Voici le témoignage de Philippe Gain d’Enquin sur la cérémonie du 21 janvier 1993 qui commémorait le bicentenaire de la mort du roi Louis XVI. « 21 Janvier 1993, à l’occasion de la Commémoration Officielle du Bicentenaire de la mort de Louis XVI, je fus l’un des délégués provinciaux du comité créé, délégué pour ma région et mon arrondissement.
Une tâche exaltante s’inscrivant dans la logique de mes choix philosophiques et universitaires – j’étais alors engagé dans mes travaux de thèse de IIIe cycle en Histoire des Mentalités Politiques et Religieuses à l’Université de Lille III, à Villeneuve d’Asq. Bref, toujours est-il qu’au-delà de l’ « officiel » de la mission il me reste en mémoire quelques scènes amusantes, des rencontres curieuses et quelques amitiés.
Au delà des querelles – bien vaines – de « chapelles » royalistes, une atmosphère particulières – curieux mélange de dolorisme pour certains, de fidélité pour la plupart à des idéaux hors du temps et par là même remarquables, de gaîté , mais oui de gaîté : le défunt roi, « Le Roi Martyr« , le Dernier de France et Premier des Français était honoré mettant un terme à un discrédit qui ne se justifiait plus, l’Histoire et le temps ayant positivement fait leur oeuvre.
Tous les âges se mélangeaient attestant qu’une transmission s’était faite. Bref, non loin de là à la même heure (10h10) et le même jour sur ladite place de La Concorde ex… ci-devant… etc., à quelques mètres à peine de l’emplacement présumé de la guillotine, une agréable odeur de soupe aux nez les plus fins révéla que l’on cuisait dans la meilleure et manifestement toujours vivace tradition « ultra républicaine », « la Tête à Gros Cochon ». Ceci prenant une saveur particulière quand la plupart la gorge serrée, pour beaucoup la larme à l’oeil, raidis dans le silence d’un respect anachronique, étaient figés et que ceux les plus éloignés n’en sentirent strictement rien. Cela m’amusa car je n’étais pas si loin de la marmite, qu’il ne faisait pas chaud et que mon petit-dej’ était déjà bien loin.
Les exclus de la cérémonie car il y en eut : les « Naundorffistes« , princes de la « Tradition », « descendants du Roi Martyr » souvent évoqués ici pour être les loosers de la prison du Temple. Impossible pour eux de faire passer leur gerbe, quant à accéder au « périmètre » officiel, mieux valait pour eux n’y point penser. Je laisserai à votre sagacité de trouver qui se chargea de l’opération…
Je fréquentais ce petit cercle et aime « à rendre service », voire pour rester dans la note « à obliger ». Les cérémonies s’enchainèrent qui me firent retrouver « mes princes » et côtoyer les autres et toujours avec la même satisfaction de l’ historien qui met ses travaux et choix en adéquation de l’événement.
Une petite déception, j’ai en vain attendu l’ « odeur de sainteté » – pour mémoire ou info il s’agit d’une exhalaison de rose (s) accompagnant tout martyr pour la foi, dit-on. Rien, en revanche mon émotion fut grande quand à l’occasion d’une messe dans ma province, j’eus à lire le testament du feu roi à une assistance autant larmoyante que convaincue et recueillie.
Ma consoeur déléguée et moi avons eu au cours des mois qui ont suivi – le bicentenaire de l’éxecution de Marie-Antoinette ne tardant à se profiler, le projet qui hélas avorta assez vite, d’une exposition consacrée au couple royal le Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale était partant, les coûts d’assurance et autres « menus détails administratifs » raccourcirent – en toute bonne logique » notre propos, personne ne vit la très fine et encore fraîche paire de souliers », l’ouvrage relié aux armes qui sous un nom banal et gentillet s’attachait au divorce. Bref exit…
Aux registres des cérémonies résolument religieuses et mémorielles, je fus à Saint Germain l’Auxerrois paroisse de nos rois résidant à Paris, avec « mes » princes…
A Saint Denis -le trajet en métro pour y aller offrit aux usagers qui n’avaient rien à faire de ces commémorations quelques gros plans rapprochés, scènes de « comédie », « de pantomime » er de dramatique théâtrale et/ou cinématographiques : des braves gens – au nombre desquels j’étais – vêtus de noir la mine défaite etc. veillant à ne pas se tromper de station, l’office présidé par SAR Mgr le Prince Louis de Bourbon commencerait à l’heure puisque la politesse est l’apanage des rois et des princes, et tant pis pour les retardataires…
L’Office, il n’y a pas à dire, fut grandiose, les ors, les bannières, le clergé tridentin, la jeunesse etc. accompagnaient le collier de l’ordre du Saint-Esprit que le Haut Seigneur et Noble Prince au sourire ravageur avait veillé à voir figurer au « choeur » même de la basilique.
Au sortir de l’office, quand au latin de la messe succéda pour plus de pratique et de logistique l’usuel langue du peuple de France, sous une pluie battante – les anges pleuraient sans pouvoir ou vouloir se retenir – l’on vit s’affairer les jeunes gens et jeunes religieux, soutane mouillée à trouver des parapluies, les ouvrir et courir au devant des membres de l’Illustre maison de Bourbon. Ainsi j’ai pu, comme beaucoup d’autres sans doute, vivre l’angoisse de l’un d’entre eux cherchant désespérément « le Prince Axel« , muni d’un parapluie aussi grand que soin désarroi… Une noria de voiture smit la société hors des précipitations; C’en était fini de cet hommage. Il y eut ensuite, pour la reine, une messe beaucoup plus « intime », du seul fait de l’exiguité des lieux, à La Conciergerie, mon souvenir me laisse à penser que nous devions être une trentaine d’invités entourant, ce me semble des princes de Bourbon de Parme. Et puis, et puis, le temps a passé et Noblesse et Royautés s’est crée et développé, ce pourquoi sur le ton d’un badinage narquois je voulais, en complément ces photos vous faire partager ces heures qui m’émerveillèrent, m’amusèrent, et en définitive : me passionnèrent » (Merci à Philippe Gain d’Enquin)
beji
21 janvier 2018 @ 02:30
Sur la deuxième photo,on reconnaît Thierry Ardisson dont un des enfants a pour parrain
le prince Louis de Bourbon.
Gatienne
21 janvier 2018 @ 11:39
Personnellement, je reconnais Jean Raspail (photo 2) auteur du « Camp des Saints » ouvrage sujet à controverse, d’aucuns diront prémonitoire…
Gatienne
21 janvier 2018 @ 11:48
Pardon…(photo 3)
Trianon
21 janvier 2018 @ 21:34
disons qu’il est impossible,après la lecture du livre, de ne pas faire de rapprochement..
Gauthier
23 janvier 2018 @ 15:46
Vous allez vous faire écharper pour malpensance chère Trianon! Et en plus vous êtes récidiviste…… ;-)
Amicalementè
Trianon
24 janvier 2018 @ 13:24
j’ai le cuir épais, Gauthier..:)
amicalement
Naucratis
21 janvier 2018 @ 13:50
Thierry Ardisson et Jean Raspail, deux figures complémentaires du légitimisme !
Gauthier
23 janvier 2018 @ 15:58
Amusant de lire cela sous votre plume, Naucratis! Car Jean Raspail ne partage pas exactement vos projets avancés sur la société de demain!
Trianon
21 janvier 2018 @ 21:34
je l’ignorais, beji, merci pour l’info!
GILAN
21 janvier 2018 @ 03:02
Commentaire narquois comme dit l’auteur, plutôt primesautier si l’on pense au sujet
lidia
21 janvier 2018 @ 12:25
Merci pour ces souvenirs, Monsieur. Pourriez-vous expliciter l’alinéa sur « les exclus de la cérémonie ». Merci.
Junon
22 janvier 2018 @ 07:58
Et, il faut bien le dire, assez mal écrit !
DEB
21 janvier 2018 @ 06:57
Merci pour ce récit.
Nous serons certainement nombreux à reconnaître Thierry Ardisson, en imper blanc, sur la deuxième photo.
framboiz 07
21 janvier 2018 @ 10:38
En blanc, couleur royale , pour une fois ,pour se faire voir…
Philippe Gain d'Enquin
21 janvier 2018 @ 13:02
Pour les souveraines catholiques, pas pour les journalistes !
framboiz 07
22 janvier 2018 @ 13:35
Couleur du drapeau, non?
Jul
21 janvier 2018 @ 07:03
Merci d’avoir partagé vos souvenirs avec nous Philippe Gain d’Enquin. C’est un plaisir de voir rappelé sous votre plume la participation des membres de l’Illustre Maison de Bourbon à ces commémorations, particulièrement de Mgr le Prince Louis.
Opale
21 janvier 2018 @ 08:54
Splendide. Quel régal de vous lire. Merci.
Trianon
21 janvier 2018 @ 21:36
en effet, PGE a ce style qui n’appartient qu’à lui..il est vrai qu’il est effectivement très plaisant de le lire.
neoclassique
21 janvier 2018 @ 09:11
Monsieur,
Je vous salue chapeau bas pour la remarquable qualité de votre évocation toute empreinte de finesse, de justesse, de précision et d’émotion et qui permet de revivre intensément cette mémorable journée que fut ce 21 janvier 1993 auquel, comme tant d’autres, j’ai participé.
On se souvient du parfum entêtant que dégageaient les centaines de lys blancs que les parisiens amenaient de manière continue et qui venaient couvrir « l’espace sacré » qu’avait défini les organisateurs.
A l’évocation de votre parcours universitaire, je comprends mieux le brio et la pertinence et souvent l’ironie qui sous-tendent chacune des interventions de votre plume. Voilà un récit qui nous change des compte-rendus aussi insipides que flagorneurs que certain(s) multiplient à plaisir dans les colonnes de ce site…
Encore une fois, acceptez, cher Monsieur, mes félicitations aussi vives que sincère après la lecture de votre émouvante narration.
Philippe Gain d'Enquin
21 janvier 2018 @ 13:17
Votre réception de cette évocation me touche et je vous en suis infiniment reconnaissant, les convictions de chacun/e entre « gens de bon commerce » sont acceptables, seule la manière employée pour les exprimer lorsqu’elle confine à l’aveuglement et au sectarisme est cause de dissonance. C’est à cet exercice que je me suis appliqué et je ne peux qu’associer Régine sans laquelle vous et moi n’aurions engagé ce dialogue. Je vous suis, cher Néo-classique, Serviteur.
Sila
21 janvier 2018 @ 16:19
Vous n’auriez pu mieux dire. Je profite donc de votre commentaire pour me joindre à vous afin de remercier Mr. Philippe Gain d’Enquin. Tant pour le sujet, l’émotion, le style et surtout l’intérêt suscité.
Junon
22 janvier 2018 @ 08:00
Que c’est pompeux comme commentaire!
Guy Coquille
21 janvier 2018 @ 09:35
Je me souviens avoir organisé avec un ami ces manifestations à Riyadh, en Arabie Saoudite. Nous avions reçu une proposition du conseiller culturel de l’Ambassade de France pour bénéficier d’une grande salle dans les locaux de la Chancellerie. Malheureusement, une semaine avant, on nous fit savoir que le ministère s’opposait à cette commémoration et nous nous rabattîmes sur la salle des français de l’étranger. Nous eûmes toute la communauté française de Riyadh pour écouter le testament de Louis XVI ainsi que plusieurs pièces de musique composées en l’honneur du roi défunt. En octobre, nous réitérâmes l’opération pour la dernière reine de France, mais cette fois en présence des ambassadrices d’Autriche et de Russie, qui nous firent l’honneur de prendre la parole pour exprimer leur étonnement admiratif pour notre fidélité..et du premier conseiller de l’Ambassade de France, qui eut le courage de parler des deux meurtres sacrés, jamais réellement digérés par les français.
Philippe Gain d'Enquin
21 janvier 2018 @ 13:00
Quel courage avez-vous eu !
berton
21 janvier 2018 @ 09:38
Merci pour ce récit fort bien écrit !
Muscate-Valeska de Lisabé
21 janvier 2018 @ 10:24
Oui!…très intéressant. ..je n’étais pas bien vieille,en 1993…19ans.J’ai oublié. J’ai aimé m’y replonger.
…….
Qui est le Monsieur très aristocratique en moustaches et manteau beige,sur la 3eme photo,please?
AnneLise
21 janvier 2018 @ 11:00
Il me semble reconnaître Jean Raspail…
Baboula
21 janvier 2018 @ 11:19
L’écrivain Jean Raspail ( je crois ? )
HRC
21 janvier 2018 @ 11:23
Jean Raspail.
Gatienne
21 janvier 2018 @ 11:50
L’écrivain royaliste Jean Raspail dont je vous laisse le soin de découvrir la bio et l’oeuvre sur Internet…
Muscate-Valeska de Lisabé
21 janvier 2018 @ 15:52
J’y coure,merci chère Gatienne.
Très bel homme. ♡
Merci Annelise,HRC et Baboula.
Naucratis
21 janvier 2018 @ 13:49
Il s’agit de l’écrivain légitimiste Jean Raspail.
Mary
21 janvier 2018 @ 10:19
Comme si on y était…merci PGE !
Qui sont » vos » princes ,si je ne suis pas indiscrète ?
J’aurais dit Louis – Alphonse , mais vous avez manifesté de l’affection lors du décès du prince François , alors je m’interroge ?
Bon dimanche !
Naucratis
21 janvier 2018 @ 12:27
Chère Mary, si j’ai bien compris, PGE est orléaniste. C’est son droit le plus strict.
Contrairement à beaucoup de ceux qui pensent comme lui et qui fréquentent ce site, ce qu’il écrit est toujours respectueux du duc d’Anjou. Pour cette raison j’ai toujours plaisir à le lire et lui en sais gré.
Mary
22 janvier 2018 @ 14:58
Cher Naucratis ,
PGE est moi sommes donc de la même chapelle,mais depuis que vous et moi pratiquons une amicale complicité et le même amour pour notre Marguerite, je ne dis plus rien de désagréable sur le prince Louis-Alphonse ,duc d’Anjou !
Connaissez-vous les ouvrages de Mme Simone Proust ? Docteur ès lettres, elle a publié un commentaire de » Quoi ? L’éternité » dans Foliothèque ( Gallimard ) et » L’ autobiographie dans Le Labyrinthe du Monde de Marguerite Yourcenar » ( L’Harmattan ) . J’ai lu le premier et suis en train de lire le second et c’est intéressant,bien sûr.
Belle semaine à vous.
Philippe Gain d'Enquin
21 janvier 2018 @ 12:54
Les princes de la Maison de France.
Mary
22 janvier 2018 @ 15:03
Merci PGE !
mariejeanne
21 janvier 2018 @ 14:11
On peut apprécier Luis-Alphonse et être ému aux obsèques du prince François !
Merci Monsieur d’Enquin pour ce témoignage.
JAusten
21 janvier 2018 @ 10:32
Beaucoup de plaisir à lire ce récit. Je vous reconnais bien là, un brin de sérieux-un brin d’autodérision-un brin d’humour- un brin sérieux …. Merci PGE
framboiz 07
21 janvier 2018 @ 10:40
Peut-on vous demander ,quel était votre sujet de Thèse IIIème cycle ?
Philippe Gain d'Enquin
21 janvier 2018 @ 12:59
« Les Ordres du Roi au regard de La Sainte Alliance et de la Royauté fictive, : Survivance et Symbolique, aspects politiques et psychologiques en France et en Europe, 1789-1989 »
framboiz 07
22 janvier 2018 @ 13:37
Merci, Philippe !Complexe, comme sujet …
Mayg
22 janvier 2018 @ 15:30
Et bien dit donc, chapeau Monsieur.
InLove
21 janvier 2018 @ 10:52
J’y étais, mon épouse y était et nous ne nous connaissions pas. Nous nous sommes rencontrés en février et mariés l’année suivante.
Quelle journée que ce 21 janvier.
Philippe Gain d'Enquin
21 janvier 2018 @ 13:00
Et manifestement êtes vous toujours… « Inlove » !!!
GM de B
21 janvier 2018 @ 11:36
Au soir du 21 janvier 1993, Monseigneur le comte de Paris, Madame la comtesse de Paris, LL AA RR le comte de Clermont et le duc d’Angoulême, ainsi que de nombreuses personnalités et des centaines de fidèles, assistaient en la cathédrale Saint Louis de Versailles à une messe de requiem organisée par les Amis de la Maison de France qui avaient déposé le matin même place de la Concorde les fleurs que l’on voit au centre de la cinquième photo de cet article.
is sourtout
21 janvier 2018 @ 11:39
Merci pour votre récit : sincère à l’émotion intacte il a fait resurgir en moi la mémoire de l’article du Figaro, pour la même occasion, en date du 21 décembre 1992 sous la plume de Jean Raspail.
Le bonheur de votre lire, cher Monsieur, me fait encore plus regretter que l’on oublie, de nos jours, de travailler nos expressions avec cette cadence poétique et cette passion.
Très bon dimanche à tous.
Jean Pierre
21 janvier 2018 @ 12:01
J’ai aussi reconnu l’inénarrable Jean Raspail.
Merci pour ce récit Philipe
ghislaine-Perrynn
21 janvier 2018 @ 12:05
Je ne suis pas de votre chapelle PGE mais je goûte pleinement votre humour !
Cosmo
21 janvier 2018 @ 12:13
Du grand art, cher Philipppe !
Philippe Gain d'Enquin
22 janvier 2018 @ 18:18
Cher ami, Serviteur ! Philippe.
Marie1
21 janvier 2018 @ 12:14
Merci pour ce récit
Gérard
21 janvier 2018 @ 12:39
Merci à vous Philippe et à GM pour ces rappels.
Flo
21 janvier 2018 @ 13:07
J’ai eu la surprise hier de voir en vitrine d’un restaurant du 11eme arrêt de Paris une petite affiche annonçant le 21 janvier soirée républicaine autour d’une tête de veau. …j’ai immédiatement compris mais c’est formulé habilement de manière à ne pas tomber sous le coup de la loi. Il est ahurissant de constater que 225 ans après, certains jubilent que le roi de France ait été guillotiné. C’est pitoyable.
Charles
22 janvier 2018 @ 13:20
Pitoyable est bien le mot
Philippe Gain d'Enquin
22 janvier 2018 @ 18:21
Imaginez ce que cela donnerait si l’on se prenait à commémorer l’anniversaire de la mort de Mesdames de Pompadour et du Barry ? Les poissonniers ne sauraient pourvoir à la demande en morues…
AnneLise
21 janvier 2018 @ 13:25
Merci Philippe pour ce souvenir.
Comme le dit Neoclassique, l’odeur des lys, Lachaume avait été dévalisé, couvrait l’odeur de la tête de veau, car c’était de la tête de veau, même si on parlait de la Tête de Gros Cochon, comme vous le soulignez, cuisinée de l’autre côté de la Place par entre autres, Jean Edern Hallier.
Je crois me souvenir que au moins un représentant des Bourbon Parme était présent, Sixte me semble t il.
Ensuite à Saint Germain l’Auxerrois, Stéphane Bern, déjà, brandissait la revue « Royalist »
Tout s’est finalement bien passé malgré quelques provocations, vites réprimées par un service d’ordre très bien organisé et tout ceci dans un grand respect des diverses tendances représentées.
AnneLise
21 janvier 2018 @ 13:38
PS : pour ajouter au côté provocateur de cette « cuisine », la tête de veau était accommodée au vin rouge !
Délicatesse de bon goût !
framboiz 07
23 janvier 2018 @ 00:51
Quand on retrouve une tête de porc devant une mosquée , tout le monde en parle (médias )idem, quand il y a des banquets laïcs anti-musulmans ,ici , j’apprends la nouvelle par ce site, Flo … Il s’agit d’un homme, de sa femme et de son fils , d’êtres humains , même si l’on est républicain …Je déteste ces provocations , comme les gens , qui mangent de la viande , le vendredi saint , pour narguer les chrétiens …
DUCHESSE
23 janvier 2018 @ 09:24
Vraiment cette parenthèse n ‘a pas sa place sur ce sujet.
Je trouve regrettable que cela soit évoqué ici.
AnneLise
25 janvier 2018 @ 20:51
Ce qui n’avait pas sa place, Duchesse, c’est cette mascarade en ce jour !
Le relater n’est pas le glorifier bien au contraire, d’ailleurs, Philippe Gay d’Enquin l’a évoqué dans son récit.
J’ajouterai qu’il y a bien d’autres parenthèses sur d’autres sujets qui n’ont pas non plus leur place, mais que si Régine ne les modère pas c’est qu’elles ne sont pas jugées indésirables comme mon témoignage.
Duc d'Enghien
21 janvier 2018 @ 14:02
A Saint Denis en 1993 comme cette année, l’Aîné des Bourbons, le Prince Louis, au milieu des sépultures des Rois qui ont fait la France, célèbre la mémoire du Roi Martyr !
Padraig
27 janvier 2018 @ 00:42
Duc d’Enghien : Nous savons maintenant par la Presse espagnole que don Luis participait les cette année à une compétition de ski en Espagne…
Brigitte - Anne
21 janvier 2018 @ 14:10
Merci pour votre récit où toute votre passion vibre à chaque mot ! Un régal de vous lire .
1993 , je n’habitais plus Paris . Auparavant et à de très nombreuses fois je suis allée à la Basilique St Denis assistée à la messe commémorant la mort de Louis XVI , à l’époque elle était présidée par Feu Monseigneur le Duc d’Anjou . Toujours très émouvant .
Charles
21 janvier 2018 @ 14:30
J’étais présent déjà ce 21 janvier 1993 place de la Concorde et j’y ai rencontré le Prince Charles-Philippe d’Orléans à l’heure de midi.
Et le soir j’ai assisté à Versailles à la messe en presence de Monseigneur et de Madame, du Dauphin Henri et du Prince Eudes qui représentait son frère Jean qui était alors etudiant aux Etats-Unis.
Un moment enthousiasmant dans ma jeune vie de Royaliste.
clement
21 janvier 2018 @ 15:11
Sur la deuxième photo ,tout à fait à gauche , il me semble (?) reconnaître l’ex beau-père de Caroline , monsieur Junot père , alors conseiller municipal de Paris ….
COLETTE C.
21 janvier 2018 @ 15:12
Merci pour cet intéressant rappel.
Pierre-Yves
21 janvier 2018 @ 15:32
C’est amusant ce récit mémoriel, ce retour en arrière … ainsi que le côté vintage des photos d’ailleurs !
Ca amène à se demander ce qu’on était soi-même en train de faire ce fameux jour. Pour ce qui me concerne, je sais. J’étais très loin des commémorations contées par Philippe, mais j’ai la meilleure raison (en tout cas à mes yeux) pour cela: J’étais fou amoureux et rien d’autre ne comptait pour moi.
Brigitte Anne
22 janvier 2018 @ 17:21
Alors là Pierre Yves , c est la plus belle des raisons :-) .
framboiz 07
23 janvier 2018 @ 00:52
Vous étiez heureux , comme un roi !
Francois
21 janvier 2018 @ 16:06
Je le souviens avec émotion de ces commémorations
de 1993 comme le temps passe vite
Anna1
21 janvier 2018 @ 16:31
Ce fut un réel plaisir de vous lire
Haut-Landaise
21 janvier 2018 @ 18:16
PGE : le masque (votre pseudo) et la plume. Merci pour ce reportage. HL
Tourmaline
21 janvier 2018 @ 23:46
Merci, Philippe Gain d’Enquin, pour cet excellent récit et les photos l’accompagnant, ciel lourd, participants dynamiques et émus. J’ai bien aimé voir Jean Raspail dont j’avais lu Le Camp des Saints à sa sortie (et relu plus tard) et dont je ne connaissais pas l’apparence. Quel bel homme !
Marine2
22 janvier 2018 @ 06:14
Merci de ce témoignage si vivant. Savez-vous que, chaque 21 janvier, Walter J.P. Curley, Ambassadeur des États- Unis d’Amérique en France de 1989 à 1993, déposait une gerbe sur l’emplacement de l’exécution de Louis XVI ? La chancellerie est située tout près, à l’angle de la place de la Concorde et de la rue Boissy d’Anglas.
Pascal
22 janvier 2018 @ 09:32
Merci pour ce témoignage brillant et plein d’humour.
J’ai en mon temps adhéré au mouvement initié par Jean Raspail dont j’admire le sens du panache et la remarquable finesse d’esprit par un article dans le Figaro mais je ne suis pas allé à Paris ce jour là.
Je dois avoir gardé un pin’s d’un beau bleu marqué « Louis » comme souvenir de cette époque.
Ce moment fut nécessaire (nous étions alors en pleine socialie sans culotarde) et utile car depuis le regard porté sur le Roi a bien changé.
Je me souviens avoir écrit au comité pour la commémoration du bicentenaire pour exprimer mon souhait de voir aussi honorée la mémoire de Monsieur de Lamoignon de Malesherbes qui manifesta lors du » procès » un rare courage et s’illustra entre autre par cette déclaration qui disait à peu près « moi qui ait accepté les honneurs dont vous m’avez comblé (alors qu’il n’était pas un fervent partisan du pouvoir royal) je ne puis en ces temps difficiles vous abandonnez » , cette déclaration vaut à elle seule pour condamnation de toutes les crapules qui se sont révélées à l’époque.
Elle devrait figurer dans une anthologie des meilleurs aspects de l’Humanité à coté de la lettre du cardinal Saliège.
Je recommande la lecture du livre de Jean Raspail : » le Roi au delà des mers » qui me semble le meilleur ouvrage monarchiste jamais écrit .
Et qui pour moi supplée amplement à la lecture de Maurras et de Joseph de Maistre.
Pascal
22 janvier 2018 @ 12:26
Je crois me souvenir qu’il y avait dans l’assistance l’abbé Charles-Roux , frère de madame Edmonde « compagne » de Gaston Deferre …
Une personnalité haute en couleur elle aussi et digne d’intérêt (je parle de l’abbé) .
clement
22 janvier 2018 @ 14:29
Madame E. Charles -Roux était elle-même une personne très cultivée et intéressante .
Mayg
22 janvier 2018 @ 15:56
Merci pour ce récit Philippe Gain d’Enquin.
Naucratis
22 janvier 2018 @ 18:09
J’étais jeune étudiant à Lyon en 1993 et me suis déplacé à deux célébrations religieuses pour commémorer le bicentenaire de la mort du roi.
La première, à la Chapelle expiatoire de Lyon, était marquée par la présence du regretté duc d’Aquitaine. La visite de la crypte avec l’ossuaire des victimes de la Terreur clôturait la messe. Je voyais un prince de la Maison de France pour la première fois.
La seconde célébration avait lieu à l’église Saint-Georges dont j’ignorais qu’elle était occupée par les intégristes de Lefebvre. La célébration était d’ailleurs organisée par l’Action française. Je suis parti avant la fin, ayant compris que je m’y fourvoyais.
Gauthier
23 janvier 2018 @ 16:04
Et vous vous prétendez légitimiste en pondant un si pitoyable commentaire, Naucratis? Sans doute êtes-vous un suppôt de Xavier Bureau…..
Sigismond
25 janvier 2018 @ 00:58
Merci Naucratis pour votre beau témoignage. J’étais pour ma part à Saint-Denis, en cette journée mémorable entre toutes du 21 janvier 1993, avec le prince Louis et avec Madame et son fils le duc d’Aquitaine, nos trois Princes tant aimés.
Il est certain que l’on se fourvoie toujours chez les orléanistes, lefebvristes ou pas !
Lorraine 1
24 janvier 2018 @ 20:50
J’y étais. Et ensuite je me suis précipitée en métro à Saint Denis, mais trop tard pour entrer dans la cathédrale!
Rochette
20 septembre 2021 @ 16:17
Préparant un livre sur l’abbé Chanut, je recherche un maximum de documents, souvenirs et documents de tous types à son sujet et de ces commémorations de 1993. Y compris un exemplaire de l’album souvenir. Merci de me contacter