Sur cette photo, le roi Michel de Roumanie pose en compagnie de sa mère la reine Hélène. C’est en 1921 que le futur roi Carol II de Roumanie épouse à Athènes la princesse Hélène de Grèce, fille du roi Constantin et de la reine Sophie de Grèce. De cette union malheureuse est né le roi Michel.
Séparé, le couple divorça en 1928. Le roi Carol se remaria en 1947 avec Elena Lupescu. Après le départ de son père de Roumanie, le jeune roi Michel rappela à ses côtés sa mère qui lui fut toujours d’un grand soutien. (Copyright photo : DR)
Anne-Cécile
14 avril 2015 @ 06:28
Les familles ne pensent jamais aux enfants de ces couples lorsqu’ils préparent ces unions.
Sans doute espèrent-ils que l’épouse, sans plus aucune position et avenir si elle refuse de se marier royalement, se satisfera d’une vie d’honneurs et de quelques joyaux, et trouvera quelque tendresse dans ses enfants en oubliant par où il a fallu passer pour les avoir. Et que l’époux trouvera réconfortant d’avoir épousé une fille qui lui apportera la paix avec sa famille, son visa pour continuer une vie d’homme plus satisfaisante en back office.
Mais jamais il ne songe aux enfants, à leur inconfort existentiel de ne devoir la vie qu’au devoir royal (un peu comme les enfants médicaments) et à leur tristesse de n’avoir jamais leurs deux parents ensemble autour d’eux.
Pierre-Yves
14 avril 2015 @ 13:09
Il semble tout de même, et heureusement, que vous puissiez parler au passé, Anne-Cécile. Cependant, même si les unions d’aujourd’hui ne sont plus arrangées, même si elles sont librement décidées, leur solidité n’est pas pour autant garantie.
Et le problème reste entier pour ce qui concerne les enfants.Ceci dit, tous les divorces ne se traduisent par des traumatismes pour eux. Je connais plein d’enfants de divorcés qui sont bien dans leur peau et aussi épanouis que des enfants de couples ayant duré.
Anne-Cécile
15 avril 2015 @ 04:52
Heureusement Pierre-Yves que beaucoup sont fort civilisés et élégants. Vous avez raison pour nos mariages contemporains dont les succès ne sont pas garantis
Je citerai comme exemple Lennart Bernadotte qui s’amusait du mariage de ses parents si différents en s’étonnant encore des années comment l’idée avait pu traverser la tête de certains Romanov et Bernadotte de les marier.
Un mariage réussi est un mariage où règnent amour et respect.
Lorsqu’un des deux s’envole, les risques que le couple, marié sur le papier ou divorcé, et les enfants en pâtissent sont grands.
Mieux vaut un divorce réussit qu’un mariage raté mais dont les apparences sont sauves.
Vincent
15 avril 2015 @ 08:03
Je crois aussi que ça dépend de l’âge. Je connais un couple qui s’est séparé alors que leurs enfants avait 6 et 4 ans. Si bien que deux ans plus tard, la plus jeune a dit à sa grand-mère : « Quand je veux obtenir quelque chose de papa ou de maman et qu’ils veulent pas, je hurle. »
Camille Gilbert
14 avril 2015 @ 14:33
Les enfants médicaments? Merci pour eux! Je connais des « enfants médicaments » (pourquoi avez-vous choisi la plus vilaine formule?) qui ont été non seulement désirés mais qui sont la prunelle des yeux de leurs parents comblés. Sans compter leur choix de professions ou services humanitaires qui font le plus grand bien de tous.
Rose
14 avril 2015 @ 20:38
Bonsoir,
Dans ce cas précis, l’enfant est venu vraiment très très prématurément : mariage le 10 mars et naissance le 25 octobre…Hélène avait semble-t-il était très loin dans le jeu voulu par ses parents pour séduire le roi Carol…
Elle n’a sans doute pas été heureuse par la suite, mais elle ne paraît pas très sympathique : un peu froide et rigide. L’opposé de sa fantasque belle-mère la reine Marie.
Belle soirée
Rose
Anne-Cécile
15 avril 2015 @ 04:45
Merci de cette précision. Il est donc dommage que le Roi Carol et la famille qui connaissait sa forte et curieuse personnalité aient joué avec les sentiments de cette jeune femme.
Il semble qu’Hélène ait été une femme plutôt déçue de la vie que froide et rigide, j’emploierai l’adjectif éteinte.
Pour Camille : un autre alors : sélectionné.
Laurent F
15 avril 2015 @ 10:53
Elle ressemble beaucoup ses cousines Olga et Marina qui avaient un visage assez dur aussi, un tantinet supérieur qu’elles tenaient surement de leur ascendance Romanov !
Severina
14 avril 2015 @ 07:47
Merci Régine, j’aime beaucoup ces vieux photos: ici le roi et la reine de Roumanie ont un air mélancolique qui fait presagir un destin non heureux.
Francine du Canada
14 avril 2015 @ 12:02
Comme vous Severina, j’aime beaucoup ces vieilles photo; le roi Michel était un très beau jeune homme et sa mère était plutôt élégante sur cette photo. Ils ont eu en effet un triste destin et heureusement, comme le mentionne Caroline ci-dessous, que le roi Michel a connu un mariage heureux avec la reine Anne. Bonne journée, FdC
Gérard
14 avril 2015 @ 17:36
À l’époque où la photo a été prise la mère et son fils avaient donc pu se retrouver. Cependant c’était dans un contexte international et national de guerre, de persécutions et d’angoisse auquel devait succéder l’arrivée des forces soviétiques et la chute de la monarchie. Il fallut beaucoup de courage au roi Michel et à la reine Hélène pour renverser la dictature en place et pour sauver beaucoup de ceux dont la vie était en danger. La reine Hélène est l’une des rares princesses européennes avec la princesse Alice de Grèce née Battenberg, la mère du duc d’Édimbourg, à avoir était reconnue juste parmi les Nations. Elle a sauvé pendant la guerre beaucoup de Juifs roumains.
Gérard
14 avril 2015 @ 17:42
Carol était tombé amoureux d’Hélène mais il tombait vite amoureux.
monica
14 avril 2015 @ 18:02
Severina, il y avait longtemps déjà qu’ils connaissaient le malheur et la tristesse.
jo de st vic
14 avril 2015 @ 08:08
Autre époque, autre classe, les princesses roumaines devraient s inspirer de leur grand-mére
Laurent F
15 avril 2015 @ 10:55
Quand on dit que les chiens ne font pas des chats, c’est pas toujours le cas !!
Caroline
14 avril 2015 @ 11:25
Merci pour cette belle photo d’archives!
Le roi Michel de Roumanie a heureusement fait un mariage d’amour avec sa femme,la princesse Anne de Bourbon-Parme!
Vincent
14 avril 2015 @ 17:30
J’ai toujours été étonné par la capacité des princes(ses) à changer de religion alors qu’ils sont issus de familles qui donnent au moins l’apparence de tenir pour sacrée la religion de leurs pères ou de la majorité de leur peuple. En tout cas cela démontre qu un royaume vaut bien qu’on change la messe…Vanitas vanitatum…
Anne-Cécile
15 avril 2015 @ 04:46
Oh Vincent comme vous avez raison on est de sa caste avant tout et la religion n’est là dans beaucoup de cas que pour consolider ses positions.
Gérard
15 avril 2015 @ 21:48
Est-ce vraiment changer de religion de passer du protestantisme au catholicisme ou à l’orthodoxie par exemple ? Autrefois et il n’y a pas si longtemps c’était certes très mal vu. Mais un roi ou une reine doit sans doute être en harmonie avec la plupart de ses compatriotes. Ici pas de conversion ils étaient orthodoxes. La reine Anne est restée catholique.
Cosmo
14 avril 2015 @ 20:28
Mariage boudé par la famille de la princesse !
jo de st vic
14 avril 2015 @ 12:09
Anne Cecile, il ne faut pas géneraliser, il y a eu aussi des couples princiers heureux !
Anne-Cécile
15 avril 2015 @ 04:54
Encore heureux ;) !
aubert
14 avril 2015 @ 12:27
Le texte de présentation omet le tout premier mariage de Carol II.
Il épousa à Odessa le 31.08.1918, Joanna Lambrino dont il eut une fils, Mircea né le 08.01.1920. Ce mariage fut annulé par le Parlement le 8.01.1919.
Le mariage avec la princesse Hélène de Grèce, le 10.03.1921 à Athènes est donc le deuxième qui fut suivi d’un troisième, civil le 3.07.1947 à Rio de Janeiro puis religieux à Lisbonne le 18.08.1949 avec Elena Lupescu.
Pierre-Yves
14 avril 2015 @ 12:54
Le merveilleux style fluide de la fin des années 30 !
Danielle
14 avril 2015 @ 13:02
Cette photo fait ressortir la tristesse et la mélancolie de la reine, qui par ailleurs, est très élégante.
COLETTE C.
14 avril 2015 @ 13:07
Emouvante photo ! Merci.
Mayg
14 avril 2015 @ 15:14
La photo de la mère et de son fils est vraiment très belle.
chicarde
14 avril 2015 @ 15:24
La Reine Hélène porte une magnifique robe, typique de l’époque !
Anne-Cécile
15 avril 2015 @ 04:54
Elle a beaucoup d’allure ce qui rend le style de cette époque encore plus merveilleux.
Gérard
15 avril 2015 @ 11:34
La princesse Hélène avait été élevée dans l’atmosphère prussienne de la Cour d’Athènes. Lorsqu’on voulut lui faire épouser Carol elle était amoureuse du colonel Constantin Mano commandant du régiment de la garde. Tous deux savaient que leur mariage ne serait pas possible malgré l’ancienneté et l’illustration de la famille du colonel. C’est bien sûr la famille de la princesse Aspasie de Grèce antique et de la duchesse de Chartres actuelle. Mais à l’époque on ne voulait pas renouveler l’expérience d’Aspasie quelles qu’aient été les qualités de celle-ci.
Je ne parvient pas tout à fait à repérer ce Constantin dans les généalogies Manos.
Il semble qu’après la naissance de son fils Hélène ait considéré qu’elle avait suffisamment accompli son devoir tandis que Carol avait un fort tempérament. Le jeune Michel adora son père. Il aima profondément et respecta tout au long de sa vie sa mère mais elle était assez autoritaire et se sentait naturellement investie d’un rôle parental total.
Camille Gilbert
15 avril 2015 @ 18:10
Voilà une robe qui aurait pu inspirer le récent Bal de la Rose. Quel superbe drapé et détails géométriques du haut. La pose est digne d’un film de cette époque.
Gérard
17 avril 2015 @ 17:03
Pour corriger ce que j’ai écrit précédemment je précise qu’on trouve des renseignements intéressants dans le livre intitulé Sa Majesté le roi Michel de Roumanie. Le règne inachevé. Conversations avec Philippe Viguié Desplaces, aux éditions Michel Lafon (1992), que le roi a surtout connu un amour déçu pour son père duquel il avait espéré beaucoup et qui ne l’a pas du tout épaulé, l’a espionné, et tout en disant qu’il l’adorait l’a abandonné comme il a abandonné sa mère. Le roi est reconnaissant envers la reine Hélène sa mère qui a toujours surmonté les obstacles qui furent nombreux et qui a toujours fait preuve de bonté et de courage et qui, après avoir eu une enfance très heureuse à la Cour de Grèce, a connu par la suite des déceptions.