
Quelle surprise , ainsi le Centre de Condérences Internationales avenue d’iéna où j’ai suivi des stages de langues il y a longtemps est devenu ce palace !
C’était déjà un lieu des plus élégants de la capitale .
Merci pour l’information
L'Européen
2 août 2020 @ 07:16
Moi à la même adresse, je suis allé au CNCE : Centre National du Commerce Extérieur.
Gwillianne
4 août 2020 @ 10:04
surement après-moi l’Européen
Gwillianne (ex-Ghislaine-Perry)
1 août 2020 @ 08:17
pardon conférences
LPJ
1 août 2020 @ 08:40
Le Prince Roland descend de Lucien Bonaparte, frère de Napoléon 1er, mais n’en est pas le fils mais le petit-fils. Son père fut le Prince Pierre Bonaparte.
PATRICIA
1 août 2020 @ 09:04
L’hôtel est somptueux. le bleu est une couleur rare dans l’esprit napoléonien. Cela contribue à donner du charme à cette magnifique chambre.
framboiz07
1 août 2020 @ 11:02
Dommage que l’Etat n’en ait pas fait un musée …Pour TOUS et pas que pour les nantis …
Gérard
1 août 2020 @ 11:10
On imagine que l’appartement du prince Roland n’était pas du tout de ce style faussement Louis XVI.
kalistéa
1 août 2020 @ 11:15
Roland Bonaparte , prince savant compagnon de Charcot pour des expéditions polaires était le fils du prince Pierre fils lui-même de Lucien Bonaparte . Sa mère était la fille d’un ouvrier zingueur/ Une femme extrêmement énergique qui fit rechercher pour ses deux enfants de riches unions. Eux n’avaient à offrir que leur nom prestigieux et leur étroite parenté avec l’Empereur Napoléon III .François Blanc trouva avantageux de marier sa fille unique avec le prince Roland .Elle entrait ainsi dans la famille impériale .
Vitabel
3 août 2020 @ 12:51
Merci pour ces explications, je connais un peu mieux la vie de Roland Bonaparte, qui jusqu’à présent ne m’était pas familier, sa fille oui mais pas lui…
kalistéa
5 août 2020 @ 10:49
Cela me fait plaisir cher Vitabel quand quelqu’un s’intéresse à la famille Bonaparte sans répéter bêtement que « napoléon a fait beaucoup de morts » . (comme toutes les guerres , et la France était menacée à cause de sa révolution et de ses idées nouvelles ,)
Cosmo
1 août 2020 @ 13:37
C’est raté. Du pseudo Louis XVI qui sent encore la colle.
Gatienne
2 août 2020 @ 09:45
Il y encore des amateurs (je n’ai pas dit des connaisseurs) pour cela parmi la clientèle internationale qui fréquente les lieux en temps ordinaire, je dirais même que c’est la majorité !
kalistéa
5 août 2020 @ 10:53
Oui cher Cosmo et personnellement je vois mal le prince Roland , élevé à la spartiate avec juste une pension de sa cousine la princesse Mathilde, puis plus tard explorateur sportif ou savant penché sur ses travaux , se prélasser dans une pareille chambre de midinette enrichie !
COLETTE C.
1 août 2020 @ 13:58
J’aime ces tons de bleu.
Gérard
1 août 2020 @ 14:00
Les quatre semaines que la princesse Roland passa avec sa fille furent les plus heureuses de sa courte vie. Mimi comme on l’appelait était l’enfant de l’espoir.
La princesse était assistée de sa femme de chambre, d’une religieuse infirmière, sœur Claire du couvent du Bon Secours à Troyes, de la nourrice et de Pascal, le piqueur qui était sans doute son beau-frère.
Le 1er août 1882 la princesse Roland paraissait assez bien pour se lever selon l’avis du professeur Pinard qui la surveillait. On invita son frère Edmond dans la résidence de Saint-Cloud et ce fut une agréable soirée. Son frère partit vers neuf heures et elle regagna sa chambre mais ressentit une vive douleur à la jambe, demanda un médecin et un prêtre, elle étouffait, elle dit qu’elle allait mourir, elle parla à son mari qui venait de raccompagner son beau-frère : « Mon pauvre Roro, je ne te verrai plus. » Sa tête retomba sur l’oreiller, Roland crut qu’elle s’était endormie mais elle ne se réveilla pas.
L’enterrement eut lieu au cimetière de Versailles où son beau-père Pierre reposait depuis l’année précédente et où devait la rejoindre sa terrible belle-mère puis son mari. On ne conduisit jamais l’enfant sur la tombe de sa mère, la princesse Pierre s’installa avec son fils, la seule personne qu’elle aimait, pour l’aider à élever Mimi mais aussi pour surveiller la fortune de l’enfant. Elle était venue avec sa femme de chambre Marguerite et sa lectrice Madame Proveux. Mimi était laissée à sa nourrice Rose Boulet, Nounou. Marguerite qui disait du mal de la nourrice fut renvoyée car il est plus facile de remplacer une femme de chambre qu’une bonne nourrice.
La bonne société à Dieppe comme à Paris boudait la princesse Pierre qui s’installait dans la maison de Dieppe avec la bonne d’enfant et la nouvelle femme de chambre Anna et les autres domestiques.
Roland ne venait pas à Dieppe. Il poursuivait ses explorations notamment dans les pays lapons. Mimi n’appréciait pas vraiment sa nourrice mais elle vénérait son père.
La nourrice fut d’ailleurs renvoyée pour une impertinence à l’égard de la terrible princesse Pierre et c’est à cette époque que Mimi comprit que sa mère était morte. La nourrice fut remplacée par Lucie qui était jeune et gaie.
Mimi avait moins de quatre ans lorsque son père décida de lui faire apprendre l’anglais et l’allemand et il engagea une institutrice qui était une irlandaise mariée à un prussien, Madame Reichenbach.
Parfois Mimi voyait son oncle par alliance le comte Christian de Villeneuve-Esclapon marquis de Vence, d’une vieille famille royaliste provençale, et qui demeurera son ami mais qui détestait sa propre belle-mère qu’il trouvait vulgaire. Il était le mari de la princesse Jeanne Bonaparte. Mais Jeanne préférait ses enfants à sa nièce évidemment.
Plus tard on embaucha pour Marie une jeune femme corse, une femme simple Claire Bernardini veuve Druez fille d’un charpentier, c’était après le départ de Lucie à laquelle l’enfant était très attachée et plus tard Marie écrira : « Claire la Corse, primitive et passionnée, devait souffrir une grande faim d’amour. Un enfant lui manquait comme une mère à moi. Le destin bénévole nous rapprochait. » Elle appela Claire Mimau en pensant au mimosa.
C’est elle qui donna des leçons de catéchisme à l’enfant à voix basse le soir pour ne pas être surprise par Bonne-Maman dans la maison d’un prince athée.
Roland ne se remaria pas.
Leonor
1 août 2020 @ 20:17
Merci pour ce récit, Gérard.
ciboulette
2 août 2020 @ 16:12
Merci, Gérard .
Gérard
2 août 2020 @ 16:39
Merci Leonor.
Vitabel
3 août 2020 @ 12:55
Merci Gérard.
Gérard
3 août 2020 @ 19:40
Merci Ciboulette et merci Vitabel.
Juliette d
1 août 2020 @ 14:39
Dans cette chambre, je n’aime que les dimensions du lit. Cela change des petits lits si étroits (les twins comme on dit,,,) qu’on trouve trop souvent dans les hôtels en Europe.
Pimont
1 août 2020 @ 19:07
Je m’étonne qu’au XXI ième siècle, ce genre de décoration puisse encore exister.
Sans tomber dans le style Philippe Stark et ses délires, il existe un juste milieu alliant le contemporain et l’ancien qui, manié avec talent s’appelle tout simplement le bon goût , bien éloigné donc, de cette chambre d’un convenu consternant.
ciboulette
1 août 2020 @ 19:19
J’aime le bleu , couleur apaisante , pour cette chambre .
Gérard
1 août 2020 @ 19:59
Si comme dans la plupart des hôtels vous rapprochez les deux lits d’une place vous avez un lit de deux places.
De toute façon le prince Roland lui n’était que rarement à la maison et après la mort de sa femme ça n’a pas dû changer, au contraire. En plus supporter sa mère toute la journée ça devait être quelque chose, on comprend qu’il s’enfermât dans sa bibliothèque.
Arielle de T
2 août 2020 @ 15:29
Le prince Roland Bonaparte n’était pas le fils du Prince Lucien mais celui du Prince Pierre Bonaparte, qui était un fou et un assassin. Le prince Roland est né hors mariage et d’une mère qui n’était pas noble.
Le Prince Lucien était don grand-père.