Dans le journal « Le Miroir » daté du 5 juillet 1914, on annonçait un prochain mariage entre le prince héritier Carol de Roumanie, fils du roi Ferdinand et de la reine Marie de Roumanie, avec la grande-duchesse Tatiana de Russie, fille du tsar Nicolas II et de la tsarine Alexandra. On sait aujourd’hui qu’il n’en fut rien et que probablement cette annonce ne reposait que sur des rumeurs. (Merci à Colette et Damien)
Caroline
19 octobre 2011 @ 09:10
Les journalistes de la Belle Epoque repandaient deja des rumeurs,meme vicieuses!!!
Jean I
19 octobre 2011 @ 10:38
Merci à Colette pour ce document. Damien, y avait-il des projets de fiançailles pour les grandes-duchesses avant que n’éclate la révolution russe ?
Damien B.
19 octobre 2011 @ 12:41
Des projets de fiançailles avaient sans doute été officieusement élaborés à la cour de Russie, mais aucun n’est allé assez loin pour que l’on puisse clairement évoquer un mariage potentiel avec tel ou tel prince.
Lord Mountbatten était très épris de Maria. Il a d’ailleurs conservé jusqu’à la fin de sa vie sa photographie encadrée sur son bureau.
Pour les autres grandes-duchesses, on peut évoquer des flirts avec des officiers, mais la tsarine mettait un terme à ces idylles dès qu’elles devenaient plus sérieuses.
De manière générale, très immatures, voire puériles, les quatre filles du tsar étaient si liées entre elles et à leur famille qu’elles n’envisageaient pas de quitter la cour.
Mayg
19 octobre 2011 @ 13:24
Merci Damien B pour ces informations.
Palatine
19 octobre 2011 @ 14:23
Pourquoi la tsarine mettait-elle un terme à ces idylles ? Est-ce parce qu’elle considerait qu’aucun parti n’était assez bon pour ses filles ou bien parce qu’elle voulait les avoir auprès d’elle, egoistement ?
C’est intéressant .
Damien B.
19 octobre 2011 @ 20:26
Palatine,
Pour simplifier, selon les lois de succession en vigueur chez les Romanov, les grandes-duchesses étaient tenues de contracter des mariages égaux sous peine de perdre leur statut et leurs droits.
Par mariage égal, on sous-entendait prince ou princesse d’une maison souveraine, ce qui excluait déjà toute alliance russe.
D’autre part la cellule familiale étant si fusionnelle, ils préféraient poursuivre ce modus vivendi qui leur convenait.
Enfin, la tsarine se serait probablement très mal vue en belle-mère d’un Dimitri Malama pour ne citer que lui …
Palatine
20 octobre 2011 @ 09:41
Merci Damien, je me demande si Louis XV ne faisait pas pareil avec ses filles. Sans vouloir faire de la psychologie à deux sous, je crois qu’ayant èté orphelin à 5 ans, il devait avoir envie d’avoir une famille aupres de lui. Je pense comme vous que le cas russe est plus complexe . « la cellule familiale fusionnelle » est une bonne explication qui ne s’applique pas à Louis XV.
Mais je suis toujours intriguée par ces parents (les peres souvent) qui ne veulent pas se separer de leurs filles et refusent qu’elles se marient. Un savant français qui s’appelait Fabre, à la fin du 19e S , était dans ce cas. Tres rare. Moi-meme je n’ai connu autour de moi qu’un seul cas. Les deux filles durent rompre avec leur père pour se marier.
Je me demande si des internautes ont connu des cas pareils. Car c’est l’intéret de N&R, nous touchons à tous les domaines et nous parlons de tout.
Bonne journée Damien et encore merci. Je ne suis pas très calée en histoire des Romanov.
Kalistea
21 octobre 2011 @ 02:45
Palatine,je ne crois pas que Louis XV faisait de mme avec ses filles:Il maria l’ainée Marie-Louise(les 2 prenoms de ses parents)tres vite avec le duc de Parme.(ce qui permet aux Bourbon-Parme de se targuer d’ètre les seuls à descendre de Louis XV).mais ensuite comme il en avait encore 7 ou 8 ce fut impossible de les caser:une fille de France ne pouvait qu’épouser 1prince de haut lignage or il n’y en avait plus de libre malencontreusement à ce moment là…En plus la politique commandait tout.
Ces princesses si nombreuses coùtaient fort cher au trésor car chacune devait avoir sa « maison » à Versailles…aussi décida-t-on de les envoyer en provincepour leur éducation en attendant de leur trouver un mari convenable.On choisit l’abbaye de Fontevrault et on envoya doncune cargaison de 6 petites princesses loin de luers parents en larmes ,pour une séparation de plusieurs années.Seule Mme Adélaide,qui avait un fort caractère,parvint à ne pas partir et à demeurer à Versailles sous prétexte que son frère le 1e dauphin qui mourut jeune,ne pouvait se passer d’elle.
Le roi et la reine ont donc consenti à se séparer de leurs filles.L’une mourut à Fontevrault en l’absence de ses parents .Louise rentra à Versailles mais prit le voile peu après.Qd arriva le règne de Louis XVI il en restait 3 dont Mme Adélaide.Elle se rendirent à Reims au sacre de leur neveu.Au retour pour éviter les embouteillages leur cocher fit faire à leur carosse un détour par un chemin de campagne non loin de Soissons…il versa des paysans aidèrent ds ttes les péripéties…Bref on en garda la mémoire et on donna à ce chemin le nom de « chemin des dames »…Ce chemin avait une destinée plus tragique encore à accomplir!
Pardonnez-moi de m’etre laissée entrainer si loin du sujet!!
Palatine
21 octobre 2011 @ 08:24
Je ne connaissais pas l’ anecdote du Chemin des Dames, merci Kalistea.
Mais Louis XV a eu tout de meme longtemps 3 filles adultes auprès de lui. Il leur donnait de petits noms bizarres : « Chiffe », « Coche » et « Graille », ce qui montre tout de meme pas mal de familiarité enjouée.
Kalistéa
21 octobre 2011 @ 19:01
Oui,on sait que Louis XV était un bon père et gd père: il se plaisait beaucoup ds l’appartement de ses filles.Pourtant celles ci,tres pieuses et ss l’emprise probable de leur confesseur « pourrirent » la vie de Mme de Pompadour et surtout de Mme du Barry…
Qd la Révolution éclata elles sauvèrent leurs tètes en gagnant l’Italie ss la conduite de l’énergique Mme Adélaide. A la frontière dit-on on ne fit pas d’ennuis à ces princesses oublées de tous.
Je suppose qu’elles gagnèrent Parme où régnait ou avait régné leur soeur ainée.
(grd -mère de la reine d’Espagne Marie-Louise immortalisée par Goya.)
Francky
19 octobre 2011 @ 14:50
Un mariage avec un prince étranger leur aurait pourtant sauvé la vie !….
*Gustave
19 octobre 2011 @ 23:50
Maman Alexandra veillait. Si….si..Louis Mountbatten avait épousé sa cousine germaine Maria Nicolayevna, lui-même fils de germains, si… si… trop de consanguinité chez les Hesse. Mais enfin les Rouges ont réglé ça dans la barbarie.
LexieL
4 décembre 2011 @ 17:56
En réalité il y avait bien eu des projets de fiançailles, notamment avec Carol de Roumanie pour Olga et non Tatiana.
Mais les projets furent vite abandonné à cause de la Première Guerre Mondiale, si ma mémoire ne me joue pas de tour !
Agnès de SM
19 octobre 2011 @ 10:53
Et bien heureusement pour elle !
Damien B.
19 octobre 2011 @ 12:44
N’oubliez cependant pas Agnès qu’un mariage – même malheureux – aurait sauvé la grande-duchesse de l’exécution de 1918 …
Mayg
19 octobre 2011 @ 13:24
J’ai pensé à la même chose que vous Damien B.
aubert
19 octobre 2011 @ 11:14
…les femmes du roi Carol !!!
Marie Antoine
19 octobre 2011 @ 12:59
La reine Marie, mere du prince, parle dans ses memoires des projets de mariage entre la cour de Russie et celle de Roumanie, projets rejetes par peur de l’hemofilie dont les grandes -duchesses aurrait pu etre porteuses.
Palatine
19 octobre 2011 @ 14:20
C’est fou comme ce Carol ressemble à son fils le roi Michel de Roumanie.
Pour les filles du tsar Nicolas II
Palatine
19 octobre 2011 @ 14:26
Mon post de 14:20
la derniere phrase devait aller à un autre post.
dimitri
19 octobre 2011 @ 16:35
AGNES DE SM
Les grands duchesses ont toutes été affreusement assassinées!!
Il aurait donc été plus heureux pour elles qu’elle se marient, même mal et quittent leur pays.
Alexandre Val
19 octobre 2011 @ 17:28
Dans ses mamoires, Pierre Gilliard, le precepteur des enfants, raconte qu’en 1914 un projets de mariage entre la Grande Duchesse Olga et le Prince Carol, mais le Tsar, qui avavit fait un mariage d’amour voulait que ses filles face de même, et la Grande Duchesse ne voulait pas quitter son pays, elle voulait rester russe…
Kalistéa
19 octobre 2011 @ 19:07
Au lieu de rendre malheureuse la ravissante hélène de grèce,Carol de Roumanie aurait fait pleurer la fille du tsar mais elle aurait échappé au martyre d’Ekaterinenbourg…La roumanie n’aurait pas le bon roi Michel…On ne refait pas l’histoire.
Pourquoi ne laisse_t_on pas tomber l’histoire ressassée de Wallis Simpson et ne tourne-t-on pas les amours tumultueuses et royales de la flamboyante Magda Lupescu?
pierre-yves
19 octobre 2011 @ 21:07
La Tsarine Alexandra était tellement frileuse, conservatrice et rétrécie qu’on n’est pas outre mesure étonné qu’elle ait tué dans l’oeuf les idylles de ses filles.
En même temps, il y a quelque chose d’assez déchirant dans la volonté de cette famille de ne jamais se séparer, de rester soudée jusqu’au bout.
Martine
19 octobre 2011 @ 22:46
Les 3 premières Grande-duchesse étaient pourtant en âge de se marier( 23ans..21ans…19ans…en 1918 ) la 4è même à 17ans aurait pu aussi…
A mon avis….les parents les gardaient par égoïsme avec eux et à les aider…dans la terrible maladie d’Alexis…
Car,une mère qui »empêche » un idylle sérieuse ou un père qui »voudrait » un mariage d’amour comme le sien….comment les Grande-duchesse…auraient pu trouver « le bonheur » en étant constamment avec leurs parents… et vers la fin avec leur mère…
Ce n’est pourtant pas les « soupirants »qui manquaient….mais les parents « avaient » leurs propres désirs…sans que leurs filles puissent donner leur avis….bien souvent ainsi dans les dynasties royales…. »les cousins germains….à l’horizon »…
COLETTE C.
20 octobre 2011 @ 19:51
Merci, Régine et Damien, d’avoir publié cet extrait de journal que je vous ai envoyé. Merci à DAMIEN B. pour ses informations complémentaires, et à tous pour vos intéressantes remarques !