Depuis leur départ en exil en 1946, le roi Umberto et la reine Marie José d’Italie font rapidement des choix de résidence différents. Le roi s’établit à Estoril au Portugal tandis que la reine Marie José s’installe à Genève. Le couple se retrouve pour les grandes occasions comme ici lors du bal donné pour le mariage en 1962 à Athènes du futur roi Juan Carlos d’Espagne et de la princesse Sophie de Grèce. Derrière eux, le roi Michel et la reine Anne de Roumanie.
2 décembre 2019 @ 09:04
S ils ne s aimaient pas…je veux bien, les mariages dit égaux mais si c est pour vivre dans la haine…
2 décembre 2019 @ 12:18
Décider de vivre séparément ne veut pas nécessairement dire qu’on se hait. Ca veut juste dire qu’on préfère l’indépendance, ce qui n’exclut pas de consentir, voire d’apprécier de se retrouver de temps en temps.
2 décembre 2019 @ 13:28
Pire que la haine : l’indifférence …
2 décembre 2019 @ 14:25
je dois donner raison à la reine: le 8 septembre 1943 elle et ses enfants ont été abandonneé par la maison Royale de Savoie à Aoste.
le Roi Victor Emmanuel III et son mari Umberto II se sont réfugiés à Brindisi qui était relativement sûre et sans la présence de troupe allemandes.
Marie José et ses enfants avec l’aide de guides alpines et partisans locaux réussira à traverser le alpes et à se réfugier en Suisse.
Comment une maison royale peut-elle laisser le futur héritier au trône (Victor Emmanuel) dans le danger d’être enlevé par les allemands?
Il paraît que après cet « abandon » de la part des hommes de la famille royale italienne marie José ait décidé de couper les ponts avec les Savoia … comment lui donner tort?
3 décembre 2019 @ 14:26
Avec l’aide des guides et de celui qui allait devenir l’évêque du diocèse de Sion, Monseigneur Adam originaire d’Etroubles. Il m’a lui-même raconté cet épisode lors d’une rencontre fortuite à l’hospice du St Bernard où, redevenu simple prêtre, il se rendait régulièrement pour partager le repas de midi avec les chanoines.
2 décembre 2019 @ 16:55
Ce n’est pas qu’ils ne s’aimaient pas. Ils étaient mal assortis : elle intellectuelle, lui frivole. Mais la politique a ses raisons que le cœur ignore ! Plus qu’un mariage égal, c’était un mariage politique !
En effet, une union entre la fille du roi des Belges, héro de la Grande Guerre, avec l’héritier du trône italien était programmé par leurs parents dès 1916, alors que Marie-José n’avait pas 10 ans ! En effet, Marie-José (née en 1906) fut envoyée en Italie entre 1917 à 1919 pour y étudier l’italien. Par ce mariage, La France et le Royaume-Uni (par l’intermédiaire du royaume Belgique) voulaient attirer l’Italie du côté des alliés. Pour rappel, l’Italie a toujours était plus ou moins instable dans ces alliances : d’abord membre de la Triple Alliance, elle a rejoint les Alliés que tardivement et par intérêt. Les Alliés avaient promis beaucoup à l’Italie. Promesses qui ne seront pas tout à fait honorées par les alliés au sortir de la guerre, mais c’est une autre histoire !
Marie-José était donc clairement missionnée (par ses parents) pour jouer un rôle politique en Italie. Comme on le sait, cette politique n’a pas connu un franc succès. Marie-José a été plus ou moins cloitrée dans sa chambre pendant que son mari s’amusait avec ses amants !
Le roi Albert et la reine Elisabeth n’en était pas à leur coup d’essai avec Marie-José !
Quatre ans auparavant, le couple royal avait marié leur fils aîné avec une princesse luthérienne et plus ou moins sans le sous pour des motifs au départ politiques également ! Les Alliés considéraient en effet la Suède, bien que neutre durant la grande guerre à l’instar des autres royaumes scandinaves, comme germanophile. La reine Elisabeth avait donc emmené avec elle en voyage son fils aîné (qui avait tout pour plaire) à Stockholm pour y rencontrer les nièces du roi Gustave V (dont la mère et l’épouse étaient allemandes). Heureusement pour la reine Elisabeth, la mayonnaise a pris tout de suite ! C’est devenu rapidement un mariage d’amour.
Le dernier de la flatterie, Charles donna bien des soucis à cet égard à ses parents ! Bien décidé à ne pas sacrifier sa vie privée pour des raisons d’Etat, il a toujours été un rebelle. Au sortir de la guerre, Venizélos avait approché le roi Albert pour proposer la couronne de Grèce au jeune prince Charles. Albert, sans doute peu convaincu par les qualités de son fils cadet refusa pour lui ou préféra attendre de plus solides garanties de la part de Venizélos. En attendant, il y eut des tentatives de ses parents pour le marier avec un parti convenable (notamment la princesse Elisabeth de Grèce et de Danemark) mais les projets tournèrent court. Charles qui eut comme son frère de nombreuses aventures finit par tomber amoureux d’une pâtissière nommée Jacqueline Wehrli et envisagea de l’épouser. Refus catégorique de la reine Elisabeth qui ne voulait pas entendre parler d’une pareille mésalliance malgré la naissance d’une fille en 1938 (Isabelle Wybo). En 1941, pourtant la reine Elisabeth poussa son fils aîné devenu veuf à épouser Lilian Baels, la fille du gouverneur de Flandre occidentale qui même si elle était un parti convenable n’était pas noble et encore moins de sang royal ! Pour cette raison, cette union fut très mal acceptée par le prince Charles qui tint une rancune tenace à l’égard de son frère aîné et surtout de sa mère. Le prince Charles n’assistera d’ailleurs pas aux funérailles de cette dernière en 1965.
2 décembre 2019 @ 18:30
J’ai toujours pensé qu’ils se sont aimés, au moins le temps de faire des enfants. Après, la personnalité compliquée de MJ aura pris le dessus, sans toutefois amenuiser celle d’Umberto – bien complexe aussi.
3 décembre 2019 @ 13:41
« Faire des enfants » ?
Non je ne crois pas …
2 décembre 2019 @ 18:48
On peut ne pas s aimer sans pour autant se haïr
4 décembre 2019 @ 05:21
Les époux ne se haïssaient pas; ils étaient même plutôt solidaires devant leur union imposée, projetée dès leur enfance, en ayant développé une amitié sincère. Marie-José confessait simplement une répulsion physique à l’égard de son époux, qui n’était en retour que fort peu intéressé par son épouse, et pour cause étant homosexuel.
La perte de leur trône ne les obligeant plus à vivre sous le même toit pour remplir certaines obligations communes, ils actèrent leur séparation géographique sur leur séparation physique (après reproduction obligatoire) intellectuelle et émotionnelle de toujours.
2 décembre 2019 @ 11:02
Résidences séparées :je trouve que c’est très bien pour l’entente des couples !
Sans plaisanter, je le pense vraiment.
Parce que, une fois passés les feux des débuts, vivre ensemble n’est pas une sinécure.
2 décembre 2019 @ 13:16
Est ce une façon pour eux de se séparer ?
2 décembre 2019 @ 13:29
Ridicule, autant divorcer…
2 décembre 2019 @ 15:28
Ils s’aimaient bien et se respectaient. La reine avait remué ciel et terre pour amener un médicament à son mari malade. Je ne me souviens pas des détails de cette histoire, mais quelqu’un le sait sûrement ?
2 décembre 2019 @ 19:13
Je ne savais pas qu’ils menaient des vies séparées.
2 décembre 2019 @ 21:34
Ils n’ont pas vécu dans la haine mais ils étaient très différents l’un de l’autre. Lui était conformiste, chrétien sincère mais mari peu fidèle, elle était anticonformiste, républicaine… Mais elle savait depuis longtemps être destinée à Umberto et il était si beau. Et puis ils avaient tous les deux haï le Duce. Mais on se méfia toujours de certains propos qu’elle pouvait tenir et elle était chaperonnée par ses dames pour recevoir les journalistes.
3 décembre 2019 @ 12:30
Cher Gérard,
Comme Louis II de Bavière son homosexualité était contrariée par ses convistions religieuses. On disait de lui qu’il passait sa vie entre le confessionnal et le bordel. C’est peut-être un peu exagéré mais bon, cela en dit beaucoup sur sa personnalité.
Il était très beau, elle était très belle. Il aimait les beaux hommes et ne s’en cachait pas. Elle semble avoir eu une vie personnelle plus discrète.
Amicalement
Cosmo
3 décembre 2019 @ 17:12
Et oui cher Cosmo la vie est souvent compliqué même si les complications changent avec les époques. Bien amicalement.
3 décembre 2019 @ 09:53
Dans ce monde d’hier on sauvait la face et personne n’était dupe. Umberto avait une femme de son rang et d’une grande beauté et des maîtresses en nombre ; il est vrai qu’il était très charmeur.
Son épouse avait hérité du « grain d’indépendance » d’Elisabeth de Belgique , elle vécut en Suisse avec les agréments d’une reine en exil et c’est tant mieux !
3 décembre 2019 @ 12:25
Il avait aussi, et surtout, des amants, dont Luchino Visconti.
3 décembre 2019 @ 12:38
C’est flatteur pour Umberto.
(je suis accro aux films de Visconti)
3 décembre 2019 @ 18:14
Moi aussi ! Luchino et Umberto, quel beau couple !
Bonne semaine
4 décembre 2019 @ 16:06
Et le magnifique Helmut Berger . . .
3 décembre 2019 @ 13:54
Et 5 enfants tout de meme !
4 décembre 2019 @ 14:00
Quatre : Maria-Pia (1934)
Victor-Emmanuel (1937)
Maria-Gabriella (1940)
Maria – Beatrice (1943)