Portrait officiel de la princesse Margaret de Connaught, qui a épousé en 1905 le futur roi Gustaf VI Adolf de Suède (qui montera sur le trône en 1950, 30 ans après le décès de la princesse).
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Katellen
8 mai 2020 @ 08:23
J’ai toujours ce diadème aérien absolument superbe.
Greg van N
8 mai 2020 @ 08:36
Je crois qu’il s’agit de Brigitta :)
Brigitte - Anne
8 mai 2020 @ 09:50
Magnifique diadème le plus joliment porté par Madeleine !
Opaline
8 mai 2020 @ 10:15
Très jolie princesse excepté son regard que je ne trouve pas très « ouvert » on le retrouve chez les enfants de Madeleine et la princesse Athena.
Val
8 mai 2020 @ 14:03
Opaline
Bien vu !
Mary
8 mai 2020 @ 10:38
La reine Silvia ,jeune, est la plus belle de toutes !
PATRICIA
8 mai 2020 @ 10:59
Il va très bien à la Princesse Madeleine.
COLETTE C.
8 mai 2020 @ 11:00
Elégant diadème !
ciboulette
8 mai 2020 @ 11:04
Nous le voyons au repas de gala lors de la remise des prix Nobel . Il est assez léger et convient à toutes .
Gérard
8 mai 2020 @ 11:23
Le diadème est donc un cadeau de ses parents à la princesse et il a été créé en 1904 par le joaillier londonien E. Wolff and Co. pour Garrard.
Il se compose d’une guirlande de myosotis de diamants qui sont le symbole de l’amour qui ne souhaite pas être oublié. Cette guirlande forme cinq boucles entre lesquelles s’intercalent des nœuds surmontés d’une fleur de diamants et dans chacune des boucles pend une fleur en diamants montée en tremblant.
La princesse a été peinte avec ce diadème en 1909 par Axel Jungstedt.
Sur ce portrait la princesse porte également le diadème du Khédive, un autre cadeau royal mais qui est ici disposé en ornement de corsage.
Le diadème est également appelé diadème Sibylla parce qu’il fut porté souvent par la future belle-fille de la princesse.
Elle le porta notamment pour les noces à Athènes de la princesse Sophie et du prince des Asturies alors qu’elle donnait le bras dans le cortège à la princesse Alice mère du duc d’Édimbourg.
Leonor
8 mai 2020 @ 22:20
Gérard, savez-vous si le titre de duc de Connaught a été créé spécialement pour le père de cette princesse ?
Je me pose cette question, parce que je trouve curieux qu’ait été donné à un fils de la reine Victoria le nom d’une région à l’époque aussi pauvre. Mais cela n’a peut-être aucun rapport .
En fait, sauf en des temps plus anciens,où à un titre correspondait réellement une terre ,attribuée
en fief à un vassal, j’ignore en vertu de quoi « on » décidait de donner tel nom de telle région avec tel titre à telle personne .
Si vous pouvez éclairer ma lanterne …
Gérard
9 mai 2020 @ 16:18
C’est une question intéressante Chère Léonor.
Le prince Arthur troisième fils de la reine Victoria et peut-être son fils préféré,naquit en 1850 et c’est pour l’anniversaire de sa mère qu’il fut annoncé le 23 mai 1874 que par lettres patentes sous le grand sceau du Royaume-Uni datées du 24 (le jour de l’anniversaire) il était titré comte de Sussex et duc de Connaught et Strathearn.
Le duc en 1899 refusa de devenir le souverain du duché de Saxe-Cobourg et Gotha en succédant à son neveu le prince Alfred d’Édimbourg. C’est donc le duc d’Albany qui prit sa place en Allemagne.
Traditionnellement les membres de la famille du souverain reçoivent des titres qui ont un lien avec l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande ou le pays de Galles c’est à dire les quatre nations d’origine.
Le royaume d’Irlande comptait quatre provinces dont le duché de Connaught qui est aujourd’hui appelé Connacht en irlandais moderne.
Le premier fils du souverain est donc duc de Cornouailles en Angleterre et de Rothesay en Écosse qui sont les titres traditionnels de l’héritier de ces deux royaumes et il est fait ultérieurement prince de Galles.
Le deuxième fils est généralement appelé duc d’York si le titre qui est héréditaire ne s’est pas transmis à un descendant d’un duc d’York en ligne masculine.
Les titres irlandais n’ont plus été utilisés depuis la sortie de l’État libre d’Irlande du Royaume-Uni en 1922, mais des titres reposant sur des terres situées en Irlande du Nord ont été utilisés.
À la mort du prince Arthur en 1942 le titre fut porté par son petit-fils Alastair mais en l’absence de tout autre héritier mâle le titre du duché s’éteignit avec la mort d’Alastair Windsor, comte de Macduff et comte de Sussex, 15 mois après la mort de son grand-père.
Le duc avait en effet un fils qui mourut avant lui et il eut également deux filles qui ont poursuivi sa descendance. Mais son fils le prince Arthur de Connaught mourut en 1938, alors que son père lui survécut jusqu’en 1942, il avait épousé la princesse Alexandra duchesse de Fife qui était la fille du premier duc de Fife et de la princesse royale Louise. Son Altesse le prince Alastair né en 1914 mourut le 26 avril 1943 dans la maison du gouvernement à Ottawa où il était en service actif. Il était célibataire et avait 28 ans. Il fut retrouvé au droit d’une fenêtre ouverte d’où il était peut-être tombé à cause d’un excès de boisson et la cause officielle de la mort fut une hypothermie. Il avait donc hérité des titres de son grand-père. Ce grand-père avait été également gouverneur général du Canada.

La presse spécula sur le duché de Connaught en vue du mariage du prince Harry mais on ne peut pas imaginer que la reine utilise un titre ayant pour support une terre étrangère. En ce qui concerne Srathearn le titre en est utilisé au rang comtal pour le duc de Cambridge. C’est le titre traditionnel pour cette terre écossaise et non pas irlandaise.

Il ne faut pas oublier que Connacht fut l’un des trois royaumes d’origine jusqu’au IXe siècle. Ce royaume s’étendait sur une vaste contrée de l’Irlande au nord-ouest et deux de ses rois furent rois d’Irlande. Ce royaume régional s’est cependant effondré dans les années 1230 en raison de la guerre civile au sein de la dynastie royale qui a permis la colonisation anglo-irlandaise. C’est aujourd’hui la province dans laquelle la langue irlandaise est la plus parlée.
Elle comprend six comtés avec la plus grande île et le plus grand lac d’Irlande.
Mais elle évoque aussi en effet la phrase qu’aurait prononcée Cromwell après la prise de la ville de Drogheda en septembre 1649 par ses troupes en ce temps où 3000 habitants de la ville furent massacrés et les survivants déportés à l’ouest de l’Irlande, Cromwell aurait dit :
« To Connacht or to Hell » c’est-à-dire en somme : c’est le Connacht ou l’enfer. Le Connacht fut pendant longtemps une zone de refuge pour les catholiques irlandais pourchassés par les colons britanniques anglicans ou protestants. Mais en 1798 eut lieu la bataille de Castelbar le 27 août où les forces françaises et les rebelles irlandais du général Humbert l’emportèrent sur 6000 Britanniques dans ce qu’on appela la
« course de Castelbar » pour se moquer de la vitesse avec laquelle les Anglais prirent la fuite, et une éphémère république de Connaught fut proclamée.
Une autre épreuve fut la Grande Famine de 1846 qui entraîna non seulement beaucoup de morts, environ 1 million, mais également un exode massif vers l’Angleterre et l’Amérique d’environ 2 millions d’Irlandais.
La pomme de terre était devenue l’aliment de base des Irlandais et elle était particulièrement cultivée ici mais elle fut victime du mildiou.
Leonor
10 mai 2020 @ 13:20
Merci, Gérard,d’avoir si vite et surtout si bien répondu à ma question.
Je connais bien l’histoire ancienne et récente du Connaught, et le Connaugh lui-même, mais j’ignorais complètement le mode d’attribution des titres dans la monarchie britannique . Me voilà renseignée . ;-)
PS : Connaught ou Connacht ,prononcer ~ [ Kâ- noh ], avec un -a- très ouvert ds la première syllabe , et à la fin de la seconde syllabe, un -h- qui s’entend, presque un [x] comme dans le ch allemand ou la jota espagnole.
Oui, le Connaught, c’est dans un gaeltacht, l’un de ces coins d’Irlande où l’on parle couramment le gaélique.
Encore merci, Gérard.
Gérard
14 mai 2020 @ 10:38
Et merci Leonor pour ces précisions de prononciation.
ciboulette
9 mai 2020 @ 15:48
Merci , Gérard , pour l’explication concernant ce diadème , en particulier pour l’évocation des myosotis .
Leonor
10 mai 2020 @ 13:05
Avec la permission de Gérard, on va juste ajouter qu’en anglais, myosotis se dit forget-me-not, littéralement ne m’oublie pas; ainsi qu’en allemand, langues comme on sait de même famille : vergissmeinnicht, ne m’oublie pas.
opaline
8 mai 2020 @ 11:34
Très joli « diadème »
Danielle
8 mai 2020 @ 14:07
J’aime beaucoup ce diadème très fin.
FrançoiseA
8 mai 2020 @ 14:36
le plus joliment porté : par la belle princesse Madeleine !! dommage de ne plus la voir aussi souvent!!
Beatie
8 mai 2020 @ 15:41
Magnifique diadème, à la fois léger, fin et élégant.
Merci à Gérard pour toutes ses explications qui nous permettent d’admirer ce bijou de plus près.
Gérard
9 mai 2020 @ 19:34
Merci Beatie.
Alinéas
8 mai 2020 @ 17:43
Madeleine est très jolie avec le diadème qui est magnifique ; superbe le collier porté aussi par la princesse Margaret sur son portrait officiel !
Juliette
8 mai 2020 @ 20:03
La princesse Madeleine de Suède a aussi porté les 5 fleurs en diamants montée en tremblant en pendentif dans sa jeunesse, mais aussi 2 transformés en boucles d’oreilles je jour du baptême d’Estelle.
Sur la 1e photo, la princesse Margaret de Connaught porte en collier depuis transformé en diadème (Laurel Diadem) transmis de la princesse Lilian, puis hérité par la princesse Victoria depuis sa mort.
On observe sur ces photos toute la transmission et la valeur sentimentale de ces bijoux.
Manon M.
9 mai 2020 @ 01:22
De quoi est morte cette princesse? Bien trop jeune…
Régine
9 mai 2020 @ 05:58
Infection à l’oreille et puis septicémie
Gérard
14 mai 2020 @ 11:39
Et vous savez Mesdames que selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long du Danube. Il se pencha pour lui cueillir une fleur, mais perdit l’équilibre à cause de son armure et tomba à l’eau. Alors que le courant l’emportait il lança la fleur à la dame en criant « Ne m’oubliez
pas ! »
Cette phrase pour désigner la fleur est d’ailleurs restée en allemand (das Vergissmeinnicht — le mot vient de l’ancien allemand vergißmeinnicht, en anglais (forget-me-not), en espagnol (nomeolvides), en italien (nontiscordardimé),et dans la plupart des langues européennes.
Le mot français est joli et plus original mais moins poétique du point de vue étymologique.
Myosotis vient du grec μυοσωτίς qui vient de μῦς, μυός (mys, myós), « rat, souris » et οὖς, ωτός (oûs, ōtós), « oreille », en référence aux feuilles arrondies et velues du myosotis.
La symbolique des fleurs est par exemple utilisée dans le poème de la cantate Vergißmeinnicht composée par Anton Bruckner en 1845 inspirée par le poème Die Mutter und ihr Kind (La mère et son enfant) de W. Dobelbaur.
En voici la fin :
Wie welkt ein Blümchen im Morgenroth,
So lag ihr Liebling, der Holde, todt!
Ein schmerzlich’ Lächeln im bleichen Gesicht;
Fest hielt sein Händchen – Vergiß mein nicht.
Comme une petite fleur fanée à l’aube,
Ainsi son petit amour était couché, mort !
Avec un sourire douloureux dans sa pâle figure,
Il tenait fermement dans sa petite main – des « Ne m’oubliez pas ».
Mais le nom est bien plus ancien évidemment et la plupart des histoires et des mythes entourant cette fleur viennent de l’Allemagne et des pays voisins mais le nom anglais s’utilisait déjà au début du XIVe siècle dans le reste de l’Europe.
Le myosotis est le symbole éternel du souvenir. Les francs-maçons l’ont aussi adopté alors qu’ils étaient persécutés pour leurs croyances et il représente aussi le souvenir du génocide arménien commencé en 1915. La Société Alzheimer en a fait un emblème.