Jusqu’au 16 février 2025, en parallèle de l’exposition « Louise d’Orléans, première reine des Belges. Un destin romantique », cette argenterie d’apparat de Pieter Paul Rubens (1577-1640) prêtée par la Fondation Roi Baudouin, sera également présentée au château de Chantilly.
L’ensemble est composé d’une aiguière et d’un bassin en argent dont le décor fut incisé à la main par l’orfèvre anversois Théodore I Rogiers.
Il s’agit d’un don de Pierre et Colette Bauchau, à la Fondation Roi Baudouin, en dépôt à la Maison Rubens en Belgique. (© Hughes Dubois)
Catherine
2 décembre 2024 @ 06:28
Absolument époustouflant. Rubens a fait le dessin?
Pascal Hervé
2 décembre 2024 @ 06:46
Est-ce cette sorte d’argenterie dont on parle dans les Buddenbroock et que les familles qui le pouvaient exposaient sur des dressoirs afin de montrer leur solidité financière ?
( Lointain souvenir de lecture …)
J’aime évoquer le rôle de réserve financière que pouvait représenter la vaisselle d’argent (autre souvenir de lecture) mais devant le travail qu’ont du demander ces pièces j’ai un doute .
Y-a-t’il eu des études sur la relation entre la production de vaisselle d’argent et la situation financière d’un pays comme il peut y en avoir sur l’émission des pièces d’or?
framboiz08
3 décembre 2024 @ 01:28
Louis XIV sacrifia sa vaisselle en fin de règne ,pour financer ses guerres , c’ était bien une réserve d’argent , Pascal !
Pascal Hervé
3 décembre 2024 @ 18:37
Oui certes ,ce que je voulais dire c’est que pour la valeur de la pièce, la valeur du métal devait être minime par rapport au coût du travail de fonderie.
Nivolet la vraie🙈🙉🙊
3 décembre 2024 @ 18:54
Bonjour Pascal Hervé, Oui c’est bien cette argenterie. Je ne permettrais pas de vous donner un cours sur l’orfèvrerie, j’ai raccroché les gants après 33 ans de bons et loyaux services, mais je vous conseille de lire des livres fort bien faits comme ceux de Messieurs Cassan, Kugel, Carré etc, traitant du mécanisme implacable de la dépendance des objets précieux à la situation monétaire du pays. Les guerres sont à l’argenterie, ce que le doryphore est à la pomme de terre. Il y a deux ou trois ans, j’avais écrit un modeste article sur N&R s’intitulant : « Les lois somptuaires ou le grand désastre de l’orfèvrerie. française ». Le 1er poinçon en France se situe vers 1272. C’est Philippe III le Hardi qui en 1275 établit une réglementation du titre de 958 pour le premier et de 850 pour le second, toujours en vigueur aujourd’hui. Contrairement au platine, l’or et l’argent sont des métaux extrême ductiles, l’adjonction de cuivre est obligatoire, la tentation de tricher aussi. Les M.orfèvres habitant les villes ont été obligés de plier et d’intégrer des communautés où les gardes surveillaient, intervenaient au premier doute en testant le métal. Les villes avaient une lettre de l’alphabet définitivement attribuée, A pour Paris (logique), K pour Bordeaux, Z pour Grenoble ,T pour Nantes etc… Il y a aussi les lettres de l’alphabet qui changeaient tous les ans (surtout en province), lettres date ou jurande qui permettent de situer l’objet☹️ A la révolution tous les signes rappelant la royauté disparaissent des poinçons. L’atelier devait être ouvert aux quatre vents, le maitre apportait son ébauche à la maison commune, les gardes vérifiaient le titre avec une tolérance de 7 pour mille signalée par deux points appelés grains de remède. Le MO, insculpait un poinçon où devaient figurer une fleur de lys couronné, ses initiales ou son nom avec un « différent » en raison d’homonymes, exp Pigeon avait choisi ce volatile pour être identifié, sans oublier les 2 grains de remède attestant du titre de Paris. Une fois l’objet terminé retour chez les gardes,vérification faite, apposition d’un petit poinçon jamais au même endroit que les autres ( la décharge) dernière taxe à régler, vente autorisée. Le petit point au centre autour duquel sont insculpés les poinçons s’appelle la poupée, c’est le point de départ de la pièce. La fraude au titre pouvait vous faire faire trempette dans la Seine avec pour embarcation un sac de jute fermé, les bateaux-mouches n’existant pas encore.☺️
Bonne soirée.
Pascal Hervé
4 décembre 2024 @ 18:57
Mon Dieu chère Nivolet vous m’ouvrez des mondes totalement inconnus et pour moi passionnants .
Vous m’honorez d’un commentaire que je vais devoir lire plusieurs fois pour le bien comprendre et je ne peux que vous dire que j’aimerais vous connaître et vous écouter.
J’essaierai de trouver ces références.
Anecdotiquement je suis sur Meta/Facebook les vidéos d’un expert qui parlait dernièrement d’un couple qui avait découvert, dans une vieille maison qu’il venait d’acquérir, derrière une cloison, un ensemble d’argenterie XVIII ème ,que le précédent propriétaire y avait caché, ils avaient décidé de vendre un lot pour rembourser une partie de leur emprunt , de garder un lot pour leurs enfants et un lot comme poire pour la soif.
Merci chère Nivolet .
Pascal
Nivolet la vraie🙈🙉🙊
9 décembre 2024 @ 15:16
Bonjour cher Pascal,
je ne mérite pas tant de compliments, je suis un vieux coucou qui une fois remontée ne s’arrête plus. Je présume que la maison est ancienne ? On trouve plus d’orfèvrerie en pays d’Oc qu’en pays Oïl, la raison en est simple : la distance. Une fois la Loi promulguée, le Sud avait le temps de cacher ses pièces majeurs avant que les fermiers généraux ne sévissent. Par prudence, garder quelques pièces à sacrifier vous mettez à l’abri des geôles ou pire.
Très bonne semaine Cher Pascal
PS,
J’ai clos mon compte sur Facebook mais je serais ravie que nous fassions plus ample connaissance, je pourrais peut-être réponde à vos questions.
Bonjour chère Régine, pourriez-vous avoir la gentillesse de bien vouloir communiquer mon mail à Pascal Hervé.
Je vous en remercie par avance.
Bien à vous
Hélène
Nivolet la vraie🙈🙉🙊
9 décembre 2024 @ 16:46
* Vous mettaient
Nivolet la vraie🙈🙉🙊
3 décembre 2024 @ 19:00
*Extrêmement
Nivolet la vraie🙈🙉🙊
3 décembre 2024 @ 19:16
L’orfèvrerie belge, religieuse ou civile est aussi prisée sinon plus que la nôtre. Les poinçons de Liège, Mons, Ath, Gand, Anvers, Ypres, pardon d’en oublier, sont très recherchés par les collectionneurs.
Passiflore
2 décembre 2024 @ 09:51
Resté dans la descendance du peintre Rubens depuis le XVIIe siècle, la mise en vente, en décembre 1999, pour 40 millions de francs belges de ce trésor patrimonial belge suscita une grande émotion. C’était sans compter la générosité du chevalier Pierre Bauchau et de son épouse Colette qui, quelques jours après la vente chez Sotheby’s à Monaco, offraient l’œuvre en donation à la Fondation Roi Baudoin. La Fondation s’engagea, alors, à ne jamais revendre l’œuvre, à contrôler son état de conservation et à la présenter régulièrement en Belgique et à l’étranger. L’aiguière et le bassin en argent ont été très vraisemblablement réalisés vers 1635-36 par Rogiers comme des pièces d’apparat. Ces pièces, d’une grande rareté, auraient appartenu au second fils de Rubens, Nicolas, peut-être au maître lui-même. Elles se trouvent, depuis 2000, à la Maison Rubens d’Anvers, son lieu d’origine.
Par ailleurs, Pierre (décédé en août 2014) et Colette Bauchau (décédée en janvier 2024) ont fondé le Prix Pierre et Colette Bauchau qui récompense depuis 2002, tous les deux ans, les recherches d’un jeune scientifique de moins de 40 ans dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture ou de la lutte contre le sida. Ce prix d’une valeur de 180.000 euros lui permet de poursuivre ses travaux de recherche (plusieurs sources)
Elisabeth-Louise
2 décembre 2024 @ 10:51
De toute beauté ! 😍😍
Danielle
2 décembre 2024 @ 17:47
Quel travail d’artiste !
Caroline
2 décembre 2024 @ 23:34
Cette argenterie est magnifiquement travaillée, mais c’est très difficile de l’ astiquer !