La princesse Anne-Marie de Danemark n’a que 15 ans lorsque le diadoque Constantin de Grèce informe ses parents le roi Paul et la reine Frederika qu’il souhaite épouser la jeune princesse. Lorsque Constantin sûr de ses sentiments, se rend à Copenhague pour demander la main d‘Anne-Marie au roi Frederik de Danemark, celui-ci marque un temps de réflexion. Il demande alors à Constantin de quitter quelques instants son bureau et de s’installer dans une pièce annexe. Ce n’est que quelques instants plus tard que Constantin probablement très ému pour le moment solennel, se rend compte qu’il se trouve en fait dans les toilettes privées du roi de Danemark...
Le roi Frederik après avoir consulté son épouse la reine Ingrid, marque son accord à la condition que le mariage n’ait lieu qu’après les 18 ans de la princesse Anne-Marie. Voici les fiancés avec leurs parents respectifs lors de l’annonce officielle de leur mariage.
Entre temps, le roi Paul de Grèce décède le 6 mars 1964. Le mariage sera célébré le 18 septembre 1964, trois semaines après les 18 ans d’Anne-Marie qui devenait la plus jeune reine du monde. (Merci à Tepi)
marianne
14 septembre 2014 @ 06:31
15 ans ! C’est bien trop jeune pour s’ engager …
Je ne me souvenais plus du tout du roi Paul .
aggie
14 septembre 2014 @ 08:37
Bien d’accord avec vous marianne mais elle a eu du temps pour changer d’avis et ne l’a pas fait ; elle a eu raison, puisque malgrès les tempête ce couple est toujours là.
Amusante l’anecdote des toilettes qui montre l’état d’émotion du jeune Constantin.
marielouise
14 septembre 2014 @ 07:15
La plus jeune reine du monde et une des plus jolie aussi!!!!
Severina
14 septembre 2014 @ 08:30
Merci Tepi, une histoire très jolie et émouvante et comme toujours des photos inconnues: vous en avez une minière et j’en attend des autre!
Jean Pierre
14 septembre 2014 @ 10:34
Tépi, je n’ai pas bien compris à quelle date eurent lieu les fiançailles, s’agit-il bien de 1961 ? Si tel est le cas elle est restée fiancée 3 ans.
Tepi
14 septembre 2014 @ 15:37
Les fiançailles sont annoncés le 23 janvier 1963. Αnne-Marie avait 16 ans.
Tepi
14 septembre 2014 @ 15:44
Mais ils ses sont fiaçés secrètement entre eux en juillet 1962 en Norvège.Αnne-Marie avait 15 ans et son père n’a pas voulu rendre leurs fiançailles officielles tout de suite.
Pierre-Yves
14 septembre 2014 @ 11:28
J’ai toujours pensé que les toilettes pouvaient être un lieu propice à la réflexion. Surtout quand elles sont royales.
marianne
14 septembre 2014 @ 16:03
HA HA HA !!! Merci !
Kalistéa
14 septembre 2014 @ 20:11
On peut dire qu’Henri III été assassiné dans les « toilettes »!(qui s’appelaient à l’époque « garde-robe »)
Tepi
14 septembre 2014 @ 11:40
J’ ai appris moi aussi cet anecdote avant quelques jours. Une amie intime avec des riches connaissances sur Anne-Marie m’ en a informée. J ‘ai découvert aujourd’hui la photo comme vous.
corentine
14 septembre 2014 @ 12:14
Oh merci Tepi pour cette belle photo !
quel plaisir de voir cette jolie reine Anne-Marie
Francine du Canada
14 septembre 2014 @ 12:36
Merci Régine et Tépi pour cette photo. Anne-Marie est si juvénile (15 ans); je suis surprise que son père ait donné son accord. Une chose m’obsède sur cette photo… la taille des oreilles du roi Frederik; je n’en reviens pas. FdC
Julia
14 septembre 2014 @ 17:23
Francine, J’ai l’impression que l’on retrouve ces oreilles chez son arrière petit fils, l’ainé de Joachim…?? non ?
Francine du Canada
14 septembre 2014 @ 22:10
Bon sang Julia, vous avez raison… comment n’y ai-je pas pensé? FdC
Marianne Amélie
14 septembre 2014 @ 12:49
J’avais entendu le roi Constantin raconter l’histoire des toilettes dans un document sur la dynastie danoise. La reine Anne Marie est très belle sur cette photo.
La reine Anne Marie fut la plus jeune reine mais malheureusement, elle ne le resta que peu de temps, en 1967, elle dut prendre le chemin de l’exil après le coup d’état des colonels . En 1974, le peuple grec préféra choisir dans un référendum la république au retour de la monarchie …
Zeugma
14 septembre 2014 @ 16:59
A l’époque, les princes des maisons royales devaient faire un mariage égal, d’autant plus, s’agissant de Constantin, qu’il était héritier du fragile trône de Grèce.
La reine Frederika aurait hésité avant de marier sa fille Sophie à Juan Carlos dont le pedigre était impeccable mais qui n’était pas complètement assuré de devenir roi à la mort de Franco. C’était un pari à risque limité mais un pari, un pari gagné.
Les familles royales danoise et grecque appartiennent toutes deux à la maison Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg.
COLETTE C.
14 septembre 2014 @ 18:27
C’est un couple solide.
flabemont8
14 septembre 2014 @ 18:43
Merci, Régine et Tepi, pour ces souvenirs heureux , ces jeunes gens étaient très beaux !
Danielle
14 septembre 2014 @ 19:07
Je me souviens très bien de la vie de ce couple, fiançailles, mariage, exil, famille…
Anne Marie était si jeune pour son mariage, et aussi très belle.
Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille.
Caroline
14 septembre 2014 @ 21:50
Francine et Julia,j’ai riiiiiii en lisant vos remarques complémentaires sur les oreilles du roi Fréderik de Danemark!
J’ai du mal à croire aux fiançailles d’Anne-Marie de Danemark à l’age de 15ans ,son fiancé avait six ans de plus qu’elle!Elle s’est donc mariée avant ses deux grandes soeurs!
Tepi,merci pour votre article romantique à la gréco-danoise!
spotlostie62
14 septembre 2014 @ 23:56
Comme elle était jeune sur cette photo !! Anne-Marie a toujours été l’une de mes reines préférées . Je me rappelle l’avoir vue dans Paris-Match à l’époque de ses fiançailles et ce cliché m’est toujours resté en mémoire . Et puis son mariage grandiose à Athènes m’a fait rêver comme toutes les petites filles en 1964. Avant celui de sa sœur Margrethe en 1967 qui portait elle aussi une magnifique robe ornée d’une marguerite en diamants …
Quentin
15 septembre 2014 @ 20:52
Mais, Caroline, qu’est-ce que cela a d’extraordinaire ?
Vous avez eu 15 ans aussi. Un garçon de 21 ans vous apparaissait à ce point éloigné de vos penchants ?
Bien à vous.
Actarus
15 septembre 2014 @ 01:53
MDR pour les toilettes ! ^^
spotlostie62
16 septembre 2014 @ 20:22
Et oui !! C’était la mode de l’époque …Elle vous paraissent peut-être ridicules mais dans les années 60, elles ne l’étaient pas !! Et qui vous dit que les toilettes actuelles ne sembleront pas démodées dans 50 ans ?? Bonne soirée .
Actarus
17 septembre 2014 @ 12:21
C’était la mode de se retirer dans les toilettes ? o.O
Claude-Patricia
16 septembre 2014 @ 20:28
La Grèce vue par l’Illustration
L’assassinat du roi de Grèce (22 mars 1913)
La mort du roi Georges I de Grèce, frappé stupidement cette semaine, à Salonique par la balle d’un fou a provoqué une sorte de stupeur en Europe où cette nouvelle victime du « métier de roi » avait la haute estime des gouvernements et la sympathie des peuples.
L’évènement, si imprévu et rapide, a pu être conté en dix lignes de dépêche . Le mardi 18 mars, le souverain sortait du palais de son fils, le prince Nicolas qu’il venait de visiter et rentrait à pied, selon son habitude, en compagnie d’un seul officier, lorsqu’un coup de feu retentit. Un homme, que l’aide de camp saisi à la gorge, venait de tirer à bout portant. Et le roi, bien visé, gisait inanimé sur le sol. Il mourut, après quelques minutes, tandis qu’on le transportait à l’hôpital militaire. Si l’assassin, un ancien instituteur grec déséquilibré, nommé Skinas, avait attendu deux mois encore, il aurait pu abattre sa victime en pleine apothéose. On devait, en effet, au prochain mois de mai, fêter la cinquantième année du règne du roi Georges, et Salonique, merveilleusement reconquise sur le Turc par la puissance militaire grecque ressuscitée, aurait été le cadre émouvant de ce jubilé d’un vainqueur.
Car le roi des Hellènes meurt en plein triomphe, au moment le plus heureux de sa vie de père et de roi, après avoir connu, grâce aux victoires du généralissime, son fils, grâce à la valeur de son armée, tellement critiquée depuis la déroute de Larissa, la réalisation inespérée des ambitions de son peuple.
Au mois d’octobre 1862, lorsqu’à la suite d’une révolte militaire à Athènes, le premier souverain de la Grèce indépendante, Othon Ier dut s’embarquer en hâte pour l’exil sur la corvette anglaise Sylla, M.Bourée, ministre de France à Athènes écrivait à M. Thouvenel : « la question de succession va occuper beaucoup. La dynastie bavaroise est jetée par dessus-bord. A qui va échouer la couronne de Grèce? La Suède n’a rien, le Danemark moins encore. L’Allemagne est enveloppée dans l’aversion qu’on porte à la Bavière; je ne vois que la Belgique ou l’Italie. »
Les Grecs demandais à l’Europe un prince qui ne fût pas Allemand, qui possédât une grande fortune et qui fit élever ses enfants dans la religion grecque orthodoxe. Des raisons de prévoyance diplomatique firent écarter la candidature du prince de Leuchtemberg, parent du tsar et celle du prince Alfred d’Angleterre, second fils de la reine Victoria qui venait d’être élu par les Grecs à une forte majorité. On ne savait plus qui proposer ni trouver. Les suffrages des puissances-garantes se réunirent enfin, en dépit du pronostic de M.Bourée, sur la tête d’un prince cadet de la maison de Danemark, le prince Guillaume, qui fut élu par les représentants de ses futurs sujets sous le nom de Georges Ier le 31 mars 1863. A la demande de la Turquie, le nouveau souverain prit le titre officiel de « roi des Hellènes » et non de roi des Grecs, la qualification de Grec étant trop expansive et s’appliquant à de nombreux sujets ottomans.
A ce prince de dix-sept ans, sans expérience et que l’on arrachait brusquement à ses fonctions d’aspirant dans la marine danoise, on offrait une couronne bien pauvre et bien fragile. La Grèce, indépendante, telle que l’avait délimitée la conférence de Londres, ne comptait guère plus de 800.000 habitants, insuffisamment peuplée, ruinée pour longtemps par la guerre étrangère et civile qui avait précédé son organisation autonome, pillée par les Palikares que la paix avait rendus au brigandage, elle était à peine viable, et offrait un aspect analogue à celui que présente l’Albanie actuelle à la recherche d’un roi. La partie la plus riche du territoire hellénique, la Thessalie était demeurée sous la domination ottomane avec l’Epire et les grandes îles. Ainsi, dans la crainte d’affaiblir la Turquie, on avait étrangement compromis l’avenir de l’Etat renaissant, on lui avait enlevé tout moyen de reprendre son rôle glorieux d’autrefois, et c’est ce qu’il convient de rappeler pour expliquer les difficultés d’évolution de la nation émancipée et pour admirer l’espèce de miracle qu’avec des moyens si réduits, et après bien des échecs et des angoisses, elle est parvenue à réaliser avec le secours de son roi.
Ce roi, qui n’était pas riche, et auquel la France, l’Angleterre et la Russie avaient dû faire chacune sur les intérêts de la dette hellénique, l’abandon de 4.000 £ pour l’entretien de sa cour portait à son royaume un premier accroissement de territoire , les îles Ionniennes, que l’Angleterre cédait à Georges Ier en don de joyeux avènement. « Ma force est dans l’amour de mon peuple, dit le jeune souverain en montant sur le trône, je veux faire de la Grèce un modèle pour les royaumes balkanniques ».
La tâche devait être ardue, et pendant tout un demi-siècle, en dirigeant, avec la plus souple intelligence, et à travers tant d’obstacles, les destinées de la nation qui lui avait été confiée, il lui fallut s’appliquer à défendre les intérêts et les espoirs de son peuple sans encourir le reproche de troubler la paix européenne. Il voyagea beaucoup, de capitale en capitale, s’autorisant de ses relations de famille et d’amitié pour plaider avec chaleur, avec adresse, avec constance toujours, la cause hellène.
Cet homme aimable, simple, bon vivant, dont la svelte et jeune silhouette d’officier de cavalerie et le visage barré par une forte et blonde moustache de Gaulois ou de Palikare étaient familier aux parisiens, connut, dans son palais d’Athènes, des heures terribles et de véritables angoisses dynastiques. Il en fut ainsi au cours des difficultés crétoises, des désastres de la guerre gréco-turque de 1897, et récemment encore, il y a quatre ans, lors des sommations de la ligue militaire, qui l’obligèrent à exclure de l’armée les princes, ses fils et petits-fils, et l’héritier du trône lui-même. Un autre, sans doute eût succombé à la tâche devenue trop ingrate. Le roi Georges sut persister dans son effort, et ce fut heureux pour la Grèce. Il venait d’ailleurs de rencontrer le collaborateur du destin, un grand Crétois, M. Veniselos, qui réconcilia les partis dans une œuvre commune de régénération nationale, reconstitua l’armée qu’il fit instruire par le général français Eydoux, et prépara ainsi les admirables résultats d’aujourd’hui.
Le roi Georges Ier est mort en arrivant au but. Il tombe symboliquement à Salonique comme ces victorieux qui expirent en plantant leur drapeau sur le mur d’une ville conquise; et lorsque, sur la place de la Constitution, devant le palais royal d’Athènes qui prit feu si mystérieusement pendant la crise intérieure de 1909, on élèvera un monument national au roi Georges, on y inscrira qu’il reconstitua la patrie grecque.
Le successeur du souverain mort, le Diadoque d’hier, duc de Sparte, maintenant le roi Constantin est né à Athènes en 1868. De son mariage avec la princesse Sophie de Prusse sont nés cinq enfants, dont trois princes. Les désastres militaires de 1897 dont on lui fit un moment porter la responsabilité, affaiblirent sa popularité et il dut, on se le rappelle abandonner, il y a quatre ans sur les injonctions de la ligue militaire, les fonctions de généralissime. Mais M. Venizélos vint remettre chaque chose à sa place et l’héritier du trône à la tête de l’armée du roi. Heureusement ! car le Diadoque, au cours de la campagne actuelle, s’est révélé un vrai chef de guerre. C’est lui qui a inscrit sur le drapeau grec les noms des grandes victoires de Théssalie et d’Epire et l’on peut affirmer que le roi Constantin Ier est aujourd’hui, par les satisfactions qu’il a données à l’orgueil de son peuple, l’homme le plus populaire de son royaume.
A suivre…
Francine du Canada
17 septembre 2014 @ 18:52
Merci Claude-Patricia, vivement la suite et… intéressant cette distinction entre « grecs » et « ottomans ». FdC