La célèbre Galerie des Guise du château d’Eu, détruite lors du terrible incendie du 11 novembre 1902, a été reconstruite à l’identique grâce à des documents anciens. Les portraits d’origine, retrouvés dans un château d’Ecosse, ont été encastrés dans les boiseries neuves afin de recréer le décor d’origine. Cinq ans après son inauguration, une nouvelle étape vient d’être franchie puisqu’un mobilier orné de tapisseries de Beauvais commandé en 1845 par Louis-Philippe pour la Galerie des Guise vient d’être livré au château d’Eu.
Le mobilier comprenant quatre canapés, six fauteuils et douze chaises n’avait pas été livré car l’achèvement du tissage n’intervint qu’à la fin 1848, quelques mois seulement après la chute de la monarchie de Juillet. Après avoir longtemps orné l’appartement du President du Sénat à Paris, le mobilier de bois doré a enfin retrouvé en 2017 le lieu pour lequel il a éte créé grâce à un dépôt du Mobilier national. Il sera possible de voir ce mobilier à partir du 15 mars 2017, date de la réouverture du musée Louis-Philippe du Château d’Eu. (Merci à Charles – Photo France 3 Normandie)
framboiz 07
7 mars 2017 @ 04:30
Bonne initiative !
Pourquoi ces meubles auraient-ils profité à une seule famille, alors qu’ils peuvent réjouir tous les esthètes et que le mobilier national ne manque pas de pièces adéquates ?
La Comtesse de Paris aurait aimé …
clementine1
7 mars 2017 @ 08:38
exactement. Nous valons bien un sénateur !
Charles
7 mars 2017 @ 09:10
Belle histoire.
Qui aurait pu imaginer lors de la commande passée par Louis-Philippe en 1845 que ce mobilier n’atteindra sa destination qu’au bout de 172 ans?
Merci au Mobilier National d’avoir permis de réaliser, même tardivement, le voeu de Louis-Philippe.
Lady Chatturlante
7 mars 2017 @ 13:25
N’atteindrait, pas n’atteindra.
Dire qu’il faut que ce soit une anglaise qui vous apprenne votre langue. C’est inimaginable.
Pepsi
8 mars 2017 @ 17:18
Alors vive le bretxit
Rose
7 mars 2017 @ 09:34
Bonjour,
Je suis allée une journée à Eu il y a 2 ans pour visiter le château. Le parc est très beau, la demeure de belle allure mais ce qui la caractérise est surtout d’être située en plein centre ville. Cela donne un sentiment de proximité avec la population. L’ameublement n’a rien de somptueux, c’est celui d’une famille aisée du XIX ème siècle-début XXème, qui, on le sent, vivait dans un grande proximité les uns avec les autres.
Une des personnes sur place m’expliquait leur difficultés à racheter des objets ou des meubles. (Feue) La comtesse de Paris n’a rien laissé au chapeau d’Eu, fin argent pour faire des acquisitions ni meuble
Lorsqu’on lit les mémoires de la comtesse de Paris on a l’impression que le château surplombe la mer. Il n’en est rien. ll faut faire un bon bout de marche pour l’atteindre. Ses fils Jacques et Michel ont chacun une petite maison dans le parc.
Belle journée
Rose
Muscate-Valeska de Lisabé
7 mars 2017 @ 09:43
On peut rendre la vie aux choses, quand on est motivés et de bonne volonté. ..aux êtres aussi, mais c’est plus compliqué.
Danielle
7 mars 2017 @ 10:25
Ce mobilier est à sa place au château d’Eu, quelles belles tapisseries !
neoclassique
7 mars 2017 @ 10:57
heureuse initiative mais si je ne trouve pas que le style de ce mobilier s’harmonise bien avec celui des boiseries (fort bien reconstituées)
Caroline
7 mars 2017 @ 22:07
Neoclassique,
Je n’aime pas tellement ces boiseries, un peu trop claires avec des dorures !
marie francois
7 mars 2017 @ 11:30
Excellente initiative que ce dépot du Mobilier national !
Mais que faisaient les portraits d’origine en Ecosse ?
Charles
7 mars 2017 @ 13:11
Un descendant du Prince Louis, Duc de Nemours avait vendu l’ensemble des portraits de la Galerie des Guise à un aristocrate Ecossais, et c’est cette famille qui revendit la totalité des tableaux en un seul bloc au château d’Eu.
Après la chute de la monarchie, les portraits avaient été récupérés et enlevés des boiseries par les Orléans, c’est une chance car sinon les 140 portraits auraient disparu en fumée lors de l’incendie de 1902.
Stéphane G.
7 mars 2017 @ 15:48
ils y avaient été vendus pardi! tradition familiale!
Marc
7 mars 2017 @ 11:31
Oui Charles, comment ne pas penser a Madame, devant ce magnifique travail qu’a représenté la reconstruction de la galerie des Guises et le retour du mobilier.
Monsieur Mabire et les Amis du Musée Louis Philippe œuvrent sans cesse pour le Château d’Eu et le souvenir de Madame, Comtesse de Paris. Merci a Charles.
Pascal
7 mars 2017 @ 13:45
D’une manière générale je pense que ce type de mobilier doit être vu dans les demeures pour lesquelles il a été conçu.
C’est une très bonne initiative.
Antoine
7 mars 2017 @ 20:14
J’ai les mêmes à la campagne, si ce n’est que la dorure est remplacée par un noir ébène du plus réjouissant effet…
marie françoise maine
8 mars 2017 @ 10:42
enfin….merci aussi à Alban qui œuvre pour améliorer sans cesse pour ce château.
Gérard
8 mars 2017 @ 11:51
Après la mort de la reine Marie-Amélie la majorité des tableaux revint à son fils préféré le duc de Nemours. En 1950 après le décès de la duchesse de Vendôme une grande vente fut organisée en son château de Tourronde, les lots étant vendus dans l’ordre de l’inventaire Vatout, du nom du bibliothécaire du roi ; les dispersions continuèrent ultérieurement lors de ventes liées à des successions notamment du dernier duc de Nemours.
Mais la ville d’Eu avec l’aide de l’État, de la région de Haute-Normandie, du Conseil général de Seine-Maritime, de la Direction des Musées de France, du Fonds du patrimoine et de l’association des Amis du Musée Louis-Philippe au château d’Eu, association très active fondée par feu la comtesse de Paris, a racheté progressivement un certain nombre des 950 tableaux qui étaient au château en 1848.
L’acquisition la plus importante fut celle des 144 ou 141 tableaux provenant de la collection de Minard Castle en Écosse ce qui a permis la reconstitution de la galerie des Guise et une première présentation en 2012.
Ceux-là appartenaient au propriétaire de ce château, un Écossais, le lieutenant-colonel Gayre of Gayre and Nigg, baron de Locforeshyre, qui les avait achetés dans les années 1965-1970 à son ami le duc Charles-Philippe, lequel mourut en 1970, et ils étaient partis en Écosse en 1975. Reynold, le fils de l’acquéreur, les proposa au Musée Louis-Philippe plus tard et notamment 46 portraits qui ornaient la galerie des Guise.
Robert Gayre of Gayre and Nigg (1907-1996), était un confrère à Saint-Lazare du duc. Il était aussi chambellan du prince de Lippe et héraldiste distingué.
Certains de ces tableaux, revenus en 2001 et qui ont été exposés dès 2007 au château d’Eu, étaient vraisemblablement d’abord au château de Choisy d’où la Grande Mademoiselle les avait envoyés à Eu. La collection fut agrandie par Louis-Philippe enrichi par Louis-Philippe dès les années 1820.
Minard Castle, dans le comté d’Argyll, ainsi renommé au milieu du XIXe siècle, avait appartenu aux Campbell de Knockbuie. Il avait été vendu à un parent, Thomas Owen Lloyd esq., fils d’Anne Campbell, et après divers avatars fut acheté en 1974 par le père du présent propriétaire.
Ce magnifique château dominant la mer sur la côte Ouest de l’Écosse n’est plus un Bed & Breakfast car les contraintes de sécurité auraient non seulement coûté très cher mais encore porté atteinte à l’intégrité de la demeure.
Gérard
8 mars 2017 @ 14:10
Lire enrichie…
Gérard
9 mars 2017 @ 17:31
Reynold Gayre est le chef du clan Gayre.
Gérard
9 mars 2017 @ 18:56
Pour le retour des tableaux il faut particulièrement saluer le travail de l’ancienne conservatrice du château Martine Bailleux-Delbecq, du président de l’Association des Amis Michel Mabire, de l’actuel conservateur Alban Duparc et parmi beaucoup de donateurs de Geneviève Get aujourd’hui décédée mais qui a laissé dans le cadre d’une fondation un gros capital qui produit des intérêts.