C’est dans cet hôtel particulier de l’avenue Floquet à côté de la Tour Eiffel que vécut Consuelo Vanderbilt, ex-duchesse de Marlborough après son divorce et lors de son union avec Jacques Balsan.
Les éditions Tallandier ont publié dans la collection Texto les mémoires de Consuelo Vanderbilt Balsan. Elle n’y est pas tendre avec son premier mari qu’elle designe toujours « Marlborough ». Très proche de Churchill le cousin de son premier mari, même après son divorce.
Au final, une femme évoluant dans un univers ultra protégé mais dépourvue de tout snobisme et préjugés, individualiste forcenée et cependant altruiste. Quelle vie !
Oui. Il doit son nom à Gloria Vanderbilt, fille du cousin de Consuelo.
Habitant à Paris, je me demande si Consuelo Vanderbilt Balsan se a jamais rendu à Amsterdam, passant par Utrecht et le petit village De Bilt, d’où venait son lointain ancêtre Jan Aertszoon van der Bilt, qui émigrait à la Nouvelle-Néerlande en tant qu’engagiste en 1650.
L’extraordinaire quant aux Vanderbilt est le fait qu’ils étaient des paysans sur Staten Island pour plusieurs générations avant de devenir « self-made » milliardaires américains. Alors plus « américains de souche » que, par example Donald Trump, dont la mère était immigrante (écossaise) et les grand-parents d’Allemagne. Même si les Vanderbilt étaient de souche coloniale, ils n’étaient d’abord pas admis à la « bonne sociète newyorkais », (voir « la guerre » entre madame Astor et madame Vanderbilt, la mère de Consuelo!), dite celle des Knickerbocker (pour une plûpart descendants des Néerlandais), parce qu’ils n’avaient pas été grands marchands depuis de générations, mais se sont élévé directement des paysans à des barons d’industrie.
À De Bilt aux Pays-Bas il y a un manoir dit curieusement « Landgoed Vollenhoven » (rien à faire avec la famille du mari de la princesse Margriet, même si elle est aussi d’origine patricienne), qui, je trouve, montre très bien le style patricien néerlandais et alors pouvait être une résidence digne des Vanderbilt, si ils retournaient à leurs origines : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Vollenhove-De_Bilt_%286%29.JPG
Pardon, j’ai utilisé le mot comme je l’ai trouvé dans l’article sur les Vanderbilt. Il semble qu’il a été utilisé en un sens faux là:
Engagiste veut dire « personne (seigneur) qui jouissait, par engagement, dʼun domaine royal. »
Le mot propre au premier Vanderbilt est « engagé », qui veut dire le même en la Nouvelle-Néerlande qu’en la Nouvelle France:
Engagisme
« Afin de fournir une main-d’œuvre qualifiée et à bon marché aux seigneuries de la Nouvelle-France, le Royaume de France fit appel à des engagés. On les appelait alors les « trente-six mois ». Cette méthode de recrutement fut très populaire au XVIIe siècle, puis redevint à la mode peu après le traité d’Utrecht. Le 20 mars 1714, une ordonnance royale ordonna aux capitaines de navires marchands de transporter aux Amériques « depuis trois engagés jusqu’à six suivant le port de leurs vaisseaux ». Une surveillance se faisait tant au départ de la France qu’à l’arrivée à Québec. Une fois la période de trente-six mois écoulée, les engagés étaient libres d’acheter des terres s’ils disposaient d’argent, de devenir censitaires, ou bien de retourner en France. Le nombre d’engagés vers la Nouvelle-France fut toutefois peu élevé, la majorité d’entre eux choisissant les Antilles comme destination. »
Je préfère, et de loin, ce manoir à toutes les résidences Vanderbilt aux USA. Je ne dirais pas non également à l’hôtel particulier de l’avenue Charles Floquet, une adresse s’il en est dans Paris.
Consuelo Vanderbilt laissa sa dot, 5 millions de dollars d’avant-guerre, au moment de son divorce. Il faut dire qu’elle avait été engloutie dans Blenheim Palace. Son duc de mari était un mufle, qui lui imposait sa maîtresse, avec laquelle il se maria après le divorce.
Elle rencontra l’amour avec Jacques Balsan, et, sans avoir d’enfants, ils vécurent heureux.
Elle ne l’avait jamais aimé, le duc. Elle l’avait épousé forcée par sa mère, et c’est en le prouvant qu’elle put avoir une annulation et épouser à l’église Jacques Balsan. La famille Balsan très à cheval sur les usages, tenait à un mariage religieux. Je suppose que l’amant de Coco Chanel, celui qui ne voulut jamais lui passer la bague au doigt, était de la famille. Frère ? Cousin ?
Etienne Balsan était le frère de Jacques. Il semble que ce soit elle qui n’ait pas voulu de lui. Elle a aussi refusé le duc de Westminster au motif qu’il y avait pleine de duchesses de Westminster mais une seule Mademoiselle Chanel. Et elle avait raison.
Non, elle voulait que Balsan l’épouse, il me semblait bien qu’il s’agissait d’un Etienne. En revanche, c’est exact qu’elle a refusé le duc de W. Elle était quelqu’un et plus l’ « irrégulière » dont a parlé Edmonde Charles-Roux, celle qui ne pouvait prétendre au mariage. Femme entretenue, oui, mais pas épouse.
Le berceau de la famille Balsan est à St-Chamond, en Forez. Famille de grands industriels très fortunés (bien moins que les Vanderbilt, toutefois, on est en France), très catholiques, très comme-il-faut. Il y a certainement parenté avec l’amant de Coco Chanel (qui lui a coûté fort cher ce qui, en province, se pardonne difficilement).
Jean Pierre
10 janvier 2016 @ 08:17
Les éditions Tallandier ont publié dans la collection Texto les mémoires de Consuelo Vanderbilt Balsan. Elle n’y est pas tendre avec son premier mari qu’elle designe toujours « Marlborough ». Très proche de Churchill le cousin de son premier mari, même après son divorce.
Au final, une femme évoluant dans un univers ultra protégé mais dépourvue de tout snobisme et préjugés, individualiste forcenée et cependant altruiste. Quelle vie !
Juliette
10 janvier 2016 @ 13:18
Sait-on à qui appartient désormais cet hôtel particulier?
marie.françois
11 janvier 2016 @ 07:36
C’est aujourd’hui la résidence de l’ambassadeur de l’Inde.
Juliette
12 janvier 2016 @ 19:30
Merci de cette précision, marie.françois.
COLETTE C.
10 janvier 2016 @ 14:55
N’y-a-t-il pas un parfum du même nom ?
Ogier le Danois
10 janvier 2016 @ 22:14
Oui. Il doit son nom à Gloria Vanderbilt, fille du cousin de Consuelo.
Habitant à Paris, je me demande si Consuelo Vanderbilt Balsan se a jamais rendu à Amsterdam, passant par Utrecht et le petit village De Bilt, d’où venait son lointain ancêtre Jan Aertszoon van der Bilt, qui émigrait à la Nouvelle-Néerlande en tant qu’engagiste en 1650.
L’extraordinaire quant aux Vanderbilt est le fait qu’ils étaient des paysans sur Staten Island pour plusieurs générations avant de devenir « self-made » milliardaires américains. Alors plus « américains de souche » que, par example Donald Trump, dont la mère était immigrante (écossaise) et les grand-parents d’Allemagne. Même si les Vanderbilt étaient de souche coloniale, ils n’étaient d’abord pas admis à la « bonne sociète newyorkais », (voir « la guerre » entre madame Astor et madame Vanderbilt, la mère de Consuelo!), dite celle des Knickerbocker (pour une plûpart descendants des Néerlandais), parce qu’ils n’avaient pas été grands marchands depuis de générations, mais se sont élévé directement des paysans à des barons d’industrie.
À De Bilt aux Pays-Bas il y a un manoir dit curieusement « Landgoed Vollenhoven » (rien à faire avec la famille du mari de la princesse Margriet, même si elle est aussi d’origine patricienne), qui, je trouve, montre très bien le style patricien néerlandais et alors pouvait être une résidence digne des Vanderbilt, si ils retournaient à leurs origines :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Vollenhove-De_Bilt_%286%29.JPG
Jean Pierre
11 janvier 2016 @ 07:28
Gloria est la mère du journaliste Anderson Cooper que l’on voyait beaucoup sur CNN.
Leonor
12 janvier 2016 @ 13:36
Ogier, que signifie » engagiste », s’il vous plait? Je ne connais pas le mot.
Ogier le Danois
12 janvier 2016 @ 21:41
Pardon, j’ai utilisé le mot comme je l’ai trouvé dans l’article sur les Vanderbilt. Il semble qu’il a été utilisé en un sens faux là:
Engagiste veut dire « personne (seigneur) qui jouissait, par engagement, dʼun domaine royal. »
Le mot propre au premier Vanderbilt est « engagé », qui veut dire le même en la Nouvelle-Néerlande qu’en la Nouvelle France:
Engagisme
« Afin de fournir une main-d’œuvre qualifiée et à bon marché aux seigneuries de la Nouvelle-France, le Royaume de France fit appel à des engagés. On les appelait alors les « trente-six mois ». Cette méthode de recrutement fut très populaire au XVIIe siècle, puis redevint à la mode peu après le traité d’Utrecht. Le 20 mars 1714, une ordonnance royale ordonna aux capitaines de navires marchands de transporter aux Amériques « depuis trois engagés jusqu’à six suivant le port de leurs vaisseaux ». Une surveillance se faisait tant au départ de la France qu’à l’arrivée à Québec. Une fois la période de trente-six mois écoulée, les engagés étaient libres d’acheter des terres s’ils disposaient d’argent, de devenir censitaires, ou bien de retourner en France. Le nombre d’engagés vers la Nouvelle-France fut toutefois peu élevé, la majorité d’entre eux choisissant les Antilles comme destination. »
Cosmo
12 janvier 2016 @ 17:50
Je préfère, et de loin, ce manoir à toutes les résidences Vanderbilt aux USA. Je ne dirais pas non également à l’hôtel particulier de l’avenue Charles Floquet, une adresse s’il en est dans Paris.
Caroline
11 janvier 2016 @ 00:00
Colette C, oui ! Je n’aime pas ce parfum à l’odeur lourde!
Baboula
10 janvier 2016 @ 19:56
Un peu modeste comparé à Blenheim Palace.Résidence du premier mari de Consuelo
Vanderbilt,Charles Spencer Churchill duc de Marlborough.
Antoine
11 janvier 2016 @ 19:48
Plus modeste, oui, mais infiniment plus élégante que la construction mastoc qu’est Blenheim.
Cosmo
10 janvier 2016 @ 20:45
Consuelo Vanderbilt laissa sa dot, 5 millions de dollars d’avant-guerre, au moment de son divorce. Il faut dire qu’elle avait été engloutie dans Blenheim Palace. Son duc de mari était un mufle, qui lui imposait sa maîtresse, avec laquelle il se maria après le divorce.
Elle rencontra l’amour avec Jacques Balsan, et, sans avoir d’enfants, ils vécurent heureux.
Ami des Bataves
11 janvier 2016 @ 09:49
Elle ne l’avait jamais aimé, le duc. Elle l’avait épousé forcée par sa mère, et c’est en le prouvant qu’elle put avoir une annulation et épouser à l’église Jacques Balsan. La famille Balsan très à cheval sur les usages, tenait à un mariage religieux. Je suppose que l’amant de Coco Chanel, celui qui ne voulut jamais lui passer la bague au doigt, était de la famille. Frère ? Cousin ?
Cosmo
11 janvier 2016 @ 14:06
Etienne Balsan était le frère de Jacques. Il semble que ce soit elle qui n’ait pas voulu de lui. Elle a aussi refusé le duc de Westminster au motif qu’il y avait pleine de duchesses de Westminster mais une seule Mademoiselle Chanel. Et elle avait raison.
Ami des Bataves
12 janvier 2016 @ 14:32
Non, elle voulait que Balsan l’épouse, il me semblait bien qu’il s’agissait d’un Etienne. En revanche, c’est exact qu’elle a refusé le duc de W. Elle était quelqu’un et plus l’ « irrégulière » dont a parlé Edmonde Charles-Roux, celle qui ne pouvait prétendre au mariage. Femme entretenue, oui, mais pas épouse.
JAusten
11 janvier 2016 @ 19:30
frère de Jacques
Antoine
11 janvier 2016 @ 19:56
Le berceau de la famille Balsan est à St-Chamond, en Forez. Famille de grands industriels très fortunés (bien moins que les Vanderbilt, toutefois, on est en France), très catholiques, très comme-il-faut. Il y a certainement parenté avec l’amant de Coco Chanel (qui lui a coûté fort cher ce qui, en province, se pardonne difficilement).