Le ministère français de la Culture fait appel au mécénat à hauteur d’1 million d’euros pour l’acquisition du Portrait de Zoé Victoire Talon de Baschi, comtesse de Cayla et ses enfants Valentine et Pierre-Ugolin sur la terrasse du château de Saint-Ouen (1824-1826) par le peintre baron Gérard. Cette œuvre a été reconnue trésor national de par son classement comme œuvre reconnue d’intérêt patrimonial.
Il s’agit d’une commande de Louis XVIII pour le château de Saint-Ouen. Le mobilier de la comtesse de Cayla a déjà fait l’objet en grande partie par l’Etat française d’acquisitions. Il est exposé dans le salon des officiers du château de Maison-Laffite avant d’être réinstaller en 2023 au château de Saint-Ouen qui sera alors ouvert au public. (Merci à Anne)
Jean Pierre
14 août 2018 @ 09:57
Les légitimistes doivent ouvrir sans tarder leur porte monnaie car la dame fût la consolatrice du roi podagre de la branche ainée.
Karabakh
14 août 2018 @ 11:25
Bien vu !
Lidia
14 août 2018 @ 12:22
Pas seulement ! Les Arnault, Pinault, Rotchild etc, peuvent le faire aisément !
Karabakh
15 août 2018 @ 13:15
C’est une autre époque.
val
14 août 2018 @ 10:01
Zoé Victoire Talon, comtesse du Cayla (1785-1852), était la dernière favorite, amie et confidente de Louis XVIII durant ses années de déclin.
Ses années de déclin !!!!!! mais avant de décliner il n’était déjà pas très jojo , heureusement qu’il était roi , mais sa pauvre reine non couronnée n’était pas non plus très séduisante , elle a d’ailleurs été très malheureuse la pauvre encore une princesse oubliée
Karabakh
14 août 2018 @ 11:24
Marie-Joséphine de Savoie, la « pauvre reine » comme vous dites, est décédée le 13 novembre 1810, donc avant l’accession de son époux au trône de France. Elle fut effectivement très malheureuse mais, défunte, elle ne pouvait pas être couronnée…
val
14 août 2018 @ 13:04
Karabakh ,
j’utilise le terme reine par compassion envers toutes ces pauvres femmes laissées et délaissées qui étaient les épouses de rois , celle de son frère charles X pas mieux loti non plus , coureur éffrené, et la troisième ont a fini par lui couper la tête , magnifIqe vie dites moi …………………… le peuple était bien loti !!! quelle misère
Karabakh
15 août 2018 @ 17:28
D’accord sur le délaissement des épouses royales (quoique certaines ont été heureuses malgré cela) mais dans votre message, vous parlez de l’épouse de Louis XVII, donc : Marie-Joséphine de Savoie. Elle n’a jamais été couronnée car décédée avant que son époux monte sur le trône.
marianne
15 août 2018 @ 17:41
Vous mélangez tout ! Les femmes trompées et la guillotine …. !
Marie-Antoinette n’ était pas une femme trompée que je sache !
val
16 août 2018 @ 12:35
marianne ,
Je parlais de l Epouse de Charles X
Karabakh
19 août 2018 @ 23:53
Dans votre premier message, vous ne citez que Louis XVIII.
Karabakh
17 août 2018 @ 00:39
Bien sûr : Louis XVIII (pas XVII)…
Toupie Carrée
14 août 2018 @ 10:44
La comtesse de Cayla, celle qui a valu à un ministre de Louis XIII d’être appelé Robinson ?
Louis XVIII avait donc Zoé de Cayla pour maîtresse si l’on peut dire : le roi étant,disons » empêché » : il se contentait de mettre du tabac à priser entre les seins et dans une raie qui n’est pas située sur la tête ,après quoi…il prisait !
Voilà qu’un beau matin, Louis XVIII attend Zoé. On tape à la porte … » C’est vous,Zoé ? »demande le roi,impatient de s’adonner aux joies de la nicotine. Las… C’etait un ministre qui a donc été » cru Zoé » et c’est pour cela qu’on l’a surnommé » Robinson » !
J’ai toujours adoré cette anecdote qui sort des » Histoires d’amour de l’histoire de France » , de l’hilarant Guy Breton…
Karabakh
14 août 2018 @ 11:20
Je ne sais plus de quel ministre de Louis XVIII (et pas Louis XIII 😉) il s’agit mais oui, le surnom lui vient de cette comtesse qui, outre cette anecdote (elle ne connaîtra jamais rien avec ce brave ministre), fut une « coureuse de pantalons » – par analogie avec le terme masculin de « coureur de jupons ». Les enfants, Pierre-Ugolin et Ugoline (ensuite appelée Valentine) reconnus par Achille du Cayla étaient en réalités issus de l’union de leur mère avec Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo, ministre de la police de Napoléon, entre 1810 et 1814. 😄
Mary
14 août 2018 @ 13:33
Toupie Carrée
Merci Karabakh : je ne connaissais pas Ugolin et Ugoline…
Quant à Louis XVIII…mon ordi a pris une initiative qui m’a échappée ligne 1, mais que j’ai rattrapée dans le reste du message…
Karabakh
17 août 2018 @ 00:40
No problem, ça m’a fait rire. 😉
particule
14 août 2018 @ 16:22
Toupie votre compte rendu de l’histoire est très amusant. Il est vrai que Guy Breton auquel vous faites référence était un historien particulièrement divertissant. J’ai parcouru à un âge où je n’étais pas autorisée à le lire, ce manuel génial pour traverser le temps, aimer l’Histoire de France, m’en passionner pour le reste de mon existence et les alcôves si judicieusement explorées par notre écrivain m’ont permis de combler les lacunes de l’éducation sexuelle des filles d’avant 1968 …. tout en peaufinant mes cours d’Histoire.
Gérard
21 août 2018 @ 17:03
L’anecdote concerne certes Zoé d’une part et d’autre part André Marie Hüe premier valet de Louis XVIII (1786-1856), brigadier aux Mousquetaires du roi, il fut baron à la suite de son père. Celui-ci était François Hüe (1757-1819) qui fut valet de chambre de Louis XVI, adjoint de Cléry, et qui est cité après lui dans le testament du roi, puis valet de chambre de Louis XVIII et trésorier général de sa maison, titré baron en 1814, il avait épousé Henriette Victoire Madeleine Hutin (1760-1836), lectrice de Madame la dauphine.
André Marie épousa lui Louise de Mazenod.
Robespierre
14 août 2018 @ 10:48
C’était la chérie de Louis XVIII. On ne sait trop ce qu’ils faisaient ensemble derrière une porte close. Le roi était impotent et impuissant. Mais la dame avait ses atours un peu dérangés, du haut, quand elle sortait des appartements royaux. Si madame de Maintenon parle d’un « mariage gris » avec son premier mari Scarron, on pourrait peut-être parler ici de « liaison grise ». Mais l’important c’est les ‘avantages pécuniaires que la dame retira de cette … amitié. A sa mort, elle était largement pourvue et vécut dans l’opulence.
Karabakh
14 août 2018 @ 11:10
Zoé, comtesse de Baschi DU Cayla est née Talon. Elle est issue par son père d’une ligne de magistrats de l’Ancien Régime. Sa mère est la comtesse de Pestre. Par son mariage avec le comte Achille de Baschi du Cayla, elle est non seulement comtesse éponyme mais également marquise d’Aubais et pairesse de France.
Zoé Talon, comtesse du Cayla, fut la maîtresse de Savary, ministre de la police de Napoléon Ier. Pierre-Ugolin et Ugoline/Valentine de Baschi du Cayla, légalement reconnus par Achille, seraient en fait les enfants biologiques de Savary. Le garçon décédé jeune (vers 17 ans) et la fille devint princesse de Beauvau-Craon.
En 1790, le père de Zoé se rendit à la prison Châtelet pour interroger Thomas de Mahy, marquis de Favras, agent officieux du comte de Provence qui fut accusé d’un complot visant à faire enlever Louis XVI ; le plan qui tenait dans la compromission du roi au bénéfice de son frère. Antoine Omer Talon gravita dans la sphère royale (ce qui l’amena à conseiller Louis XVI à plusieurs reprises) et plus officieusement, on lui prête une proximité avec Louis XVIII – sans doute en lien avec l’affaire Mahy.
Dans sa jeunesse, Zoé a très certainement rencontré le comte de Provence par l’intermédiaire de son père, in extenso par le truchement de sa famille paternelle. C’est cependant au cours de sa querelle avec son époux Achille – portant sur la garde des enfants – qu’elle rencontra le roi, munie d’une lettre de sa tante Madame de Jaucourt, jadis dame d’honneur de la défunte Marie-Joséphine de Savoie, afin de lui demander de l’aide. Louis XVIII ordonna à son ministre de la Justice Decazes de s’occuper du dossier. Certains auteurs pensent alors que la comtesse du Cayla aura montré une pièce du dossier Mahy, captée par Antoine Omer Talon et compromettante pour le roi. La comtesse obtint la garde des enfants mais aussi l’amour du vieux roi, dont elle fut la favorite de 1814 à 1824 (mort du roi). D’autant ont évoqué une opération séduction montée par Charles d’Artois et la duchesse d’Angoulême mais l’hypothèse fut oubliée, faute de preuves tangibles.
Peu avant sa mort, Louis XVIII aurait fait un testament au bénéfice de la comtesse, en remerciement de sa compagnie et de son rôle dans les dernières années de vie, et la petite histoire retient que cet acte aurait été brûlé peu de temps après le décès du roi, par celui qui était désormais Charles X, entré dans le bureau de son défunt frère afin d’y capter plusieurs pièces. Là encore, il n’y a pas d’élément probant même si l’on sait que le dernier roi de France était parfaitement capable de telles manœuvres. Au final, la comtesse fut remerciée contre une pension viagère de 25 000 francs.
Après le décès de Louis XVIII, Zoé de Baschi du Cayla se retira dans son château de Saint-Ouen où elle s’adonna à l’agriculture, plus particulièrement à l’élevage ovin.
La petite histoire relate que les moutons de la comtesse paissaient sur les terres du château de Bécon (aujourd’hui Bécon-les-Bruyères, à Courbevoie), qui fut possédé par les parents du comte Achille puis la demi-sœur de ce dernier, Catherine Elisabeth Philippine. Le comte Hercule, sa seconde épouse Catherine Didier (ou d’Idier) et leur fille sont inhumés dans le petit cimetière qui jouxtait leur vaste propriété, subsistant. Une rue de Bécon-les-Bruyères porte leur nom, en honneur du don consenti par la dernière héritière des Cayla au bénéfice de la ville de Courbevoie.
Zoé Talon, comtesse de Baschi du Cayla, marquise d’Aubais et pairesse de France est décédée le 19 mars 1852 à Saint-Ouen. Elle est inhumée au cimetière de la ville.
Après le décès de sa mère, Valentine de Baschi du Cayla, princesse de Beauvau-Craon a fait transporter le contenu du château de Saint-Ouen dans celui d’Haroué, appartenant à son mari. C’est ici qu’il a été conservé jusqu’à nos jours.
Plusieurs meubles de la Collection Cayla furent acquis par l’Etat en 2007, en laissant l’usage à la princesse Minnie de Beauvau-Craon. Le 15 juin 2015, cette dernière mis plusieurs meubles, portraits et documents en vente afin de financer des travaux au château mais elle fut contrainte de retirer les pièces appartenant à la Collection Cayla, à l’exception d’un lot de lettres de la duchesse de Berry, vendu pour 18 000 euros, soit 15 pièces sur les 32 issues de la collection, et sur les 45 que comptait l’ensemble de la vente. Ce retrait est consécutive à la notification par l’Etat de mesures de protection de certaines pièces, prises au titre des Monuments Historiques – malgré l’existence de certificats de libre exportation, accordés par l’administration.
Le portrait ci-dessus fait partie des pièces « sauvées » par l’Etat.
Dans le salon de musique de Saint-Ouen, celui-ci faisait pendant au Portrait de Louis XVIII dans son cabinet des Tuileries.
Aujourd’hui, l’Etat court après les fonds pour le conserver…
Cosmo
14 août 2018 @ 17:01
Elle était non seulement l’épouse mais aussi parente d’un Achille.
Karabakh
17 août 2018 @ 00:41
Humour douteux mais bien vu quand même.
Francois
14 août 2018 @ 12:48
Maîtresse de Louis XVIII !
Favorite certainement oui
Dame de compagnie et confidente
Quelle tristesse pour la France de ne pouvoir acheter une toile
Mais enfin tant que la France ne vend pas ce qu’elle possède déjà….
Sarita
15 août 2018 @ 11:36
Vous savez François, dans l’école de ma fille (en Angleterre) il y a eu des levées de fonds (argent du privé) pour acheter des livres pour la bibliothèque et un tobbogan pour la cour. Avant de critiquer la France, il n’est pas inutile de regarder comment ça se passe chez nos voisins. Un appel aux dons pour un bien culturel me semble être une démarche maligne et elle a plus de sens que d’acheter le minimum pour une école.
Francois
17 août 2018 @ 14:19
L’Angleterre n’est pas la France
Philippe Gain d'Enquin
15 août 2018 @ 13:34
Eut-elle été comtesse du « Pyla » qu’un crow-founding eut été créé…
Karabakh
17 août 2018 @ 00:42
😂😂😂
aubert
16 août 2018 @ 12:10
Y a-t-il parmi nous un spécialiste pouvant nous apporter des informations sur l’inaliénabilité des oeuvres détenues par les musées nationaux.
Il doit bien y avoir dans les réserves des oeuvres secondaires qui pourraient être vendues pour en acquérir d’autres plus intéressantes ?.
En même temps cela réduirait l’importance du transfert des croûtes en cas de crue de la Seine !!!…
Gérard
21 août 2018 @ 17:08
Il y faudrait beaucoup de conditions et notamment qu’une œuvre soit déclassée ce qui nécessite une procédure complexe, et je pense que c’est préférable plutôt que de se fier au goût du temps.