Voici le daguerréotype inversé du photographe Marc-Antoine Gaudin de la cathédrale Notre Dame de Paris réalisé le 30 juillet 1842 à l’occasion des obsèques du Prince Ferdinand-Philippe d’Orléans, Duc d’Orléans, décédé quelques jours auparavant victime d’un accident de voiture à Paris. Le jeune prince, très populaire, était l’espoir de la Monarchie de Juillet. Pour l’occasion l’édifice était recouvert de draps noirs et des banderoles aux chiffres du prince flottaient au sommet de la cathédrale.
Grâce à l’oeuvre de Victor Hugo « Notre Dame de Paris » publiée en 1831 et grâce au courant romantique naissant à cette époque la cathédrale Notre Dame et les monuments gothiques connurent un regain d’intérêt. Le vaste programme de restauration, lancé à l’initiative de Prosper Mérimée, débuta quelques années seulement après cette scène avec notamment la construction de la flèche par Viollet le Duc que l’on a tous vu s’effondrer devant les caméras le 15 avril dernier lors du tragique incendie de Notre Dame.
Ce précieux daguerréotype, conservé au musée d’Orsay, est un témoignage unique de la cathédrale Notre Dame de Paris à l’époque du Roi Louis-Philippe. (Photo DR – merci à Charles)
Avel
23 avril 2019 @ 08:09
Merci Régine pour cette magnifique photo si nette. J’en avais entendu parler à la radio l’autre jour et je suis heureuse de la découvrir.
corentine
23 avril 2019 @ 09:08
Merci beaucoup Charles
Emouvante photo
mais quel est donc ce bâtiment que l’on voit sur la droite ?
Baboula
23 avril 2019 @ 11:20
On voit l’ancien bâtiment de l’Hotel Dieu qui fut démoli vers 1864/65 et reconstruit de l’autre côté du parvis. Il a quitté un bras de la Seine pour l’autre bras côté Hôtel de Ville
Baboula
23 avril 2019 @ 09:13
Pas facile de s’y retrouver sur des clichés anciens , Jusqu’aux années 1865 l’Hotel Dieu était à tribord de Notre Dame ,puis il a viré et reconstruit à bâbord , donc je ne suis pas sûre que ce daguerréotype soit inversé et cela n’ôte en rien son intérêt.
Brigitte - Anne
23 avril 2019 @ 09:13
Charles, auriez vous fait l EFAP ? Vous êtes un très bon attaché de presse.
Karabakh
23 avril 2019 @ 21:30
Auriez-vous fait l’école du rire ?
Bien à vous. 😉
Brigitte - Anne
24 avril 2019 @ 12:13
Cher karabakh, oui oui et l EFAP aussi c était il y a très très longtemps… Merci à vous lire j ai bien ri. Rire de tout et de soi même avant tout est une excellente chose.
Karabakh
24 avril 2019 @ 23:54
Je suis content que vous ayez pris ma question sur le ton qui convenait. 😄
Honnêtement, vu la hauteur des articles proposés par Charles, je ne crois pas (s’il n’est pas la personne à laquelle je pense), qu’il ait fait l’EFAP. Et s’il est celui que je pense, ça se confirme ; pas plus communicant que forestier.
Robespierre
23 avril 2019 @ 12:12
Bravo Charles d’avoir trouvé cette photo, très intéressante. Et rare. Le décès du duc d’Orleans fut un vrai drame national et il est normal qu’on lui fit des funérailles à Notre Dame. On voit sur la photo l’absence de la flèche de Viollet le Duc et la cathédrale ne s’en porte pas plus mal.
Jean Pierre
23 avril 2019 @ 12:14
Superbe de la part de Charles d’avoir déniché cette illustration.
Le duc d’Orléans était le seul membre de cette famille qui bénéficiât d’une énorme popularité en France. Sa mort a annoncé la mort de la monarchie en France.
Il était totalement incroyant, ce qui désolait sa mère et n’aurait donc pu être l’auteur de communiqués du même acabit que ceux provenant ces derniers jours de Dreux.
D’où l’on peut constater que ce n’est que très récemment que les princes d’Orléans pensent avoir « charge d’âme ».
aubert
25 avril 2019 @ 10:33
Il semble depuis quelques temps, en particulier depuis cette affaire de mariage pour tous, que les royautés, la noblesse française et l’ancienne bourgeoisie qui tourne autour se soient persuadées que les incroyants de toute sorte sont l’ennemi à combattre. Une sorte de croisade en quelque sorte.
Dans mon entourage c’est ce que je constate et cela me porte à sourire car, pour plusieurs, je les ai connus jeunes et moins bigots..peut-être croient-ils préparer leur repos éternel.
Guy Coquille
26 avril 2019 @ 14:54
Le Duc Philippe Ferdinand était peut-être incroyant, mais je doute qu’il aurait étalé cette incroyance aux yeux des français. Cela dit, ses idées en politique étrangère étaient celles….de Napoléon III. S’il avait régné, il aurait fait une politique aussi aventureuse que la sienne, et aurait perdu son trône pour les mêmes raisons.
clement
23 avril 2019 @ 13:10
Emouvant ce daguerréotype d’un autre temps ; j’aurais aimé qu’il y en ait un des obsèques de F. Chopin à la Madeleine quelques années plus tard……
Alinéas
23 avril 2019 @ 13:54
Charles, merci pour cette magnifique photo et ces quelques lignes !!!
COLETTE C.
23 avril 2019 @ 14:26
Emouvant, de voir Notre Dame en cette circonstance.
Lady Chatturlante
23 avril 2019 @ 15:46
Heureusement que ce duc a existé pour restaurer la cathédrale mais aussi le château de la Belle au bois dormant.
Bastien
23 avril 2019 @ 20:00
Superbe photo de notre Dame à l’époque du roi des Français
Anne75
24 avril 2019 @ 09:21
J’en profite pour me remercier aussi, puisque j’avais mentionné ce daguérotype sur le post de Marie d’Orléans.
Bambou
24 avril 2019 @ 15:28
Décédé en 1842 dans un accident de voiture ? Quel genre de voiture ?
Jean Pierre
25 avril 2019 @ 09:59
Une petite calèche du style voiture découverte :
« Une sorte de phaéton fort bas, à quatre roues, sans portières, monté sur des ressorts à pincette avec un siège derrière, assez exigu pour n’admettre qu’un enfant. Elle était uniquement destinée à la promenade dans les allées du parc ».
(description trouvée dans les Mémoires de la Comtesse de Boigne)
Gibbs 😉
25 avril 2019 @ 11:15
Bambou,
Même interrogation !
Il fallait le faire.
Gibbs 😉
25 avril 2019 @ 11:19
Il s’agit d’une voiture hippomobile !
Il est décédé le 13 juillet et pas le 30
Wiki
« De retour de Plombières, où il venait de conduire la duchesse d’Orléans, le prince royal se disposait à partir pour Saint-Omer, où il devait passer en revue une partie de l’armée d’opération sur la Marne, dont il venait de recevoir le commandement en chef, quand il se rendit le 13 juillet 1842 à Neuilly-sur-Seine pour faire ses adieux à sa famille. Les chevaux de sa calèche s’étant emportés, route de la Révolte, on affirma que le prince voulut s’élancer de la voiture mais cela a été contesté et l’autopsie peut laisser penser qu’il a été projeté hors de la voiture. Quoi qu’il en soit, il se brisa la tête sur le pavé et mourut quelques heures plus tard. Alfred de Musset évoque cet accident dans son grand poème Le Treize Juillet (dans le recueil Poésies nouvelles). »
Gibbs
25 avril 2019 @ 12:26
Au temps pour moi !
Le 30 étant le jour de ses funérailles.
Menglas64
14 janvier 2021 @ 20:12
Là nous sommes en juillet 1842, et on ne peut que regretter n’avoir que si peu de daguerréotypes tirant les portraits des ultimes survivants de la Révolution française : on compte Louis-Philippe (1773-1850) ou Soubervielle (1754-1846), membre du Comité révolutionnaire et « médecin » de Marie-Antoinette, enfin, « surveillant » …), et c’est à peu près tout, hélas ! On pourrait à la limite ajouter Jérôme Bonaparte (1784-1860) et …. c’est tout alors que certains contemporains de la Révolution étaient encore en vie en 1840/1850 (dont Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette précitée). Dommage ……