La princesse Sanije d’Albanie était l’une des six soeurs du roi Zog Ier. Elle naquit le 15 novembre 1908 dans la localité de Mati. Elle épousa 12 janvier 1936 à Tirana le prince Mehmen Abid de Turquie dont elle divorça en 1949. La princesse est décédée en exil à Cannes en 1969.
C’est en effet dans une villa de la Côte d’Azur que la princesse et deux ses soeurs les princesses Myzejen et Maxhide finirent leurs jours, vivant grâce à une rente de leur neveu le roi Léka.
Les trois princesses ne s’étaient jamais remises de la mort de leur frère le roi Zog en 1961. Elles sont toutes les trois décédées successivement en 1969.
cisca1
18 octobre 2016 @ 06:39
La princesse était très belle sur cette photo. Elle et ses sœurs ont-elles eu des enfants?
Antoine
18 octobre 2016 @ 23:41
Oui, la mode de l’époque transformait les femmes en véritables sirènes. De nos jours, elle les déguise plus souvent qu’elle ne les habille.
grannydc
18 octobre 2016 @ 08:04
Toutes les 3 mortes la même année ? Curieux !!!
Laurent F
18 octobre 2016 @ 08:17
La mort des trois princesses albanaises en 1969 dont deux sont décédées à 5 jours d’intervalle est quand même très surprenante pour ne pas dire plus !
Corsica
18 octobre 2016 @ 16:32
Je ne connais pas ces princesses et ne peut donc m’exprimer sur leur mort mais, en cas d’épidémie mourir à 5 jours d’intervalle n’a rien d’extraordinaire. Hélàs ! Or en 1968 et 1969, a eu lieu la terrible pandémie de la grippe de Hong Kong qui a laissé 1 million de morts dans son sillage.
Laurent F
19 octobre 2016 @ 10:27
A ce que je sache, il n’y a pas eu d’épidémie en France et à plus forte raison sur la Côte d’Azur en 1969
Corsica
19 octobre 2016 @ 13:44
Bien qu’en France, le nombre de morts ait été moindre qu’en Asie ou aux USA, la grippe de Hong Kong a fait 31 336 victimes en France. Un nombre suffisamment important pour inciter les pouvoirs publics à mettre en place une politique de prévention par la vaccination.
Jean Pierre
18 octobre 2016 @ 17:44
Des infos ?
Je suis moi même surpris de cette série macabre.
LPJ
18 octobre 2016 @ 19:41
Trois soeurs tres liées, vivant ensemble développent certainement des liens profond. La mort de l’une à pu provoquerun choc aux autres, qui n’ont pas forcément eu la force de vivre plus longtemps. Et je ne parle absolument pas de suicide. On a souvent l’exemple de couples tres âgés qui, lorsque l’un décédé, cela coupe le fil de vie de l’autre. J’ai connu le cas dans ma famille ou une aïeule n’a plus eu envie de poursuivre à vivre au décès de sa petite fille.
fanie
18 octobre 2016 @ 08:33
je ne suis vraiment pas fan de tous ces diadèmes animaliers.
Calou
18 octobre 2016 @ 08:34
Très belle princesse! Sur les 6 soeurs du roi Zog, seulement 2 ou 3 eurent une descendance. Dans PDV de la semaine dernière, il y a une photo prise en 1940 où le roi et 4 de ses soeurs (dont Sanije, je crois) se promènent, accompagnés de la reine Géraldine, dans le parc du château de Versailles. En tapant sur le net « Élia Zaharia », il y a un lien permettant de voir un arbre généalogique très complet de la famille royale d’Albanie.
Laurent F
18 octobre 2016 @ 14:33
Aucune des soeurs du roi Zog ne semble avoir eu de descendance. Seul son demi-frère Xhelal bey, a laissé des descendants dont Skender Zogu, son frère et ses soeurs qui sont les cousins germains du défunt roi Leka.
Zorro
19 octobre 2016 @ 10:40
La soeur aînée du roi Zog, Adilé a eu 5 enfants de son époux Emin Agolli Doshishti (Emin était le frère cadet de Ruhije Doshishti, épouse de Xhelal Bey Zogu, le demi-frère aîné du roi Zog).
Les cinq enfants de Adilé portaient le titre de courtoisie de ‘prince’.
La soeur puinée de Zog, Nafijé a eu 1 fils de son époux Ceno Bey Kriziu (nommé par son beau-frère ambassadeur d’Albanie en Tchécoslovaquie puis en Yougoslavie). Leur fils, Tati de Kosova serale prince héritier d’Albanie de 1928 à 1939 (= naissance du prince Leka).
La troisième soeur, Sénije était la préférée du roi Zog. Elle était Présidente de la Croix rouge albanaise avant 1938, date du marriage du roi Zog avec Geraldine Apponyi. Elle épousa un prince ottoman qui sera nommé ambassadeur d’Albanie à Paris. Cette union sera sans postérité et se soldera par un divorce.
Les trois soeurs cadettes du roi Zog qui auront des fonction officielles et la promotion des femmes en Albanie (Myzegen aura le patronage des sports, Ruhije la promotion des Arts, etc.) ne se mariront jamais et n’eurent pas de descendance.
Laurent F
19 octobre 2016 @ 15:40
Merci pour les infos sur les soeurs de Zog
Philippe Gain d'Enquin
18 octobre 2016 @ 10:54
1969, qui pour une fut l »année du clap de fin et pour certaine autre -quelque peu plus jeune – un fort bon et beau millésime, tout étant affaire de zénith, de petit ou grand « Rex », et de tout le bataclan… Lost song, dans la jongle de nos souvenirs… laquelle des deux est la mieux connue ???
ciboulette
18 octobre 2016 @ 16:27
Je ne vois pas , cher Philippe , de qui vous voulez parler …Pardonnez à ma lenteur d’esprit et daignez éclairer ma modeste lanterne ! J’étais quand même déjà née en 1969 .
²
18 octobre 2016 @ 19:25
Je serais tentée de vous répondre, ni l’une ni l’autre, pour la Princesse Sanije j’avoue mon ignorance avant ce sujet, mais l’autre ? une star du show biz ? Laquelle ?
1969 aurait il un impact sur cette inconnue ?
Vite, vite, dites…à part la chanson de Gainsbourg !
AnneLise
18 octobre 2016 @ 21:58
Je ne suis pas 2, mais j’ai compris, ma Princesse, chatte européenne tricolore, a posé sa patte sur la touche efface en y substituant le 2, ce qui explique également le même problème concernant mon commentaire sur la « garden party » post mariage albanais.
JAY
18 octobre 2016 @ 12:54
Peu d’unions de « prestige » pour cette famille si ce n est le roi le même et l’une de ses sœurs avec un prince Ottoman mais divorcée et sans descendance!
JAY
18 octobre 2016 @ 13:06
Une seul sœur à toujours une descendance c est l ainée ADILE.
CAROLINE VM
18 octobre 2016 @ 13:45
« jamais remises » …un peu curieux non?… on n’est pas à ce point dépendant de la vie de son frère …ou alors il y a un problème …si ce n’est financièrement …mais là aussi cela pose problème sur l’éducation de ces princesses à ne dépendre que d’un homme…
andré
18 octobre 2016 @ 23:11
pardonnez-moi, mais je n’ose pas exprimer ma pensée,
COLETTE C.
18 octobre 2016 @ 20:32
Une belle silhouette , cette princesse .
Laure-Marie Sabre
18 octobre 2016 @ 20:34
Elles et les princesses égyptiennes de l’époque avaient un physique à couper le souffle, de vraies stars hollywoodiennes : quelle ironie que des princesses musulmanes d’aujourd’hui estiment nécessaire de se couvrir au maximum…
Caroline
18 octobre 2016 @ 23:28
Merci pour cet article intéressant! Je ne connais rien à l’histoire de l’Albanie, ni à sa géographie!
Après avoir brièvement consulté Wikipédia sur l’Albanie, je me demande si Hergé s’est inspiré de ce pays pour inventer la Syldavie dans son livre ‘ Le sceptre d’Ottokar’ !
Zorro
19 octobre 2016 @ 10:55
Hergé s’est inspiré (entre autre) du Montenegro pour imaginer son royaume imaginaire : la Syldavie.
Dans l’album, le sceptre d’Ottokar, c’est l’alphabet cyrilique qui est employé en Syldavie. Ce ne peut donc pas être l’Albanie qui a servi de modèle. Par contre, il semble bien qu’Hergé se soit inspiré du roi Zog pour dessiner le roi Muskar XII De Syldavie.
J’ai entendu dire que Hergé aurait eu comme ancêtre le roi Nikita de Montenegro. Une de ses grand-mères aurait été servante dans le palais royal de Cetinje et aurait eu un enfant avec son patron : le roi Nikita. Hergé n’a jamais été sûr de cette parenté. Son père ou sa mère aurait toujours refusé d’en parler pour éviter que le petit Georges Remy n’attrape la grosse tête. Toujours est-il que cette parenté fantasmée a inspiré de nombreux albums de Tintin.
Zorro
19 octobre 2016 @ 14:21
Mon commentaire manquait de precision.
L’hypothèse de la parenté suppose de Hergé avec Nicolas I de Montenegro a été lance par Jacques Hiron, auteur des Carnets de Syldavie, et « tintinologue » français reconnu.
Selon lui, le grand-père paternel d’Hergé serait né de l’union clandestine du prince Nicolas, pas encore monarque, avec Léonie, alerte femme de chambre de la comtesse Errembault de Dudzeele, hôtesse des têtes couronnées dans son domaine du Brabant wallon.
Bien entendu, il peut s’agir d’une supercherie ou d’une histoire inventée de toute pièce par une femme de chambre qui veut faire son intéressante. Néanmoins, réelle ou fictive, cette histoire familiale a certainement inspiré Hergé pour faire évoluer son héro (qui est finalement son alter ego) dans un petit royaume exotique et fantasmé qui est lié à sa généalogie. Tout de meme, 4 ou 5 aventures de Tintin se déroulent en Syldavie (Le scepter d’Ottokar, L’Affaire Tournesol, On a marché sur la Lune, Le lac aux requins, etc.)
Zorro
19 octobre 2016 @ 14:30
La notice biographique de Alexis Remi sur Wikipedia mentionne une autre information :
« Le 1er octobre 1882 dans la banlieue bruxelloise, deux frères jumeaux naissent1 : Alexis et Léon (1882-1963). De père inconnu, ils portent le nom de leur mère Léonie Dewigne (1860 – 1901). Cette dernière est la fille d’une domestique qui travaillait au château de Chaumont-Gistoux au service des comtes Errembault de Dudzeele. En 1888, Léonie est engagée par la maîtresse de maison Marie-Hélène de Errembault (1824 – 1899) dans sa propriété de Ixelles. C’est ici que les jumeaux Dewigne grandissent grâce à l’aide financière et matérielle de la comtesse. On pense que cette générosité serait due au fait que le père inconnu appartenait à la famille Errembault de Dudzeele : probablement le fils de Marie-Hélène, Gaston de Errembault (1847 – 1929), diplomate belge en poste en Serbie (H. Springael et S. Tisseron pensent que les références nobiliaires dans l’œuvre de Hergé feraient référence à ses origines). »
Gérard
19 octobre 2016 @ 18:23
Il me semble que ce que le prince Nicolas II de Montenegro expliquait avait un rapport avec le beau-père de son propre père.
En 1888 le comte Gaston Errembault de Dudzeele (1819-1888), ambassadeur du roi des Belges auprès de l’empereur de toutes les Russies, mourut à Saint-Pétersbourg et probablement la même année sa veuve Hélène née comtesse Abensberg und Traun (1824-1899) s’installa d’abord à Ixelles près Bruxelles. Léonie Dewigne fut recrutée pour être sa femme de chambre. Léonie Dewigne était née le 3 juin 1860 à Chaumont-Gistoux dans le Brabant wallon, dont le château appartenait alors aux Errembault de Dudzeele et où travaillait sa mère. Léonie mourut en 1901.
Cette Léonie devait être la grand-mère d’Hergé. En 1882 elle avait donné naissance le 1er octobre à Anderlecht à deux jumeaux Alexis et Léon, nés de père inconnu, et qui portaient donc son nom et furent baptisés dans l’église voisine. Dans l’acte de baptême il est indiqué le nom de leur père Alexis Coismans un jeune ébéniste bruxellois mais il est vraisemblable qu’il n’était pas le père. Et l’on n’en entendra plus parler. Léonie en 1890 s’installe avec ses deux fils à Schaerbeek et en 1892 à Ixelles. En 1893 elle épouse Philippe Remi (1870-1941), un ouvrier imprimeur puis employé dans un atelier de confection, qui reconnaît les deux enfants et leur donne son nom. Elle a pu le rencontrer parce qu’il était son voisin au 89 rue Van De Weyer à Schaerbeck et peut-être avait-il rendu des services au jardin du château.
Et c’est un petit-fils de la comtesse Hélène également prénommé Gaston (1877-1961) qui épousa en 1920 Nathalie Constantinovitch (1882-1950) qui avait été mariée au prince Mirko de Montenegro, fils du roi Nicolas Ier, et était la petite fille de la princesse Anka Obrenovitch. Elle devint donc la comtesse Gaston Errembault de Dudzeele. Elle avait connu Gaston avant même son premier mariage qui fut arrangé, alors que le père de Gaston était en poste à Belgrade. De son premier mari elle avait notamment un fils le prince Michel qui sera le père de Nicolas et qui fut donc élevé en partie par ce beau-père très dur.
Bien que Nathalie se soit mariée avec Gaston par amour le ménage ne fut pas heureux à cause du caractère très difficile de celui-ci. Nathalie déjà âgée fut pendant la guerre membre du réseau de résistance Comète qui comprenait beaucoup de Belges et pas mal d’aristocrates.
De ce mariage vinrent Hélène Errembault de Dudzeele (1921-2006), Mme Philippe Hiolle, mère de Caroline et d’Hervé, et Anne-Marie (1922-1984), Mme Philippe Cerf, puis Mme Pierre Saville, mère de Géraldine Cerf de Dudzeele, Carlyne et Marie-Pierre.
La comtesse Valentine Errembault de Dudzeele (1875-1969), épouse du comte Carlo Sforza (1872-1953) qui fut ministre des affaires étrangères italien, était fille du comte Gaston (1847-1929), ambassadeur de Belgique à Constantinople puis à Vienne, et était la sœur du comte Gaston, le beau-père de Michel de Montenegro. Elle racontait avoir été élevée avec les deux fils jumeaux de la femme de chambre de sa mère. Et que l’on disait qu’ils étaient les fils illégitimes de son père le comte Gaston lui aussi (1847-1929) époux d’Hélène Adélaïde Vanderheyden a Hauzeur (1849-1900) et qui fut lui aussi diplomate notamment en Serbie.
Alexis fut le père d’Hergé (il sera par la suite administrateur des studios Hergé et mourra en 1970). Les deux garçons étaient choyés par la comtesse Hélène et toujours très bien vêtus. Étaient-ils ses petit-fils ?
La princesse Nathalie de Montenegro aurait donc pu être la tante d’Hergé.
Mais comme Léopold II de Belgique venait de temps à autre au château de la comtesse on imagina aussi une parenté royale d’autant que Georges quand il était petit s’entendait dire parfois on ne te révélera pas qui était ton grand-père parce que tu attraperais la grosse tête.
Laurent F
20 octobre 2016 @ 07:39
Donc pour résumer, Hergé serait soit le petit-fils de Nicolas de Monténégro, soit de Leopold II ou le neveu de l’ex princesse Nathalie du Monténégro, petite-fille du princesse Obrénovic de Serbie ! Cela fait beaucoup de suppositions !
Zorro
20 octobre 2016 @ 10:33
Oui !
Commentaire parfait qui bouche les trous de ma mémoire défaillante ! La pièce du puzzle qui me manquait s’appellait Natalia Constantinovic.
Natalia Constantinovic, princesse Mirko de Montenegro et épouse en seconde noce du comte Gaston Errembault de Dudzeele était dans le fond de ma mémoire !
Gérard
20 octobre 2016 @ 18:05
Je me suis moi-même creusé la cervelle en me disant que vous aviez oublié une pièce du puzzle et je l’ai retrouvée.
Le père de Nicolas n’a pas eu une vie facile et ça a commencé avec ce beau-père, mais il a réussi avec son ex-épouse qui étant médecin devait avoir un peu plus de revenus, à payer de bonnes études à leur fils.
Caroline
19 octobre 2016 @ 20:04
Zorro,
Merci pour votre réponse très intéressante avec des détails surprenants!
A part son livre inspiré de la monarchie du Monténégro, Hergé a toujours aimé écrire ses livres sur l’aventure à travers plusieurs pays du monde de l’Amazonie au Tibet!
Bon mercredi!
Laure-Marie Sabre
19 octobre 2016 @ 22:35
Merci pour toutes ces informations sur les relations familiales potentielles d’Hergé, très intéressantes. Pour ma part, après plusieurs années dans les Balkans, je pense que le dessinateur s’est inspiré de la Yougoslavie dans son ensemble, bien plus que de l’Albanie : dans mon esprit, la vilaine Bordurie est la Serbie, tandis que la Syldavie pourrait être la Bosnie.
Zorro
20 octobre 2016 @ 10:47
Je crois que Hergé n’a pas cherché à transposer fidèlement un pays existant. Beaucoup de tintinologues cherchent midi à quatorze heure et cherche à démontrer que Hergé aurait voulu laisser un message politique caché. La réalité est plus simple : La Syldavie est un pays fictif imaginé de toute pièce par Hergé qui a puisé dans une documentation variée plusieurs éléments pour rendre l’espace-temps des aventures de Tintin exotique. Ainsi, Hergé s’est inspiré de plusieurs éléments de plusieurs pays balkaniques et a fait un melting-pot avec des éléments purement belges.
Muskar XII est inspiré du roi Zog I (physique, moustache)
La Syldavie est inspirée du Monténégro (le lac Fléchizaff à la frontière Borduro syldave dans le film « Le Lac aux Requins » pourrait être le Lac de Schkodra partagé entre le Monténégro et l’Albanie ou encore le Lac de Prespa partagé entre la Macédoine et l’Albanie, etc.)
La Syldavie semble être un état multiconfessionnel : nombreux minarets sont représentés dans les albums de Tintin, une église orthodoxe engloutie dans le lac de Fléchizaff, etc.
La langue syldave (qui s’écrit en alphabet cyrillique) est un mélange de brusselaire, de wallon et flamand avec des consonances et une orthographe bizarres, etc.
Le palais royal de Klow (dans l’album le Sceptre d’Ottokar) est en tout point semblable au Palais royal de Bruxelles.
Gérard
19 octobre 2016 @ 11:18
Son altesse la princesse Senijé, c’est-à-dire Xénia, fit ses études au lycée Qirias de Tirana puis en français en Suisse. Elle reçut le titre de princesse et le prédicat d’altesse le 1er septembre 1928. Elle présida la Croix-Rouge albanaise de 1928 à 1938 et l’Association des Femmes albanaises de 1929 à 1939. Son mariage fut célébré à Tirana le 12 janvier 1936 et elle devait divorcer à Paris en décembre 1951. Son altesse impériale le prince Muhammad Abid Effendi mourut le 8 décembre 1973 à Beyrouth et fut inhumé à Selimiye, Damas. Il avait étudié à Constantinople puis à la Sorbonne ainsi qu’à l’École des sciences politiques et à l’École nationale des langues orientales vivantes à Paris. Il fut chargé d’affaires de l’Albanie à Paris de 1936 à 1939. Il était fils du sultan Abdoul Hamid II et de sa 13e épouse la princesse Salaha Najiya.
Cette princesse était la sœur préférée du roi. Après la mort de sa mère, la reine mère, elle fut la première dame jusqu’au mariage du roi avec Géraldine en 1938. Son mariage fut une affaire publique et la princesse apparut plus souvent comme surtout ses sœurs plus jeunes. En Europe occidentale les princesses reçurent des leçons de piano, de danse, de langue, d’équitation et ce au cours de voyages coûteux. Quand le roi interdit le hijab en 1937, ses sœurs se montraient toujours dévoilées pour donner l’exemple aux autres femmes.
Le nouveau Code civil de 1928 reconnaissait aux femmes un droit égal à l’héritage et au divorce, interdisait le mariage forcé et la polygamie et leur ouvrait le droit à l’éducation et à la vie professionnelle.
En 1937 c’est Senijé qui à la demande de son frère invita Géraldine en Albanie.
La princesse comme toute la famille royale quitta le pays en 1939 au début de la guerre. Elle vécut en Grande-Bretagne à partir de 1940 comme le roi. Elle le suivit comme presque toutes ses sœurs en Égypte en 1946.
En 1955 comme toute la famille elle s’installa en France.
La princesse Senijé mourut à Cannes le 15 avril 1969 et a été inhumée au cimetière parisien de Thiais.
Elle est morte moins d’une semaine après sa sœur la princesse Myzejen. Leur plus jeune sœur Maxhide en éprouva tant de chagrin qu’elle en mourut finalement le 12 octobre.
Toutes trois reposent ensemble.
Gérard
19 octobre 2016 @ 11:37
À Cannes le roi Zog, la reine et leur fils habitaient la villa Pierre grise, à l’angle de l’avenue du Roi Albert et du boulevard de la Californie. Elle avait été construite avant 1884 sous le nom d’Engadine dans un style qui rappelait très vaguement les chalets de Saint-Moritz. Les quatre sœurs du roi, elles, vivaient ensemble dans un meublé de la rue d’Antibes.
La villa du roi s’appelle aujourd’hui la villa Anaïs.
Gérard
20 octobre 2016 @ 12:22
Le mari de la princesse Senijé le prince Mehmed Abid vécut après son divorce à Nice.
Il avait épousé en premières noces Pınardil Fahriye Hanım dont il était veuf puisqu’elle mourut vers 1934 et fut inhumée au cimetière musulman de Bobigny. Il n’avait pas eu d’enfant non plus de ce mariage. Sa deuxième épouse mourut d’un problème cardiaque comme sa sœur Myzejen quelques jours avant.
Hermine
19 octobre 2016 @ 12:30
Apparemment, selon le prince Nicolas Petrovic Njegosh, ce serait son pays, le Monténégro, qui aurait servi de modèle à Hergé pour créer la Syldavie.
http://www.lefigaro.fr/voyages/2012/10/26/03007-20121026ARTFIG00665-balade-princiere-au-montenegro.php
Caroline
19 octobre 2016 @ 20:23
Hermine,
Bravo pour votre mémoire sur cet article publié, il y a quatre ans! Ca nous donne une forte envie de visiter le Monténégro!
Merci et bon mercredi!
Caroline
19 octobre 2016 @ 20:08
Zorro et Gérard,
Encore merci pour vos réponses complémentaires sur Hergé!
Gérard
20 octobre 2016 @ 18:05
Merci Caroline mais le mystère demeure.
Gérard
21 octobre 2016 @ 04:36
C’est vrai que ces trois princesses sont mortes bien prématurément.