Le prince Charles de Luxembourg a envoyé en mars 1962 une carte postale depuis la Floride à ses parents la grande-duchesse Charlotte et le prince Félix. Cette carte postale, envoyée au palais grand-ducal, porte le cachet de Hobe Sound, dans le comté de Martin. Il est fort probable que le prince Charles se trouvait alors en réalité à Jupiter Island dont le service postal est assuré par la ville voisine, Hobe Sound. Cette carte illustre un voilier de l’Atlantique, un poisson très rapide de la famille des marlins. Ce choix était sans doute un clin d’œil à son père qui était un grand amateur de pêche, loisir qu’il réussit à transmettre à plusieurs de ses enfants.
Dans cette carte postale, le prince Charles écrit ceci :
J’ai eu ce poisson au bout d’une ligne pendant cinq minutes, (il pesait) entre 40 et 60 livres et (mesurait) de 6 à 8 pieds. Je l’ai perdu avant de le ramener à bord du bateau. FRUSTRATION. Nous passons un très bon moment, très intéressant.
Avec toute mon affection,
Charly
Peuplée de moins de 1.000 habitants, Jupiter Island accueille les propriétés de richissimes Américains comme, à l’époque, celle de Charles Douglas Dillon, ancien ambassadeur à Paris, qui était alors le secrétaire du Trésor. Charles Douglas Dillon était également le père de Joan Douglas Dillon, née en 1935, qui fait la connaissance du prince Charles plusieurs années auparavant. La grande-duchesse Charlotte et le prince Félix se sont dans un premier temps opposés au mariage de leur fils Charles avec cette roturière divorcée et mère d’une jeune fille.
Le premier mariage de Joan a été annulé en 1963 et les parents du prince Charles ont fini par accorder leur consentement à leur fils. Les fiançailles se sont déroulées au château de Fischbach le 10 février 1967, suivies par un mariage civil puis religieux le 1er mars réunissant la famille grand-ducale dans le Surrey. Après leur mariage, le prince Charles et la princesse Joan ont continué à fréquenter Jupiter Island, ainsi que Hobe Sound, où ils possédaient une propriété. Ils y emmenaient d’ailleurs leurs deux enfants : la princesse Charlotte née en 1967 et le prince Robert né en 1968. La grande-duchesse Charlotte eut également l’occasion de les rejoindre.
Le prince Charles est décédé inopinément en Italie en 1977. Sa veuve s’est remariée l’année suivante avec Philippe de Noailles, duc de Mouchy, perdant ainsi automatiquement son titre de Princesse de Luxembourg.
Charles Douglas Dillon est décédé à New York en 2003 à l’âge de 94 ans. Il a été inhumé dans le jardin entourant la chapelle du Christ à Jupiter Island. (Merci à Valentin Dupont de Royalement blog)
31 juillet 2017 @ 08:44
Super belle carte postale très rafraîchissante.!
31 juillet 2017 @ 10:42
Merci Valentin, ce type de carte anodine ne pose aucun problème.
31 juillet 2017 @ 15:01
Que sont devenus leurs deux enfants, princesse Charlotte et prince Robert ?
31 juillet 2017 @ 15:52
A qui appartient aujourd’hui cette propriété?
31 juillet 2017 @ 23:32
Cette carte postale est amusante avec l’allusion du prince de Luxembourg à la passion de son père. Pour des raisons de protocole, il a écrit quelques petits mots à sa mère avant son père !
1 août 2017 @ 07:01
Le prince Robert de Luxembourg dirige Château Haut-Brion à Pessac. Il a aussi ouvert un restaurant gastronomique à Paris dans le 16ème
3 août 2017 @ 00:19
Le Château La Mission Haut-Brion a été acquis en 1983 par la mère du prince, Joan Dillon alors présidente de Domaine Clarence Dillon. Robert est devenu directeur général de la société en 2002, puis son président en 2008, poste qu’il occupe toujours.
Robert de Luxembourg a créé Clarence Dillon Wines, « société soeur » de Domaine Clarence Dillon, propriétaire et administratrice de la marque Clarendelle et aussi dédiée au négoce de grands crûs classés de Bordeaux.
En 2011, Domaine Clarence Dillon a acquis Château Tertre Daugay, grand crû de Saint-Emilion, rebaptisé Château Quintus en 2012.
Enfin, le prince est propriétaire depuis 2015, du restaurant Le Clarence situé à Paris et où il a recréé l’univers de son domaine, avec un service de vins de très grands crûs, essentiellement bordelais (forcément) ; de même avec une cuisine raffinée, contemporaine et chaque fois revisitée.