Ces portraits plus-que-réalistes, qui accentuent les rides à la manière des appareils photo numériques auxquels n’échappent pas le moindre petit défaut du visage, me font frémir. Le sujet du portrait ne s’en trouve pas magnifié.
Le portrait n’est pas aussi horrible que celui que ce peintre a fait de la reine Elizabeth ,pour lequel en d’autres temps ,il aurait été jeté dans un cul de basse fosse !
C’est tout de même vrai qu’autrefois, des peintres de cour « gommaient » les défauts du visage de gens importants. Je me demande comment ça se passait avec la reine Elizabeth numero un qui dans son âge mur était laide comme un pou. Et méchante avec ça !
Lucian Freud (1922-2011) (mort à l’âge de 89 ans) est un peintre magnifique dont on reconnaît immédiatement la patte.
Ses portraits (et autoportraits) sont fascinants.
La photographie de qui est montrée ici est extraordinaire : la duchesse de Devonshire pose devant son propre portrait plus jeune, avec le même regard nostalgique, fixe et indifférent .
Les lèvres sont fines.
La peau est laiteuse comme il convient à une anglaise de la haute société.
Les trois somptueux bijoux – diadème, collier et ce qui me semble un invraisemblable devant de corsage – forment un contraste avec le simplissime pull à col roulé noir qui est lui-même en opposition avec la tenture murale en soie damassée grise.
Je n’aime pas ce portrait par Lucian Freud, je trouve beaucoup plus intéressants les portraits photographiques de la duchesse.
Les bijoux m’intriguent, j’aimerais en savoir plus!
C’est la parure de camées de la famille Cavendish (intaglio- pierre douce), composée d’un diadème, d’un collier et d’un « devant de corsage » (le truc triangulaire que la duchesse a épinglé sur son pull). La duchesse avait pour habitude de porter ses bijoux de façon très peu protocolaire. Elle épinglait sa collection de broches insectes – une dizaine de pièces – sur les manches de ses vestes, et sa fameuse rose de diamants sous le col de son chemisier. Elle portait quelquefois l’un de ses diadèmes pour nourrir ses poules..
Simenon raconte dans ses mémoires qu’il avait aux USA (je crois au Nouveau Mexique) une proprietaire très riche qui faisait elle-même son ménage couverte de bijoux coûteux.
Très femme d’affaires, la duchesse de Devonshire fut proche de Lucian Freud. Et c’est ainsi que la collection des Chatsworth s’est enrichie de quelques-uns de ses tableaux, pour un prix d’ami.
Durant la seconde guerre mondiale, les Mitford font scandale. Diana divorce d’avec l’héritier des bières Guinness pour se remarier avec Oswald Mosley, leader des fascistes anglais : la cérémonie se déroule chez les Goebbels, avec Hitler en invité d’honneur. Unity tombe, elle, carrément folle amoureuse du Führer, devient l’une de ses proches et tente de se suicider quand l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. Manque de pot : elle se rate et meurt neuf ans plus tard (la balle toujours dans la tête).
Je pense que la duchesse a dû se donner beaucoup de mal pour arborer ainsi, sur ce cliché, le même sourire radieux et plein d’empathie que celui qui rayonne sur le tableau…
June
14 mars 2015 @ 08:09
Est-ce une broderie sur le pull à col roulé ?
Allait-elle nourrir ses poules ainsi parée ? ;)
Philippe gain d'enquin
14 mars 2015 @ 09:19
Des parures superbes sur une femme d’exception voila qui est heureux pour débuter la journée!
Lady Chatturlante
14 mars 2015 @ 10:08
Ces portraits plus-que-réalistes, qui accentuent les rides à la manière des appareils photo numériques auxquels n’échappent pas le moindre petit défaut du visage, me font frémir. Le sujet du portrait ne s’en trouve pas magnifié.
andré
14 mars 2015 @ 10:19
je ne comprends pas cet accoutrement ? Ce sont des bijoux ?
aubert
14 mars 2015 @ 11:36
L’originalité des sœurs Mitford n’est pas compréhensible à tout le monde.
Kalistéa
14 mars 2015 @ 10:58
Le portrait n’est pas aussi horrible que celui que ce peintre a fait de la reine Elizabeth ,pour lequel en d’autres temps ,il aurait été jeté dans un cul de basse fosse !
Dame Tartine
14 mars 2015 @ 11:45
C’est tout de même vrai qu’autrefois, des peintres de cour « gommaient » les défauts du visage de gens importants. Je me demande comment ça se passait avec la reine Elizabeth numero un qui dans son âge mur était laide comme un pou. Et méchante avec ça !
Zeugma
14 mars 2015 @ 11:57
Lucian Freud (1922-2011) (mort à l’âge de 89 ans) est un peintre magnifique dont on reconnaît immédiatement la patte.
Ses portraits (et autoportraits) sont fascinants.
La photographie de qui est montrée ici est extraordinaire : la duchesse de Devonshire pose devant son propre portrait plus jeune, avec le même regard nostalgique, fixe et indifférent .
Les lèvres sont fines.
La peau est laiteuse comme il convient à une anglaise de la haute société.
Les trois somptueux bijoux – diadème, collier et ce qui me semble un invraisemblable devant de corsage – forment un contraste avec le simplissime pull à col roulé noir qui est lui-même en opposition avec la tenture murale en soie damassée grise.
Lorenz
14 mars 2015 @ 12:02
Je n’aime pas ce portrait par Lucian Freud, je trouve beaucoup plus intéressants les portraits photographiques de la duchesse.
Les bijoux m’intriguent, j’aimerais en savoir plus!
Shellsea
14 mars 2015 @ 12:38
C’est la parure de camées de la famille Cavendish (intaglio- pierre douce), composée d’un diadème, d’un collier et d’un « devant de corsage » (le truc triangulaire que la duchesse a épinglé sur son pull). La duchesse avait pour habitude de porter ses bijoux de façon très peu protocolaire. Elle épinglait sa collection de broches insectes – une dizaine de pièces – sur les manches de ses vestes, et sa fameuse rose de diamants sous le col de son chemisier. Elle portait quelquefois l’un de ses diadèmes pour nourrir ses poules..
Palatine
14 mars 2015 @ 13:57
Simenon raconte dans ses mémoires qu’il avait aux USA (je crois au Nouveau Mexique) une proprietaire très riche qui faisait elle-même son ménage couverte de bijoux coûteux.
Zeugma
14 mars 2015 @ 19:12
Nourrir ses poules en diadème est une idée qui m’enchante.
Cosmo
14 mars 2015 @ 12:39
Très femme d’affaires, la duchesse de Devonshire fut proche de Lucian Freud. Et c’est ainsi que la collection des Chatsworth s’est enrichie de quelques-uns de ses tableaux, pour un prix d’ami.
HRC
14 mars 2015 @ 21:23
il a fait d’elle le portrait d’une terrienne coriace.
Jean Pierre
14 mars 2015 @ 21:35
Au moins alors, elle n’exhalait pas l’antisémitisme maladif et obsessionnel de Unity et Diana.
Cosmo
15 mars 2015 @ 14:09
Jean Pierre,
La duchesse de Devonshire n’a jamais partagé les vues politiques de ses soeurs, que ce soit à droite ou à gauche.
Cordialement
Cosmo
flabemont8
14 mars 2015 @ 19:42
Une femme et des parures originales , à n’en point douter !
ERIC
15 mars 2015 @ 11:42
Durant la seconde guerre mondiale, les Mitford font scandale. Diana divorce d’avec l’héritier des bières Guinness pour se remarier avec Oswald Mosley, leader des fascistes anglais : la cérémonie se déroule chez les Goebbels, avec Hitler en invité d’honneur. Unity tombe, elle, carrément folle amoureuse du Führer, devient l’une de ses proches et tente de se suicider quand l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. Manque de pot : elle se rate et meurt neuf ans plus tard (la balle toujours dans la tête).
Baya
16 mars 2015 @ 16:32
Effectivement lors d’une émission sur Hitler, cette femme a été citée faisant partie des adoratrices cinglées d’Hitler
Stella
20 mars 2015 @ 15:35
Je pense que la duchesse a dû se donner beaucoup de mal pour arborer ainsi, sur ce cliché, le même sourire radieux et plein d’empathie que celui qui rayonne sur le tableau…