Cette aquarelle signée par Franz Alt date de 1868. Elle immortalise le salon dit de compagnie du Petit Trianon. La pièce a été réaménagée par l’impératrice Eugénie qui vouait une grande admiration au souvenir de la reine Marie-Antoinette. L’ameublement est d’époque Louis XVI. Le tableau fait partie de la collection du château de Versailles.
Bambou
15 novembre 2020 @ 08:21
Magniqie aquarelle !
Pastelin
15 novembre 2020 @ 10:02
Joli, délicat, ravissant, apaisant…
Ngibert
15 novembre 2020 @ 12:39
J’adore ⚜️
Gérard
15 novembre 2020 @ 14:07
Il s’agit donc ici d’une gouache de 1868 c’est-à-dire après le réameublement par l’impératrice Eugénie et qui est de Franz Alt, né à Vienne en 1821 et mort à Vienne en 1914. Il est parfois appelé von Alt mais c’est peut-être par confusion avec son frère anobli par l’empereur d’Autriche.
La gouache a été offerte au château par la collectionneuse milliardaire Lilly Safra née Watkins, d’origine brésilienne et veuve d’Edmond Safra et la propriétaire de la magnifique villa Léopolda à Villefranche-sur-Mer.
Elle a offert en même temps une aquarelle de 1861, Vue de la chambre de Louis XIV à Versailles, ainsi qu’une gouache de Jean-Baptiste Fortuné de Fournier.
Cette pièce était la pièce principale des appartements de la reine et à l’origine ce fut le salon de réception de la Pompadour. Le décor date donc de Louis XV avec des coquilles en partie haute, des chaînes de fleurs et de fruits par Honoré Guibert, d’Avignon qui était le beau-frère du peintre Joseph Vernet. Les soubassements sont de Jean-Antoine Guesnon et de Clicot.
Une lanterne avait été commandée par Marie-Antoinette en 1784 à Pierre-Philippe Thomire qui a sculpté l’Amour désarmé, cette lanterne a retrouvé sa place en 2008.
Il y a quatre toiles qui sont tirées des Métamorphoses d’Ovide et sont de Nicolas-René Jollain et Nicolas-Bernard Lépicié.
Marie Antoinette avait fait de cette pièce son salon de musique avec un piano forte de Pascal-Joseph Taskin et une harpe de Naderman. Le mobilier de la du Barry a été dispersé.
Les fauteuils et les chaises que nous voyons sont d’Adrien-Pierre Dupain et date des années 1780 à 1785. Les couleurs claires que l’impératrice lui avait données et que nous voyons dans la peinture ont été remplacées par un damas de Lyon à trois couleurs en dominante cerise qui était fréquemment employé au XVIIIe siècle et ce à la fois pour les tentures et les sièges.
septentrion 🍀
16 novembre 2020 @ 12:09
Merci Gérard.
Quelle douceur, quelle délicatesse rendues dans cette aquarelle, loin du Napoléon III.
Antoine
15 novembre 2020 @ 14:46
Je suis fan des aquarelles d’intérieur. C’est un genre que les Anglais pratiquent plus que nous. Outre-Manche, on en trouve d’aussi charmantes qu’abordables chez les antiquaires.
Léa 33
15 novembre 2020 @ 17:20
Bonjour
Ce salon est ravissant et j’aimerai y passer quelques heures ! L’aquarelle nous en donne un bel aperçu.
Vitabel
16 novembre 2020 @ 10:50
Merci Gérard pour ces explications.
ciboulette
16 novembre 2020 @ 16:08
Toujours très intéressantes , vos explications , Gérard . Merci !
Gérard
16 novembre 2020 @ 12:42
Merci à vous Vitabel et Septentrion. Aujourd’hui avec la teinte rouge des soieries le salon semble un peu plus chargé.
JALINE
17 novembre 2020 @ 11:19
MERCI A GERARD POUR SES EXPLICATIONS –
TRES BEAU SALON – un peu fade et pâle à mon goût –
QUE DE BELLES CHOSES A ADMIRER DANS NOS CHATEAUX FRANCAIS –