Avril 1894, le tsarévitch Nicolas de Russie et sa fiancée la princesse Alix de Hesse. (Merci à Alberto – Source : Jane Paquet Carrol sur Prince Albert Queen Victoria and Their Family.)
Avril 1894, le tsarévitch Nicolas de Russie et sa fiancée la princesse Alix de Hesse. (Merci à Alberto – Source : Jane Paquet Carrol sur Prince Albert Queen Victoria and Their Family.)
Manon M.
29 mars 2022 @ 03:52
J’adore les photos en noir et blanc. Un beau mariage d’amour mais ils n’étaient pas fait pour régner sur un empire. Triste fin pour eux et leurs charmants enfants.
Robespierre
29 mars 2022 @ 07:36
Elle ne savait pas dans quelle galère elle s’embarquait. La pauvre.
ABER
29 mars 2022 @ 10:18
Mais malheureusement, elle a été aussi de très mauvais conseil pour son mari. Le drame de leur vie fut sûrement la maladie de son fils, dont elle était « responsable ».
Mayg
29 mars 2022 @ 14:25
Le « costume » était un peu trop grand pour tous les deux.
ABER
29 mars 2022 @ 18:18
Oui, c’est sûr.
Karabakh
30 mars 2022 @ 23:56
Elle n’était pas non plus bien solide psychologiquement pour s’être laissée mener par un moine charlatan, entre autres.
Camille
31 mars 2022 @ 12:16
Avec un fils gravement malade, sans personne pour la conseiller, des traitements inefficaces (les bains de boue ne servaient strictement à rien, mais ils ont persisté) et les pressions psychologiques, rien d’étonnant. Même si avec Philippe le Lyonnais, ils avaient déjà eu affaire à ce genre de bonhomme et pourtant ils n’ont rien appris de cette expérience. Mais c’est vraiment l’absence de vrais conseillers, de soutien moral qui en est la principale cause. D’ailleurs, dans les années 80, un réalisateur australien a tourné »Harlequin », un film fantastique qui reprenait exactement la même situation, simplement transposé dans l’Australie contemporaine. L’empereur est désormais sénateur, son fils est leucémique, mais sinon on se retrouve devant le même schéma (à 2-3 situations près).
Pascal HERVE
1 avril 2022 @ 17:19
Elle était totalement inadaptée à sa fonction d’impératrice bien qu’elle ait fait je pense des efforts considérables , elle avait sur Nicolas II un très grand ascendant et elle était complètement à coté de la plaque , s’étant muée de princesse anglaise plutôt « démocratie parlementaire » en fervente adepte de l’autocratie .
Le vrai conseiller du Tsar c’était elle et cela l’a possiblement empêché d’écouter des avis plus pertinents , à la fin même la famille impériale essayait de lutter contre l’influence de l’impératrice dont elle voyait bien les effets néfastes .
Cela dit Nicolas II ne semblait pas donner sa confiance facilement et surtout n’a guère soutenu les meilleurs de ses ministres car il était lui aussi obsédé par le souci de maintenir le principe de l’autocratie .
Le couple impérial était complètement coupé des forces vives de la Russie et ne croyait que dans une vision mythologique du paysan russe que Raspoutine incarnait à leurs yeux .
Toutefois les avis sont très partagés sur l’influence de celui-ci , au moins sur l’empereur qui devait avoir un sentiment inné de méfiance envers lui mais n’osait pas s’opposer à son épouse.
Raspoutine fut peu reçu à la cour , tout se faisait par l’intermédiaire d’Anna Vyroubova.
Tout cela est désolant car il y avait alors en Russie beaucoup de gens instruits, capables et soucieux de faire évoluer le régime sans rejeter la monarchie ; la Russie d’alors était loin d’être un pays arriéré .
Il a manqué une transition entre Alexandre III et son fils.
Evidemment la maladie du tsarévitch a beaucoup compté ; il y a d’ailleurs une biographie du couple impérial par le père d’un enfant hémophile lui aussi qui est assez intéressante .
Et le drame de Nicolas II est de ne pas avoir su s’entourer ou de faire confiance à ceux qui lui étaient sincèrement dévoués .
Karabakh
11 avril 2022 @ 17:08
Alexandra était complètement azimutée. Comme le souligne Pascal, elle est passée d’une éducation à l’anglaise libérale, à une condition russe conservatiste mais plus encore, elle n’avait aucun cadre, elle était fragile psychologiquement et prompte à l’attirance par tout ce qui brille. Elle était vraiment à la masse.
Et Nicolas II était son toutou.
Pascal HERVE
29 mars 2022 @ 10:42
Lui non plus…
JAusten
29 mars 2022 @ 12:54
Exact ! Vu de l’extérieur et avec le recul que nous nous permettons d’avoir, aucun des deux n’a fait le bonheur de l’autre, alors qu’ils étaient heureux et amoureux et avaient une famille très soudée.
Camille
3 avril 2022 @ 09:13
Pascal, le livre écrit par un biographe ayant lui-même un enfant hémophile est Robert K. Massie, Historien américain décédé récemment. « Nicolas et Alexandra » est son livre de référence, traduit en français chez Stock vers 1969. Ç’a donc plus de 50 ans et ça se sent. Massie a écrit des livres plus récents, « The Final Chapter » en 1996 par exemple sur Ekaterinburg, mais qui n’ont eux jamais été traduits. « Nicolas et Alexandra » a connu une adaptation anglaise en 1971 sous la forme d’un film.
aubepine
29 mars 2022 @ 13:40
Ce n’est pas bon de vivre dans l’autocratie ,à force de ne pas changer les règles et de vivre sans rien accorder au peuple celui-ci se venge et une révolution entraîne toujours des évènements regretables ,cf Louis xvi et m Antoinette !
ABER
29 mars 2022 @ 18:22
J’ai la prétention de croire que la population française vivait mieux sous Louis XVI que les russes sous le dernier Tsar. De plus, je pense que c’est la noblesse qui a empêché Louis XVI d’entamer les réformes réclamées par le peuple. Pour le Tsar Nicolas II, son entourage a bien essayé de le convaincre de faire évoluer la société mais il vivait dans une telle autarcie familiale qui lui a été fatale.
Camille
30 mars 2022 @ 12:10
Nicolas II et les réformes… vaste sujet ! Un dilemme qui trouve ses sources dans son éducation (son principal précepteur était conservateur et farouchement opposé aux réformes… et à Alexandre II au passage), le respect qu’il avait envers son père et sa politique, les remarques post-13 mars qu’il a dû entendre et enfin sa vision de la politique, où il ressemble plus à un administrateur/secrétaire qu’à un monarque. Il a fait des réformes, mais cela restait largement insuffisant et beaucoup trop tardif. Le cercle familial restreint dans lequel il s’est enfermé après la naissance d’Alexis n’a pas aidé.
Guillaume
30 mars 2022 @ 21:42
Il aurait dû épouser une femme plus éloignée de son cercle familial et avec un caractère beaucoup plus fort et ouvert sur les idées de la démocratie
Mais l amour du pouvoir, de la domination sur le peuple et de l’argent les ont menés à la chute de l’empire
Camille
31 mars 2022 @ 12:03
Le principal souci de Nicolas II était, comme d’autres avant lui, de transmettre à son fils l’empire tel qu’il l’a reçu de son propre père. Ce n’est pas une question d’amour du pouvoir (il détestait ça) ou d’argent, mais une vision très obsolète du rôle du souverain russe (béni et oint par Dieu).
Une autre épouse qui aurait pu mieux le conseiller… de base, ce n’était pas le rôle des épouses. Mais admettons. Je ne vois pas trop qui aurait pu figurer parmi ce type de candidates. On lui a certes présenté je ne sais plus quelle princesse française (d’Orléans peut-être ?) alors qu’il était encore célibataire, mais je m’avancerai trop en supposant qu’elle aurait pu être très différente d’Alix de Hesse.
COLETTE C.
29 mars 2022 @ 16:28
J’aime cette photo.