La princesse royale était à Bruxelles où elle a assisté en compagnie de la princesse Astrid de Belgique aux cérémonies de commémoration du centenaire de la mort de l’infirmière britannique Edith Cavell. Un buste a été inauguré au parc Montjoie à Uccle et une cérémonie s’est ensuite tenue dans l’hémicycle du Sénat, où Edith Cavell fut jugée et condamnée à mort en 1915. (Copyright photo : Le Soir )
Corsica
13 octobre 2015 @ 12:58
Edith Cavell, fille de pasteur et directrice d’une école d’infirmières en Belgique, a été fusillée par les Allemands pour haute trahison.
Voilà ce qu’en dit l’encyclopédie du web :
Cavell est agent du Secret Intelligence Service britannique (également connu sous la dénomination de MI6)[2]. Cependant, elle abandonne ses devoirs d’espionne afin d’aider des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les Pays-Bas neutres grâce à un réseau d’évasion organisé par des Belges de la région de Mons et des Français de la région de Lille, en violation de la loi militaire imposée par les occupants politiques. Le mot de passe du réseau était « Yorc » soit, l’anagramme de « Croy » (du nom de famille de la princesse Marie de Croÿ qui participait au réseau).
Arrestation et exécution
En juin 1915, deux hommes se présentent à l’institut comme soldats français en fuite. L’un deux est Georges Gaston Quien[note 3], l’autre est un agent allemand infiltré se prétendant aviateur.
Les arrestations des membres du réseau débutent le 31 juillet 1915 par celles de Philippe Baucq et Louise Thuliez puis le 5 août par celles d’Edith Cavell, de la comtesse Jeanne de Belleville et de la princesse Marie de Croÿ. Louise de Bettignies sera, elle, arrêtée le 20 octobre 1915. Remarque importante pour comprendre la suite: Dans la mesure ou les agents des services britanniques veillaient à bien cloisonner leur entourage, il est surprenant de constater que les services allemands de contre-espionnage, inefficaces de Décembre 1914 à Juin 1915, d’un seul coup parviennent à arrêter une partie importante du réseau britannique en 3 mois. L’hypothèse la plus plausible étant que ceux-ci aient pu disposer d’informations au plus haut niveau. Il faut relier en particulier l’arrestation de Edith Cavell avec celle de Louise de Bettignies, toutes deux dépendantes des services de Sir Reginald Hall, le personnage le plus secret de la première guerre mondiale.
Parmi les coïnculpés figurent également de nombreux autres patriotes comme le pharmacien Louis Severin, l’avocat Albert Libiez, les cafetiers Pansaers et Rasquin, ou l’aubergiste, cabaretier et maçon François Vandievoet.
Tous sont incarcérés à la prison de Saint-Gilles et jugés les 7 et 8 octobre 1915. Edith Cavell ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés. Six des accusés sont condamnés à mort le 11 octobre 1915 à 17 h.
Pour faire cesser les protestations internationales conduites par Brand Whitlock et le marquis de Villalobar, les juges : Werthmann, lieutenant-colonel, Stoeber, conseiller du conseil de guerre, et Duwe, assesseur du conseil de guerre, font exécuter Philippe Baucq et Edith Cavell le lendemain à 2 heures au Tir national, un site militaire (aujourd’hui un mémorial), où elle était enterrée jusqu’à la fin de la guerre et le rapatriement de sa dépouille à Londres.
Louise Thuliez, Jeanne de Belleville, Louis Severin et Albert Libiez voient leur condamnation à mort muée en peine de prison à perpétuité. Les autres inculpés sont condamnés à des peines de prison.
La nuit précédant son exécution, par l’entremise du nommé Le Seur, le pasteur luthérien de la prison, elle parle au révérend anglican Stirling Gahan qui lui donne la communion et recueille les mots « Le patriotisme n’est pas assez, je ne dois avoir ni haine ni amertume envers quiconque », qui sont gravés sur le mémorial de St. Martin’s Place, près de Trafalgar Square, à Londres. Le pasteur luthérien, ci avant cité, qui l’assiste jusqu’à l’exécution et procède à son inhumation chrétienne rapporte au révérend Gahan « Elle a professé sa foi chrétienne et, en cela, elle était heureuse de mourir pour son pays… Elle est morte comme une héroïne. »
Le médecin militaire allemand qui assiste au procès et à l’exécution est le poète expressionniste Gottfried Benn (1886-1956), il a laissé un récit des faits. Brand Whitlock a, également, écrit un récit des événements dans ses Mémoires.
Après la guerre, son corps est exhumé et ramené au Royaume-Uni. Après un service mémorial à l’abbaye de Westminster conduit par le roi George V, elle est conduite par train spécial à Thorpe Station, à Norwich. Elle est ré-inhumée à Life’s Green, à l’extrémité est de la cathédrale de Norwich. Chaque année, un service est rendu devant sa tombe.
Gibbs
14 octobre 2015 @ 11:37
Merci Corsica.
Cordialement,
JULIA
14 octobre 2015 @ 12:10
Merci Corsica, pour votre commentaire : femme admirable Edith Cavell !
Gustave de Montréal
14 octobre 2015 @ 20:47
quelle cruauté
Roland
13 octobre 2015 @ 13:33
Reportage complet au Sénat (Palais de la Nation) en cliquant sur lien ci-joint:
http://www.senate.be/event/20151012-Cavell/fr/index.html
framboiz07
15 octobre 2015 @ 00:08
Merci ,Roland , grâce à Vous ,j’ai découvert
–1) qu’Anne sortait encore avec son époux , je les croyais séparés …
–2) qu’Elle pouvait encore être élégante & pas trop démodée …Enorme surprise !
Cette cérémonie avait l’air d’avoir beaucoup d’allure , je me demande , si l’on peut visiter le Sénat Belge. Ca m’a rappelé l’intronisation d’Albert , tremblant , après la mort de son frère .
Gibbs
15 octobre 2015 @ 08:08
Merci Roland.
Quel accoutrement pour la princesse royale !
Severina
13 octobre 2015 @ 15:45
Deus princesses que j’aime beaucoup, elle achèvent leurs engagements d’une façon simple et digne.
Claude-Patricia
13 octobre 2015 @ 15:46
Je connaissais un nom de rue, en France mais je ne savais pas qui elle était, merci!!
Colette
14 octobre 2015 @ 23:47
S’agit-il de l’avenue Edith Cavel à Nice, à Cimiez? De nombreuses rues portent des noms anglais car la Reine Victoria venait en vacances à Nice au grand Hotel Regina en haut du boulevard Sa statue et un monument à son souvenir se trouve devant l’hôtel en question.
Danielle
13 octobre 2015 @ 18:13
Deux princesses toujours dévouées pour leur pays.
septentrion
13 octobre 2015 @ 19:43
Bonsoir,
Un juste hommage pour le sacrifice qu’Edith Cavell a fait de sa vie. Elle avait cinquante ans lorsqu’elle a été fusillée.
A Hyères (Var), une rue porte le nom de cette tragique héroïne.
Sur la photo, la princesse Anne reste sérieuse, la princesse Astrid semble rire, c’est bizarre.
Mary
14 octobre 2015 @ 18:42
Il y a aussi une av,Edith Cavell à Nice.
Caroline
13 octobre 2015 @ 22:14
J’ai été fortement impressionnée par la forte personnalité de cette infirmière héroique après avoir lu sa biographie chez Tonton Google!
Astrid de Belgique et Anne d’Angleterre ont dignement representé leur pays afin de donner un hommage à Edith Cavell .
framboiz07
14 octobre 2015 @ 01:47
Femme remarquable ! Héroïne anglo – belge ( voir tonton Wiki ! ) . Edith Piaf lui doit son prénom , qui s’est répandu ensuite ! Merci de rappeler sa mémoire !
Pauline
14 octobre 2015 @ 06:52
N’ayant aucune référence sur Edith Cavell, je vais consulter Wikipédia pour comprendre la raison de sa condamnation.
DEB
14 octobre 2015 @ 06:57
Edith Cavell, bien que d’origine britannique, a exercé ses talents d’infirmière en Belgique. En 1907, elle avait été nommée infirmière en chef de l’institut Berkendael à Ixelles et ensuite, en juin 1914, elle dirigea une école d’infirmières, à l’endroit où existe aujourd’hui la clinique Edith Cavell. Agent secret britannique ( M16) elle organisee un réseau d’évasion des soldats alliés, avant d’être dénoncée par un agent allemand infiltré et fusillée en 1915. Une rue d’Uccle et une clinique portent son nom et un autre monument dédié également à une autre résistante, Marie Depage, existe aussi à Bruxelles.
J’aperçois notre bourgmestre ucclois ( maire) Armand De Decker sur la photo de l’inauguration de ce nouveau buste.
DEB
14 octobre 2015 @ 06:58
Organisea.
Gibbs
14 octobre 2015 @ 08:01
Edith Cavell, née le 4 décembre 1865 à Swardeston en Angleterre et morte le 12 octobre 1915 à Schaerbeek en Belgique, est une infirmière britannique fusillée par les Allemands pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique alors sous occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale. Malgré la pression internationale et la publicité donnée par la presse mondiale à l’époque sur son procès en cour martiale, elle est exécutée pour haute trahison. Sa mémoire est aujourd’hui honorée par l’Église anglicane.
En 1884, la jeune Edith rentre à la Laurel Court de Peterborough et obtient son diplôme d’institutrice. En 1890, elle part à Bruxelles où elle œuvre, pendant cinq ans, comme nourrice dans la famille François. En 1895, elle retourne un an à Swardeston pour soigner son père malade et, en avril 1896, elle rentre au Royal London Hospital comme aide infirmière. Entre 1903 et 1907, elle travaille comme infirmière libre.
En 1907, elle revient à Bruxelles et est nommée, par Antoine Depage, infirmière en chef à l’institut Berkendael à Ixelles. Le 10 octobre 1907, Antoine Depage fonde, dans quatre maisons contiguës – no 143 à 149 – de la rue Franz Merjay à Ixelles, une école d’infirmières. Il en confie la direction générale à Edith Cavell et l’administration des finances à son épouse Marie. L’école déménage, en 1914, à l’endroit de l’actuelle clinique Edith Cavell. L’école comprend cinquante chambres d’internat pour les élèves et est annexée à un institut médicochirurgical, avec deux salles d’opération, capable d’hospitaliser une vingtaine de malades.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, l’école et l’institut sont pris en main par la Croix-Rouge de Belgique (dont Antoine Depage était le président). Edith Cavell, qui visitait sa maman à Norwich, entendant la nouvelle de l’invasion de la Belgique par l’Empire allemand, revient à Bruxelles le 3 août 1914. Avec ses élèves et Miss Wilkins (une autre infirmière anglaise), elle soigne les blessés des armées alliées et allemandes.
Gibbs
14 octobre 2015 @ 08:03
Suite … voir Wiki.
Sarita
14 octobre 2015 @ 12:50
Jolie initiative croisée qui leur convient bien! Ça aurait été plus étonnant de les voir ensemble à un défilé de mode ;-)
Juliette
14 octobre 2015 @ 16:22
Uccle, cette si belle ville belge où vivent tant d’expatriés français.
Francine du Canada
15 octobre 2015 @ 01:32
Ce nom (Edith Cavell) ne m’est pas étrangé… j’ai dû le lire dans la correspondance de mon grand-père et je vais tenter de récupérer son journal et ses lettres (un de mes cousins en a hérités); dès la première guerre, il correspondait avec des belges, des allemands, des anglais, des français et des néerlandais. J’ai lu tout ce qui était en anglais et en français et c’était passionnant. Pour les lettres en néerlandais, elles avaient été traduites par un ami de la famille et deux de mes oncles parlaient assez bien l’allemand et ont mis des notes dans son journal; je vais relire tout ça! Félicitations à Anne d’Angleterre et Astrid de Belgique pour cet hommage à Edith Cavell! FdC
jocelyne de
15 octobre 2015 @ 19:17
Vu le rire d’Astrid on peut penser qu’Anne a dit une plaisanterie sur le rideau qui s’est accroché