Le roi Boris et la reine Giovanna de Bulgarie avec leurs de deux enfants la princesse Marie Louise (1933) et le roi Siméon (1937). Le roi Boris est décédé inopinément en août 1943 après une entrevue avec Hitler. On a beaucoup épilogué sur cette fin brutale sans qu’un empoisonnement ne puisse être formellement établi. En 1946, la reine Giovanna (fille du roi Victor Emmanuel d’Italie) prit lez chemin de l’exil avec ses enfants.
Corsica
3 janvier 2019 @ 08:20
On parle d’empoisonnement mais à 49 ans, l’on peut mourir brutalement d’un infarctus, d’un AVC ou d’une rupture d’anévrisme. N’y-a-t-il pas eu une autopsie permettant d’infirmer ou confirmer cette hypothèse ?
Zorro
3 janvier 2019 @ 13:44
Les communistes ont fait disparaître la dépouille du roi qui reposait au Monastère du Rila. La tombe actuelle (sur laquelle le pape Jean-Paul II s’est recueilli) est vide, donc une autopsie est impossible. Le mystère restera entier.
Menthe
3 janvier 2019 @ 17:10
Corsica, si, il y a eu une autopsie qui révélait une thrombose de l’artère coronaire gauche, donc le roi Boris aurait effectivement pu succomber des suites d’une attaque cardiaque.
Corsica
4 janvier 2019 @ 13:30
Merci Menthe.
Robespierre
3 janvier 2019 @ 08:30
Il a été empoisonné, à mon avis, mais on ne pourra jamais le prouver, le pot de fer contre le pot de terre. Quelle tristesse pour l’épouse et les enfants.
JAY
3 janvier 2019 @ 09:19
On connait mal la famille royale de Bulgarie.
Certainement parque c était une famille « nouvelle » sur ce trône des Bulgares.
Pas beaucoup de parentèle mariée à travers l’Europe, contrairement à la famille Royale Grecque ….
La reine ne fit pas beaucoup parler d’elle…
cheveyre
3 janvier 2019 @ 13:10
non, je ne suis pas d’accord avec vous : la tsarine était une fille du roi d’Italie, la mère du tsar était une Bourbon Parme, la grand mère paternelle du tsar était une ORLEANS … donc, il y a bien de la parenté !!!
Zorro
3 janvier 2019 @ 14:22
On la connaît mal pourtant c’est une histoire fort intéressante. Les rois Ferdinand et Boris ont été (chacun dans leur style) de fortes personnalités qui ont réellement influé sur le cours de l’histoire de leur pays.
Ferdinand a joué un rôle extrêmement important au cours des guerres balkaniques et de la Première guerre mondiale. Boris a été le seul roi des puissances vaincues qui ait pu maintenir sa dynastie. Le prix à payer a été un isolement quasi permanent durant l’entre deux-guerres entourés de voisins hostiles (par analogie avec aujourd’hui, on pourrait dire que la Bulgarie était un pays quasi sous embargo). L’Italie n’était pas de ceux-là (mais dans le genre les ennemis de mes ennemis sont mes amis) d’où le mariage entre Boris et une des filles du roi Victor Emmanuel III.
Au vu du contexte, Boris a su se montrer un souverain habile et intelligent. En outre, il a été un souverain ultra populaire : la cour Bulgare était très bourgeoise et on va même jusqu’à dire que le roi Boris connaissait chaque Bulgare individuellement (environ 6.000.000 à l’époque…). Sa mort soudaine a été une catastrophe pour le pays car il occupait quasi toute la place de 1935 à 1943. Il est probable que même s’il avait vécu, les carottes étaient de toute façon cuites pour la monarchie bulgare car alliée contre son gré à l’Allemagne nazie. Le roi Ferdinand décédé en exil en 1948 à Cobourg, a donc vu son œuvre et sa famille anéantie : Boris III sans doute assassiné, Cyrille fusillé, Eudoxie torturée…
A noter la relation privilégiée que Boris III entretenait avec le roi Albert qu’il appelait son « oncle ». Pour l’anecdote, des rumeurs avaient couru à l’époque dans la presse selon laquelle la princesse Eudoxie aurait pu être une épouse possible pour le roi Léopold III devenu veuf de la reine Astrid.
Gérard
4 janvier 2019 @ 11:58
Après la chute du communisme, des fouilles ont été effectuées au palais de Vrana. Seul le cœur de Boris a été retrouvé, car il avait été placé dans un cylindre de verre à l’extérieur du cercueil. Sa veuve l’a rendu en 1994 au monastère de Rila, où il a été réinhumé dans une tombe très simple à côté de laquelle une plaque de bois a été déposée depuis le 10 octobre 1943 par des habitants du village d’Osoi, dans le district de Debar, avec une sculpture présentant le visage du roi et l’inscription suivante :
À son tsar libérateur Boris III, la Macédoine reconnaissante.
Après avoir pris le pouvoir en septembre 1944, le gouvernement à domination communiste avait fait exhumer le cercueil de zinc qui était au monastère et il fut enterré secrètement dans la cour du palais de Vrana, près de Sofia. Plus tard, les autorités communistes ont déplacé le cercueil de zinc dans un lieu secret et resté inconnu à ce jour. Après la chute du communisme, des fouilles ont donc été entreprises mais seul le cœur fut retrouvé.