Le prince impérial, fils unique de l’empereur Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, vit le jour le 16 mars 1856 aux Tuileries. L’organisation de son baptême est minutieusement préparé car son père l’empereur souhaite lui donner un lustre tout particulier.
Le baptême est ainsi célébré le 14 juin 1856 en la cathédrale Notre Dame de Paris. 400.000 francs sont débloqués rien que pour la décoration de la cathédrale. Le prince impérial reçoit pour parrain le pape Pie IX qui ne fera cependant pas le déplacement et pour marraine la reine Joséphine de Suède, fille d’Eugène de Beauharnais, petite-fille de l’impératrice Joséphine.
Pour le banquet du baptême servi dans la galerie de l’hôtel de Ville de Paris, 480 couverts sont prévus. Le menu se compose de potages dont bisque d’écrevisses, de relevés avec truites du Rhin ou turbots sauce hollandaise, de plusieurs entrées comme des suprêmes de volailles aux truffes, les dindonneaux truffés à la Toulouse, du chevreuil à la sauce poivrade, des sorbets italiens avant de passer aux rôts avec des ortolans et cailles, des truffes au Champagne, des entremets puis des desserts. En vin, on retrouve entre autres du château d’Yquem frappé.
Dans l’ouvrage très documenté « A la table des diplomates. L’Histoire de France à travers ses grands repas« , vous trouverez le menu détaillé, le plan de table, des dessins d’archives et une remise en perspective de ce grand événement du règne de Napoléon III.
« A la table des diplomates. L’Histoire de France à travers ses grands repas », sous la direction de Laurent Stefanini, Editions L’Iconoclaste, 2016, pp 101-115
Actarus
2 décembre 2016 @ 03:04
16 mars, 14 juin… je me suis creusé la tête deux secondes pour trouver le rapport avec la date d’aujourd’hui et…bingo ! « Bon sang mais c’est bien sûr », disait le commissaire Bourrel, nous sommes le 2 décembre ! ;-)
Claude MARON
2 décembre 2016 @ 11:42
Eh oui, le fameux coup d’état du neveu du « Grand Empereur », a qui l’on reprochait qu’il n’avait rien de son illustre oncle, ce à quoi il a répondu : « Si, si j’ai sa famille ! »
Elise
2 décembre 2016 @ 06:38
Une grand amour et une tendre complicité entre le prince impérial Louis Napoléon à son père Napoléon iii , comme cette photographie le démontre , car à l’époque cette façon de poser auprès de son héritier est en aucun cas protocolaire .
Corsica
2 décembre 2016 @ 06:58
Ce jour là, personne n’imaginait que 23 ans plus tard, le prince, fils unique de Napoléon III, mourait bien loin de Paris, tué par un zoulou. Pour le repas, je n’aurais pas dit non à la bisque d’écrevisses et au turbot sauce hollandaise.
Muscate-Valeska de Lisabé
2 décembre 2016 @ 14:47
En allant sur la tombe de son fils,l’Impératrice avait ressenti,selon son témoignage,un phénomène paranormal.
Kalistéa
2 décembre 2016 @ 19:15
chère Muscate , en effet l’impératrice s’est rendue en Afrique du sud et est restée en prières toute la nuit à l’endroit où son fils avait été tué.Il y avait des bougies allumées et pas un souffle d’air…Aux lueurs de l’aube, les flammes des bougies se couchèrent à l’horizontale.L’impératrice comprit qu’il fallait en finir et rentrer en Europe.
Muscate-Valeska de Lisabé
3 décembre 2016 @ 10:25
Encore un petit frisson pour moi,merci Kalistéa.
Vous avez raison,c’est à l’endroit où Louis avait été assassiné,merci aussi d’avoir rectifié.
Gérard
4 décembre 2016 @ 18:24
Assassiné le terme peut se comprendre car il a été massacré mais il s’agissait tout de même d’un conflit armé dans lequel il a fait preuve d’un courage magnifique.
Elsi
2 décembre 2016 @ 08:24
Si j’avais été invitée à ce souper je n’aurais pas manqué d’amener un « doggy bag » … et je l’aurais rempi et eu des provisions pour toute la semaine après le souper….
Cosmo
2 décembre 2016 @ 09:54
C’est d’ailleurs à cet usage que les femmes portaient d’amples crinolines…Ni vue, ni connue on emportait le frichti pour le lendemain et la semaine à venir…
Elsi
2 décembre 2016 @ 20:08
Ah bon … alors avec le Bourdalou en plus …. je m’imagine l’encombrement …
ciboulette
2 décembre 2016 @ 13:03
Miam ! Nous sommes en France !
Oui , le prince impérial a connu un triste destin .
La photo , intime , est exceptionnelle .
Oui, cher Actarus , le coup d’Etat du 2 décembre …
Baboula
2 décembre 2016 @ 16:19
Elsa,bonne idée le doggy bag.! Toutefois je ne cautionne pas ce menu hautement responsable de la raréfaction des truffes …Époque où on mettait des truffes partout.
Kalistéa
2 décembre 2016 @ 09:52
C’est vrai , chère Elise: L’Empereur avait une grande tendresse un peu faible envers son fils unique qu’il avait eu le bonheur de voir grandir , ce qui ne fut pas le cas de Napoléon I avec le sien.
Il le gâtait et l’appelait familièrement « Loulou » , au déplaisir de l’Impératrice qui aurait voulu plus de protocole.
Lars de Winter
2 décembre 2016 @ 10:41
Il avait recu une fin tragique…pres des Zoulous en Afrique du sud.
COLETTE C.
2 décembre 2016 @ 14:26
Pas commun, en effet, de poser sur les genoux de son papa, à un âge avancé à cette époque..
Ogier le Danois
2 décembre 2016 @ 19:08
Je trouve la photo une évocation très séduisante à leurs contemporains Verlaine et Rimbaud.
Gérard
2 décembre 2016 @ 18:29
C’est en effet la marque d’une tendresse très réciproque. Cette photographie est vraiment touchante.
Gérard
4 décembre 2016 @ 18:26
J’ai l’impression que l’impératrice n’était pas très maternelle. Elle fut une mère parfaite selon les critères de l’époque dans ce genre de milieu mais elle n’était peut-être pas très tendre.
Claude MARON
6 décembre 2016 @ 12:33
Je ne pense pas, il y a des photos qui le prouvent. Un jour où le prince est venu voir sa mère, il a frappé à la porte de sa chambre et s’est annoncé comme Son Altesse Impériale le prince héritier. Sa mère a alors dit à son personnel « répondez à cette personne que je ne la connait pas », il a alors dit « c’est Loulou ». C’était la façon de l’impératrice de lui apprendre l’humilité.
clement
2 décembre 2016 @ 18:40
Le 2 Décembre est une date emblématique chez les Bonaparte , Austerlitz puis le coup d’état du neveu ….peut-être que Napoléon III a choisi cette date pour que cela lui porte chance puisqu’elle évoque une victoire (un coup d’état n’est jamais gagné d’avance )
Sur la photo l’empereur a l’air déjà malade et bien fatigué !
Kalistéa
3 décembre 2016 @ 11:14
Il y avait aussi l’anniversaire du couronnement de l’Empereur Napoléon I , chère Clément.
lorraine 1
3 décembre 2016 @ 12:09
Un immense souverain, dont le souvenir commence à être réhabilité enfin. Je le dis, moi qui suis légitimiste, mais comme le disait Jean de La Varende, éminent légitimiste, Napoléon III fut le dernier roi de France.
Pascal
4 décembre 2016 @ 20:40
Oui , on ne peut que regretter que son règne ait si mal fini et la suite qui y fut donnée .
Je suis persuadé que Napoléon III en était venu peu à peu à la conviction qu’il fallait pour le bien des Français concilier les fastes et les traditions du passé et les conséquences du progrès ;c’est une chance unique de réconciliation nationale qui a ainsi été perdue .
Gérard
4 décembre 2016 @ 18:30
Ce fut en tout cas le dernier souverain souverain souverain.
Et la France connut son apogée sous le règne de Louis-Philippe et sous le sien bien qu’elle aît été un phare sur Louis XVI et sous Louis XIV.
Pascal
5 décembre 2016 @ 19:07
C’est bien mon avis !
Une autre période faste fut dit on le douzième ou le treizième siècle .
Mais est-ce volontairement que vous ne citez pas Louis XV ?