29 mai 1910, le Gotha s’est déplacé en nombre pour assister aux funérailles du roi Edward VII. Sur cette photo, de gauche à droite : le roi Haakon VII de Norvège (neveu et gendre du défunt) fils du roi Frédérick VIII du Danemark , le roi Ferdinand de Bulgarie et le roi Manuel II de Portugal, (tous deux cousins d’ascendance Saxe-Cobourg ), le Kaiser Guillaume II d’Allemagne (neveu du défunt), le roi George Ier de Grèce, beau-frère du défunt, le roi des Belges Albert Ier (Saxe-Cobourg cousin issu de germains)
Assis : le roi Alphonse XIII d’Espagne, le roi George V fils du défunt et le roi Frédérick VIII du Danemark, son beau-frère. (Merci à Caroline VM)
AnneLise
9 janvier 2017 @ 07:47
Et quatre ans plus tard !
Patrick Germain
9 janvier 2017 @ 08:21
Photo extraordinaire qui montre bien ce qu’était l’Europe royale au début du XXe siècle. Manquent le roi d’Italie, le roi de Suède et le tsar de Russie.
DEB
9 janvier 2017 @ 08:40
Franchement, j’en reconnais trois, le roi d’Espagne, le roi d’Angleterre et le roi des Belges .
arnaud
9 janvier 2017 @ 23:27
Manque aussi le Roi Carol 1er de Roumanie…. Et la reine Wilhelmine qui n’aurait pas démérité au milieu de tous ces hommes !
Gérard
10 janvier 2017 @ 12:32
Le prince royal Ferdinand de Roumanie représentait le roi et le prince Henri des Pays-Bas représentait son épouse.
Emeline
10 janvier 2017 @ 17:24
Il manque surtout celui qui était le doyen de tous les monarques européens en 1910: l’empereur François-Joseph.
Bambou
9 janvier 2017 @ 08:43
Le tsar Nicolas II n’était pas présent ?
clementine1
9 janvier 2017 @ 09:15
pour une fois que j’ai reconnu tout le monde …
Erato
9 janvier 2017 @ 10:19
Tous sur un même modèle: dignes, militaires, à moustache, galonnés, cousins…dernière image d’une Europe royale avant le tsunami de la première guerre mondiale . Merci pour cette photo.
clement
9 janvier 2017 @ 10:36
Belle brochette de souverains !
framboiz 07
9 janvier 2017 @ 10:42
Les reines étaient-elles venues ?
Damien B.
9 janvier 2017 @ 13:27
Non framboiz 07 car avant 1914 la plupart des cours européennes estimaient que les femmes n’avaient pas leur place dans les funérailles publiques, surtout si elles se déroulaient à l’étranger.
Les princes suivaient à pied le catafalque véhiculé par des chevaux et les princesses demeuraient derrière les fenêtres des palais pour suivre les cérémonies.
Ainsi, pour évoquer ce que je connais le mieux, à savoir le cas de la Belgique, la reine Marie-Henriette n’a pas assisté aux funérailles de son fils en 1869. Plus tard, en 1891, ni la comtesse de Flandre ni ses filles n’ont assisté aux obsèques de Baudouin
Antoine
9 janvier 2017 @ 20:06
C’était la même chose dans la bourgeoisie et l’aristocratie. Les femmes n’assistaient pas aux convois funèbres. Tout au plus à une « messe des dames » dans la huitaine qui suivait. Elles ne figuraient pas non plus sur les faire-part de décès de l’aristocratie. Seuls les hommes étaient mentionnés.
Naucratis
9 janvier 2017 @ 11:04
Je vais appuyer le combat d’Actarus pour la francisation des prénoms des souverains étrangers. L’argument de logique apparaît ici évident : pourquoi appeler certains par un prénom étranger (Edward VII) et d’autres par un prénom français (Guillaume II) ? La logique voudrait que l’on soit cohérent (Edward VII et Wilhelm II. ou Édouard VII et Guillaume II).
Quant au roi des Hellènes Georges Ier, j’avoue que je ne comprends pas pourquoi c’est la forme britannique qui a été ici retenue (George Ier), c’est soit Georges Ier soit Yorgos Ier (voire Georgios Ier ou Γεώργιος A’).
Le prénom du roi de Danemark m’échappe également puisqu’en français il s’agit de Frédéric (avec accents mais sans « k ») et en danois de Frederik (sans accents et sans « c »). La version avec « ck » est anglo-saxonne mais évidemment sans accents. La version retenue ici « Frédérick » ne correspond à rien.
Bref, pour simplifier cet imbroglio, je propose, comme Actarus que tous les prénoms soient francisés. Qu’en pensez-vous, Régine ?
Régine
9 janvier 2017 @ 12:28
Je suis d’avis de laisser le nom comme orthographié dans le pays de l’intéressé. Juan Carlos n’a jamais été traduit en Jean Charles
En Espagne, la reine Elizabeth est reina Isabel…
Charles
9 janvier 2017 @ 12:44
Vous avez raison Régine
Naucratis
9 janvier 2017 @ 16:34
D’accord Régine mais pour l’ancien roi des Hellènes, remplacez-vous Constantin par Constandinos ?
Michèle
9 janvier 2017 @ 17:01
Entièrement d accord avec vous Régine, d ailleurs certains noms ou prénoms sont intraduisibles, on doit chercher à les prononcer et ne pas vouloir tout franciser. si je me permets de le dire c est parce que je suis bien placé pour le savoir.
Danemark : Kong Frederik VIII , roi Frederik VIII
Mary et Frederik de Danemark
Kaiser est un mot allemand signifiant empereur :
Guillaume II empereur allemand, roi de Prusse (1888-1918).
Très bonne année à vous Régine et à tous les internautes.
Michèle
Actarus
10 janvier 2017 @ 21:32
Puisque la Reine est appelé Isabel en Espagne, il conviendrait de l’écrire Élisabeth en bon franco-belge avec un S et non un Z. ;-)
Damien B.
9 janvier 2017 @ 13:18
Naucratis, cet intéressant sujet donne lieu à diverses interprétations.
Pour ma part, je suis favorable à une certaine souplesse en la matière. Ainsi j’aurais spontanément écrit Edouard VII, Frédéric VIII, Georges Ier et Guillaume II car il s’agit de personnages historiques jouissant d’une certaine notoriété (du moins on le suppose).
En revanche, dans mes écrits, je parle de Pedro de Portugal, d’Antonia de Hohenzollern car c’est ainsi qu’ils étaient nommés dans les cours européennes et par leurs proches. Jamais je n’ai lu dans une lettre privée que l’on disait « Antoinette de Hohenzollern », par exemple.
En conclusion, le bon sens, le feeling et la connaissance doivent prévaloir davantage qu’une règle stricte qui confinerait parfois au ridicule.
Pour les personnages actuels, ou du XX è siècle, je suis d’accord avec Régine : Juan Carlos, Hans Adam, Gundakar sont les formes les plus adéquates, les plus naturelles.
Jean Charles, Jean Adam et surtout Gondacre seraient pédants et risibles.
Pour terminer, l’appellation « le Kaiser Guillaume II d’Allemagne » n’est pas heureuse : on dit « Guillaume II, empereur allemand ».
Cordialement,
Damien B.
Naucratis
9 janvier 2017 @ 16:45
Damien, je comprends votre argumentation qui a sa logique.
Cela suppose qu’on ne mélange pas les langues dans un sabir (cf Frédérick VIII plus haut).
Par ailleurs, évoquez-vous l’ancien roi Michel Ier de Roumanie ou Mihai Ier ? Idem avec l’ancien roi des Hellènes.
Je sais que toute règle souffre d’exceptions mais cela demeure très confus.
Quant à votre dernière remarque, elle est parfaitement exacte, Guillaume II était empereur allemand et n’a jamais été empereur d’Alemmagne.
Damien B.
10 janvier 2017 @ 11:50
Instinctivement j’écrirais Michel de Roumanie vu sa notoriété de longue date, son inscription indéniable dans l’Histoire du XX è siècle et une fois encore au feeling.
Gérard
10 janvier 2017 @ 21:30
Je crois qu’il faut s’en tenir aux noms que l’usage en pays francophone a consacrés.
Jean Pierre
9 janvier 2017 @ 17:13
Vous avez tout dit.
Je vous remercie tout particulièrement de rappeler que Guillaume ou Wilhelm était « empereur allemand » et pas d’Allemagne.
Philippe
10 janvier 2017 @ 10:14
Très intéressante discussion ! … et pas de solution vraiment satisfaisante, puisque dès qu’on décide d’appliquer un système on se rend compte de ses
limites …
Pour ma part, j’ai toujours penché pour une francisation maximum, et comptais bien qu’on nommerait Philomena
Philomène, mais il n’en a rien été, et j’ai fini par m’habituer !
Donc, comme Actarus et Naucratis ont raison, je les soutiens, mais comme Damien B. n’a pas tort non plus, souplesse et bon sens, je le soutiens aussi ! :)
Damien B.
10 janvier 2017 @ 11:55
En effet Philippe, se plier à des règles trop contraignantes aboutirait à des écrits artificiels sonnant faux et où la manie l’emporterait sur le bon sens et le naturel.
Ce qui importe à mes yeux c’est la cohérence, la fluidité du style, l’euphonie, …
Pierre-Yves
9 janvier 2017 @ 12:02
Ce qui est frappant, c’est de penser que certains de ces souverains n’allaient pas tarder, en dépit des liens familiaux, à devenir ennemis sur les champs de bataille de la 1ère guerre mondiale.
Marie1
9 janvier 2017 @ 12:03
Merci pour cette intéressante photo.
lilikimtim
9 janvier 2017 @ 12:31
Très belle photo !
Manque le Tsar Nicolas II le « cousin-jumeau » de Georges V. Il est incroyable de penser que leurs liens de famille si étroits ne leurs ont pas évité les profondes divisions qui les mèneront à la catastrophe !
Clémence
9 janvier 2017 @ 13:43
Je trouve le roi des Belges particulièrement séduisant sur cette photo.
Laurent F
9 janvier 2017 @ 13:55
La dernière réunion de famille du Gotha fut le mariage à Berlin de Viktoria-Luise, la fille de Guillaume II avec le duc de Brunswick, héritier du trône de Hanovre. Nicolas II et Alexandra étaient présents ainsi que George V et Mary. Quelques mois plus tard les trois cousins germains se faisaient la guerre !
Caroline
9 janvier 2017 @ 14:50
Belle photo de valeur historique. Quant à la prononciation dans la plupart des pays en Europe et langues que je connais, c’est un point d’honneur de prononcer et écrire les noms dans la langue d’origine; bien sûr on y n’arrive pas toujours parfaitement mais on commence à l’école primaire et radio, Tv et internet soutiennent cet effort. Je ne comprends pas la tradition française qui est à l’opposé. A l’étranger cela fait sourire et est taxé au mieux de manque de culture de base. Quel est le problème?
Naucratis
9 janvier 2017 @ 16:33
Pourquoi pas, Caroline, mais alors pourquoi certains noms de souverains sont-ils francisés et d’autres non ?
Je suppose que vous ne dites pas Guillaume II mais Wilhelm der zweite (au nominatif seulement évidemment) et proscrivez Constantin II des Hellènes au profit de Constandinos B’ (vita ?) ton Ellinon car vous êtes très savante.
La question se pose toutefois pour l’empereur germanique Frédéric II : faut-il écrire son nom en allemand moderne, en italien puisqu’il a été roi de Sicile ou en latin pour rappeler l’empereur romain germanique ?
Et pour Charles Quint : en espagnol, en italien, en allemand, en latin, en flamand ?
Bref, je trouve assez ridicule cette manie de garder des noms en langue d’origine car cela crée de la confusion.
Va-t-on en Allemagne ou en Deutschland ? Au Royaume-Uni ou en United Kingdom ?
Esquiline
9 janvier 2017 @ 18:53
Quand on vit dans des pays plurilingues et multiculturels, le mélange des langues ne nous choque pas, on le considère comme une richesse, quand on y pense, et la plupart du temps on n’y pense même pas!
Actarus
10 janvier 2017 @ 21:45
Charles Quint étant roi d’Espagne se dit « Carlos Quinto ».
Si on le prononce Karl, au Deutsch bitte, gare à la quinte de toux ! ;-)
Bruski von Amherst
9 janvier 2017 @ 17:39
Apparemment chaque règle a ses exceptions et chaque décision ses contempteurs ;-)
On comprend mieux pourquoi il y a des conflits !!!
Mais d’où vient la certitude d’avoir raison ? (Sujet d’un bac de Philo)
Berthold
10 janvier 2017 @ 07:02
Mon avis simplifier est qu’il y a des noms qui peuvent ce faire comprendre dans beaucoup de langue mais il y en a d’autres qui doivent être changer dans des langues différentes pour être comprises et être pronnoncer.
Pour la certitude d’avoir raison, c’est un peu trop longt à répondre, heureusement d’ailleur si non ça ne serait pas un sujet de bac Philo!
Mais très intéressante question qui peut donner d’intéressant débat philosophique.
J.B.
francesca
9 janvier 2017 @ 17:43
C’est la notoriété qui prévaut actuellement avec traduction ou nom selon comment est connu la personne.. Curieusement on dit Kaiser, et on dit chancelier, chancelière: le premier reste dans notre univers mental moins familier que les seconds.
Au cours des siècles passés, les lettrés (peu nombreux) avaient pour habitude de traduire en langue vernaculaire (Michel de Cervantes, Miguel de la Montaña) alors qu’il existait une forme latine commune à l’Europe occidentale. Aujourd’hui on peut lire la presse, écouter les informations tous les jours dans toutes les langues. Alors qu’est-ce qui préside à nos choix ? Quels critères prévalent ? Il ne semble pas y avoir de règle fixe et pourtant nous nous comprenons, là est l’essentiel.
COLETTE C.
9 janvier 2017 @ 18:01
Intéressante photo !
Bab
9 janvier 2017 @ 18:47
Quelqu’un pourrait -il m’expliquer comment le roi Georges de Grèce était le beau frère du défunt.Merci
Philippe
10 janvier 2017 @ 11:44
Le roi Georges de Grèce avait été « parachuté » sur son trône, mais était né prince de Danemark, et frère d’Alexandra,
laquelle avait épousé le futur Edouard VII …
vieillebranche
9 janvier 2017 @ 21:37
Merci pour ce débat sur la dénomination des princes . -pardonnez! mais cela change des débats sur chapeaux et chaussures- La réponse de Régine me paraît fort raisonnable et une manière de botter en touche.. la difficulté étant décuplée par le fait que nombre de souverains sont issus de noblesse d’un autre pays!
Pafoume
9 janvier 2017 @ 22:01
Eh bien, j’écris selon mon inspiration et lorsque j’ai la possibilité de conserver les prénoms et patronymes dans leur langue, je le fais : d’une part cela m’amuse, et d’autre part, cela me permet de connaître les titres dans d’autres idiomes.
L’intéressant est dans la diversité et dans les subtilités, je prends même des notes.
A ce titre, les Etats de l’Empire Allemand conviennent parfaitement pour cet exercice.
Les « von », »zu », « zur », « und », « bei », « fürst », « prinz », « herzog » … deviennent familiers.
Par contre, il me semble que si nous choisissons la langue d’origine, l’ensemble (prénom(s), patronyme(s), titres) doit être écrit de la même façon, cependant je vous accorde que cela n’est ni évident, ni forcément très lisible.
En conclusion, les opinions sur le sujet étant multiples et variées, que chacun fasse selon ce qui lui convient.
Caroline
9 janvier 2017 @ 22:45
Naucratis,
Ce n’est pas moi qui ait écrit le commentaire de Caroline @ 14.50!
Naucratis et Caroline [ mon homonyme], j’approuve vos commentaires, mais c’ est plus facile de traduire des prénoms en français s’ils sont analogues aux notres!
Gérard
9 janvier 2017 @ 22:52
Le duc de Penthièvre représentait le duc d’Orléans et marchait avec son cousin le prince Louis d’Orléans et Bragance. Le ministre français des Affaires étrangères Stéphen Pichon représentait la République française.
Le prince Christophe de Grèce et de Danemark futur époux de la princesse Françoise de France était aussi présent. De même Emmanuel-Philibert de Savoie duc d’Aoste et ci-devant prince des Asturies, époux de la princesse Hélène de France.
C’est le grand-duc Michel Alexandrovitch qui représentait son frère le tsar Nicolas II. L’archiduc héritier François-Ferdinand représentait l’empereur François-Joseph.
35 familles régnantes ou ayant régné (France et Brésil) étaient présentes y compris celles de l’Empire ottoman, du Japon, de la Chine, du Siam ou de la Perse.
CAROLINE VM
10 janvier 2017 @ 12:07
merci Gérard pour cet intéressant complément …ne manquent que les photos…
Gérard
11 janvier 2017 @ 13:10
A défaut :
Une ou des vidéos :
https://m.youtube.com/watch?v=lQRzmvr5ZxE
https://m.youtube.com/watch?v=CHKyY6kej10
https://m.youtube.com/watch?v=GD1TBUYc4I0
Mary
10 janvier 2017 @ 13:45
A tous les tintinophiles ,
J’ai longtemps cru qu’Ottokar était un prénom invente par Hergé,or,ça existe !
Quelle en serait la traduction ?
Merci d’avance…
Corsica
11 janvier 2017 @ 10:53
En Français, je dirais autocar. Comme dirait Dradomir, je sors…):)
Mary
11 janvier 2017 @ 11:02
Ou autobus ? Et Tramway en anglais ?
Corsica
14 janvier 2017 @ 17:48
Mary ne sont-ce pas des diminutifs ?
Christian
7 février 2017 @ 12:47
Il n’existe pas de traduction « terme à terme » de ce prénom, Otakar ou Ot(t)okar (et autres désambiguïsations), à la fois germanique et slave. Dans les étymologies, on se rapproche d’Othon (dés.: Otto et Odon) et d’Oscar (dés.: Oskar), sans que ça soit équivalent. ?
Robespierre
10 janvier 2017 @ 16:53
Je ne sais pas pourquoi mais je verrais bien tous ces hommes importants et moustachus avec un instrument de musique dans les mains. Ils ont l’air de s’apprêter à nous jouer une sérénade
lorraine 1
11 janvier 2017 @ 10:50
Quand on regarde cette photo, on est conscient, d’abord que l’Europe est morte après 1914, et ensuite que les monarchies, elles aussi, sont mortes aussi après cette date. Quelle chute !
Berthold
11 janvier 2017 @ 21:04
Je dirais plus après 1939.
Une chute n’est rien, il faut juste ce relever et avancé pour aller encore plus loin!
J.B.