Le 19 novembre 1913, le roi Alphonse XIII d’Espagne rend visite au président Emile Loubet au château de Rambouillet. (BNF Gallica)
Le 19 novembre 1913, le roi Alphonse XIII d’Espagne rend visite au président Emile Loubet au château de Rambouillet. (BNF Gallica)
Val
12 avril 2021 @ 06:33
Il a également passé quelques mois à Fontainebleau dans le magnifique hôtel de Savoy ! Qui a été malheureusement transformé en appartements !!!
Jean Pierre
12 avril 2021 @ 08:17
Je suppose que le bouillant Alfonso a profité de son séjour à Paris pour entreprendre de plus agréables visites que celle-ci, très protocolaire, chez le vieil Émile Loubet.
Pastelin
12 avril 2021 @ 11:40
Alfonso XIII et les femmes ? Une journée ne suffirait pas pour survoler le sujet.
BEQUE
12 avril 2021 @ 09:04
Alphonse XIII avait déjà été reçu à Paris par le Président Emile Loubet, en 1905. Il avait demandé à s’arrêter place des Pyramides pour saluer la statue de Jeanne d’Arc. Il assista, ensuite, à la Messe à Notre-Dame de Paris. Arrivé devant le maître-autel, il s’agenouilla sur un prie-Dieu. Après un moment d’hésitation (on était en pleine période de la Séparation de l’Eglise et de l’Etat), le président français s’agenouilla aussi.
Le roi venait souvent en France. Il aimait particulièrement Arcachon où ses parents s’étaient fiancés, Alphonse XII étant veuf. La petite cour du roi s’était établie à la villa « Monaco », celle de l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche à la villa « Athena » et celle de la reine-mère à la villa Carmen.
Pastelin
12 avril 2021 @ 10:30
Emile Loubet n’était plus président en 1913
Pastelin
12 avril 2021 @ 10:33
Une forte incompréhension entre les élites politiques des deux pays existait au tout début du siècle. En France républicanisme, anticléricalisme, socialisme, anarchisme étaient les forces dominantes où tout du moins actives alors qu’en Espagne dominaient monarchisme, conservatisme. Ainsi, une forte campagne de presse était menée en Espagne au moment des lois de laïcisation entre 1901 et 1906. Toutefois le rapprochement se fit sur l’équilibre méditerranéen en 1907 avec l’aide intéressée de l’Angleterre sous la pression du danger de l’Allemagne montante. La question du Maroc fût réglé pour l’essentiel entre 1904 et 1912 au profit des revendications françaises. Restait un seul contentieux, celui de Tanger que l’Espagne revendiquait comme faisant partie de sa zone. Le sujet fût traité lors de la conférence internationale d’Algesiras en 1906. On reconnaissait à la ville un statut international sous contrôle espagnol et français. Le rapprochement sur la question marocaine dès 1904 se matérialisa par deux visites protocolaires croisées en 1905, celle d’Alfonso XIII en France et celle du président Émile Loubet en Espagne. Tout contentieux ayant disparu après Algésiras ces visites furent renouvelées en 1913 grâce au voyage du président Poincaré.
La date de la photo, novembre 1913 est erronée. Il s’agit bien du voyage en France d’Alfonso XIII mais c’est Émile Loubet qui le reçoit. Loubet a quitté la présidence en février 1906. La photo ne put donc être prise que lors de la visite officielle du roi d’Espagne en 1905.
Pastelin
12 avril 2021 @ 11:13
En parlant des milieux politiques espagnols : …..forces dominantes monarchiste, conservatisme ET cléricalisme….
Pastelin
12 avril 2021 @ 11:39
Événement pendant la visite officielle de 1905 : l’attentat anarchiste au soir du 31 mai.
Une bombe artisanale fût lancé sur la voiture présidentielle (et un peu royale),rue de Richelieu je crois. L’arrière du landau fût soulevé, mais le président et le roi en sortirent indemnes. Un cheval fût éventré et 21 personnes blessées. L’anarchiste en question était espagnol. Il s’appelait Matéo Morral. Lorsque les policiers français se sont présentés dans l’appartement où il se cachait pour l’arrêter il s’est suicidé d’un coup de pistolet.
Gérard
12 avril 2021 @ 21:27
Mateo Morral Roca est surtout connu pour l’attentat contre le roi Alphonse et la reine Victoria Eugénie le jour de leur mariage. Il se suicida une semaine plus tard.
Pastelin
13 avril 2021 @ 12:11
Merci pour la rectification Gerard. M’a mémoire me jouant visiblement des tours ,je ne m’appuierai plus exclusivement sur elle à l’avenir !!!!
Gérard
14 avril 2021 @ 02:02
😉
Brigitte Anne
12 avril 2021 @ 15:42
Dieu que ce roi était laid !
Lionel
12 avril 2021 @ 17:58
C’est pour contrebalancer un peu les photos du prince Philip !!
Gérard
12 avril 2021 @ 21:03
En effet le 19 novembre 1913 Loubet n’était plus président, Fallières lui avait succédé puis Poincaré. Et Poincaré était à Rambouillet avec Émile Loubet car il fallait tenir compagnie au roi Alphonse XIII qui devait chasser, ce qui n’était pas le cas de Poincaré.
Dans la calèche du roi à Rambouillet nous trouvons donc bien Loubet ainsi qu’en face le général Antoine Beaudemalin.
Loubet et Alphonse XIII étaient proches surtout depuis qu’ils avaient échappé à la mort à Paris.
C’était dans la soirée du 31 mai 1905 après l’opéra, le roi et le président se rendaient en calèche au quai d’Orsay. À l’intersection de la rue de Rohan avec la rue de Rivoli, deux bombes furent lancées sur la calèche dont une éclata. Le roi se leva et salua les passants qui étaient nombreux, le président fit de même.
Il y eut 20 blessés dont des cavaliers et des gardiens de la paix. Un cheval mourut des suites de ses blessures.
On incrimina essentiellement un anarchiste qui était obsédé par l’idée de tuer le roi, Alejandro Ferrás aussi appelé Aviño. Il ne fut jamais arrêté.