Il y a 25 ans à l’annonce du décès du roi Olav de Norvège, la foule -malgré le froid et la neige- s’est rendue devant le Palais royal d’Oslo pour lui rendre hommage. (Copyright photos : scanpix)
Une image très émouvante. Elle manifeste l’attachement du peuple au roi. A l’annonce de sa mort, chacun a du se souvenir de son rôle exemplaire pendant la guerre, événement inscrit dans la mémoire collective du peuple norvégien. Sa résistance pendant la guerre en a fait le père de la nation et le ciment de tous les partis politiques, comme le sont tous les rois.
Si je me souviens bien, cette triste nouvelle était passée presque inaperçue dans le reste du monde. C’était au moment de la guerre du Golfe, je crois.
J’avais huit ans et je me souviens comme toute la nation était en deuil, à l’école, à la maison et à la télé. C’était comme le décès d’un grand-papa. Le jour des funérailles était un jour de congé et nous regardaient la cérémonie sur la télé.
Avec la chute du Mur de Berlin et la dissolution de l’Union Soviétique au peu près le même temps c’était aussi l’adieu à une époque – celle de la Guerre froide et de « l’ordre social-démocratique » de l’après-guerre.
N’oubliez pas que le roi Olav V était le petit-cousin du tsarevich Alexeï et des grandes-duchesses. Ils étaient les seuls garçons du monde qui ont été présenté avec un très detaillé modèle de chemin de fer (français – réprésentant une ligne de la Compagnie du chemin de fer du Nord, le gare du Nord à Paris compris, si je me ne trompe pas) offerts par monsieur le président Loubet comme « cadeau officiel ».
Ce qui est surprenant quand je vois les anciennes interviews avec le roi maintenant « recyclés » à la télé norvégienne ces jours est le fait que le roi Olav, à l’air si majéstueux (surtout pour un enfant – et pour sa belle-fille, qui devait attender neuf ans afin que le roi décidait qu’une roturière était acceptable en tant que princesse héritière !), avait une voix si claire, parlait très rapidement et avec une prononciation assez lâche.
Quelques clichés montrant chers aux Norvégiens, montrant « le roi du peuple »:
Le roi prennant le tram, comme tous ses sujets qui voulaient en le bois et faire du ski, une dimanche pendant la crise pétroliere en 1973, quand il était interdit d’aller par voiture privée. Le contrôleur de billets (et la voisine du roi) étaient très surpris quand ils découvraient qui était le skieur en anorak – et aussi quand il insistait de payer son billet !
C’était une coïncidence que un photographe de presse était là. http://img.nrk.no/img/438468.jpeg
Le roi et le chat – devant l’église en bois debout au Musée folklorique norvégien: http://tux1.aftenposten.no/objekter/bildeserier/1701olav/images/0414229.jpg
Le cliché évoque les contes de fée norvégien, dans lesquels le roi, toujours gros, souvent colérique et un peu méchant, vit à une très grande ferme et est soumis à la loi, pas au-dessus d’elle.
À l’époque du décès du roi le catholicisme était très « à la mode » à Norvège et l’idée d’alluminer toutes ces bougies devant le palais était une idée un peu catholique (folklorique), pas du tout protestante, même si tous les scandinavie apprecient « la lumière naturelle de chandelles » pendant l’hiver.
Francine du Canada
17 janvier 2016 @ 12:51
Triste souvenir pour le roi Harald; devenir roi au décès de son père… j’imagine que ce doit être difficile. FdC
cyril-83
17 janvier 2016 @ 18:11
Francine, n’est-ce pas là, d’ordinaire, le sort réservé aux rois ? Les abdications ne sont que des exceptions.
Francine du Canada
19 janvier 2016 @ 23:52
C’est exact Cyril-83; je suis sensible au départ de nos aînés… FdC
Gustave de Montréal
17 janvier 2016 @ 12:57
né à Sandringham tout petit et délicat de parents cousins germains il est devenu le bon gros papa des norvégiens
Leonor
18 janvier 2016 @ 13:19
Comme quoi on peut naître chéti (*) et devenir costaud.
(*) chéti : menu, chétif, en dialecte saintongeais.
Patricia
17 janvier 2016 @ 14:17
C’était un roi visiblement très aimé mais que je ne connaît pas du tout.
Juliette
17 janvier 2016 @ 14:45
Une image très émouvante. Elle manifeste l’attachement du peuple au roi. A l’annonce de sa mort, chacun a du se souvenir de son rôle exemplaire pendant la guerre, événement inscrit dans la mémoire collective du peuple norvégien. Sa résistance pendant la guerre en a fait le père de la nation et le ciment de tous les partis politiques, comme le sont tous les rois.
Jean Pierre
18 janvier 2016 @ 10:23
Chère Juliette, je trouve que votre conclusion est très hâtive.
Leonor
17 janvier 2016 @ 15:47
Le froid et la neige en Norvège font partie de la vie et n’empêchent personne de bouger. Comme la pluie en Irlande n’empêche personne de camper.
mary71
17 janvier 2016 @ 18:13
Si je me souviens bien, cette triste nouvelle était passée presque inaperçue dans le reste du monde. C’était au moment de la guerre du Golfe, je crois.
Ogier le Danois
17 janvier 2016 @ 22:42
J’avais huit ans et je me souviens comme toute la nation était en deuil, à l’école, à la maison et à la télé. C’était comme le décès d’un grand-papa. Le jour des funérailles était un jour de congé et nous regardaient la cérémonie sur la télé.
Avec la chute du Mur de Berlin et la dissolution de l’Union Soviétique au peu près le même temps c’était aussi l’adieu à une époque – celle de la Guerre froide et de « l’ordre social-démocratique » de l’après-guerre.
N’oubliez pas que le roi Olav V était le petit-cousin du tsarevich Alexeï et des grandes-duchesses. Ils étaient les seuls garçons du monde qui ont été présenté avec un très detaillé modèle de chemin de fer (français – réprésentant une ligne de la Compagnie du chemin de fer du Nord, le gare du Nord à Paris compris, si je me ne trompe pas) offerts par monsieur le président Loubet comme « cadeau officiel ».
Ce qui est surprenant quand je vois les anciennes interviews avec le roi maintenant « recyclés » à la télé norvégienne ces jours est le fait que le roi Olav, à l’air si majéstueux (surtout pour un enfant – et pour sa belle-fille, qui devait attender neuf ans afin que le roi décidait qu’une roturière était acceptable en tant que princesse héritière !), avait une voix si claire, parlait très rapidement et avec une prononciation assez lâche.
Quelques clichés montrant chers aux Norvégiens, montrant « le roi du peuple »:
Le roi prennant le tram, comme tous ses sujets qui voulaient en le bois et faire du ski, une dimanche pendant la crise pétroliere en 1973, quand il était interdit d’aller par voiture privée. Le contrôleur de billets (et la voisine du roi) étaient très surpris quand ils découvraient qui était le skieur en anorak – et aussi quand il insistait de payer son billet !
C’était une coïncidence que un photographe de presse était là.
http://img.nrk.no/img/438468.jpeg
Le roi et le chat – devant l’église en bois debout au Musée folklorique norvégien:
http://tux1.aftenposten.no/objekter/bildeserier/1701olav/images/0414229.jpg
Le cliché évoque les contes de fée norvégien, dans lesquels le roi, toujours gros, souvent colérique et un peu méchant, vit à une très grande ferme et est soumis à la loi, pas au-dessus d’elle.
Leonor
18 janvier 2016 @ 13:20
Merci Ogier, pour ces souvenirs très … vivants.
Ogier le Danois
17 janvier 2016 @ 22:52
À l’époque du décès du roi le catholicisme était très « à la mode » à Norvège et l’idée d’alluminer toutes ces bougies devant le palais était une idée un peu catholique (folklorique), pas du tout protestante, même si tous les scandinavie apprecient « la lumière naturelle de chandelles » pendant l’hiver.
Ogier le Danois
17 janvier 2016 @ 22:52
Correction: ……tous les scandinaves…….
adriana
18 janvier 2016 @ 09:18
comme le temps passe vite !! bon lundi