Photos issues des archives du Palais princier de Monaco. Déjeuner officiel dans la salle du Trône, lors de la visite à Monaco du Général de Gaulle, Président de la République française et de Madame de Gaulle, le 23 octobre 1960. (© Cl. Georges Lukomski / Archives du Palais princier de Monaco – A.P.M.)
milou
20 juillet 2018 @ 08:39
On y devine Grace, tout simplement belle, ici!
ml
DEB
20 juillet 2018 @ 09:39
J’ai l’impression de reconnaître Antoine Pinay, qui était ministre des finances, légèrement penché vers son voisin de droite, à l’avant plan de la photo.
Karabakh
20 juillet 2018 @ 10:09
Charles De Gaulle n’était pas plus général que je ne suis curé. L’homme a été promu au grade de général de brigade (échelon le plus bas des officiers généraux) – par décret du 25 mai 1940 – à titre temporaire ; le décret précisait qu’il reprendrait son grade antérieur (colonel) à la fin du conflit. De Gaulle usurpait tout bonnement le grade de général, en parfait désaccord avec son prétendu sens de l’état, du devoir, du service, etc.
Par ailleurs, l’écriture minuscule de sa particule est une fantaisie personnelle, destinée à faire perdurer l’hypothèse d’une ascendance (et même d’une appartenance) noble, en tout imaginée par le grand-père ; cette particule-là, s’est toujours écrit avec une majuscule et rien, sauf quelques traits mégalomaniaques, ne justifiait de dérogation. De Gaulle usurpait aussi la noblesse et ses marques…
Enfin, les fréquentations de l’homme avant la guerre, démontrent qu’il ne fut qu’un républicain de circonstances, naviguant de la gauche à la droite, du monarchisme au socialisme… De Gaulle était une véritable girouette opportuniste, aux idées politiques fluctuant comme les principes moraux…
Je ne suis pas certain que j’aurais accepté un tel personnage à ma table.
Bételgeuse70
20 juillet 2018 @ 12:10
Vous êtes parfaitement libre de vos opinions, quelles qu’elles soient. Mais vous ne réécrivez jamais l’histoire, de France ou d’ailleurs. J’ignore si le général de Gaulle a jamais eu des « prétentions nobiliaires » et je m’en moque ; la seule chose importante est qu’il est, reste et sera toujours pour les esprits honnêtes ce qu’il a été aux yeux du pays et du reste du monde. Le général de Gaulle n’a besoin de la permission de personne pour continuer d’incarner ce qu’il a été.
Enfin, pour reprendre la citation de quelqu’un d’autre, j’ajouterai : « Que peut ce rat face à cette porte de bronze » ?
bianca
21 juillet 2018 @ 19:53
Je vous remercie Bételgeuse70 pour votre message qui lui rend un hommage tellement mérité, bon dimanche !
Gérard
24 juillet 2018 @ 15:01
Je ne crois pas que De Gaulle ait été socialiste mais on pourrait très bien être à la fois monarchiste et socialiste.
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:37
« ce qu’il a été aux yeux du pays et du reste du monde »
Que fut-il aux yeux du pays et du reste du monde hormis le président de la République Française ? Je ne prétends pas réécrire l’histoire, simplement traduire la personnalité de cet homme, loin du mythe (un peu aussi du mytho) qui l’entoure et que vous reprenez. C’est votre droit d’apprécier cet homme et de le parer des vertus attachées à sa légende, l’important est de respecter le camp adverse et Dieu sait que ce camp est également fourni.
Sachez toutefois que nombre de ses « compagnons » ont écrit. Parmi eux, un homme qui compta beaucoup pour moi et qui, loin de manier la langue de bois pour s’arroger une place en politique après le déclin de Charles de Gaulle, s’est au contraire livré – et cela dès la fin du conflit – pour expliquer en quoi l’homme fut autant héroïque qu’insupportable. Beaucoup d’autres « copains » en parlèrent, plus tard (la plupart après le décès) mais ils en parlèrent. Pour se faire une idée, il suffit simplement de lire toutes les biographies, pas uniquement celles qui sont préfacées par la famille ou par un fantôme du RPR…
C’est toutefois intéressant de voir à quel point Charles de Gaulle fait encore rêver. C’est amusant aussi. :)
Karabakh
22 juillet 2018 @ 22:01
Il faut lire De Gaulle, bien entendu.
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:27
De Gaulle avait un caractère fort et qui pouvait être insupportable, Churchill le savait bien, mais ceci est une autre affaire. S’il n’avait pas été insupportable il ne serait peut-être pas allé à Londres.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 16:51
Et il est préférable de lire valeureux en lieu et place d’héroïque. ?
Marie de Bourgogne
23 juillet 2018 @ 16:06
« Je ne prétends pas réécrire l’histoire, simplement traduire la personnalité de cet homme »
Hélas vous n’en avez ni les moyens ni le niveau de culture nécessaire.
Un peu comme un ver luisant qui se prendrait pour une étoile ?
Karabakh
24 juillet 2018 @ 11:49
Rassurez-vous, vous n’en avez pas plus les « moyens », et pas non plus l’apparence. Votre vulgarité en est une preuve formelle. Le recours à l’injure cache bien des travers. Il est admis que l’insulte est l’arme du faible et, chez vous, il est manifeste que cette faiblesse ne soit pas que physique.
Cosmo
25 juillet 2018 @ 16:05
Karabakh,
Marie de Bourgogne, avec laquelle j’ai eu des échanges musclés, n’insulte jamais et ne se révèle jamais vulgaire.
Cosmo
Sarita
26 juillet 2018 @ 16:34
Permettez moi de me joindre à vous Cosmo. J’ai aussi eu bien des désaccords avec Marie, mais les mots que vous employez la concernant sont éloignés de la vérité et non pour but que de blesser.
Karabakh
27 juillet 2018 @ 00:50
Cosmo, dire à quelqu’un qu’il n’a « ni les moyens ni le niveau de culture nécessaire » pour refaire l’histoire, c’est bel et bien vulgaire. C’est aussi une belle démonstration de sottise, puisqu’il est clair qu’aucun historien ne prétendra refaire l’histoire, alors des non-historiens…
Bien sûr, ces propos étant typiques des personnes qui en disent plus qu’elles n’en possèdent, ceux venant de la petite dame prennent tout de suite une tournure comique, en plus d’être ridicules – quoique sans doute assez naïfs.
J’imagine la teneur de vos échanges.
Je suis marri d’avoir loupé un tel rasage de pâquerettes.
Cosmo
27 juillet 2018 @ 14:55
Auriez-vous été vexé par les propos de Marie de Bourgogne, Karabakh ?
Que voulez-vous, j’aime les pâquerettes. Chacun ses intérêts !
Mais en matière de rase-motte, vous n’êtes pas le dernier. Et comme raseur, vous vous posez là.
Karabakh
29 juillet 2018 @ 12:37
C’est cela et vos propos le démontrent bien : hors de vous, point de salut. L’Eglise et les intellectuels n’ont qu’à bien se tenir. Vous devriez d’ailleurs cesser de parler au ramassis de ras-de-pâquerettes que nous sommes, moi ou d’autres ; vous allez vous faire un tour de rein.
Derboule Madeleine
28 décembre 2018 @ 22:14
on a le droit de ne pas aimer de gaulle …mais sans lui la france serait …..?il a ecrit l’histoire de notre pays …bien evidemment comme d’autres avant lui… c’est un français qui a compte et comptera dans l’histoire…
Alberto
20 juillet 2018 @ 12:29
Vous me scandalisez!! Je n en savais rien! Et c est cet homme qui a voulu donner des leçons de moral au Brésil….
bianca
26 juillet 2018 @ 16:58
Je confirme Cosmo… bianca
aubert
20 juillet 2018 @ 13:03
Donc comme le Karabakh, le général de Gaulle semble avoir eu la manie de s’autoproclamer !
Vous rongez donc votre frein depuis 58 ans pour nous faire des révélations que tout le monde connaît depuis des décennies !
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:45
J’aurais bien du mal à le ronger depuis 58 ans mais, vous concernant, je ne doute pas que rongiez tout ce qui vous passe sous le nez, depuis plus longtemps que ça. ?
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:45
(…) que vous rongiez (…)
Bernadette
20 juillet 2018 @ 13:47
Nous n’avons pas du tout la même vision du Général de Gaulle ! C’est au contraire le plus honnête Président de la République que nous ayons eu à la tête du pays…. d’autres feraient bien de s’en inspirer !
bianca
21 juillet 2018 @ 20:01
En effet, historiquement lorsqu’il était en Angleterre lors de la dernière guerre mondiale son épouse ignorait qu’il s’y trouva. Elle s’est rendue avec ses enfants dans ce pays à ses risques et périls car elle se savait recherchée. Je l’ai lu dans les mémoires du Général et cela m’a beaucoup intéressée tout comme le livre écrit par son Fils « De Gaulle Mon Père ». J’ai été vraiment intéressée par ces ouvrages et je les conseille volontiers en leurs mémoires !
Karabakh
22 juillet 2018 @ 22:02
C’est avéré qu’elle ne savait pas mais ça n’enlève rien aux travers de son mari.
bianca
25 juillet 2018 @ 08:49
Il est des travers qui manquent à certaines personnalités politiques !
Karabakh
25 juillet 2018 @ 13:43
J’admets qu’il avait une personnalité qui dépasse de loin celle de ses successeurs. La personnalité ne fait cependant pas le héros. ?
bianca
26 juillet 2018 @ 08:44
Dans sa personnalité, il y avait avant tout le courage !!!
Eos
20 juillet 2018 @ 14:20
Karabakh, je ne sais d’où vous tenez vos « informations », mais elles ne sont toutefois que des ragots.
De Gaulle ne cherchait pas à écrire sa particule en minuscules, l’anecdote concernant un politicien voulant le flatter en omettant la particule comme il en est l’usage lorsqu’on mentionne le nom de personnes issues de la noblesse est connue. De Gaulle lui demande alors, assez froidement, pourquoi il s’obstine à l’appeler « Gaulle ». L’homme se trouve tout interloqué, et ne sait que répondre.
De Gaulle a été connu et a unifié la résistance sous le grade de général, vous auriez aimé qu’il reprenne le titre de colonel ensuite, certes. Dans le contexte d’après 39-45, cela ne semble pas spécialement pertinent, quand on connait la puissance des symboles et l’envergure du traumatisme national.
De Gaulle n’a jamais prétendu être un républicain. Si vous vous intéressez un peu à la question, vous savez très bien qu’il avait une sensibilité toute monarchiste, et catholique. Il n’est pas nécessaire d’appartenir à la noblesse pour être monarchiste, n’est-ce pas ?
Point de vue usurpation de particule, et moralité fluctuante, vous feriez mieux de vous tourner vers les présidents suivants.
Haïssez-le tant que vous le souhaitez, puisque cela vous fait plaisir. Mais gardez Pétain et vos tirades mensongères à votre table.
http://www.lefigaro.fr/livres/2010/06/17/03005-20100617ARTFIG00001-l-homme-du-18-juin-c-est-de-gaulle-ou-de-gaulle.php
Jacqueline
21 juillet 2018 @ 11:54
Je ne le jurerai pas mais le politicien en question était le général Giraud, sous-marin des Américains et inconditionnel de Pétain.
Gérard
22 juillet 2018 @ 14:57
Oui c’était Giraud. Ils se détestaient. Giraud n’était pas connu pour sa grande intelligence.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 16:53
Sans doute un partisan d’un prétendant au trône de France.
Gérard
24 juillet 2018 @ 14:52
À l’époque il n’y avait qu’un seul prétendant au trône depuis la mort du duc de Guise, son fils le comte de Paris.
Giraud se disait monarchiste mais ne faisait aucun effort en faveur du comte de Paris et d’ailleurs à l’issue d’un entretien avec lui le prince déclara : « Je n’ai jamais vu un général aussi con. »
Karabakh
25 juillet 2018 @ 22:12
C’était une boutade, je connais l’histoire de cette rencontre et naturellement, je suis d’accord avec le prince. Giraud était un idiot patenté.
De Gaulle était intelligent, c’est indéniable mais là n’était pas mon propos.
Gérard
22 juillet 2018 @ 14:56
Vous avez tout à fait raison Eos. En ce qui concerne le prononcé de la particule quand le nom de famille n’a qu’une syllabe sans ladite particule la particule est toujours prononcée et bien sûr la particule n’est pas un signe de noblesse.
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:43
Je n’aurais pas non plus accepté Pétain à ma table.
Gardez vos injures, démontrant s’il en est besoin, votre profonde méconnaissance l’Histoire, la vraie et finalement, celle qui dérange les esprits bien pensants qui se pâmèrent et pâment encore dans les sillages des gallinacées, présidents de la Cinquième République.
Cosmo
20 juillet 2018 @ 14:21
Il est certain que lui ne vous aurait pas invité.
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:39
De même qu’il ne vous aurait pas invité, cher Cosmo. ?
Cosmo
23 juillet 2018 @ 15:38
Vous n’en savez rien, cher Karabakh. Et je ne vais pas faire étal pour vous de mes relations familiales.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:00
Non, ne faites « étal » de rien car je m’en moque éperdument, de vos relations familiales, sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Au demeurant, à partir du moment même où vous songez à étaler ces informations, cela traduit un lourd manque d’assurance.
C’est ridicule et risible venant de quelqu’un qui fut amené, il y a peu encore, à taxer ses petits congénères de s’avancer un peu trop leur vie privée…
Mayg
20 juillet 2018 @ 15:11
Lol. Voilà De Gaulle rhabillé pour l’hiver.
Actarus
23 juillet 2018 @ 12:44
Ça fait longtemps qu’on lui a taillé un costard ! ^^
Pour ceux qui aiment se marrer, je conseille ce savoureux pamphlet. ;-)
https://www.fayard.fr/pauvre-de-gaulle-9782720213861
Pierre-Yves
20 juillet 2018 @ 15:26
En même temps, quelle raison aurait-il eu, lui, de venir dîner chez vous ?
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:46
Si vous saviez. ?
Robespierre
20 juillet 2018 @ 16:28
Ce que vous dites sur la particule est vrai. Son père était monsieur De Gaulle. Mais la particule avec minuscule est en phase avec la tour qu’il a fait ajouter à sa maison de la Boisserie quand il en est devenu proprietaire. La tour, c’est un peu, psychologiquement, le pendant de la particule. Son fils Philippe, interrogé lors d’une émission, raconta serieusement, l’affabulateur, que sa famille était « de petite noblesse » et cacha soigneusement que le grand-père était prof d’histoire dans un lycée. Après cela, j’ai considéré l’ amiral comme un snob invétéré. Il aurait dû être fier d’avoir eu un aïeul prof d’histoire. Mais il l’a passé sous silence. Un prof d’histoire c’est quelqu’un qui essaie de faire passer chez ses élèves le goût de l’Histoire et du passé. Cet homme était érudit et voulait que ses enfants deviennent des gens bien. Je crois que Philippe « de » Gaulle aurait préféré un grand-père hobereau oisif et ignorant, comme les nobles des romans de Maupassant.
Ceci dit, moi j’aurais accepté le général à ma table. J’aurais aimé entendre son phrasé, vu qu’il écrivait très bien.
Jacqueline
21 juillet 2018 @ 12:03
Professeur à Sainte-Geneviève, cela a quand même de l´allure, enfin de mon point de vue. De Gaulle n’a jamais joué au noble. L’anecdote bien connue et fournie par une autre intervenante est significative. C’est le grand-père paternel qui, dans son goût de la généalogie, a répandu cette histoire de noblesse. Quant à la tour, je trouve votre raisonnement, appliqué à un militaire, assez mince.
Gérard
22 juillet 2018 @ 15:00
Il y a toujours eu des professeurs qui ont été nobles même si ce n’était pas le cas ici.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 16:54
Bon, là-dessus je suis d’accord avec vous.
Menthe
22 juillet 2018 @ 07:13
Et quand ce (-tte) professeur(-e) est apparenté (-e) à l’ancienne noblesse…
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:53
Menthe, à l’occasion, je jetterai de nouveau un œil à la généalogie de Charles De Gaulle (le colonel Charles De Gaulle) mais, de mes premiers contacts avec cette parentèle, je ne me souviens pas y avoir vu des membres d’une quelque noblesse ancienne (noblesse d’épée). Des nobles de robe oui mais pas plus. ?
Menthe
23 juillet 2018 @ 13:15
C’était de l’ironie ! en rebondissement à un certain post (que vous n’avez peut-être pas lu, sous le sujet Harry et Meghan à l’expo Mandela) d’une professeure d’histoire apparentée à l’ancienne noblesse !
Sarita
24 juillet 2018 @ 11:53
Et de la bonne ironie, Menthe! La lecture de votre message m’a fait sourire :-)
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:01
Ah! Vous êtes facétieuse. ?
Karabakh
22 juillet 2018 @ 22:03
Merci Robespierre. ?
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:30
Nous avons eu en revanche une belle noblesse avec les mariages de ses deux enfants.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:01
Oui, je suis aussi d’accord.
Robespierre
25 juillet 2018 @ 16:33
Ah oui, c’est vrai ça, Gérard ! On aurait dit qu’ils avaient veillé à faire ce choix, je serait étonné que ce soit par hasard.
Karabakh
27 juillet 2018 @ 00:52
Robespierre, pour moi ce n’est pas un hasard. Les De Gaulle ont toujours fait une fixette sur la noblesse.
Jacqueline
20 juillet 2018 @ 21:24
Charles de Gaulle n’a jamais joué de ce grade, effectivement temporaire, pour augmenter ces droits à la retraite par exemple. Il a également refusé le maréchalat. Les services éminents rendus au pays justifient à mon sens l’usage du « mon général », comme tant d’autres résistants se sont donnés du « Colonel ».
Pour ce qui est de l´écriture du nom, il faut rappeler que l´acte de naissance fait apparaître le « de » en minuscule. De plus, le général a toujours refusé de se faire appeler « Gaulle » conformément aux usages de la noblesse mais bien « De Gaulle ».
La girouette politique est de toute façon bien conforme aux moeurs du temps. Aujourd’hui aussi, on connaît cela. Pourquoi donc le lui reprocher ? Personnellement, j’aurais été très honorée de l´avoir à ma table.
Mary
22 juillet 2018 @ 12:09
Merci Jacqueline.
Pour ma part, je vénère de Gaulle,et je me fiche bien de sa particule. Pour moi, il sera toujours l’homme du discours visionnaire et courageux du 18 Juin 1940.
bianca
24 juillet 2018 @ 08:29
Avis entièrement partagé Mary, je remercie !
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:03
Vous êtes certaine de vous référer au discours du 18 juin 1940, et pas à l’un des trois qui suivent ? Vous l’avez sans doute entendu en direct-live. Respect pour votre grand âge. ?
Mary
25 juillet 2018 @ 14:30
:-))) , je ne sais pas , je fais référence à l’Appel , où il dit que cette guerre est » une guerre mondiale » (ce qui n’était pas encore le cas en 1940 ).
C’est ce que j’ai appris en classe.
Mais respectez- moi tout de même ,svp, peu importe les raisons…
Karabakh
27 juillet 2018 @ 01:27
Allons, je ne vous manque pas de respect, je vénère votre grand âge car si vous avez entendu et compris le message du général De Gaulle (il était général à ce moment), c’est que vous étiez déjà née en 1940 et sans doute âgée au moins de 6 ans. 84 ans, c’est un bel âge.
L’Appel du 18 juin 1940 (où De Gaulle prédit la mondialisation de la guerre) n’a jamais été enregistré et ne fut manifestement pas aussi entendu que cela par les populations civiles. La presse le publia le lendemain mais il ne fut pas aussi fidèlement retranscrit qu’on ne le pense puisqu’il s’attaquait sévèrement à Pétain et son régime, qui contrôlaient la majeure partie des médias et veillaient donc à ce que « le chef » ne soit pas vilipendé sur les ondes et le papier.
Il existe une retranscription effectuée par l’armée suisse, ayant été retrouvée en 1960 et qui est considérée – je ne sais si c’est à tort ou raison, mais les Suisses sont réputés pour leur précision – comme la plus fidèle qui existe. C’est surtout la seule qui n’émane pas d’un média.
Un second appel fut enregistré le 22 juin 1040 pour la radio et la télévision. Les deux textes sont très proches (sur la foi des rares témoignages) mais le second appel est plus argumenté. Peut-être aussi mieux préparé car mieux prononcé (toujours sur la même foi). C’est cet appel que l’on entend et voit dans les documentaires, et celui qui figure généralement sur les édifices publics, car largement reproduit.
Un autre appel, « A tous les Français », fut placardé à Londres le 5 août 1940 – après avoir sans doute été finalisé deux jours plus tôt. Celui-ci se retrouve aussi largement sur les édifices publics.
Des confusions existent entre ces trois textes.
D’où ma petite question, même si j’ose imaginer qu’à l’école, vous avez étudié le premier appel et/ou le second. Ils sont assez connus pour cela.
Mary
27 juillet 2018 @ 15:24
Karabakh,
Je ne savais pas tout cela ( discours publié par la Suisse,etc…).
Merci de m’ imaginer âgée de 84 ans, âge que j’espère atteindre et dépasser généreusement, pourvu que Dieu me prête vie et santé !!!
Mais là , vous faites fausse route : en 1940, ma mère n’était pas née et papa avait…un an !!!
Sans doute n’avez- vous pas vu mon sourire :-)), au début de ma réponse ?
Je demandais votre respect, non que vous ne me l’accordiez pas,mais le sujet semblait vous irriter un peu, alors , je voulais juste vous faire sourire aussi…
Karabakh
29 juillet 2018 @ 12:41
Oh. Nous sommes de la même génération (si je m’en tiens aux dates de naissance de vos parents). Sans vous imaginer âgée de 84 ans, je vous pensais « dans la soixantaine ». Bref. Il faut aussi voir un trait de facétie derrière mon propos.
Je vous souhaite d’atteindre 84 ans. ?
Mary
31 juillet 2018 @ 16:20
Pas de souci Karabakh !
J’espère que nous dépasserons largement les 84 ans ! Ce serait super que Noblesse et Royautés existe encore et que nous y participions toujours , fût – ce pour échanger des recettes de tisane avec les autres internautes !!!
Belle soirée et à bientôt…
Karabakh
22 juillet 2018 @ 21:59
Comment pourrait-il avoir refusé le maréchalat en ne possédant pas un grade de général ? Quand bien même cette proposition lui aurait été faite durant la période où il a porté le grade de général, l’aspect temporaire de cette fonction n’aurait pas permis de procéder valablement à promotion. Tout officier général peut être promu maréchal, quel que soit son nombre d’étoiles ; mais il faut vraiment être général et titulaire du grade. De Gaulle n’était titulaire que du grade de colonel.
Je ne doute pas qu’il ait refusé (il n’était pas non plus idiot) mais, s’il avait accepté, ça n’aurait eu aucune valeur.
Marie de Bourgogne
23 juillet 2018 @ 16:01
Vous parlez visiblement d’un sujet que vous ne maitrisez pas.
Après le départ du pouvoir du Général de Gaulle en janvier 46, c’est Edmond Michelet, ministre des armées, qui a été chargé par le pouvoir de lui proposer « une régularisation de sa situation » et a reçu une volée de bois vert de la part du général. De mémoire : « toute tentative de règlement administratif ne pourrait qu’être marquée de ridicule. C’est l’histoire qui se chargera de régler ce problème, pour autant qu’il y en ait un. »
En filigrane, il s’agissait aussi de lui proposer la distinction de maréchal, Edmond Michelet, chargé de la corvée, sachant pertinemment que la réaction de de Gaulle sur ce point ne faisait aucun doute. (Quoi ? Nommé maréchal ? – après le précédent de Pétain… Et des mains de Félix Gouin ?).
Edmond Michelet est ministre des Armées (donc ministre de tutelle du colonel en retraite de Gaulle ) lui écrit pour savoir « comment fixer sa situation dans l’armée, le président Gouin souhaite la plus élevée »…
De Gaulle le rabroue et répond par écrit :
« Mon cher ministre
depuis le 18 juin, date du jour où je suis sorti du cadre pour entrer dans une voie assez exceptionnelle, les événements qui se sont déroulés ont été de telle nature et d’une telle dimension qu’il serait impossible de régulariser une situation absolument sans précédent.
À cette situation, il n’a d’ailleurs été nullement besoin de changer quoi que ce soit pendant les cinq ans sept mois et trois jours d’une très grande épreuve.
Toute solution administrative qu’on tenterait d’y appliquer aujourd’hui prendrait donc un caractère étrange, et même ridicule.
La seule mesure qui soit à l’échelle est de laisser les choses en l’état.
La mort se chargera un jour d’aplanir la difficulté, si tant est qu’il y en ait une. »
On voit mal, sans ridicule, un chef de gouvernement qui avait nommé des généraux de division ou de corps d’armée, voire décerné le maréchalat, se préoccuper de ce genre de régularisation.?
Complément :
En fait pour de Gaulle nommé commandant d’une division blindée, la 4è DCR, créée avec trois autres DCR, alors qu’il n’a que le grade de colonel, faisant donc fonction de général au sens de la fonction publique, il s’agit d’une régularisation en quelques sorte. La DCR comporte plus de 300 chars.
Ce commandement exceptionnel est donc un hommage à ses qualités et à ses thèses connues sur l’emploi autonome de grandes unités de blindés.
Gérard
24 juillet 2018 @ 11:40
Merci chère Marie de ce rappel.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:09
Merci pour cette tartine, à mi-chemin entre mythe et réalité, sans doute pompée d’une bio écrite par un gâteux de droite sur le déclin. Au moins, j’en aurais ri à défaut d’y prendre une leçon d’histoire, que vous n’allez pas les moyens de me donner.
Je vous laisse étaler vos titres pompeux (agreg d’histoire et compagnie). Cela complètera ma franche rigolade. ?
Karabakh
25 juillet 2018 @ 13:45
Correction.
(…) que vous n’avez pas les moyens (…)
Charles
25 juillet 2018 @ 14:53
Merci Marie de Bourgogne
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:58
Maréchal de France vous le savez n’est pas un grade, c’est une dignité et aucune condition ne figure dans la loi à cet égard.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:17
Oui, je le sais que ce n’est pas un grade mais une distinction, et d’ailleurs, je ne parle pas du maréchalat comme d’un grade. Toutefois, je maintiens qu’il est impératif d’être général afin de passer maréchal (ou amiral en grade pour passer amiral de France) ; c’est toujours ce qui m’a été dit, au sein de l’armée. De toute façon, les références qui parlent du maréchalat de De Gaulle ont tous un souci dans le récit, et qui les rend douteux. La question est donc réglée.
Jacqueline
24 juillet 2018 @ 16:15
Marie, Gérard, merci pour vos précisions qui me dispensent de répondre moi-même. Cela remet un peu d´ordre dans toutes ces exagérations.
Denis
20 juillet 2018 @ 22:08
Mais quelle instruction à charge ! On peut ne pas être gaullien ou gaulliste au choix mais balayer l’Histoire d’un revers de main…ou de quelques tournures de phrase ? Je suppose que le prince de Monaco n’a pas tenu compte de cette particule si élémentaire et usurpée fut-elle pour inviter Charles Degaulle à une table où prirent place que de mauvaises fréquentations.
Denis
20 juillet 2018 @ 22:10
lire fût-elle.
Karabakh
22 juillet 2018 @ 22:00
De Gaulle était convié comme président de la République Française, rien de plus.
Cosmo
23 juillet 2018 @ 15:42
Ce qui n’est tout de même pas si mal et vous oubliez l’admiration que le monde a porté au général de Gaulle pour son attitude face à l’occupant nazi. Mais vous devez probablement penser qu’un simple de brigade ne pesait pas grand chose face à un maréchal. A chacun son camp.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:26
Vous fantasmez totalement l’administration portée à De Gaulle par le monde ou même ses voisins. Et votre recours à l’insulte crasseuse démontre le peu de sérieux de vos propos. Bref. Je vous laisse avec votre « maréchal », vu comme vous le fixez, vous en êtes plus proche que je ne le suis.
Il n’y a plus grand admirateur d’un objet ou d’une personne, que celui qui en livre une large critique, récurrente et acerbe, voire injurieuse.
À méditer si vous le pouvez.
Perso, je sais où se trouvaient mes grands-parents en 39 et après, et ce n’était pas du côté des boches.
Cosmo
25 juillet 2018 @ 16:12
Administration portée à de Gaulle ? Peu de sérieux de mes propos ?
Que dire des vôtres qui depuis votre arrivée sur ce site ? Qu’ils sont sérieusement insultants et injurieux à l’encontre de la quasi totalité des intervenants de ce site et bouffis de prétention.
En clair, Noblesse et Royautés n’a rien gagné à votre venue. Bien au contraire !
Karabakh
25 juillet 2018 @ 22:14
Admiration et pas administration. Les correcteurs automatiques sont facétieux.
Milena K
27 juillet 2018 @ 17:50
Cosmo:MERCI!
Gérard
21 juillet 2018 @ 00:45
De Gaulle n’a jamais demandé à être régularisé dans son grade ce qui aurait été parfaitement ridicule vu sa situation à la tête de l’État à la Libération. Il n’a jamais prétendu être de famille noble et le de flamand s’écrit indifféremment avec ou sans majuscule.
Karabakh
22 juillet 2018 @ 23:43
La théorie flamande a été principalement soutenue par Dauzat mais, quel que soit l’auteur cité, aucune thèse ne résiste pas à l’épreuve de la linguistique et de l’histoire, plus encore de leurs preuves.
1°/ Dauzat indique que le nom De Gaulle serait calqué sur le toponyme van de Walle, litt.: du rempart / de la maison près du rempart. D’autres rapprochent ce nom d’un hypothétique De Walle, qu’ils traduisent par Le Gallois. Cependant, en vieux néerlandais (d’où proviennent la plupart des patronymes flamands), Walle est un « gros poisson de mer », sans doute une baleine puisque ce mot se traduit walvis en néerlandais moderne. [?? la baleine / ?? de walvis.] Plusieurs familles Van de Walle portent une baleine ou un dauphin dans leurs armes. En outre, le mot ?? (le) gallois se traduit par ?? (de) Waal – de même que le mot ?? (le) wallon.
2/ En 1647, Charles d’Hovyne a fait édifier un monument commémoratif en souvenir de sa défunte épouse, Marie de Gaule, dans l’église Notre-Dame de la Chapelle de Bruxelles. Toutefois, la généalogie de la famille De Gaulle – que l’on peut remonter bien au-delà du XVIIème siècle – ne montre aucune parenté avec cette femme.
La famille De Gaulle est originaire de Champagne.
Jean-Baptiste De Gaulle (1759-1832), fils d’un procureur au Parlement de Paris et arrière-grand-père de Charles, est d’abord avocat. Durant la Terreur, il échappe à la guillotine et se tourne alors vers l’administration des postes militaires, au sein de la Grande Armée. Julien-Philippe De Gaulle, grand-père de Charles, s’installe à Lille, où l’un de ses oncles travaille au sein de la manufacture de tabacs. Il y enseigne (peut-être les lettres) et y épousera Joséphine Maillot, fille d’un administrateur de la manufacture susvisée. Le couple crée un pensionnat à Lille mais celui-ci fait faillite, puis il s’installe à Paris où Monsieur s’adonnera à l’écriture et livrera notamment deux études, l’une sur le peintre Jean-Joseph-Xavier Bidauld, l’autre sur Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, prêtre et biographe de Saint-Louis ; il écrira aussi une Histoire de Paris et de ses environs, d’inspiration monarchiste et catholique, préfacée par Charles Nodier. Quant à Madame, elle collabora à diverses revues littéraires et écrivit une septentaine d’ouvrages, pour certains, consacrés à la pauvreté ouvrière du Nord – le tout en des termes bien-pensant qui préfigurent les idées monarcho-républicaines du petit-fils. Ce couple aura trois garçons, dont Henri De Gaulle né en 1948 à Paris.
Henri, d’abord rédacteur au ministère de l’Intérieur devient ensuite précepteur en histoire, latin, grec et littérature à Paris. Il épouse sa cousine, Jeanne Maillot originaire de Lille et avec laquelle il aura une fille et quatre fils, dont Charles De Gaulle. Catholique, Jeanne accoucha dans la famille comme le voulait l’usage du moment, à Lille (pour Charles notamment) et à Paris. C’est réellement le seul lien lillois de Charles… qui vécut essentiellement à Paris.
Nous connaissons la suite.
3/ En néerlandais :
– L’article s’écrit avec une minuscule. ?? de / ?? le
– La particule onomastique s’écrit avec une majuscule. ?? De / ?? Le
=> de ezel / l’âne — De Groot / Le Grand
Enfin, il se dit que par convention, la particule du nom de cette famille s’écrit en minuscule. Il convient effectivement de constater qu’avant la Révolution, celle-ci est écrite des deux façons, majuscule/minuscule. Elle apparaîtra en minuscule sur tous les actes à partir du mariage de Julien-Philippe et Joséphine. Ceci dit, nous savons tous que les noms de personnes ont longtemps été orthographiés à la louche et cela, longtemps après la Révolution. Il y a une grosse littérature sur la particule de la famille De/de Gaulle et le pourquoi du débat sur le choix qui est/devait être adopté. Chaque option connaît ses partisans, parfois très acharnés. Les deux écoles coexistent et vous savez donc laquelle m’a pour élève, même si je ne prétends pas « faire de l’histoire », n’ayant aucun diplôme dans ce domaine. Cependant, j’analyse le fait historique et, dans la mesure du possible, j’en débats.
Bref. En conclusion, même écrite avec une minuscule, cette particule n’a rien de noble et clairement, le grand-père De Gaulle, monarchiste invétéré a essayé de jouer de l’ambiguïté pouvant naître dans l’esprit des gens de son temps, assez peu cultivés sur le sujet et facilement influençables.
Charles De Gaulle en a sûrement moins joué mais les récits de ses partenaires de combat, puis de ses amis politiques décrivent bien une propension à être et paraître en certaines occasions, sous des airs de petits monarque absolu. En tout cas, il faisait allusion aux origines avancées par son grand-père et ne les a jamais démenties. Les connaissances de l’époque le lui permettaient pourtant.
Voilà. Koester geen wrok. ?
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:35
Il existe beaucoup de documentation sur les ascendants de Charles de Gaulle mais je suis en vacances et loin de ma bibliothèque.
C’est un sport très français qui de rechercher la fausse noblesse. Ce n’est pas bien difficile car il y a sans doute plus de fausse noblesse que de vraie en France. Mais c’est difficile de reprocher à des familles qui portent le même nom depuis deux ou trois cent ans le nom qu’elles portent et la particule.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:32
Aucun reproche quant à l’usage de la particule, j’en connais d’autres qui sont dans ce cas (particulés mais pas nobles) ; toutefois, ceux-là (ou leurs grands-parents, etc) ne s’inventent pas (ne se sont pas inventé) des ancêtres nobles et cela fait la différence.
C’est aussi un sport français que de s’inventer des nobles origines. Je garde en mémoire, ce garçon qui m’avait raconté qu’il descendait d’un « comte de Picadilly », anglais donc. Il n’a pas eu à attendre ma réponse.
Balle au centre.
De tout sens, nationalité mise à part, il y a peu de choses en moi qui soient françaises. La question est réglée, ce n’est pas mon sport. ?
Gérard
26 juillet 2018 @ 10:50
Ceci explique-t-il selon vous que vous soyez si peu courtois, la courtoisie étant une vertu française bien connue ?
À plusieurs reprises nous avons eu ici des correspondants qui ne manquaient pas de qualités certainement mais qui considéraient que leurs contemporains n’étaient même pas dignes de leur baiser la mule et puis au bout d’un moment la plupart d’entre eux se sont évanouis dans la nature. Ce n’est pas ce que je souhaite pour vous mais simplement un peu d’indulgence pour vos semblables qui entraînera certainement la réciprocité.
Karabakh
27 juillet 2018 @ 11:47
Gérard,
Sans vous taxer d’avoir suivi le mouvement, disons que se faire sauter dessus par des admirateurs d’un personnage public, qui n’admettent pas que l’on pense autre chose qu’eux, c’est un peu irritant. Quand en plus, c’est fait avec une profonde vulgarité et toute la condescendance qui va avec (autrement dit lorsque l’on vous assène que vous n’avez « ni les moyens ni le niveau de culture nécessaire »), cela devient agaçant. L’un dans l’autre, ça ne donne pas envie de répondre avec toute la courtoisie que vous louez.
Nonobstant, il me semble que je vous ai déjà parlé, à vous, de la notion de respect des opinions. Certes sur un autre sujet mais le problème est le même : l’admiration amène certains à proférer de sacrées insanités, au seul prétexte de leurs désaccords.
Comment demander le respect après cela ?
Honnêtement, si en arrivant sur ce blog (que j’ai d’abord lu avant d’abonder), je me suis pris d’une grippe envers certains intervenants, que je jugeais pédants et agressifs, vous ne figurez pas au rang de ceux qui m’ont refilé le virus. Vos interventions m’ont longtemps été agréables jusqu’au jour où vous avez rabroué un contributeur, sous couvert de désaccord. Vous n’avez pas été aussi loin que certains mais c’était assez véhément. A tel point que j’ai bien vérifié qui se permettait une telle sortie…
Notez que parmi les personnes qui me faisaient éternuer (je suis hyper allergique), certaines me sont aujourd’hui plutôt agréables. Ghislaine-Perrynn est de ceux-là. Sans doute avons nous pris le temps de nous lire mutuellement – en tout cas, moi je l’ai lue avec attention – et finalement nous comprendre. Cela ne fait pas de moi son accordeur attitré, je ne partage pas toujours tous ses points de vue mais je sais lire son propos afin de bien le comprendre, pour mieux y répondre. Vous voyez, non seulement ce n’est pas bien compliqué de rester poli dans le désaccord mais en plus, moi qui passe pour le prétentieux de service (mais bête comme ses pieds n’oublions pas), je peux le faire. D’autres devraient donc le pouvoir aussi.
Je me permets de souligner que j’ai commis un commentaire assez long et documenté sur l’origine des Francs – c’est un sujet qui me passionne autant qu’il me concerne. Étonnamment, les chevaliers de la cause gaullienne, surtout ceux se réclamant du titre d’historien, ne sont pas venus souffler les olifants à propos des Francs.
Je l’ai déjà dit, je ne suis pas historien mais je crois ne pas être le seul dans ce cas, parmi les commentateurs du blog. Cependant, j’ai quand même un cursus assez fourni, dont j’économiserai les détails par principe ; alors je veux bien discuter de tout, avec tout le monde, à bâtons plus ou moins rompus, ecc mais pas me faire insulter.
Mes parcours personnel comme professionnel m’imposent d’être directif, je le reconnais aisément et, comme j’ai conscience que ça peut ne pas être adapté à tous les interlocuteurs (que cela peut être vu comme un manque de courtoisie), je corrige tout aussi facilement mon tir. Il convient simplement de me le dire.
Répondre systématiquement par l’injure n’arrangera rien.
Comme je l’ai fais avec d’autres intervenants, j’essaierai de mieux vous lire pour mieux vous comprendre, Gérard.
Bien à vous.
Marie de Bourgogne
21 juillet 2018 @ 12:34
« Je ne suis pas certain que j’aurais accepté un tel personnage à ma table. »
Par contre il est certain que le général ne vous aurait jamais convié à la sienne ? ? ?
Gérard
22 juillet 2018 @ 15:02
De Gaulle d’ailleurs allait rarement dîner en ville.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 00:00
Mon jeune âge (relatif) ne me permet pas d’avoir connu Charles De Gaulle de son vivant. Vous avez néanmoins raison. Aucun monarque républicain n’aurait convié mes grands-parents et/ou mes parents à sa table, tout bonnement parce que les usages sociaux et diplomatiques ne le permettaient pas.
Aujourd’hui, ce serait différent mais par principe, j’ai conservé la mémoire de ces usages et je décline toujours les invitations des dignitaires d’une république, monarques républicains de France en première ligne. Quant à les convier, je le fais rarement – je le fais toujours dans un cadre diplomatique qui me permet de ne pas être le seul à inviter – mais à ce jour, aucun n’a décliné. Comme quoi… ?
Marie de Bourgogne
23 juillet 2018 @ 15:47
Mais bien sur… Et la marmotte… ?
Cosmo
23 juillet 2018 @ 15:48
Vous venez de décrocher le pompon ! Continuez, le prochain tour de manège sera gratuit.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:35
C’est toujours gratuit pour moi mais c’est parce que je demande poliment. Vous (tous les deux) devriez essayer, cela vous rendrait moins aigre et moins…
Bref.
Merci pour la rigolade.
Les sans culottes ont appris l’humour, c’est au moins une bonne nouvelle. ?
Kabrechakh
26 juillet 2018 @ 09:48
La table doit être bien belle ! J’en suis toute emoustaillonné d’envie. Dans la famille Kabrechakh, on vit sous des tentes !
Iris Iris
26 juillet 2018 @ 13:34
Tonton Soupic !
Votre humour tombe à… pic ! ?
bianca
23 juillet 2018 @ 09:56
Heureuse de vous lire Marie, vous vous faites si rare sur ce site, je vous souhaite un bel été… Une belle réponse qui vous ressemble ! bianca
Marie de Bourgogne
23 juillet 2018 @ 15:49
Bonjour Bianca,
Je reviens de vacances et si j’ai été absente assez longtemps c’est tout simplement parce que mon mari était en Opex (opération extérieure) et que, dans ce cas, je préfère éviter les réseaux sociaux.
J’espère que vous allez bien.
Très amicalement Bianca ♥
bianca
24 juillet 2018 @ 16:19
Merci Marie, la forme n’est pas toujours au rendez-vous (décès de mon époux) . Heureusement mes deux fils, mes trois petits fils m’entourent de leurs prévenances, de leur tendresse mais je n’en abuse pas…Ils sont très occupés et je tiens tellement à ce qu’ils soient heureux de vivre et profitent de leur jeunesse, de la vie, avant tout !
J’aurais donc le plaisir de vous lire plus souvent ! Vos interventions apportent beaucoup à ce site. Toutes mes amitiés Marie et peut-être à bientôt le plaisir de vous lire ! bianca
Karabakh
25 juillet 2018 @ 22:18
J’imagine qu’il est un peu tard pour vous adresser des condoléances, alors soyez assurée de mon soutien dans votre épreuve. ?
bianca
26 juillet 2018 @ 19:35
Merci beaucoup Karabakh, cela me touche d’autant plus…
J’ai été élevée dans l’admiration totale que mes parents avaient pour le Général.Ils ont vécu la guerre 39-45 , en ont souffert comme des millions de personnes durant cette période ! Mais je pense surtout à tous ceux qui ont été martyrisés dans ce conflit
immonde , aux victimes ! aux vies gâchées !
Lors de l’attentat du Petit-Clamart il y avait dans les champs qui nous séparaient de Vélizy-Villacoublay nombre de policiers, de gendarmes qui avaient été déployés subitement ! Plus tard j’ai lu les livres dont le Général était l’auteur !
J’apprécie de lire tous les intervenants de ce site qui, par leur savoir, apportent des éléments instructifs,parfois contraires, issus de leur Grande Culture . Je les remercient vivement pour ce qu’ils apportent à ce site ! bianca
Karabakh
29 juillet 2018 @ 12:43
C’est normal, Bianca.
ML
23 juillet 2018 @ 15:22
Je me moque éperdument du grade de De Gaulle et encore plus d’ une particule . En revanche , je n’ai aucune considération pour ce chef d’Etat .
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:39
Initialement, je pense comme vous mais apparemment, la particule et le grade en émeuvent plus d’un. Si l’on en croit les récits, les sérieux comme les bancals, ils titillaient aussi le principal intéressé, qui n’hésita pas à servir son numéro (bien connu) de faux-modeste. ?
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:56
Auriez-vous accepté à votre table Alexandre, César, Louis XIV, Napoléon ?
Karabakh
24 juillet 2018 @ 12:41
Le deuxième et le troisième, sans aucun doute mais la raison n’est pas politique. Il y a des personnes qu’il est difficile de refuser face à soi, même lorsqu’elles sont des purges.
Caroline
20 juillet 2018 @ 10:56
On n’ oublie pas que de Gaulle souhaitait annexer Monaco à la France! Mais, j’étais trop petite pour connaître les vraies raisons du président de la République française! Merci d’ avance pour vos explications !
Alberto
20 juillet 2018 @ 12:30
Au lieu de chercher la femme dans ce cas ci cherchez l argent.
Mary
20 juillet 2018 @ 14:25
Mais pas du tout ! De Gaulle ne voulait plus que les industriels , artisans ou commerçants établissent leur siège social à Monaco pour échapper au fisc. Il a obtenu gain de cause et les français installés après 1965 sont imposables à Monaco.
D’autres nationalités sont aussi imposables : égyptiens, américains …
Il n’a jamais été question d’annexer la Principauté. La France serait éventuellement héritière faute de descendance dans la famille princière, ce qui n’est pas le cas.
Mayg
20 juillet 2018 @ 15:47
Il me semble que c’est pour éviter que Monaco passe dans les mains d’une famille allemande. En effet, le prince Louis II de Monaco n’ayant pas d’enfant légitime, la principauté risquait de revenir au prince Guillaume, duc d’Urach (1864-1928),descendant de la princesse Florestine de Monaco duchesse d’Urach.
Sans compter que le prince Louis a eu quelques complaisances avec l’Allemagne Nazi…
Pour y remédier le traité franco-monégasque du 17 juillet 1918 (traité de Paris) spécifiait dans son article 3 :
« En cas de vacance de la couronne, notamment faute d’héritiers directs ou adoptifs, le territoire monégasque formera, sous le protectorat de la France, un État autonome, sous le nom d’État de Monaco. »
Il a fallut attendre l’adoption et la légitimation de Charlotte Grimaldi (fille naturelle du prince Louis IIde Monaco), qui fut créée princesse de Monaco, altesse sérénissime, et duchesse de Valentinois, pour que Monaco ait une princesse héréditaire.
Mary
21 juillet 2018 @ 11:31
Ça, c’était lors de la première guerre mondiale …
Karabakh
23 juillet 2018 @ 00:03
La Traité de Paris est toujours actif. Après, nul ne peut dire s’il sera appliqué ou s’il donnera lieu à de nouveaux accords, en cas de vacance durable du trône. Quelque chose me dit que la question sera étudiée différemment. :)
Philibert
20 juillet 2018 @ 21:48
Je n’ai pas oublié non plus !
Je sais, entre autres, qu’à défaut de pouvoir réunir Monaco à la France, de Gaulle fit installer des postes de douane à l’entrée de la principauté, avec fouille en règle des voitures qui passaient la frontière. C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais telle a été la situation il y a un bon demi siècle…
aubert
21 juillet 2018 @ 13:33
le Canard enchaîné avait présenté à l’époque un dessin du général et du ministre des armées avec ce texte » monsieur le ministre préparez les armées nous allons attaquer monsieur de Monaco ».
Gérard
21 juillet 2018 @ 00:47
Il n’a pas voulu d’une telle annexion à la Libération malgré l’attitude du prince Louis II et sans doute en considération de celle du prince héritier.
Gérard
22 juillet 2018 @ 15:05
Notre interlocuteur mélange un peu tout. L’annexion avait été envisagée par le commissaire de la République des Alpes-Maritimes qui était communiste, à l’issue de la guerre et de Gaulle lui avait en substance répondu, si vous l’aviez fait… Mais puisque vous me le demandez je vous dis non.
Le prince Louis avait laissé tout le pouvoir à son secrétaire d’État qui était très collaborationniste. Le prince Albert a fait publier toutes les archives récemment.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 00:06
A Monaco, le terme exact est prince héréditaire.
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:37
Je sais bien mais c’est néanmoins le prince héritier puisque le sens est exactement le même.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 13:09
Oui, d’accord. ?
Karabakh
23 juillet 2018 @ 16:57
Et je suis d’accord avec votre second message (que je n’avais pas lu mais je crois qu’il n’était pas encore publié).
Cosmo
21 juillet 2018 @ 11:22
Caroline,
Il ne s’agissait en aucun cas d’une volonté d’annexion mais une volonté de régularisation fiscale des Français, et des entreprises françaises, installés à Monaco pour échapper à l’impôt.
Pour tous les ressortissants des autres pays du monde vivant en Principauté, il n’existe pas d’impôt sur le revenu. Les Français paient l’IR en France. par contre, les Français, comme tous les autres, bénéficient de l’exonération des droits de succession pour les immeubles possédés à Monaco. Et c’est déjà un énorme avantage.
Cordialement
Cosmo
Mary
22 juillet 2018 @ 11:53
Non, cher Cosmo,
D’autres nationalités sont surveillées par leur gouvernement , les USA notamment , les égyptiens aussi. Peut- être y en a – t – il d’autres. Les italiens ne peuvent plus avoir de compte à Monaco sauf, s’ils font l’énorme effort financier d’y acheter ou alors, moins cher au début, mais cher sur la durée, de s’y domicilier.
Cosmo
23 juillet 2018 @ 15:46
Chère Mary,
J’ignorais l’attitude des gouvernements américain et égyptien. Pour les Italiens, je pense que la restriction vient de la principauté, au vu du nombre qui a afflué à un moment donné. Et dans une période de clarification des situations fiscales, les Italiens ne remplissaient pas tous les critères exigés.
Cordialement
Cosmo
Mary
25 juillet 2018 @ 14:38
Cher Cosmo,
Il s’agit d’une exigence du gouvernement italien envers ses ressortissants.
Les sportifs italiens s’y installent aisément, car ils n’ont pas de problème pour payer les loyers. Ils s’y installent avec leur famille et sont contents.
Belle journée à vous.
Mary
Karabakh
27 juillet 2018 @ 11:52
Merci de cet apport, Mary.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 17:00
Sur la question des comptes, il est très difficile pour une personne de nationalité étrangère d’ouvrir un compte bancaire dans un pays autre que le sien. Même lorsque l’on est binational, c’est compliqué. Je pense qu’il existe une méfiance générale sur le blanchiment.
Zorro
20 juillet 2018 @ 11:04
Le général De Gaulle et son épouse ont effectué cette visite en principauté sur invitation du prince Rainier et de la princesse Grace qui avaient effectué une visite officielle à Paris un an plus tôt (octobre 1959).
Le couple présidentiel est arrivé à Monaco par le train de 12h20 ou le couple princier les attendaient.
Le cortège s’est ensuite rendu jusqu’au palais princier où le prince Pierre les attendait au pied de l’escalier d’honneur.
Le dîner fut servi à 13h00 dans la salle du trône. Une formation de l’orchestre de l’opéra de Monte Carlo jouait dans un salon attenant.
A la fin du déjeuner, le prince et la princesse emmena le couple présidentiel visiter le musée des souvenirs napoléoniens. Ensuite, le prince et le président se sont entretenus en privé dans le salon d’York. Pendant ce temps, la princesse et madame De Gaulle se rendaient à la nurserie du palais où Madame De gaulle remit des jouets à Caroline (3 ½ ans et Albert 2 ½ ans).
A 15h00, les deux couples se rendirent au Musée océanographique où ils furent accueillis par le directeur de l’établissement, le commandant Cousteau, qui leur fit la visite du musée et de l’aquarium.
A 15h40, le cortège quitta le musée. Le couple princier et madame De Gaulle se dirigèrent directement vers la gare de Monaco tandis que le général De Gaulle se rendit seul à la Maison de France où il fut accueilli à 15h45 par le Consul Général de France à Monaco entouré des principales personnalités de la Colonie Française. Le Chef de l’État Français déposa une gerbe de fleurs tricolores, en forme de Croix de Lorraine, au pied du Mémorial où sont gravés les noms des Françaim de Monaco morts au champ d’honneur.
Quittant ensuite la Maison de France, toujours acclamé par la foule, le Président de la République Française rejoignit son épouse à la Gare de Monaco où ils prirent congé de leurs hôtes.
Le couple présidentiel se rendit ensuite à Menton.
J21
20 juillet 2018 @ 13:25
La visite fût courte, 3h30.
Les cuisines ont bien changé.
Marcel
21 juillet 2018 @ 14:19
Je trouve choquant et honteux de la part de Karabakh sur le Général de Gaulle. Car cet homme est un héros pour la France et les Français. Insultant pour sa mémoire.
bianca
21 juillet 2018 @ 20:08
Je partage votre aversion Marcel…. Et j’ai aussi une admiration sincère pour son épouse « Tante Yvonne » que l’on a souvent moquée, la trouvant insignifiante mais à la lecture des livres que j’ai lus, elle avait une certaine trempe cette femme, exceptionnelle
de courage, elle reste à découvrir pour certains….
Cosmo
22 juillet 2018 @ 11:27
Bianca,
J’ai eu l’occasion de rencontrer « Tante Yvonne ». En effet, elle était absolument charmante, bien loin d’être insignifiante mais elle avait peu de droit à la parole sur le plan politique. Un jour où elle s’avançait sur ce terrain aventureux, un seul regard du général a suffi pour la faire changer de sujet.
Cordialement
Cosmo
bianca
24 juillet 2018 @ 08:35
Merci Cosmo, je vous souhaite une belle journée, toujours au plaisir de vous lire bianca
bianca
24 juillet 2018 @ 16:32
J’ajoute que les époux des générations précédentes avaient souvent ce regard envers leurs femmes…et aussi leurs enfants ! C’était très efficace en certaines circonstances, bonne soirée ! bianca
Karabakh
23 juillet 2018 @ 00:45
Je trouve choquant, pour ne pas utiliser d’autre terme, que l’on érige cet homme comme le héros qu’il ne fut jamais, l’Histoire (la vraie qui se fonde sur des faits historiques) ne l’ayant pas retenu comme tel. Personnage marquant, autant comme militaire que comme politicien, c’est indiscutable mais non, il ne fut pas un héros.
La France doit sa liberté à une somme d’actes héroïques, résultats du rassemblement d’hommes et femmes ordinaires mais déterminés à ne pas laisser leur pays au main de l’étranger. Les héros sont ceux qui ont sabotés des ponts, dynamités des véhicules et des casernes, attaqués l’ennemi à mains nues… également ces soldats qui, armés de peu de choses, sont montés à l’assaut de l’ennemi – et parmi eux, ces officiers qui n’ont pas hésité à sortir de leur postes de commandement ou de leurs véhicules pour prêter main forte à leurs hommes. Bref. Philippe Kieffer et Philippe Leclerc sont des héros de la Seconde Guerre mondiale mais Charles De Gaulle ne fut qu’un officier valeureux – et encore, comme l’indique Henri de Wailly, repris en écho par la plupart des hommes qui ont combattu sous les ordres de Charles, en 1940 ou après, avec « les mêmes faiblesses et les mêmes incompétences » que les autres dirigeants militaires français.
Je détaillerai postérieurement le parcours de Charles De Gaulle durant le second conflit mondial. Nous sommes loin des états de service d’un héros!
Actarus
23 juillet 2018 @ 12:50
Après « Pauvre De Gaulle », je vous conseille « Les dessous croustillants de l’histoire de France », c’est plus concis mais c’est rigolo. THE général était une vraie diva frigide ! ^^
https://livre.fnac.com/a10720215/Alain-Dag-naud-Les-dessous-croustillants-de-l-Histoire-de-France
Karabakh
24 juillet 2018 @ 13:10
Je lirai les deux. ?
Marie de Bourgogne
23 juillet 2018 @ 16:11
« Philippe Kieffer et Philippe Leclerc sont des héros de la Seconde Guerre mondiale »
Certe et ces héros étaient sous les ordres du général De Gaulle.
———-
« Je détaillerai postérieurement le parcours de Charles De Gaulle durant le second conflit mondial. Nous sommes loin des états de service d’un héros! »
Non vous avez déjà suffisamment montré vos lacunes. Écrivez vos affabulations dans un journal intime cela sera grandement suffisant.?
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:47
Le terme héros n’est peut-être pas celui qui convient en effet. Louis XIV, Napoléon, n’étaient pas des héros. C’étaient de grands hommes.
De Gaulle aussi.
Mais enfin il fallait le faire, quitter son pays, sa famille, la mettre en péril et se mettre en péril pour le pays, ça avait tout de même du panache. Être considéré comme un traître, arriver à s’imposer à Londres puis à Washington, c’était quelque chose.
Mon enfance se passa en grande partie sous sa présidence et ma famille admirait beaucoup le général. Ce fut la seule période que j’ai vécue où la France était considérée comme un grand pays malgré les dramatiques soubresauts de l’Algérie. Ce fut aussi le seul moment de véritable union nationale.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 13:36
Nous sommes d’accord sur la terminologie. Aussi en partie sur le fait que De Gaulle avait réussi à créer une unité nationale, que ses successeurs ont d’ailleurs pris goût de détruire. Mais cette unité fut obtenue à quel prix ? Combien de manifestations ont été réprimées pour donner une illusion de cohésion ? Combien de ministres ont été écumés afin de réunir une équipe allant dans le sens voulu par le président ? C’est assez impressionnant.
Loin de moi l’idée qu’il n’a fait que du mal, plus avant qu’il n’a pas été acteur de la liberté du pays mais il n’a pas été l’homme de terrain, pas non plus l’artisan d’une France rayonnante, tel que décrit par une histoire encore trop manipulée pour ce qui concerne cette période, et les éructations de rage produites par mon intervention montrent bien à quel point beaucoup de choses dérangent au point que certains souhaitent les dissimuler derrière une légende qui ne résiste pas à l’assaut des preuves – en l’espèce, beaucoup de témoignages directs.
Lorsque je vois aujourd’hui ceux qui se réclament publiquement de Charles De Gaulle – surtout lorsque j’analyse leurs parcours avant d’adhérer aux mouvements considérés comme héritiers du gaullisme, j’ai comme un léger frisson. Je suis content de ne pas me placer dans une telle postérité.
bianca
24 juillet 2018 @ 16:40
Nous avons été témoins de cette période bien que très jeunes je pense
Gérard…Je dirais même plus heureux dans ce grand pays ! Il y avait encore des valeurs à cette époque !
Karabakh
23 juillet 2018 @ 19:22
Allons-y.
(sur l’oeuvre militaire)
Lors de l’offensive allemande du 10 mai 1940, ayant mené vers une percée du front français, De Gaulle se trouvait on ne sait où ; trois jours avant, il venait d’être muté du 507 RCC vers la 4 DCR dont il a pris le commandement… le 11 mai. A la tête de cette unité, mission lui est d’abord confié de retarder l’avancée allemande dans la région de Laon, ce qu’il réussit à faire mais avec un succès tout relatif puisque son unité était encore incomplète (80 blindés au lieu des 364 constituant normalement l’unité) et qu’il aurait pu y laisser plus que des plumes. Quelques jours après, son unité atteignant 150 engins blindés, il est stoppé par l’artillerie et l’aviation ennemies. Il se replie.
Le 21 mai, à l’occasion de la visite d’un correspondant de guerre, le colonel De Gaulle vante les mérites des divisions blindées et lance son premier appel aux Français en concluant par la phrase : « Grâce à cela, un jour, nous vaincrons sur toute la ligne » ; l’appel est entendu mais il a une portée assez relative.
Le colonel De Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire le 25 mai 1940. Sa nomination satisfait beaucoup Charles Maurras, dirigeant de l’Action Française dont De Gaulle fut longuement proche – même s’il était aussi proche des idées de Jules Grévy, lui valant déjà une réputation de girouette.
Le 28 mai, il attaque une poche ennemie dans la Somme, près d’Abbeville. C’est une réussite, la poche est détruite. Cependant, quelque jours plus tard, il échoue dans la reprise de la ville, elle aussi aux mains des Allemands. Il replie à nouveau.
Le 31 mai, malgré le succès très relatif de l’opération dans la Somme, Weygand le récompense d’une citation remarquable :
« Chef admirable de cran et d’énergie. A attaqué avec sa division la tête de pont d’Abbeville très solidement tenue par l’ennemi. A rompu la résistance allemande et progressé de 14 kilomètres à travers les lignes ennemies, faisant des centaines de prisonniers et capturant un matériel considérable »
Cette citation fera dire à l’historien Henri de Wailly que De Gaulle, loin d’avoir été particulièrement brillant, a montré dans la bataille « les mêmes faiblesses et les mêmes incompétences » que les autres dirigeants militaires.
Entre le 26 mai et le 2 juin 1940, l’armée britannique se replie par Dunkerque, laissant les troupes françaises seules face à l’ennemi, qui capture le matériel et fait 35 0000 prisonniers. De Gaulle n’y était pas mais suite à ce qu’il convient de qualifier de débâcle, le général est convoqué à Paris le 6 juin par Paul Reynaud, président du conseil ; l’officier se voit alors proposer un poste de sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale qui le fera sortir du cadre militaire et intégrer la dimension politique. Durablement.
Vous connaissez la suite : première mission à Londres le 16 juin 1940, la consternation devant la démission de Reynaud le lendemain, l’appel depuis la BBC… et déjà, une première controverse concernant la première phrase du discours : « Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables un cessez-le-feu était possible. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France, la lutte devait continuer » – et non, comme la plupart des gens l’ont retenu : « Le gouvernement français s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat », propos jugé trop agressif envers Pétain, par les Anglais.
Notons d’ailleurs la confusion (ubuesque) entre l’appel du 18 juin 1940 et d’autres appels, consécutifs : 22 juin, 2 juillet et 5 août.
Si tous ces appels traduisent la volonté légitime de Charles De Gaulle de lutter contre l’ennemi, démontrent aussi la valeur de cet homme dans le conflit, ils ne font qu’appuyer et encourager une résistance déjà bien structurée. D’ailleurs, une autre idée reçue veut que De Gaulle soit le « père de la résistance », alors qu’en vérité, il n’en prit conscience qu’en 1941 [Olivier Wieviorka, « Résister au nazisme », émission La Fabrique de l’histoire sur France Culture, 31 janvier 2013, 9’50 »]. Il n’existe pas de véritable « père de la résistance » mais un groupe d’activiste à l’origine d’un mouvement populaire. Jean Moulin est l’un d’eux.
En toute hypothèse, De Gaulle ne revint jamais sur le terrain, dirigeant les opérations dissidentes (les FFL et leurs déclinaisons, la résistance de terrain) depuis Londres – non sans quelques difficultés, tant il agaçait les britanniques et les américains qui le tinrent à l’écart de la plupart de leurs décisions, tout en lui concédant cependant une reconnaissance de chef de gouvernement en exil. La rupture avec Churchill et Roosevelt a couvé plusieurs fois.
A nouveau, cet activisme puis la prise de direction du gouvernement en exil font de Charles De Gaulle un homme courageux, volontaire et valeureux mais c’est tout. Le militaire, devenu homme politique était loin des combats et celui lui fut largement reproché par ses compagnons.
La petite histoire, récupérée par le peuple et les médias, retient surtout le De Gaulle des prémices du débarquement puis de l’après-guerre, autrement dit l’homme politique. Le militaire est occulté et le peu de succès personnels (en tant que combattant effectif) durant le second conflit mondial justifie sans doute le passage sous silence de cet épisode de la vie d’un homme qui s’est illustré ensuite comme un brillant politicien – même s’il n’a pas toujours tout réussi.
Libre à chacun de retenir ce qu’il souhaite mais pour être libre, il faut respecter l’autre et son opinion. L’hystérie déclenché par mon exposé démontre bien à quel point De Gaulle est un homme complexe, ayant contribué à bâtir sa propre légende de son vivant – par des propos et des actes aux valeurs diverses. C’est révélateur.
De même, les propos injurieux (allusions au pétainisme notamment) montrent à quel point l’hypocrisie est de mise dans les milieux se disant gaullistes et dans une moindre mesure, gaulliens. L’esprit français, duel par excellence assimile forcément les opposants au « général » De Gaulle à des fachos, oubliant que la gauche compta autant de résistants dans ses rangs, que la droite gaulliste et gaullienne. Occultant aussi que de nombreux « successeurs » de De Gaulle se sont fendus de propos aux relents franchement pétainistes, nauséabonds – en tout cas préoccupant quant aux origines réelles des droites françaises. Enfin, passant sous silence la somme des diatribes du « général », pas toujours bien sympathiques à l’égard, notamment, des populations africaines (mais pas que).
Ceci étant, ces gesticulations me font sourire et même me demander de quel côté se trouvaient les parents/grands-parents des excités qui brandissent les mythes gaulliens et gaullistes (sans pour autant en être), lorsqu’il s’est agit de défendre le territoire français à partir de mai 1939, puis le libérer en mai et juin 1945. L’excès cache bien souvent des choses peu reluisantes.
En tout cas, moi je sais où se trouvaient mes grands-parents.
Ils ont écrit l’Histoire, eux.
Bref. Vraiment, nous sommes face à De Gaulle indubitablement remarquable, très certainement valeureux mais non, ce n’était pas un héros. Les héros sont Moulin, Kieffer, Leclerc… et leurs hommes. Ce sont eux qui ont libéré la France au prix de leurs vies, pas De Gaulle.
solenn
22 juillet 2018 @ 09:36
Les commentaires à l’emporte pièce de Monsieur Karabach on connait .
On a pas besoin de donneur de leçons sur ce site
Voilà maintenant qu’il s’en prend à de Gaulle ! cela manquait à son tableau de chasse
Gérard
23 juillet 2018 @ 16:52
Oui surtout pour une particule ou un brevet temporaire, c’est un peu dérisoire. On peut comprendre que la plupart des pieds-noirs et des harkis en aient voulu au général mais ce n’est même pas le lieu d’en parler, cependant ceci et quelques autres cas témoignent du parti qu’il a pris et qui lui a semblé le meilleur dans les circonstances traversées.
Il y a eu certes l’épuration et ses horreurs mais on ne peut pas véritablement l’en estimer responsable.
Karabakh
24 juillet 2018 @ 13:45
Pourquoi la problématique des pieds-noirs et des harkis ne serait elle pas à l’ordre du jour et du lieu ? Parce qu’elle dérange et montre, s’il en est besoin, que De Gaulle n’est pas aussi prestigieux et bon que ce que l’on veut bien dire ?
Nous devrions lui attribuer des honneurs pour avoir « commandé la résistance » (c’est plus complexe que cela) mais nous devrions le dédouaner d’avoir commandé la répression ayant conduit au triste épisode de l’épuration. Oh. C’est le monde à l’envers là. Dans les deux cas, il porte sa responsabilité, peu importe qu’elle soit belle ou moche.
Charlotte AL
24 juillet 2018 @ 15:44
Si Gérard, on peut en parler ici, en évoquant la figure d’un homme que personnellement j’admire pour ce qu’il a pu insuffler à la Résistance, mais comme pour tout homme il y a aussi des côtés qu’il serait injuste d’occulter.
De la même manière que je méprise Pétain pour son attitude durant la Seconde Guerre Mondiale, sans pour autant nier son action durant la Grande Guerre.
Karabakh
23 juillet 2018 @ 17:04
C’est Karabakh, pas un ersatz de Kadarach et de mots sortis tous droit de votre esprit étriqué et intolérant. N&R n’a sans doute pas besoin de donneurs de leçons, et cela tombe bien car à votre différence, je n’entends donner aucune leçon sur ce site. Mais il n’a pas non plus besoin de personnalités vulgaires et irrespectueuses envers les avis des autres, comme vous.
Je ne vous montre pas la sortie, ce n’est pas mon rôle.
Gérard
24 juillet 2018 @ 11:38
Vous n’avez à montrer en effet la sortie à personne. Vous devez admettre qu’on puisse exprimer des opinions qui ne sont pas les vôtres.
C’est tout de même un peu pour cela que nos ancêtres se sont battus contre des forces brutales et intolérantes.
Karabakh
25 juillet 2018 @ 22:24
Gérard, je l’admets. Je n’ai sauté sur personne à raison de son opinion sur De Gaulle, par contre je me suis fait sauter dessus à raison de la mienne. N’inverssons pas les rôles.
Karabakh
27 juillet 2018 @ 11:57
N’inversons (…) ?
Charlotte AL
24 juillet 2018 @ 15:41
Je vais sortir de ma réserve pour intervenir sur ce sujet.
Mes grands parents paternels et maternels ont vécu leur jeunesse sous l’occupation.
Ils ont pour l’un rallié le Général De Gaulle en 1940, en Grande Bretagne, plusieurs fois parachuté en France, bon, ce serait trop long, finalement débarqué en juin 1944 dans le Commando Kieffer, un autre maquisard a rejoint la première armée du Général de Lattre de Tassigny en 1944.
Une, infirmière militaire a échappé par miracle au massacre de Oissery Forfry en août 1944 parce qu’elle avait été « invitée » par la Gestapo de Meaux, l’autre était agent de liaison du réseau Buckmaster.
Bref, tous les quatre ne « mégotaient » pas sur l’action du Général De Gaulle.
Mais, il y a une chose que tous les quatre n’ont pas vraiment digéré, et un surtout, qui après avoir rejoint de Lattre et l’ait suivi jusqu’à Sigmaringen a « rempilé » dans l’armée française, l’Indochine, l’Algérie, cela a été non pas l’indépendance de l’Algérie, mais la façon dont les choses se sont passées
Je me souviens des larmes de mon grand-père décédé en 2007; lorsqu’il évoquait son départ de la SAS dont il était responsable à Bou Saada; Les Harkis refoulés des camions, voués à une mort certaine.
Il a quitté l’armée après cela.
Alors certes il reconnaissait le rôle incontestable de De Gaulle dans la lutte contre l’occupant nazi, mais il n’a jamais accepté cette sorte de reniement d’une certaine parole donnée à Alger « je vous ai compris ».
Je ne polémique pas ici sur particule ou pas, sur grade ou pas. Son action a été déterminante, c’est l’évidence même en permettant la fédération des différents mouvements de résistance sur le sol français, sous la houlette de Jean Moulin et d’autres, morts en héros.
Il n’aurait servi à rien que De Gaulle tombe entre les mains des nazis, il fallait un chef fédérateur et c’était en étant hors frontière qu’il pouvait le faire.
Mais ayant lu sur le site qu’il avait représenté l’unité du pays, oui contre l’envahisseur, un peu moins oui concernant l’Algérie.
Je n’étais pas née, mais j’en ai beaucoup entendu parler, les pieds-noirs, pas les riches colons, ceux là étaient rentrés bien avant, mais les gens du peuple rapatriés avec une valise ou deux, déracinés, accueillis sur le sol français, qui était aussi le leur, du bout des lèvres, hébergés dans des bidons villes, à la périphérie des grandes villes, ou dans des HLM construits à la hâte, ceux là étaient amers.
Aujourd’hui, on crierait au scandale humanitaire.
Alors oui De Gaulle était un grand homme, mais un homme avec ses coups de génie et aussi ses failles.
Miléna K
25 juillet 2018 @ 14:46
Merci Charlotte AL,en un seul commentaire qui renvoie dos à dos ces intervenants qui,manifestement adorent « se regarder écrire »,vous avez remis les choses à leur juste place.
Cosmo
25 juillet 2018 @ 16:26
Charlotte AL,
Votre commentaire est de bon sens. Nul ne peut nier à de Gaulle sa stature dans la Résistance, beaucoup peuvent s’interroger sur le problème de l’Algérie française et sur la manière dont il a été réglé.
Le temps a passé, et nous constatons aujourd’hui qu’il est heureux pour la France que l’Algérie soit indépendante. Mais les blessures restent vives et la France a du mal à se remettre de la guerre d’Algérie, à laquelle de Gaulle a apporté une solution qui n’était pas celle souhaitée par tous, mais au bout du compte par la majorité de Français.
Le sort des Harkis est la honte non seulement du général de Gaulle mais de tous les Français, dont pas un n’a bougé à l’époque pour améliorer leur sort. Comme pour la reconnaissance de la responsabilité de la France durant la deuxième guerre mondiale à l’encontre des Juifs, il a fallu attendre que Jacques Chirac fasse un geste en faveur des harkis.
Cordialement
Cosmo
Charlotte AL
27 juillet 2018 @ 16:07
Merci, Cosmo
Une majorité de Français, souhaitait la fin de cette guerre, d’une part parce que depuis 1939, finalement la France n’était jamais vraiment sortie de l’état de guerre, d’autre part, car c’étaient les conscrits qui étaient impliqués, encadrés par des Officiers de métier, mais c’était tout de même toute une frange de la jeunesse qui partait.
Alors, oui les Français souhaitaient que cela cesse et on peut le comprendre.
Vous dites, les Français n’ont pas bougé, la classe politique d’accord, certain parti ayant largement répandu l’idée que tous ces « pieds noirs », étaient rentrés les poches pleines…et de plus certains étaient Juifs…
Et je pense que le devoir du gouvernement en place était d’organiser le rapatriement, d’expliquer ce retour et les Français, pas tous, auraient peut-être été plus accueillants.
Je suis d’accord avec vous, quant à l’action de Jacques Chirac.
Cordialement et bon week-end
Cosmo
28 juillet 2018 @ 11:07
Charlotte AL,
Quand je disais que le Français n’ont pas bougé, je pensais aux Harkis. Oui, le gouvernement français aurait du organiser le rapatriement de tous de façon plus cohérente mais les derniers mois de la guerre, avec notamment la politique de terre brûlée de l’OAS, ont précipité le chaos.
Je connais quelques pieds-noirs rentrés les poches pleines, mais ils avaient assuré leurs arrières dès 1956. Je connais aussi beaucoup de pieds-noirs et de Juifs algériens, qui ont tout perdu et sont arrivés avec une seule valise. C’est tout à leur honneur d’avoir recommencé leur vie avec dignité et sans jamais se plaindre.
C’est une période difficile et triste de notre histoire et l’ensemble des Français, comme les politiciens de droite ou de gauche ( n’oublions pas les porteurs de valise..) en porte la responsabilité.
La Guerre d’Algérie est une blessure loin d’être refermée.
Bon weekend
Cosmo
Karabakh
25 juillet 2018 @ 23:02
Mes grands-parents ont également rejoint Charles De Gaulle et le reste de la résistance exilée à Londres, mais ils se sont progressivement éloignés de l’homme du 18 juin après la guerre d’Indochine puis durablement après l’Algérie. Ce désaccord a valu a mon grand-père maternel d’essuyer une dégelée devant chez lui ; le coup fut porté au crédit de l’OAS mais mon grand-père ne fut jamais dupe. Bref. Les tournants pris par De Gaulle ont éloigné de nombreux compagnons, vivant ces revirements comme une trahison. Certaines personnes ne peuvent le comprendre.
Il y eut de nombreux nobles et assimilés dans la résistance, et la particule ainsi que les prétentions familiales constituèrent des biais d’entrée pour la critique. La plupart ayant aussi quitté le service avec un haut grade militaire, cet argument fit également florès. Au fond, c’est le sentiment de trahison qui prévaut et, pour avoir épluché les mémoires de mes grands-parents (écrites et orales), je comprends ce ressenti.
Personnellement, je garde une vraie prudence envers la droite, sous toutes ses formes ; certaines idées me font froid dans le dos et me renvoient aux récits de mes grand-pères et à leurs reproches, sur De Gaulle et d’autres.
En fait, je me méfie de tous les parties politiques…
Karabakh
25 juillet 2018 @ 23:05
Désolé pour les quelques coquilles, mon correcteur automatique aime faire des blagues. Il va falloir que je l’initie à mon humour pourri. ?
limaya
25 juillet 2018 @ 16:28
Grand merci à Karaback d’avoir mené et rendu cette discussion fort intéressante , merci à vous Charlotte AL pour votre conclusion et un certain rappel des failles nombreuses de ce monsieur ,son mépris pour les français d’Algérie et les harkis engagés pour la France et qu’il a honteusement laissé massacrer le 5 juillet 1962 en Oranie par le F.L.N .Voila la partie sombre du monsieur en question qui hélas n’a eu son heure de gloire que le 18 juin 1940 pour avoir fédéré les français combattants qui se réveillaient après l’invasion allemande…………….sans plus , le reste on le doit aux hommes vaillants de la résistance , leur courage , leur sacrifice , mais certainement pas à lui……..
En ce qui concerne le massacre d’Oran , exact Charlotte AL , crime contre l’humanité dirions ns aujourd’hui , avec l’aval du » Charles » en question……..glorieux n’est ce pas ?
Karabakh
27 juillet 2018 @ 12:10
Avec plaisir.
S’il fallait résumer, je respecte l’oeuvre de Charles De Gaulle dans la Résistance, même si ce rôle a été largement amplifié (la Résistance n’a pas attendu De Gaulle pour exister et agir), même si l’homme a commis des erreurs… Par contre, le Charles d’après-guerre me débecte profondément. Comme je l’ai indiqué plus haut, l’honnêteté est de mise car, s’il fut un des chefs de la France victorieuse sur l’occupant, il fut aussi le chef de la France tortionnaire en Algérie.
Certes, la rupture était nécessaire mais pas à ce prix.
La violence de certaines réactions pose une vraie interrogation.
Bien à vous.
Charlotte AL
28 juillet 2018 @ 19:36
Merci Limaya ! et bonne fin de week-end