Ce 7 septembre 2015, le roi Baudouin I aurait fêté ses 85 ans. Monté sur le trône en 1951, le roi s’est éteint le 31 juillet 1993 à Motril en Espagne. Il repose en la crypte de Laeken ouverte tous les dimanches de 14h à 17h. (Copyright photo d’archives : Belga)
camille
7 septembre 2015 @ 09:54
pensée émue pour un grand Roi
Marianne Amélie
7 septembre 2015 @ 10:32
Sa mort m’avait beaucoup attristée, j’ai une pensée pour lui aujourd’hui.
Caroline
7 septembre 2015 @ 11:03
Aux Belges,qui d’entre vous irait à la crypte de Laeken?Les deux rois des Belges et leur femme?
ghighi
7 septembre 2015 @ 15:30
Caroline, je ne comprends pas votre question ???
Caroline
8 septembre 2015 @ 11:42
Ghighi,je voulais savoir si le roi des Belges ou son père ont été à la crypte de Laeken ce jour-là!
ghighi
8 septembre 2015 @ 15:34
Je n’ en sais rien, Caroline . Je ne connais pas leur agenda .
Gibbs
8 septembre 2015 @ 13:01
ghighi,
Nous sommes deux !
ghighi
8 septembre 2015 @ 15:31
Gibbs,
je crois comprendre à quoi vous faites allusion . Le Roi ayant connu de graves difficultés avec Fabiola, il lui était intolérable de signer une loi légalisant l’ avortement . Pas de polémique svpl .
Gibbs
8 septembre 2015 @ 17:14
ghighi,
Je connais cette histoire mais il n’a pas respecté son serment constitutionnel à savoir « je jure de prêter serment et de respecter la constitution et les lois du peuple belge ».
Ceci ne laisse pas de place à des états d’âme.
Gibbs
8 septembre 2015 @ 17:15
ghighi,
Le roi Albert II, très catholique, a signé le « mariage pour tous » et la loi entérinant l’euthanasie.
Gibbs
9 septembre 2015 @ 06:52
Ce n’est pas « je jure de prêter serment » … mais la suite est correcte.
Pour info, jamais la reine Elizabeth II n’aurait agi et n’agira de la sorte : « never explain, never complain ».
Gibbs
9 septembre 2015 @ 06:56
Source « Les Belges, heur histoire ».
1990.
Le premier ministre était (il est décédé) catholique flamand.
Baudouin 1er s’entretient avec le premier ministre Wilfried Martens
Histoire de la Belgique en mots et en images, p. 278
Le 29 mars 1990, la loi sur la dépénalisation de l’avortement est votée et doit être promulguée par le Roi en application de l’article 69 de la Constitution.
Chacun sait que Baudouin, en fervent catholique, est radicalement opposé à une telle loi mais personne n’ose imaginer qu’il pourrait refuser de la signer. C’est pourtant ce qu’il s’apprête à faire. Le 30 mars, il remet une lettre au premier ministre Wilfried Martens :
« Monsieur le Premier Ministre,
Ces derniers mois, j’ai pu dire à de nombreux responsables politiques ma grande préoccupation concernant le projet de loi relatif à l’interruption de la grossesse. Ce texte vient maintenant d’être voté à la Chambre après l’avoir été au Sénat. Je regrette qu’un consensus n’ait pu être dégagé entre les principales formations politiques sur un sujet aussi fondamental.
Ce projet soulève en moi un grave problème de conscience. Je crains en effet qu’il ne soit compris par une grande partie de la population comme une autorisation d’avorter durant les douze premières semaines après la conception.
J’ai de sérieuses appréhensions aussi concernant la disposition qui prévoit que l’avortement pourra être pratiqué au-delà de douze semaines si l’enfant à naître est atteint d’une « affection d’une particulière gravité et reconnue comme incurable au moment du diagnostic ». A-t-on songé comment un tel message serait perçu par les handicapés et leurs familles ?
En résumé, je crains que ce projet n’entraîne une diminution sensible du respect de la vie de ceux qui sont les plus faibles. Vous comprendrez donc pourquoi je ne veux pas être associé à cette loi.
En signant ce projet de loi et en marquant, en ma qualité de troisième branche du pouvoir législatif, mon accord avec ce projet, j’estime que j’assurerais inévitablement une certaine coresponsabilité. Cela, je ne puis le faire pour les motifs exprimés ci-dessus.
Je sais qu’en agissant de la sorte, je ne choisis pas une voie facile et que je risque de ne pas être compris par un bon nombre de concitoyens. Mais c’est la seule voie qu’en conscience je puis suivre.
A ceux qui s’étonneraient de ma décision, je demande : serait-ce normal que je sois le seul citoyen belge à être forcé d’agir contre sa conscience dans un domaine essentiel ? La liberté de conscience vaut-elle pour tous sauf pour le roi ?
Je voudrais terminer cette lettre en soulignant deux points importants sur le plan humain.
Mon objection de conscience n’implique de ma part aucun jugement des personnes qui sont en faveur du projet de loi.
D’autre part, mon attitude ne signifie pas que je sois insensible à la situation très difficile, et parfois dramatique, à laquelle certaines femmes sont confrontées.
Monsieur le Premier ministre, puis-je vous demander de faire part de cette lettre, à votre convenance, au gouvernement et au Parlement ? ».
(Texte intégral dans un souci d’impartialité).
Telle quelle, la lettre du Roi plonge le gouvernement dans un imbroglio dont il est quasi impossible de sortir. Le premier ministre suggère alors au Roi de modifier sa lettre en y ajoutant un paragraphe dans lequel il invite le gouvernement et le Parlement à trouver une solution à même de garantir le bon fonctionnement de la démocratie parlementaire.
Ce qui fut fait. Pour éviter la crise de régime, il faudra maintenant être créatif et trouver une solution digne du désormais célèbre « compromis à la belge ». Cette solution sera trouvée dans l’article 82 de la Constitution qui vise l’impossibilité de régner. Elle s’effectue en 4 temps :
Un conseil de ministres spécial constate l’impossibilité de régner du Roi
Au cours d’un deuxième conseil de ministres spécial, on signe la loi litigieuse à la place du roi
Une fois la loi promulguée, le Roi informe le premier ministre que son impossibilité de régner a cessé d’exister.
Les Chambres lèvent l’interdiction de régner
L’opération aura duré 2 jours.
Paradoxalement, Wilfried Martens a été amené à signer une loi qu’il n’avait pas votée personnellement !
nanou1
8 septembre 2015 @ 13:37
Moi non plus.
beji
7 septembre 2015 @ 11:19
un modèle d’homme et de roi.Respect.
Nania
7 septembre 2015 @ 19:09
En total accord avec vous, beji!!!
Gibbs
8 septembre 2015 @ 13:04
Nania,
Non !
Il a fait passer ses états d’âme avant ceux de la démocratie.
ghighi
8 septembre 2015 @ 15:30
Gibbs,
je crois comprendre à quoi vous faites allusion . Le Roi ayant connu de graves difficultés avec Fabiola, il lui était intolérable de signer une loi légalisant l’ avortement . Pas de polémique svpl .
Charles
8 septembre 2015 @ 12:22
Oui beji
Gibbs
8 septembre 2015 @ 13:03
beji,
Si l’on excepte son parjure à son serment constitutionnel concernant le vote de la loi pour l’avortement.
Il ne devait pas se mettre en retrait 48 heures mais abdiquer; jamais je ne lui pardonnerai … et je ne dois pas être la seule.
Charles
7 septembre 2015 @ 11:39
Merci Régine de vous souvenir d’un grand roi.
J’appréciais beaucoup le roi Baudouin et la reine Fabiola. Aujourd’hui je suis sous le charme du roi Philippe et de la reine Mathilde, des souverains qui fonctionnent en tandem à la manière des vénérés Baudouin et Fabiola.
Mes prières vont aujourd’hui pour la reine Paola.
ghighi
7 septembre 2015 @ 11:40
Un grand Roi .
Francine du Canada
7 septembre 2015 @ 13:45
Merci Régine; je pense que c’était un excellent homme et un bon roi… regretté par les belges. FdC
Lisabé
8 septembre 2015 @ 07:59
…Et ma mère en aurait eu 84.^^
Albane
8 septembre 2015 @ 12:57
Un grand roi, le Roi du sourire. J’ai une affection particulière pour lui.
ghighi
8 septembre 2015 @ 13:01
10 commentaires pour le souvenir du roi Baudouin et 125 pour le bête sac Longchamp d’ Elisabeth ! ???????????
Leonor
8 septembre 2015 @ 15:45
Même remarque que Ghighi .
bernadette
12 septembre 2015 @ 15:48
Un grand Roi qui a fait passer sa conscience avant tout ! Plus personne ne le fait maintenant… c’est vrai qu’en politique le mot « conscience » ne veut rien dire !