L’empereur d’Ethiopie est reçu avec fastes à la Cour royale de Grèce. Le voici au bras de la reine Frederika de Grèce. On aperçoit derrière le roi Paul. (merci à Alberto – Copyright photo : Page Facebook Greek Royal family E.Alagona)
L’empereur d’Ethiopie est reçu avec fastes à la Cour royale de Grèce. Le voici au bras de la reine Frederika de Grèce. On aperçoit derrière le roi Paul. (merci à Alberto – Copyright photo : Page Facebook Greek Royal family E.Alagona)
Menthe
17 août 2019 @ 09:18
Au premier coup d’œil, j’ai cru voir le roi Constantin derrière le Négus.
Juanaise
17 août 2019 @ 09:50
J’ai le souvenir d’avoir vu des images où il était dans son parc, entouré de serviteurs portant sur des plateaux d’argent la nourriture pour ses guépards ! Une autre époque…
Le Négus vėnérait le Général de Gaulle
Pascal
17 août 2019 @ 10:01
Le plus authentiquement « Prince », par la naissance , le maintient ,l’autorité naturelle ;le plus intelligent et courageux des monarques et chefs d’Etat du XIX et XX ème siècles , le plus respectable aussi .
A lui va mon admiration indéfectible , et si j’avais pu le servir j’aurais regardé cela comme un immense privilège.
Il n’avait sans doute aucune illusion sur ses contemporains et trouvait dans sa Foi et l’amour de son pays sa ligne de conduite et dans la fréquentation de ses animaux familiers sa consolation.
La biographie de Gontrand de Jugnac est utile mais assez conventionnelle (ainsi qu’on peut l’attendre d’un diplomate ) , Kapuscinsky et un autre journaliste , américain celui-là , ont voulu écrire des biographies à charge mais en vain pour qui n’est pas acquis à leurs idéologies respectives .
Finalement c’est dans les récits de Wilfred Thesiger que j’ai trouvé les plus intéressants témoignages .
Zeugma
18 août 2019 @ 16:49
Kapuscinky était un journaliste Polonais – et non américain – en poste en Éthiopie. J’ai lu sa très intéressante biographie du Négus pas du tout à charge comme vous l’écrivez. Certes, le roi des rois gouvernait d’une main de fer et le pays connaissait des épisodes dramatiques de famines. On a le souvenir du discours de l’ empereur devant la SDN quand Mussolini envahissait son pays.
Pascal
19 août 2019 @ 13:25
J’ai écrit : « et’ et non point ‘est » et pour le reste je suis assez d’accord avec vous .
La biographie qu’il a écrite commence mal mais les faits et son honnêteté l’obligent à rendre justice à ‘l’empereur .
J’ai en effet commis une erreur, l’autre journaliste n’était pas plus américain que moi ,je me suis laissé emporter par ma colère devant le gâchis que ce pays fait , a fait et fera encore dans ce qu’il croit être de la diplomatie et la façon dont il traite ceux qui se veulent ses alliés.
L’autre journaliste est Jean-Marie Damblain .
alobo
21 août 2019 @ 01:18
Il est vrai que Mengistu Haile Mariam à par la suite tellement bien gouverner son pays…..
Pascal
17 août 2019 @ 10:10
Gontran de Juniac et non pas Gontrand de Jugnac !
Merci à Alberto pour cette magnifique photo .
L’empereur était de petite taille (le roi Paul je crois était plutôt grand) mais il réussissait à le faire oublier tant il incarnait la majesté de sa fonction.
Les gens qui raisonnent en « partis » , en « programmes » ,en « doctrines », en « idéologies » , ne peuvent comprendre la présence exceptionnelle en ce monde d’une telle personne .
Mayg
17 août 2019 @ 10:40
C’était en quelle année ?
Alinéas
17 août 2019 @ 13:36
La reine Frederika était bien belle !!!
Danielle
17 août 2019 @ 14:06
Somptueuses toilettes pour ces dames et des gants longs qui raviront une amie de ce site ; quel chic !
Merci Alberto pour cette belle photo.
chicarde
18 août 2019 @ 17:58
Oh mais Danielle, chère amie…. !!
Zeugma
17 août 2019 @ 18:38
Les monarchies brillaient de mille feux à cette époque.
alobo
21 août 2019 @ 01:21
Maintenant nous avons de merveilleux « mariages de conte de fée », c’est une autre époque………
chicarde
17 août 2019 @ 21:08
Oui, « avec fastes » : les toilettes, les bijoux, les longs gants des dames, les uniformes et décorations des souverains : quel éblouissant luxe !!
framboiz 07
17 août 2019 @ 21:19
Deux dynasties disparues …
Bertrand de Rimouski ( Canada )
17 août 2019 @ 21:57
Quelle triste fin son peuple lui réservait !
Laurent
19 août 2019 @ 18:00
Des communistes
C’est une habitude chez eux les massacres inutiles
Gérard
19 août 2019 @ 23:07
Oui son peuple ou plutôt les dictateurs qui s’arrogeaient le pouvoir au nom du peuple.
Francois
18 août 2019 @ 00:42
Grandeurs et décadence !!!
Juanaise
18 août 2019 @ 06:12
J’ai le souvenir du Négus dans son parc, entouré de ses serviteurs portant sur des plateaux d’argent la nourriture de ses guépards… autre époque !
Bambou
18 août 2019 @ 07:36
Le Négus vénerait le général de Gaulle…la réciproque probablement pas…
Gérard
19 août 2019 @ 23:09
Le général de Gaulle écrit dans ses Mémoires d’espoir, première partie : « Avec le Négus Haïlé-Sélassié, mes entretiens sont fréquents. Depuis longtemps, nous nous connaissons. Il fut, pendant la guerre, l’âme de son peuple, d’abord écrasé puis vainqueur. Il veut, à présent, en faire un pays moderne. Il joue un rôle personnel imminent dans les efforts que l’Afrique affranchie déploie pour s’organiser. Comme il règne sur un État chrétien mais entouré de contrées musulmanes, comme le principal débouché de l’Éthiopie est le port français de Djibouti, comme l’aide des Américains et celle des Soviétiques entraînent de pesantes servitudes, l’Empereur tient à ce que s’accroisse le concours multiforme qui lui est prêté par la France. Nous-mêmes avons intérêt à soutenir l’Éthiopie millénaire, amicale et raisonnable. Nous conclurons avec elle des accords fort étendus. »
Au cours de la visite d’État de l’empereur en juillet 1959 le président de la République devait dire : « Nous savons, Sire, la France entière, le monde entier, savent qu’en votre personne on peut reconnaître le Souverain dont le courage et la valeur se sont démontrés avec gloire pendant la guerre, et avec éclat durant la paix. »
En 1953 le général de Gaulle avait fait une visite privée à Addis-Abeba et avait été reçu par le négus.
Le 27 août 1966 le général de Gaulle effectuait une visite d’État en Éthiopie et déclarait :
« J’ai parlé d’un hommage solennel. Celui que j’apporte ici au nom de la France, s’adresse Sire, à votre personne, c’est-à-dire à celle d’un souverain dont le courage et la clairvoyance ont assuré, à travers d’immenses épreuves, le destin de sa patrie et pris devant le monde entier, un relief ineffaçable.
Quand l’invasion et l’oppression de l’Éthiopie eurent ouvert l’odieuse série d’attentats commis par les dictatures totalitaires contre l’indépendance des peuples et par là-même, frayé la voie à la guerre mondiale, ce sont la vaillante résistance menée par ce pays sous la direction exemplaire de l’Empereur Haïlé Sélassié, puis sa libération grâce au glorieux concours des Britanniques, avec la participation limitée, mais résolue, des forces de la France libre, qui marquèrent, après de terribles revers, le début du redressement du camp de la liberté et firent de nous deux, Sire, des compagnons de lutte en même temps que des amis. Enfin, la paix retrouvée, c’est votre ferme et lucide politique qui a engagé votre peuple dans la voix du progrès moderne. »
Pascal
20 août 2019 @ 12:19
Un considérable « merci » cher Gerard pour cette réponse impeccable argumentée, je n’ai pas encore lu les « memoires d ‘espoir » , je devrais le faire rapidement car l’espoir j’en manque terriblement ,ce qui n’est pas chrétien je le sais.
Je crois discerner dans les propos cités que De Gaulle , au delà de la diversité des apparences , avait très bien compris la personnalité exceptionnelle de l’empereur et aussi la fragilité d’un pays qu il voulait porter contre vents et marrées vers un avenir plus stable et plus serein.
Je note aussi que ce que j’ai imaginé de réticences gaulliennes devant l’O.U.A. était une bêtise.
Delphine
21 août 2019 @ 08:59
Merci Gérard pour toutes ces informations que j’ai pu apprendre grâce à vous du le Négus car je ne connais pas l’histoire de cet empereur. Bonne journée
Pascal
18 août 2019 @ 08:41
Ou plutôt ceux parmi ses peuples (car l’Éthiopie était encore une mosaïque d’ethnies ) auxquels il avait permis d’étudier dans les grands pays occidentaux ,ceux que ses derniers avaient formés dans une atmosphère largement maoïste hélas et plus encore les militaires qu’il avait particulièrement choyés.
L’empereur a fait basculé son pays d’une féodalité multiséculaire dans le vingtième siècle mais peut-être trop vite ,cependant il n’avait pas le choix et il le savait.
Pascal
18 août 2019 @ 20:54
C’était une reponse au comm entaire de Bertrand .
Pascal
18 août 2019 @ 12:33
Et pourquoi ça ?
De toute façon le terme vénérer est probablement excessif dans un sens comme dans l’autre.
L’empereur a fait à peu près la même chose que De Gaulle , y compris en jouant une grande puissance contre une autre pour limiter leurs convoitises .
Il se peut toutefois que l’action de l’empereur envers l’Afrique (fondation de l’O.U.A.) ait contrarié les conceptions gaulliennes.
Et ce n’était peut-être pas une mauvaise chose ,au moins dans le principe.
Grand par la taille De Gaulle ne le fut pas toujours dans ses actes.
L’empereur eut toutefois la place d’honneur aux obsèques du général étant le plus ancien chef d’état ou de gouvernement présent.
IANKAL21
19 août 2019 @ 08:28
Cette visite date de 1954. Les enfants Royaux étaient trop jeunes pour assister aux réceptions. Celle là, doit être « du retour » donnée par l’ Empereur probablement à l’ hôtel Grande Bretagne.
Pendant cette visite il a financé la reconstruction de l’hôpital de Lixouri à Céphalonia. L’ ile dévastée par le séisme de 1953, était le lieu de naissance de son médecin personnel Dr. I.Zervos.
Pendant cette visite les Souverains ont assisté à la messe du Dimanche à la Métropole (Cathédrale) d’Athènes, fait rarissime pour des visite oficielles. Le Roi Paul était le seul Roi Orthodoxe régnant, tandis que l’Empereur était Orthodoxe mais Monophysite (son église acceptant seule la Nature Divine du Christ, exactement comme les Coptes d’Egypte).
Sa première visite en Grèce datait de 1924, en République, quand il était Héritier au nom de Ras Tafari Makonen. Il est revenu pour le mariage du Roi Constantin et en 1965 était fait Docteur Honoris Causa à l’Université Aristote de Théssalonique.
Pascal
19 août 2019 @ 13:38
On peut dire aussi que l’Église copte rejeta le concile de Chalcedoine car elle trouvait ses conclusions trop ambiguës , refusant en quelque sorte que l’on cherche à trop préciser les détails de la « kenose » .
L’Eglise copte n’est pas aussi éloignée des Eglises Ortthodoxes que les Eglises nestoriennes.
En tout cas il n’y a pas entre elles de divergence fondamentale , c’est plus une question de forme que de fond , du moins à ce que j’ai cru comprendre.
YOM
20 août 2019 @ 23:25
Parce que les massacres inutiles perpétrés par les fascistes c’était mieux et moins
graves….
L’horreur a été exactement la même des deux côtés.
Pascal
21 août 2019 @ 12:49
Il y a un point que beaucoup doivent ignorer ,c’est qu’après la libération de l’ Ethiopie avec l’aide des troupes du major Wingate , l’empereur autorisa certains colons italiens à conserver les terres qui leurs avaient été attribuées sous Victor Emmanuel III ,je ne sais pas ce qu’ils sont devenus après la révolution.