Le grand-duc et la grande-duchesse de Hesse-Darmstadt ont péri dans un accident d’avion à Ostende en Belgique avec leurs deux fils et la duchesse douairière le 16 novembre 1937. Voici le prince Philip de Grèce, frère de la princesse Cecilie lors des funérailles à Darmstadt. Le futur duc d’Edimbourg se trouve entre le prince Philip de Hesse-Cassel et du prince Berthold de Bade. On peut distinguer les saluts nazis parmi la foule. (Merci à Alberto)
DEB
2 mars 2018 @ 07:00
16 ans, il avait 16 ans et marchait derrière le cercueil de sa sœur.
Il a dû s’en souvenir quand il accompagnait William et Harry en 1997.
Le contexte de cette photo de 1937 est glaçant et le jeune prince a l’air bien seul au milieu de tous ces uniformes .
June
2 mars 2018 @ 08:46
Le prince n’avait que 16 ans à ce moment là et c’est en regardant ce genre de photo que l’on réalise tout ce que cet homme a vécu.
On peut lui pardonner son caractère parfois acide parait-il..?
berton
2 mars 2018 @ 16:28
Il a fallu qu’il gère son enfance et adolescence chaotique, vivant de la charité de la Famille, surement pas évident et sans « cellule psy » ….
Grande admiration pour ce prince !
June
3 mars 2018 @ 11:37
Exactement ce que je pense berton !
Une grande force de caractère déjà dans l’enfance et aussi beaucoup d’humour sans doute…?
JAY
2 mars 2018 @ 09:13
Terrifiante photo ….
Jacqueline
2 mars 2018 @ 09:17
La scène a été reconstituée dans la saison deux de The Crown.
Sarita
2 mars 2018 @ 13:03
Oui, et elle est plutôt réussie.
Marie de Cessy
4 mars 2018 @ 11:21
Oui en effet, la scène est impressionnante.
Laurent F
2 mars 2018 @ 09:21
Avait-on le choix de ne pas faire le salut nazi à l’époque ?
Gauthier
2 mars 2018 @ 13:16
Vous posez une question fort juste, Laurent F. Quatre-vingt ans plus tard il est très facile de dire qu’on ne l’aurait pas fait…
Leonor
2 mars 2018 @ 13:47
Une fois la question posée, la réponse s’impose. C’est le propre des régimes totalitaristes.
Marnie
2 mars 2018 @ 14:03
Apparemment oui puisque tout le monde ne le fait pas sur cette photo.
Leonor
3 mars 2018 @ 20:32
La réponse est cependant : » non ».
Il s’agit d’obsèques , ici. Les dignitaires nazis n’y sont pas en visite officielle.
Mais vous pouvez être certaine que ceux qui n’ont pas salué main levée ont été signalés, puis au minimum inquiétés, menacés, harcelés. Et on n’était qu’en 1937.
Pour ne pas se trouver en situation de DEVOIR lever le bras, il fallait tenter d’éviter de se trouver à une manifestation publique quelle qu’elle soit.
( Témoignage de mes parents . L’Alsace a été annexée par Hitler en 1940).
Jacqueline
4 mars 2018 @ 17:36
C’était obligatoire à l´école et attendu dans la rue quand des SS passaient.
Baboula
2 mars 2018 @ 14:49
Il valait mieux éviter de montrer de la réserve ,la délation régnait ,même au sein des familles.
Figaro
3 mars 2018 @ 10:02
En regardant la photo on voit que la réponse est oui.
Leonor
3 mars 2018 @ 20:46
On répète : La réponse est » non ».
A ma connaissance, il n’y avait certes pas de loi OBLIGEANT à faire le salut fasciste devenu salut hitlérien. ( A vérifier).
MAIS la Gestapo veillait.
Informée par des délateurs, elle intervenait de diverses manières pour faire pression, y compris en utilisant divers prétextes sans rapport apparent. Cela allait jusqu’à la peine de prison, voire l’internement en camp. Evidemment, cette » pression » s’est accentuée dès l’entrée en guerre et est devenue, sous la menace, une véritable obligation, même s’il n’y avait pas de loi en la matière.
Mais était-il besoin d’une loi, dans le régime hitlérien ?
AnneLise
4 mars 2018 @ 15:41
En y regardant bien, alors que de prime abord je voyais surtout les bras du premier rang, il y a plus de bras tendus que de bras « ballants » y compris à l’arrière-plan.
Pas de loi officielle, pour l’instant, mais l’horrible loi sournoise du corbeau qui en dénonçant son voisin, pense avoir un marche pied pour sa propre reconnaissance.
Cette période d’avant guerre et son atmosphère pesante a été portée à l’écran avec les « Damnés » bien sûr mais aussi « La Passante du Sans Souci », dernier film de Romy Schneider
Prison, internement, accident, suicide fort opportun également étaient le lot des opposants.
Jacqueline
4 mars 2018 @ 17:42
Votre dernière phrase Leonor est exacte. J’ajoute que la loi, en tant qu’expression écrite et générale d’une majorité, est perçue par les nazis comme une des formes de la dégénérescence de la civilisation. En effet, rien de tel que l’instinct d’un Aryen pour savoir ce qu’il convient de faire. Je recommande la lecture de Ch. Ingrao et J. Chapoutot sur ces sujets.
Clément II
3 mars 2018 @ 16:15
Je pense que l’on avait le choix de ne pas faire ce salut, en revanche il est clair qu’il n’aurait pas été toléré que l’on critique ceux qui le faisaient. C’est la subtile nuance de ces régimes où l’on garde une part de choix personnel, sans toutefois qu’il soit possible d’en exprimer les tenants et les aboutissants.
.limaya
4 mars 2018 @ 07:23
Malgré quelques pleureuses et compatissants ( devant un garçon de 16 ans à cette époque suivant un enterrement de famille-plus que normal – ) malgré le remue – ménage ,la situation explosive du moment , l’horizon plus que sombre , les bras tendus pour le salut nazi , je trouve au contraire que le « petit Philippe » a plutôt bien réussi sa vie et tiré son épingle du jeu .
Lili.M
4 mars 2018 @ 14:54
Un enterrement de famille plus que normal : la mort tragique d’une jeune femme de 26 ans , du conjoint de deux jeunes enfants , un bébé mort également dans l’accident. Le prince Philippe , adolescent âgé de 16 ans, doit assister à cette cérémonie dans une ambiance assez lourde. Cette image est triste car il doit représenter ses parents.
.limaya
5 mars 2018 @ 16:27
Vous semblez oublier Lili.M ou alors vous etes très jeune que les garçons de cette époque 16 ou 17 ans étaient plus endurcis , conscients et responsables que nos jeunets d’aujourd’hui élevés ds la ouate (Ex le jeune résistant français Guy Moquet fusillé à 17 ans entre autre ) alors pour le jeune Philippe d’alors suivre un enterrement……. parlez moi d’un traumatisme marquant .
Marie de Cessy
4 mars 2018 @ 11:23
Je ne sais pas, mais je suppose que si on ne faisait pas le salut nazi on finissait en prison.
Comme en Corée du Nord si on ne salue pas le dictateur ou si on ne pleure pas de façon exagérée à sa mort.
Dagobert 1er
2 mars 2018 @ 09:57
Tous ces bras tendus…
Gérard
4 mars 2018 @ 05:41
Il est certain que les opposants au régime car il y en avait ne devaient pas le faire mais en voyant passer le cercueil de ces personnes jeunes pour la plupart on devait avoir envie de saluer d’une manière ou d’une autre et ce salut qui s’inspire peut-être du salut scout était devenu presque naturel sans doute.
Christian
5 mars 2018 @ 14:23
Quel lien entre le salut scout et le salut nazi ? ?
Sylvie-Laure
2 mars 2018 @ 10:12
Le 2e en partant de la droite, sur la photo. 16 ans à l’époque, le même âge que William à un près, au décès de sa propre mère, Diana princesse de Galles. Photo intéressante.
Philibert
2 mars 2018 @ 11:37
Nous sommes quasi quatre-vingts ans plus tard.
Le futur duc d’Edimbourg est très probablement le dernier survivant des personnes qui composèrent ce cortège…
Pierre-Yve
2 mars 2018 @ 11:44
Berthold de Bade était le beau-frère du jeune Philip, et Philippe de Hesse-Cassel était marié à la princesse Mafalda de Savoie. Il était dans les années 30 soutien et zélateur du régime nazi, comptant le délicieux Göring parmi ses amis. Ensuite, dans les années 42-43, et notamment lors de l’assassinat de Mussolini, les choses se sont envenimées pour lui. Il est devenu suspect, et son épouse a d’ailleurs été arrêtée et envoyée à Buchenwald, où elle est morte.
Laure-Marie Sabre
2 mars 2018 @ 20:27
Non, c’est lors de la destitution de Mussolini, suite à la réunion du Grand Conseil le 24 juillet 1943 que les choses sont devenues plus délicates pour Philippe de Hesse : Mussolini a été exécuté le 28 avril 1945 et Hitler s’est suicidé le 30, la guerre était donc pour ainsi dire finie.
Jean Pierre
2 mars 2018 @ 11:52
On dirait une scène des Damnés de Visconti.
Gauthier
2 mars 2018 @ 13:15
On est quand même assez voire même très loin de la « horde nazie » que vous aviez évoquée dans l’article précédent sur les Hesse Jean Pierre!
Et comme le dit très justement Laurent F, à l’époque il était déjà assez mal vu de ne pas faire le salut hitlérien…..
Régine
8 mars 2018 @ 12:45
de la part d’Alberto : « Il y a une autre version de cette même photo et elle montre la foule davantage …. c était vraiment impressionnant et à faire peur de voir les centaines de gens qui faisaient le salut nazi »
Gauthier
9 mars 2018 @ 12:53
Certes, sans connaître ces photos j’imagine sans peine, en faisant le parallèle entre elles et les photos de l’entrée d’Hitler à Vienne en 1938, ou encore celles des Jeux Olympiques de 1936.
Mais, Dieu merci, cela ne signifie aucunement que toutes ces personnes aient vraiment été des nazis convaincus. Et surtout, je ne vois aucun uniforme SS dans la parentèle du jeune prince Philip.
Gatienne
2 mars 2018 @ 12:17
On aimerait être dans la tête de Philippe à cet instant: en dehors du chagrin qu’il devait éprouver face à ce deuil cruel et soudain, que lui inspirait cet entourage inquiétant ? A-t-il pressenti les bouleversements qui allaient suivre ? Il n’avait que 16 ans: bien jeune, malgré une existence déjà chahutée, pour se forger une conscience politique !
Gatienne
3 mars 2018 @ 13:09
Comme je n’aime pas les questions sans réponses, je me suis tournée vers Internet pour me rafraîchir un peu la mémoire :
Le destin avait déjà œuvré favorablement pour Philip en mettant sur sa route Kurt Hahn, le pédagogue allemand qui dirigeait l’école de Salem, propriété de Berthold de Bade.
Expulsé d’Allemagne en raison de son opposition au régime nazi et de ses origines juives, Kurt Hahn, réfugié en Grande-Bretagne, fonda l’école de Gordonstoun et y attira Philippe.
La virile, spartiate et sportive éducation prodiguée en ce lieu, marqua à jamais le Duc d’Edimbourg, son fils Charles, aussi, mais pas vraiment avec le même enthousiasme !
Leonor
2 mars 2018 @ 13:46
Une image pathétique, à divers points de vue. Le prince Philipp a survécu à tout cela, et à tant d’autres drames dans sa vie , jeune. A la solitude d’abord. Pas étonnant qu’il soit devenu si fort, si solide, au point d’en être mordant. C’était cela ou mourir, probablement.
Kalistéa
2 mars 2018 @ 13:58
c’est ce genre de document qui a rendu difficile le mariage de la future reine avec ce cousin qu’elle aimait .Il a fallu qu’au mariage de la princesse héritière aucun membre de la famille Allemeande du prince Philip n’assiste au mariage .La guerre était encore trop proche en 1947 .
particule
2 mars 2018 @ 14:49
Prince Philippe , vous méritez s’il en est besoin, toutes mes indulgences pour vos « incartades » de langage et les autres … Vous voir à 16 ans dans ce cortège » à bras tendus »et maintenant à près de 95 ans après la vie que vous avait partagée avec la reine Elisabeth, du même pas allant et fier de vos certitudes mérite le plus grand respect.
Gérard
4 mars 2018 @ 05:44
Je ne crois pas qu’il y ait des incartades de langage du prince mais seulement de l’humour et nous avons besoin d’humour qu’il ne faut pas confondre avec la dérision qu’on nous assène à la télévision.
Kalistéa
5 mars 2018 @ 14:41
Cher Gérard vous devriez savoir que monsieur HUMOUR est particulièrement hai de la plupart de nos amies participantes . cela les fait bondir de rage incontrôlée!
Martine un
2 mars 2018 @ 17:03
Cette photo me glace et me remémore un film de Bergman des années 70.L oeuf du serpent
beji
2 mars 2018 @ 21:56
Philippe de Hesse-Cassel ,nazi notoire,n’a-t-il pas participé au guet-apens dans lequel est tombée son épouse Mafalda et qui l’a conduite en camp de concentration où elle est
morte ?
framboiz 07
3 mars 2018 @ 13:27
Expliquez nous, Beji , SVP …
Gatienne
3 mars 2018 @ 16:13
Non, car il était déjà lui-même interné au camp de concentration de Flossenbürg, comme d’autres personnalités tombées en disgrâce suite à la radicalisation du régime nazi.
Il avait, entre-autres compagnons d’infortune, Auguste-Guillaume de Prusse, fils de l’ex -Kaiser.
Leonor
3 mars 2018 @ 20:59
Non, Beji. Philippe de Hesse-Cassel a commis beaucoup de choses répréhensibles, mais pas cela.
S’il fut lui-même un membre actif du NSDAP ( Parti Nazi dès 1930), un proche de Göring et de Hitler, il n’en tomba pas moins en disgrâce en 1943.
Son épouse Mafalda était la fille du roi Victor-Emmanuel III.
Or,en juillet 1943, le roi , beau-père donc de Ph. de Hesse-Cassel, avait démis Mussolini de ses fonctions , puis l’avait fait arrêter, enrayant ainsi la dictature fasciste en Italie, au grand dam de Hitler.
Hitler crut Hesse-Cassel impliqué dans l’affaire, et le fit interner au camp de Flossenburg.
Dans la foulée, Mafalda fut attirée en Allemagne puis piégée, et déportée à Buchenwald. Elle y mourut , de mauvais traitements bien sûr, et des suites d’un bombardement allié
Gérard
4 mars 2018 @ 05:48
Non son mari était déjà dans un camp de prisonniers et on s’est servi de son nom pour attirer Mafalda.
aubert
3 mars 2018 @ 16:02
Il avait 16 ans, ne se destinait pas au mannequinat comme son jeune cousin danois, et pourtant, ce cher Philip que tout le monde encense sur ce bloc, qu’a-t-il fait d’autre toute sa vie que défiler …derrière bobonne !!
June
4 mars 2018 @ 17:33
Je crois qu’il avait commencé une belle carrière de marin, entre autre pendant la deuxième guerre mondiale et a été tout de même assez déçu de devoir l’interrompre en 1952 disant même à son épouse: » je deviens votre obligé pour la vie « .
Bon, il a quand même mieux vécu la situation qu’Henrik de Danemark semble-t-il .
Gérard
8 mars 2018 @ 15:39
Il a été en effet un soldat et un officier de grande valeur, d’un grand courage, un parfait organisateur. Il a fait preuve des mêmes qualités dans toute sa vie au côté de la reine notamment à la tête de multiples organisations caritatives ou environnementales ne se contentant pas d’inaugurer les chrysanthèmes.
Elisabeth
4 mars 2018 @ 09:28
C’est à Rome où elle avait trouvé refuge avec ses enfants que la princesse Mafalda fût arrêtée.les enfants furent cachés par le Vatican.La princesse transférée à Buchenwald où elle mourût.Très sinistre époque on peut aisément imaginer l’ambiance qui régnait à Darmstadt pour les funérailles de la famille de Hesse au milieu des croix gammées et des dignitaires nazis.Cette image de son arrivée dans sa nouvelle patrie a marqué profondément la Duchesse Margaret.Quant aux autres sœurs du Prince Philip mariées à des princes allemands on comprend qu’elles n’aient pu assister à son mariage à Londres.
Vignau
28 février 2021 @ 15:29
Philip avait une formation et une carrière militaires; son arbre généalogique aidant, il était promis à des postes élevés dans la Marine et peut-être dans la diplomatie: il n’existait pas seulement comme « époux de… ». Au contraire, Henrik de Danemark, malgré ses qualités et sa formation, avait un cv plus modeste et son épouse lui apportait un plus important mais il voulait encore davantage.
De Belfort
22 septembre 2018 @ 15:23
Il semblerait que personne n’ait fait le salut nazi sur cette photo. Les bras levés au premier plan correspondraient à des retouches a posteriori. Cela est particulièrement évident pour le bras du soldat jager portant un casque shako au premier plan.
DE JONGHE
21 août 2022 @ 17:30
Pourquoi n’était ce pas son père qui a conduit les funerailles au lieu de ce jeune gamin?