Tout savoir sur les armes et les armures dans la collection de la reine d’Angleterre. Ce sera chose faite le 25 avril avec la publication par Buckingham Palace du « Catalogue raisonné des armes et des armures », au prix de 95 £. L’ouvrage de 526 pages met en valeur l’extrême richesse de la collection de la souveraine. Le plus fascinant est l’état extraordinaire des armures d‘Henry VIII. (Merci à Bertrand Meyer)
septentrion
31 janvier 2016 @ 10:18
Bonjour,
Pas de soie, pas de voilette,
Intéressant mais cher catalogue raisonné.
Une exposition mettrait en danger l’état de conservation des armures, sans doute.
Corsica
1 février 2016 @ 00:19
Septentrion, comme je le dis plus bas à Baboula, le musée des armées à organisé une exposition où les armures venaient de musées du monde entier. J’en déduis que l’état de conservation d’un certain nombre est compatible avec des déplacements et des expositions.
Corsica
31 janvier 2016 @ 11:02
Personnellement, je suis sensible à l’art et à la technique que l’on retrouve dans les armures d’apparat. Ces pièces, véritables objets des Arts Décoratifs, étaient de formidables outils de communication permettant d’affirmer sa puissance et sa richesse. Dans ce registre, l’armure -entièrement gravée et surmontée d’un magnifique panache jaune et rouge – d’Erik XIV, le roi fou de Suède, était une pièce exceptionnelle. Dans un autre registre, j’ai un faible pour les armures de samouraïs qui font ressembler les valeureux combattants à d’énormes insectes.
Baboula
31 janvier 2016 @ 16:06
Alors vous devez connaître le departement des armures du musée des Invaldes où les armures sont aussi parfaitement restaurées et conservées .Et » nos armures » supportent l’exposition ,presqu’en rang de bataille .
Corsica
1 février 2016 @ 00:15
Tout à fait, j’y ai d’ailleurs vu il y a quelques années une exposition remarquable » Sous l’égide de mars. Armures des princes d’Europe » qui a présenté de magnifiques pièces venues aussi bien de musées européens ( Dresde, Stockholm, Vienne, Turin) qu’Américains.
Damien B.
31 janvier 2016 @ 16:33
Septentrion et Corsica, l’une des plus belles collections d’armes et d’armures (allemandes bien entendu, mais également étrangères et notamment japonaises) peut être admirée au château de Sigmaringen.
Ce véritable trésor a été enrichi par le prince Charles-Antoine de Hohenzollern lequel a acquis de nombreuses pièces complétant les collections de ses ancêtres.
Pour l’anecdote, les enfants du comte de Flandre étaient effrayés au contact de cette atmosphère martiale et mystérieuse lorsque dans les années 1880 ils rendaient visite à leurs grands-parents maternels.
septentrion
31 janvier 2016 @ 21:11
Bonsoir Damien B.
Merci,
Je peux comprendre l’effroi ressenti par les enfants du comte de Flandre.
Cdt,
Corsica
1 février 2016 @ 00:22
Damien B, merci pour votre délicieuse anecdote.
Alain Golliot
31 janvier 2016 @ 20:04
Il y en de fort belles a Ecouen…et a Giens… La famille Coburg a vraiment unr mentalite de boutiquiers. Un peu cher, le catalogue… Que je n’acheterai pas.
Anastasia A
31 janvier 2016 @ 20:23
belle armure , bien conservée en effet
Ogier le Danois
31 janvier 2016 @ 21:54
Le premier gardien / conservateur de l’Arsenal du roi du temps moderne était Sir Guy Francis Laking (1875 – 1919), un passionné de vieilles armes, fils de ce médécin de la cour qui peut-être fut donneur de sperme à la princesse Maud, plus tard reine de la Norvège, en traitement chez lui pour infertilité, selon le biographe du roi Haakon VII et la reine Maud, Tor Bomann-Larsen.
Ogier le Danois
31 janvier 2016 @ 21:55
Le roi Olav V serait donc le produit de cette insémination.
Gérard
5 février 2016 @ 20:46
Mais on ne le saura jamais.
Caroline
31 janvier 2016 @ 23:11
Et les armures des croisés avec le roi d’Angleterre Richard Coeur de Lion?
Sylvie-Laure
1 février 2016 @ 06:23
Puisqu’on parle d’armures, je dirai qu’ayant visité, le Musée Centre National du Costume de scène, CNCS de Moulins, qu’à une de ses expositions « L’habit des rois », on y parlait des rois en tenue de guerre. Avec une présentation de la période de Jeanne d’Arc. Cette très jeune fille prit les armes pour sauver le Royaume. Les femmes de l’époque n’étant pas femmes de guerre, on lui prêta une armure d’homme. (minimum 40 kgs sur le dos), avec les armes, et un cheval pour faire la route, ce qui pour une bergère de 15-17ans, était déjà un exploit.
Dans les films retraçant cette femme et sa vie, ceux qui sont récents, on voit les actrices, avec armure, monture, etc, jouer le rôle. Mais les armures sont devenues légères, maximun même pas 8 kgs, et les effets spéciaux pour attaques, soigneusement recherchés, n’ont plus rien à voir avec les faits réels je parle des exploits physiques, et des conditions spartiates de l’époque.
Sylvie-Laure
1 février 2016 @ 06:27
J’ajoute, que j’ai mis ces observations, en regard de la photo mise en ligne, dans un premier temps, ensuite bien sûr, on sait la suite, Jeanne d’Arc, l’évèque Cochon, et ceux qui l’ont achetée pour l’amener à Rouen. obligée de le dire, aussi.
Gérard
6 février 2016 @ 04:21
L’armure que nous voyons ici est celle d’Henry prince de Galles, fils aîné du roi Jacques Ier. Elle Au Maître elle est due au maîtreJacob Halder qui fut actif entre 1576 et 1608 aux armureries royales de Greenwich. Il s’agit d’une armure pour les campagnes, le tournoi, la joute et la lice qui semble dater de vers 1608 et qui est conservée dans le grand escalier du château de Windsor. On trouve sur cette armure le monogramme HP sous la couronne de prince de Galles ou le monogramme FHP sous une couronne. Comme on ne trouve pas le badge de prince de Galles on suppose qu’elle a été conçue avant que le prince ne soit créé prince de galles le 4 juin 1610. Il était alors seulement le duc de Rothesay et de Cornouailles. On trouve aussi sur l’armure la rose Tudor et les chardons d’Écosse. Henry Frederick Stuart, petit-fils de la reine Mary Stuart vécut de 1594 à 1612 où il mourut le 6 novembre de la typhoïde à l’âge de 18 ans au palais de Saint-James à Londres. L’héritier des couronnes d’Écosse et d’Angleterre était le frère aîné du futur roi Charles Ier. Il fut inhumé à l’abbaye de Westminster.
Gérard
6 février 2016 @ 10:56
Elle est due au maître…
Gérard
6 février 2016 @ 12:05
Je n’ai pas été assez attentif.
Ce n’est pas l’armure du prince Henry mais celle qui lui ressemble de Sir Christopher Hatton qui date de 1585. Sir Christopher Hatton, chevalier de la Jarretière (1540-1591) fut lord chancelier d’Angleterre et un favori de la reine Elizabeth Ière. Il fut immensément riche mais mourut endetté après avoir été dispendieux. Il n’eut pas d’enfant.
L’armure est également due sans doute à Jacob Halder, devenu Maître Artisan de l’Armurerie royale le 9 Octobre 1576 et qui le resta jusqu’à sa mort le 21 Mars 1608.
On pense que cette armure a été achetée par les Dymoke, qui ont donné les champions héréditaires de l’Angleterre depuis le XIVe siècle. Le champion royal au moment du sacre et du couronnement du souverain revêtait son armure complète et remontait le Westminster Hall, escorté par le maréchal comte et le connétable, pour le banquet du couronnement en attendant une éventuelle contestation du titre du nouveau roi.
Le défi a duré jusqu’au sacre de George IV en 1821. Il n’y eut pas de banquet du couronnement pour le roi Guillaume IV, et pour la reine Victoria le champion parut désuet mais pour ne pas lui déplaire la reine le fit baronnet (sa branche est éteinte). Pour le couronnement d’Édouard VII le champion porta seulement l’étendard d’Angleterre.
Le champion aujourd’hui est Francis John Fane Marmion Dymoke, 34e de Scrivelsby et 8e de Tetford, qui a succédé à son père le lieutenant-colonel John Lindley Marmion Dymoke, à la mort de celui-ci le 21 mars 2015. C’est son père donc qui porta l’étendard de l’Union pour le couronnement de la reine Élisabeth II.
Pour le sacre de Guillaume et Marie en 1689 le champion était Charles Dymoke, il a remonté le grand hall sur son cheval caparaçonné tandis que le roi et la reine étaient au dîner. Selon la tradition il lança le défi à ceux qui auraient voulu contester le titre de leurs majestés en jetant son gant et une vieille femme qui était entrée avec des béquilles aurait pris le gant et serait partie en courant après avoir laissé son propre gant à la place pour la rencontre qui était prévue le lendemain, pour le cas où le défi aurait été relevé, à Hyde Park. La dame vint le lendemain à Hyde Park et l’on suppose que son vêtement couvrait un excellent escrimeur mais le champion d’Angleterre lui fit savoir poliment que jamais il ne lèverait l’épée contre une dame.
L’armure a été vendue aux enchères chez Christie le 17 Juillet 1877, avec d’autres objets provenant des Dymoke, acquise par James Gurney, elle a été revendue à Paris à un grand collectionneur, le baron autrichien Frédéric Spitzer (1815-1890), puis achetée pour la Nation au moyen d’une souscription publique organisée par Charles Davis et offerte à Édouard VII, le 13 Juin 1901 par le duc de Marlborough, agissant au nom du comte maréchal, le duc de Norfolk. Conservée à Windsor elle a été placée en octobre 1977 sur la tribune est de la salle Saint-Georges.