Très près du Boulevard du Tzaréwitch , ce quartier a accueilli de nombreux Russes exilés, si bien qu’au lycée ,on pouvait étudier le russe en 1ère langue .Avant la chute du mur , ces Russes se rencontraient après l’office du dimanche à la cathédrale russe …Nostalgie !
frambroiz 07, certains lycées un peu élitistes offraient le russe en première langue. Les parents (élitistes pour leur gamins) se précipitaient, insistant pour que les rejetons fassent du russe… Dieu sait pourquoi (langue à déclinaisons, sans doute la raison…), bref, je connais beaucoup de jeunes (la trentaine ou la quarantaine) qui ont fait du russe et qui de l’allemand, qui du chinois, qui de l’espagnol, zappant complètement l’anglais. Les jeunes en sont fort marris, car leur russe ne sert à rien !!
Cela dit, ce que vous dites sur Nice et les exilés est très intéressant.
Oui, Arielle, mais je pense que ce lycée a été un des premiers à le faire et , là , l’intention était émouvante , parler la langue des ancêtres russes , du pays perdu, au cas où on y retournerait …Et ça a fini par arriver !
Une anecdote sur les exilés pour Vous faire plaisir , un jour, en vacances ,il y a bien 30 ans ,dans un parc de Cimiez , j’entends un piano, je me précipite , étonnée , un vieux monsieur , élégant, grand , cheveux blancs ,jouait ,très bien , pour se faire quelques pièces ,il n’avait aucun public , nous discutons , il me raconte sa vie, il avait du s’exiler , avait été chauffeur de maître, majordome…
Je le revois encore , je pense n’avoir jamais rencontré quelqu’un de si distingué , je n’ai pas osé lui demander s’il avait un nom noble connu …Le soir, il rangeait son piano , dans un bâtiment religieux du parc…
Des années après , je revins, une jeune soprano répétait pour ne pas gêner les voisins: Malgré la beauté de sa voix , le charme était rompu …
Je pense souvent à cet homme , si classe et si pauvre : La classe n’est pas une question de porte – monnaie , quand on l’a ,on l’a toujours …
J’ai été heureuse de le ressusciter, pour Vous , pendant un instant …
Si le russe ne remplace pas l’anglais, c’est tout de même une langue utile car la Russie reste une puissance mondiale et y faire du business n’est pas une mauvaise chose.
Merci, Cosmo, pour le dialogue. Bien sûr, vous avez raison, aucune langue n’est inutile, et certainement pas le russe. Les parents qui m’entourent étaient particulièrement caricaturaux lorsqu’ils insistaient, pour raison d’élitisme, pour que leurs rejetons fassent du russe 1e langue.
Dans le cas de Nice, framboiz07 a bien souligné qu’il s’agissait de réactiver la langue maternelle de toute une communauté d’exilés. Cette dimension humaniste est à noter, rien d’élitiste.
Bien à vous.
Un autre lieu unique , c’est le cimetière dit Russe de Ste Geneviève des Bois en banlieue parisienne . 15000 russes ou d’origine russe sont inhumés et l’on y trouve des grands noms de notre histoire .
Serge Lifar
Rudolf Noureev
Odile Versois et sa soeur
La princesse Obolinski « Vicky » dans la Résistance morte pour la France .
Etc….
C’est un lieu émouvant , chargé , l »église de la Dormition avec son bulbe coloré ajoute à cette ambiance slave .
frambroiz 07
29 novembre 2017 @ 03:28
Très près du Boulevard du Tzaréwitch , ce quartier a accueilli de nombreux Russes exilés, si bien qu’au lycée ,on pouvait étudier le russe en 1ère langue .Avant la chute du mur , ces Russes se rencontraient après l’office du dimanche à la cathédrale russe …Nostalgie !
Caroline
29 novembre 2017 @ 12:23
Le nom de cette rue a été bien choisi en hommage du Tsar de Russie, est-elle près de la ‘ Promenade des Anglais ‘ ?
Cosmo
30 novembre 2017 @ 22:33
Caroline,
C’est relativement loin de la promenade, soit plus d’un kilomètre.
Cosmo
Caroline
1 décembre 2017 @ 09:30
Cosmo,
Merci et bon week-end !
Arielle
29 novembre 2017 @ 16:38
frambroiz 07, certains lycées un peu élitistes offraient le russe en première langue. Les parents (élitistes pour leur gamins) se précipitaient, insistant pour que les rejetons fassent du russe… Dieu sait pourquoi (langue à déclinaisons, sans doute la raison…), bref, je connais beaucoup de jeunes (la trentaine ou la quarantaine) qui ont fait du russe et qui de l’allemand, qui du chinois, qui de l’espagnol, zappant complètement l’anglais. Les jeunes en sont fort marris, car leur russe ne sert à rien !!
Cela dit, ce que vous dites sur Nice et les exilés est très intéressant.
framboiz07
30 novembre 2017 @ 21:52
Oui, Arielle, mais je pense que ce lycée a été un des premiers à le faire et , là , l’intention était émouvante , parler la langue des ancêtres russes , du pays perdu, au cas où on y retournerait …Et ça a fini par arriver !
Une anecdote sur les exilés pour Vous faire plaisir , un jour, en vacances ,il y a bien 30 ans ,dans un parc de Cimiez , j’entends un piano, je me précipite , étonnée , un vieux monsieur , élégant, grand , cheveux blancs ,jouait ,très bien , pour se faire quelques pièces ,il n’avait aucun public , nous discutons , il me raconte sa vie, il avait du s’exiler , avait été chauffeur de maître, majordome…
Je le revois encore , je pense n’avoir jamais rencontré quelqu’un de si distingué , je n’ai pas osé lui demander s’il avait un nom noble connu …Le soir, il rangeait son piano , dans un bâtiment religieux du parc…
Des années après , je revins, une jeune soprano répétait pour ne pas gêner les voisins: Malgré la beauté de sa voix , le charme était rompu …
Je pense souvent à cet homme , si classe et si pauvre : La classe n’est pas une question de porte – monnaie , quand on l’a ,on l’a toujours …
J’ai été heureuse de le ressusciter, pour Vous , pendant un instant …
Arielle
1 décembre 2017 @ 10:38
Merci beaucoup, framboiz07, pour ce souvenir infiniment touchant.
Bien à vous.
Cosmo
30 novembre 2017 @ 22:34
Arielle,
Si le russe ne remplace pas l’anglais, c’est tout de même une langue utile car la Russie reste une puissance mondiale et y faire du business n’est pas une mauvaise chose.
Cordialement
Cosmo
Arielle
1 décembre 2017 @ 10:42
Merci, Cosmo, pour le dialogue. Bien sûr, vous avez raison, aucune langue n’est inutile, et certainement pas le russe. Les parents qui m’entourent étaient particulièrement caricaturaux lorsqu’ils insistaient, pour raison d’élitisme, pour que leurs rejetons fassent du russe 1e langue.
Dans le cas de Nice, framboiz07 a bien souligné qu’il s’agissait de réactiver la langue maternelle de toute une communauté d’exilés. Cette dimension humaniste est à noter, rien d’élitiste.
Bien à vous.
Ghislaine-Perrynn
30 novembre 2017 @ 16:21
Un autre lieu unique , c’est le cimetière dit Russe de Ste Geneviève des Bois en banlieue parisienne . 15000 russes ou d’origine russe sont inhumés et l’on y trouve des grands noms de notre histoire .
Serge Lifar
Rudolf Noureev
Odile Versois et sa soeur
La princesse Obolinski « Vicky » dans la Résistance morte pour la France .
Etc….
C’est un lieu émouvant , chargé , l »église de la Dormition avec son bulbe coloré ajoute à cette ambiance slave .
C’est vraiment à voir .
Inscrit aux Monuments Historiques .
Philippe Gain d'Enquin
4 décembre 2017 @ 19:44
Quand un cul de sac eut suffi !