Les Pays-Bas ont, depuis longtemps déjà, légalisé l’euthanasie mais je ne crois pas qu’ils aient légalisé le suicide assisté comme l’écrit un site très connu.
(A mon avis, le suicide assisté n’existe qu’en Suisse où il n’est pas « médicalement assisté », la personne qui souhaite mourir devant prendre elle-même la substance létale.)
Les Pays-Bas ont également un bon réseau de soins palliatifs, ce qui n’est pas du tout le cas en France.
C’est un pays – à l’instar de la Belgique – qui a mis une politique claire dans ce domaine.
Chacun peut mourir en fonction de ses convictions : mort « naturelle » , avec ou sans soins palliatifs, ou mort choisie si la personne estime que sa vie est terminée et qu’il est l’heure de partir paisiblement.
La France est très en retard.
C’est la loi dite « Leonetti » qui s’applique.
1°) Chacun peut rédiger des directives anticipées pour limiter ou arrêter les traitements et refuser tout acharnement thérapeutique. Chacun peut également désigner une personne de confiance chargée de la bonne exécution de ses volontés. Seul problème : le médecin continue de faire ce qu’il veut en fonction de ses convictions à lui. On peut très mal tomber.
2°) En France le « laisser mourir » est autorisé mais pas le « faire mourir ».
Le médecin peut prescrire des sédatifs pour soulager la douleur (et tous ne le font pas) mais il lui est interdit de provoquer le décès même s’il est admis que l’administration de sédatifs à haute dose puisse entraîner la mort.
Comprenne qui pourra.
Certains malades meurent de faim et de soif après une longue et douloureuse agonie sans que la famille ou l’entourage puisse faire quoi que ce soit. C’est un scandale.
3°) Il semble que la France s’oriente vers une solution hypocrite où le médecin serait autorisé à placer le malade dans une sédation profonde et rapide qui conduirait à la mort.
Nous verrons.
La France fut en avance – il y a longtemps – pour les lois dites « sociétales » : dépénalisation du suicide sous la Révolution ou autorisation du divorce. L’homosexualité n’était pas incriminée dans le code pénal.
Aujourd’hui, la France est à la traine.
On l’a vu récemment pour le mariage, enfin permis à toutes et à tous, après un débat d’une violence incroyable alors que le mariage homosexuel est légalisé dans de nombreux Etats européens.
Pour le droit de chacun de mourir selon ses convictions, le combat continue.
Je suis de votre avis , Zeugma , la loi Léonetti non pas ne suffit pas , mais elle est mal appliquée .
Je suis membre d’une association qui visite des malades à l’hôpital , et j’ai vu des gens souffrir en fin de vie alors qu’une dose , ou une dose supplémentaire , de morphine ou autre aurait dû être appliquée .
Une personne en grande souffrance ( ça a été mon cas ne demande en général pas à mourir , mais à ne pas ou plus souffrir, ce qui n’est pas la même chose ! )
Il est clair que les médecins ont peur de la dose de trop.
Etant catholique , je n’ai pas le droit de demander qu’on me tue, mais qu’on m’empêche de souffrir beaucoup , oui . Et ce problème n’est toujours pas réglé en France .
Pour le mariage homosexuel, le gouvernement a préféré passer en force, diviser les Français ( ce n’est pas fini ! ) plutôt que d’user de la voie démocratique par excellence : le référendum .
Et , étant donné la crise que nous vivons , ce n’était pas le sujet à imposer en premier aux Français .
Il n’y a pas eu de passage en force.
Dans une démocratie, c’est le parlement qui vote la loi.
Il n’y a que les régime plébiscitaires qui recourent au référendum au nom de la « souveraineté populaire ».
Je ne vais quand même pas vous faire un cours sur la différence entre « souveraineté populaire » et souveraineté nationale », entre le Peuple et la nation.
Beaucoup de Français ont pourtant eu cette impression , même si votre raisonnement est vrai, bien sûr .
Encore qu’un cours particulier en votre compagnie …( ah ! Ce chat , aucun sérieux ! )
Je suis de votre avis, d’autant que F.Hollande avait promis, avant d’être elu, que si qqc divisait le peuple, il aurait recours au référendum.
C’est çà qui ne passe pas, en tout cas pour moi.
Et pour le suicide assiste ou l’euthanasie, je trouve qu’il devrait y avoir un référendum,…en fait pour ce qui touche un changement de societe ..
C’est juste mon avis
Francine du Canada
30 novembre 2014 @
14:36
Merci Zeugma; votre commentaire est très intéressant. Je ne suis ni « pour », ni « contre » les suicide assisté mais je suis contre la souffrance atroce et inutile et je pense que si des sédatifs peuvent alléger la souffrance, ils devraient être administrés. Je suis contre l’acharnement thérapeutique et pour le respect des volontés des personnes concernées. FdC
Possible Zeugma, j’ai été éduquée par les sœurs de l’Academie Sainte-Anne hahaha! Les mains… c’est pour ceux qui exécutent le boulot alors que les têtes (bien pleines) sont pour ceux qui planifient, organisent, dirigent et contrôlent. J’ai effectivement les mains pures et… les idées claires. Bonne semaine, FdC
Je crois comprendre votre position sur l’euthanasie mais je me trompe peut-être car vos explications sont emberlificotées.
Vous exprimez en réalité – et c’est votre droit – la position de l’église catholique, hostile à l’euthanasie au motif que notre corps ne nous appartient pas car il appartient à dieu, seul habilité à fixer la date, l’heure et le lieu de notre mort.
L’église était moins gênée pour bénir les troupes qui partaient à la guerre.
Cela étant, l’euthanasie devrait être un droit pour ceux qui la souhaite mais chacun est libre de mourir – s’il le souhaite – de mort « naturelle », même dans d’atroce souffrances, mais avec la satisfaction d’avoir obéi aux dogmes de notre sainte mère l’église.
flabemont8
1 décembre 2014 @
19:19
C’est là justement qu’est le problème pour les catholiques, Zeugma : ils n’ont pas le droit de recourir à un suicide assisté , mais ne sont pas obligés non plus , et n’ont pas envie, d’endurer d’atroces souffrances . Les médecins ont peur de dépasser la dose , donc restent toujours en -deçà , et la plupart des malades continuent à souffrir beaucoup , ce qui va complètement à l’encontre de la loi Léonetti .
Zeugma, je partage entièrement votre commentaire . Tout comme vous je déplore l’attitude rétrograde de la France sur le liberté des gens à choisir leur vie et leur mort . Je regrette que, malgré les consignes données par un patient, celles-ci ne soient pas respectées par certaines équipes médicales . Les convictions religieuses du personnel soignant ne devraient pas rentrer en ligne de compte, seul le respect profond des volontés d’un patient devraient être entendues .
La loi Léonetti n’est pas digne d’un pays qui se dit civilisé . J’ai connu, indirectement, plusieurs cas de personnes qui refusaient de continuer à vivre et qui ont demandé, comme le préconise la loi, à être débranchées de leur sonde de gavage gastrique, de leur assistance respiratoire nocturne et de leurs perfusions . L’un deux, un homme de 52 ans, qui souffrait du syndrome d’enfermement à la suite d’un accident vasculaire et qui ne pouvait ni bouger, ni parler à essayer de vivre ainsi pendant deux ans avant de demander l’application de la loi Léonetti . Devant le refus de son équipe soignante, il a dû se battre pendant vingt quatre mois avant de trouver une structure qui accepte de s’en charger et et il a mis vingt deux longs jours pour mourir de faim et de soif ! Il communiquait par clignements de paupières avec sa famille et il disait qu’il souffrait terriblement de la soif et de la faim mais qu’il voulait continuer !
Dans ces cas là, je vous avoue avoir honte que mon pays aient pu écrire une loi qui peut – dans certains cas – avoir des conséquences aussi désastreuses, j’ai honte que le refus de l’équipe soignante d’entendre sa demande ait poussé cet homme à se battre pendant deux longues années et, surtout j’ai honte, qu’aucun de mes confrères n’ait atténué les souffrances morales et physiques de cet homme en lui donnant les sédatifs nécessaires . Laisser mourir un homme de faim et de soif est loin de la compassion que je juge indispensable à la profession de médecin .
Je déplore que nous n’ayons pas la sagesse de la Belgique et des Pays Bas où l’euthanasie (injection létale pratiquée par un médecin) est autorisée . Ce n’est pas parce qu’elle est permise qu’il y a des excès . Tous les patients ne veulent pas mourir, loin de là, mais ceux qui le décident doivent pouvoir être entendus et leurs choix respectés . Je refuse que, dans un état laïc, la religion rentre en ligne de compte pour empêcher la mise en place d’une législation qui respecterait le libre choix des individus .
Les Français qui veulent mourir dans la dignité ne peuvent pas bénéficier de l’euthanasie pratiquée aux Pays Bas et en Belgique puisque, dans le premier cas, elle est strictement réservée aux ressortissants du pays, alors que dans le second elle est ouverte aux ressortissants étrangers résidants depuis plus de trois ans dans le pays . Il ne reste donc qu’une issue, la Suisse, où seul le suicide assisté est autorisé . L’association Dignitas accepte d’aider les étrangers mais il faut que le patient soit capable d’avaler seul le cocktail médicamenteux . Ce qui exclut le cas du malade dont j’ai précédemment parlé .
Zeugma, je rêve de voir le jour où la France va arrêter d’être frileuse mais, vu la tournure des événements, je ne suis malheureusement pas très optimiste .
Je pense Corsica, que si la France , Etat laïc, est réticent , ce n’est pas pour une raison religieuse, mais par crainte des excès et dérives qui pourraient ( notez le conditionnel…:) en découler .
Comme une boite de pandore..
Quand je vois certains cas de mise sous tutelles quî sont abusifs , malhonnêtes , on peut etre prudent sur l’euthanasie ..
Trianon, je comprends votre propos mais fréquentant le monde médical depuis plus de quarante ans, je n’ai pas peur des excès et des dérives . Bien sûr que tout est toujours possible mais, très sincèrement, s’il y a une chose dont je suis sûre c’est que les médecins ne vont pas devenir des fous de l’euthanasie . Comme aux Pays Bas et en Belgique, des gardes fous seront mise en place et ceux qui auront exprimé le désir de mourir pourront enfin être entendus .
Désolée, il fallait lire des garde -fous seront mis en place .
Trianon
2 décembre 2014 @
15:13
je comprends ce que vous voulez dire, mais voyez vous, la loi encadrant la mise sous tutelle était censée être encadrée également, et certaines dérives existent…rares certainement je le concède volontiers.
je suis personnellement contre l’euthanasie pour des raisons de croyances religieuses, mais en revanche déplore tout comme vous que les soins palliatifs ne soient pas assez présents, pratiqués, et efficaces..
c’est une honte quand on connait le moyen de réduire la douleur de ne pas le faire au maximum
Corsica
2 décembre 2014 @
19:04
Trianon, tout comme vous je suis horrifiée par certaines dérives de la mise sous tutelle mais je ne crois pas que cette comparaison s’applique à l’euthanasie . D’abord parce que les médecins ne seront pas seuls pour prendre cette décision mais surtout parce qu’ils ne sont pas formés pour faire mourir, ce n’est pas un geste naturel . Ils le feront par compassion et seulement si une personne en a très clairement exprimé le désir . Comme le dit si bien Palatine, les lois « sociétales » n’obligent personne à se faire avorter ou à se faire euthanasier mais chacun doit, s’il le souhaite, pouvoir le faire . Dans une société juste tout le monde a le droit de voir ses choix de vie et de mort respectés, dans un sens ou dans un autre .
Palatine
2 décembre 2014 @
10:07
Des dérives, il y en aura toujours dans tous les domaines. Je suis pour le respect de la vie, mais dans la dignité. Obliger une personne qui ne peut ni parler, ni bouger, qui souffre et ne peut communiquer qu’avec un battement de paupières,de rester dans cet état c est l’empêchr de vivre dans la dignité et surtout négliger ses volontés. Le législateur belge, sans doute doué de plus de compassion que son homologue français a légalisé l’euthanasie en Belgique
. Il est de l’euthanasie comme du mariage pour tous, ou l’avortement : si cela ne vous convient pas, ne le faites pas, mais n’empêchez pas les autres de vivre ou mourir selon leur choix. De toute façon, l’euthanasie finira par s’imposer en France. La population si on la consulte dira oui. Et pour une raison très simple : la majorité des gens n’ont aucune envie de vivre comme un légume quand aucun espoir de guerison n’existe .
Le post de Corsica, sur le cas de la personne qui ne peut même pas avaler un cocktail de medicaments m’a vraiment interpellée et les médecins qui profitent de cela pour imposer leur volonté, eh bien, souhaitons-leur que si un jour ils se retrouvent immobiles sur un lit comme un legume, leur famille soit moins intransigeante qu’eux. L’Evangile dit « ne fais pas à un autre ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Les Belges sont catholiques et ils ont compris cela.
Je suis croyante, et je suis pour l’euthanasie.
Corsica, je partage votre expérience de l’équipe soignante qui ne veut pas aller plus loin par conviction religieuse .Mais le patient catholique existe aussi, c’est mon cas . J’ai plusieurs fois supplié qu’on soulage mes souffrances , de beaucoup même, mais ça ne voulait pas dire que je voulais mourir . Cesser de souffrir ne veut pas dire vouloir mourir .
De toute façon, on n’a rien fait , le résultat a donc été le même .
Pour les patients non croyants ou désireux de mourir , qu’on les laisse faire ce qu’ils désirent me paraît le moindre des respects . Mais pour les croyants , qu’on fasse vraiment cesser la grande souffrance .
Et c’est là, je crois , qu’on se retrouve sur le fil du rasoir .Entre faire cesser la grande souffrance et faire mourir , la ligne est ténue . Et tout le monde le sait .
Je précise, pour répondre au commentaire de Zeugma un peu plus haut , que ce n’est pas tellement pour obéir à telle ou telle Eglise , mais pour rester fidèle à ma foi .
Flabemont, j’entends très bien ce que vous avez exprimé et suis vraiment désolée que votre douleur n’ait pu être soulagée adéquatement . Malheureusement, il n’y a pas assez de lits en soins palliatifs et pas assez de centres anti-douleurs, et c’est fort dommage car à l’époque actuelle et avec les moyens disponibles sur le marché, il est possible de supprimer les douleurs ou tout au moins de les réduire à des niveaux tout à fait supportables .
La douleur physique n’est pas la seule composante de la demande d’euthanasie, il y a aussi la douleur psychique qui est loin d’être négligeable et aussi la dépendance que certains refusent de vivre . Quelque soit les raisons, ces demandes sont formulées par des non croyants mais aussi par des catholiques . Ils n’ont pas tous une foi aussi forte que la vôtre et je pense que les demandes de chacun (soulagement adéquat de douleurs ou euthanasie ) devraient pouvoir être entendues dans le plus grand respect .
Vous parlez des patients mais aussi des médecins catholiques . J’en suis un, mais dans l’exercice de mes fonctions, j’en fais abstraction . Je suis là pour guérir ou tout du moins soulager autant que faire ce peut la souffrance de mes patients . Je suis persuadée que si un jour l’euthanasie était permise en France, certains médecins catholiques accepteraient d’appliquer la loi .
Sujet ô combien important et nécessaire.
Beatrix y a d’ailleurs été confrontée avec son second fils.
Accessoirement, cette photo d’elle démontre que les rides n’ont rien d’infamant.
evidement ,,mon commentaire n est pas inscrit,,est ce que c est Maxima qui decide ou bien parceque j ai dis que je trouvais Mathilde plus elegante et ayant beaucoup plus de classe,,?
evidement ,,mon commentaire n est pas inscrit,,est ce que c est Maxima qui decide ou bien parceque j ai dis que je trouvais Mathilde plus elegante et ayant beaucoup plus de classe,,?,,,,,,,,,,,,,,,,,,PAS du tout ,ou voyez vous un commentaire de ma part ,,,?,qui serait un doublon ,,?,alors qu il n y a aucun commentaire,,,,?,,,!
Avant mes commentaires precedant,, ,il y en avait un, tres long concernant la princesse Beatrix,que j admire,,, ,,qui n est evidement pas LA,,,!donc personne ne pourra comprendre ce que j ai dit precedemment,,je me demande POURQUOI,?
Hier les commentaires ne s’ affichaient pas pour moi non plus , les problèmes techniques , cela peut arriver , non ?
Pas la peine d’ y voir une censure qui n’ est pas .
Grave sujet – merci Zeugma d’avoir fait un résumé sur la situation en France – qui mérite l’attention de tous. Les soins palliatifs sont indispensables dans une société évoluée, digne de ce nom, mais il reste beaucoup à faire pour empêcher la souffrance.
D’une part, les soins palliatifs ne suppriment pas toutes les douleurs et, d’autres part, il est extrêmement difficile – en France – de trouver une place dans un service de soins palliatifs.
Il a fallu attendre le 6 mai 1995 pour qu’une circulaire de Mr Douste-Blazy demande aux établissements hospitaliers français de soulager la douleur des patients.
Zeugma
29 novembre 2014 @ 11:26
Les Pays-Bas ont, depuis longtemps déjà, légalisé l’euthanasie mais je ne crois pas qu’ils aient légalisé le suicide assisté comme l’écrit un site très connu.
(A mon avis, le suicide assisté n’existe qu’en Suisse où il n’est pas « médicalement assisté », la personne qui souhaite mourir devant prendre elle-même la substance létale.)
Les Pays-Bas ont également un bon réseau de soins palliatifs, ce qui n’est pas du tout le cas en France.
C’est un pays – à l’instar de la Belgique – qui a mis une politique claire dans ce domaine.
Chacun peut mourir en fonction de ses convictions : mort « naturelle » , avec ou sans soins palliatifs, ou mort choisie si la personne estime que sa vie est terminée et qu’il est l’heure de partir paisiblement.
La France est très en retard.
C’est la loi dite « Leonetti » qui s’applique.
1°) Chacun peut rédiger des directives anticipées pour limiter ou arrêter les traitements et refuser tout acharnement thérapeutique. Chacun peut également désigner une personne de confiance chargée de la bonne exécution de ses volontés. Seul problème : le médecin continue de faire ce qu’il veut en fonction de ses convictions à lui. On peut très mal tomber.
2°) En France le « laisser mourir » est autorisé mais pas le « faire mourir ».
Le médecin peut prescrire des sédatifs pour soulager la douleur (et tous ne le font pas) mais il lui est interdit de provoquer le décès même s’il est admis que l’administration de sédatifs à haute dose puisse entraîner la mort.
Comprenne qui pourra.
Certains malades meurent de faim et de soif après une longue et douloureuse agonie sans que la famille ou l’entourage puisse faire quoi que ce soit. C’est un scandale.
3°) Il semble que la France s’oriente vers une solution hypocrite où le médecin serait autorisé à placer le malade dans une sédation profonde et rapide qui conduirait à la mort.
Nous verrons.
La France fut en avance – il y a longtemps – pour les lois dites « sociétales » : dépénalisation du suicide sous la Révolution ou autorisation du divorce. L’homosexualité n’était pas incriminée dans le code pénal.
Aujourd’hui, la France est à la traine.
On l’a vu récemment pour le mariage, enfin permis à toutes et à tous, après un débat d’une violence incroyable alors que le mariage homosexuel est légalisé dans de nombreux Etats européens.
Pour le droit de chacun de mourir selon ses convictions, le combat continue.
flabemont8
30 novembre 2014 @ 13:17
Je suis de votre avis , Zeugma , la loi Léonetti non pas ne suffit pas , mais elle est mal appliquée .
Je suis membre d’une association qui visite des malades à l’hôpital , et j’ai vu des gens souffrir en fin de vie alors qu’une dose , ou une dose supplémentaire , de morphine ou autre aurait dû être appliquée .
Une personne en grande souffrance ( ça a été mon cas ne demande en général pas à mourir , mais à ne pas ou plus souffrir, ce qui n’est pas la même chose ! )
Il est clair que les médecins ont peur de la dose de trop.
Etant catholique , je n’ai pas le droit de demander qu’on me tue, mais qu’on m’empêche de souffrir beaucoup , oui . Et ce problème n’est toujours pas réglé en France .
Pour le mariage homosexuel, le gouvernement a préféré passer en force, diviser les Français ( ce n’est pas fini ! ) plutôt que d’user de la voie démocratique par excellence : le référendum .
Et , étant donné la crise que nous vivons , ce n’était pas le sujet à imposer en premier aux Français .
Zeugma
30 novembre 2014 @ 19:18
Il n’y a pas eu de passage en force.
Dans une démocratie, c’est le parlement qui vote la loi.
Il n’y a que les régime plébiscitaires qui recourent au référendum au nom de la « souveraineté populaire ».
Je ne vais quand même pas vous faire un cours sur la différence entre « souveraineté populaire » et souveraineté nationale », entre le Peuple et la nation.
flabemont8
1 décembre 2014 @ 15:31
Beaucoup de Français ont pourtant eu cette impression , même si votre raisonnement est vrai, bien sûr .
Encore qu’un cours particulier en votre compagnie …( ah ! Ce chat , aucun sérieux ! )
Trianon
1 décembre 2014 @ 17:58
Je suis de votre avis, d’autant que F.Hollande avait promis, avant d’être elu, que si qqc divisait le peuple, il aurait recours au référendum.
C’est çà qui ne passe pas, en tout cas pour moi.
Et pour le suicide assiste ou l’euthanasie, je trouve qu’il devrait y avoir un référendum,…en fait pour ce qui touche un changement de societe ..
C’est juste mon avis
Francine du Canada
30 novembre 2014 @ 14:36
Merci Zeugma; votre commentaire est très intéressant. Je ne suis ni « pour », ni « contre » les suicide assisté mais je suis contre la souffrance atroce et inutile et je pense que si des sédatifs peuvent alléger la souffrance, ils devraient être administrés. Je suis contre l’acharnement thérapeutique et pour le respect des volontés des personnes concernées. FdC
Zeugma
30 novembre 2014 @ 19:20
Votre position sur ce sujet est merveilleusement jésuitique. Vous avez les mains pures mais vous n’avez pas de main.
Francine du Canada
1 décembre 2014 @ 02:58
Possible Zeugma, j’ai été éduquée par les sœurs de l’Academie Sainte-Anne hahaha! Les mains… c’est pour ceux qui exécutent le boulot alors que les têtes (bien pleines) sont pour ceux qui planifient, organisent, dirigent et contrôlent. J’ai effectivement les mains pures et… les idées claires. Bonne semaine, FdC
Zeugma
1 décembre 2014 @ 15:30
Je crois comprendre votre position sur l’euthanasie mais je me trompe peut-être car vos explications sont emberlificotées.
Vous exprimez en réalité – et c’est votre droit – la position de l’église catholique, hostile à l’euthanasie au motif que notre corps ne nous appartient pas car il appartient à dieu, seul habilité à fixer la date, l’heure et le lieu de notre mort.
L’église était moins gênée pour bénir les troupes qui partaient à la guerre.
Cela étant, l’euthanasie devrait être un droit pour ceux qui la souhaite mais chacun est libre de mourir – s’il le souhaite – de mort « naturelle », même dans d’atroce souffrances, mais avec la satisfaction d’avoir obéi aux dogmes de notre sainte mère l’église.
flabemont8
1 décembre 2014 @ 19:19
C’est là justement qu’est le problème pour les catholiques, Zeugma : ils n’ont pas le droit de recourir à un suicide assisté , mais ne sont pas obligés non plus , et n’ont pas envie, d’endurer d’atroces souffrances . Les médecins ont peur de dépasser la dose , donc restent toujours en -deçà , et la plupart des malades continuent à souffrir beaucoup , ce qui va complètement à l’encontre de la loi Léonetti .
MEYER
30 novembre 2014 @ 16:12
Merci pour ces précisions Zeugma.
Bonne semaine.
Corsica
1 décembre 2014 @ 14:23
Zeugma, je partage entièrement votre commentaire . Tout comme vous je déplore l’attitude rétrograde de la France sur le liberté des gens à choisir leur vie et leur mort . Je regrette que, malgré les consignes données par un patient, celles-ci ne soient pas respectées par certaines équipes médicales . Les convictions religieuses du personnel soignant ne devraient pas rentrer en ligne de compte, seul le respect profond des volontés d’un patient devraient être entendues .
La loi Léonetti n’est pas digne d’un pays qui se dit civilisé . J’ai connu, indirectement, plusieurs cas de personnes qui refusaient de continuer à vivre et qui ont demandé, comme le préconise la loi, à être débranchées de leur sonde de gavage gastrique, de leur assistance respiratoire nocturne et de leurs perfusions . L’un deux, un homme de 52 ans, qui souffrait du syndrome d’enfermement à la suite d’un accident vasculaire et qui ne pouvait ni bouger, ni parler à essayer de vivre ainsi pendant deux ans avant de demander l’application de la loi Léonetti . Devant le refus de son équipe soignante, il a dû se battre pendant vingt quatre mois avant de trouver une structure qui accepte de s’en charger et et il a mis vingt deux longs jours pour mourir de faim et de soif ! Il communiquait par clignements de paupières avec sa famille et il disait qu’il souffrait terriblement de la soif et de la faim mais qu’il voulait continuer !
Dans ces cas là, je vous avoue avoir honte que mon pays aient pu écrire une loi qui peut – dans certains cas – avoir des conséquences aussi désastreuses, j’ai honte que le refus de l’équipe soignante d’entendre sa demande ait poussé cet homme à se battre pendant deux longues années et, surtout j’ai honte, qu’aucun de mes confrères n’ait atténué les souffrances morales et physiques de cet homme en lui donnant les sédatifs nécessaires . Laisser mourir un homme de faim et de soif est loin de la compassion que je juge indispensable à la profession de médecin .
Je déplore que nous n’ayons pas la sagesse de la Belgique et des Pays Bas où l’euthanasie (injection létale pratiquée par un médecin) est autorisée . Ce n’est pas parce qu’elle est permise qu’il y a des excès . Tous les patients ne veulent pas mourir, loin de là, mais ceux qui le décident doivent pouvoir être entendus et leurs choix respectés . Je refuse que, dans un état laïc, la religion rentre en ligne de compte pour empêcher la mise en place d’une législation qui respecterait le libre choix des individus .
Les Français qui veulent mourir dans la dignité ne peuvent pas bénéficier de l’euthanasie pratiquée aux Pays Bas et en Belgique puisque, dans le premier cas, elle est strictement réservée aux ressortissants du pays, alors que dans le second elle est ouverte aux ressortissants étrangers résidants depuis plus de trois ans dans le pays . Il ne reste donc qu’une issue, la Suisse, où seul le suicide assisté est autorisé . L’association Dignitas accepte d’aider les étrangers mais il faut que le patient soit capable d’avaler seul le cocktail médicamenteux . Ce qui exclut le cas du malade dont j’ai précédemment parlé .
Zeugma, je rêve de voir le jour où la France va arrêter d’être frileuse mais, vu la tournure des événements, je ne suis malheureusement pas très optimiste .
Trianon
1 décembre 2014 @ 18:02
Je pense Corsica, que si la France , Etat laïc, est réticent , ce n’est pas pour une raison religieuse, mais par crainte des excès et dérives qui pourraient ( notez le conditionnel…:) en découler .
Comme une boite de pandore..
Quand je vois certains cas de mise sous tutelles quî sont abusifs , malhonnêtes , on peut etre prudent sur l’euthanasie ..
Corsica
1 décembre 2014 @ 23:24
Trianon, je comprends votre propos mais fréquentant le monde médical depuis plus de quarante ans, je n’ai pas peur des excès et des dérives . Bien sûr que tout est toujours possible mais, très sincèrement, s’il y a une chose dont je suis sûre c’est que les médecins ne vont pas devenir des fous de l’euthanasie . Comme aux Pays Bas et en Belgique, des gardes fous seront mise en place et ceux qui auront exprimé le désir de mourir pourront enfin être entendus .
Corsica
1 décembre 2014 @ 23:59
Désolée, il fallait lire des garde -fous seront mis en place .
Trianon
2 décembre 2014 @ 15:13
je comprends ce que vous voulez dire, mais voyez vous, la loi encadrant la mise sous tutelle était censée être encadrée également, et certaines dérives existent…rares certainement je le concède volontiers.
je suis personnellement contre l’euthanasie pour des raisons de croyances religieuses, mais en revanche déplore tout comme vous que les soins palliatifs ne soient pas assez présents, pratiqués, et efficaces..
c’est une honte quand on connait le moyen de réduire la douleur de ne pas le faire au maximum
Corsica
2 décembre 2014 @ 19:04
Trianon, tout comme vous je suis horrifiée par certaines dérives de la mise sous tutelle mais je ne crois pas que cette comparaison s’applique à l’euthanasie . D’abord parce que les médecins ne seront pas seuls pour prendre cette décision mais surtout parce qu’ils ne sont pas formés pour faire mourir, ce n’est pas un geste naturel . Ils le feront par compassion et seulement si une personne en a très clairement exprimé le désir . Comme le dit si bien Palatine, les lois « sociétales » n’obligent personne à se faire avorter ou à se faire euthanasier mais chacun doit, s’il le souhaite, pouvoir le faire . Dans une société juste tout le monde a le droit de voir ses choix de vie et de mort respectés, dans un sens ou dans un autre .
Palatine
2 décembre 2014 @ 10:07
Des dérives, il y en aura toujours dans tous les domaines. Je suis pour le respect de la vie, mais dans la dignité. Obliger une personne qui ne peut ni parler, ni bouger, qui souffre et ne peut communiquer qu’avec un battement de paupières,de rester dans cet état c est l’empêchr de vivre dans la dignité et surtout négliger ses volontés. Le législateur belge, sans doute doué de plus de compassion que son homologue français a légalisé l’euthanasie en Belgique
. Il est de l’euthanasie comme du mariage pour tous, ou l’avortement : si cela ne vous convient pas, ne le faites pas, mais n’empêchez pas les autres de vivre ou mourir selon leur choix. De toute façon, l’euthanasie finira par s’imposer en France. La population si on la consulte dira oui. Et pour une raison très simple : la majorité des gens n’ont aucune envie de vivre comme un légume quand aucun espoir de guerison n’existe .
Le post de Corsica, sur le cas de la personne qui ne peut même pas avaler un cocktail de medicaments m’a vraiment interpellée et les médecins qui profitent de cela pour imposer leur volonté, eh bien, souhaitons-leur que si un jour ils se retrouvent immobiles sur un lit comme un legume, leur famille soit moins intransigeante qu’eux. L’Evangile dit « ne fais pas à un autre ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Les Belges sont catholiques et ils ont compris cela.
Je suis croyante, et je suis pour l’euthanasie.
flabemont8
1 décembre 2014 @ 19:31
Corsica, je partage votre expérience de l’équipe soignante qui ne veut pas aller plus loin par conviction religieuse .Mais le patient catholique existe aussi, c’est mon cas . J’ai plusieurs fois supplié qu’on soulage mes souffrances , de beaucoup même, mais ça ne voulait pas dire que je voulais mourir . Cesser de souffrir ne veut pas dire vouloir mourir .
De toute façon, on n’a rien fait , le résultat a donc été le même .
Pour les patients non croyants ou désireux de mourir , qu’on les laisse faire ce qu’ils désirent me paraît le moindre des respects . Mais pour les croyants , qu’on fasse vraiment cesser la grande souffrance .
Et c’est là, je crois , qu’on se retrouve sur le fil du rasoir .Entre faire cesser la grande souffrance et faire mourir , la ligne est ténue . Et tout le monde le sait .
Je précise, pour répondre au commentaire de Zeugma un peu plus haut , que ce n’est pas tellement pour obéir à telle ou telle Eglise , mais pour rester fidèle à ma foi .
Corsica
1 décembre 2014 @ 23:56
Flabemont, j’entends très bien ce que vous avez exprimé et suis vraiment désolée que votre douleur n’ait pu être soulagée adéquatement . Malheureusement, il n’y a pas assez de lits en soins palliatifs et pas assez de centres anti-douleurs, et c’est fort dommage car à l’époque actuelle et avec les moyens disponibles sur le marché, il est possible de supprimer les douleurs ou tout au moins de les réduire à des niveaux tout à fait supportables .
La douleur physique n’est pas la seule composante de la demande d’euthanasie, il y a aussi la douleur psychique qui est loin d’être négligeable et aussi la dépendance que certains refusent de vivre . Quelque soit les raisons, ces demandes sont formulées par des non croyants mais aussi par des catholiques . Ils n’ont pas tous une foi aussi forte que la vôtre et je pense que les demandes de chacun (soulagement adéquat de douleurs ou euthanasie ) devraient pouvoir être entendues dans le plus grand respect .
Vous parlez des patients mais aussi des médecins catholiques . J’en suis un, mais dans l’exercice de mes fonctions, j’en fais abstraction . Je suis là pour guérir ou tout du moins soulager autant que faire ce peut la souffrance de mes patients . Je suis persuadée que si un jour l’euthanasie était permise en France, certains médecins catholiques accepteraient d’appliquer la loi .
Pierre-Yves
29 novembre 2014 @ 12:53
Sujet ô combien important et nécessaire.
Beatrix y a d’ailleurs été confrontée avec son second fils.
Accessoirement, cette photo d’elle démontre que les rides n’ont rien d’infamant.
Francine du Canada
29 novembre 2014 @ 15:11
Maxima en Chine et Béatrix garde le fort! Elle est magnifique sur ces photos. FdC
Danielle
29 novembre 2014 @ 18:35
Heureusement que les soins palliatifs existent pour adoucir les souffrances des malades et aider l’entourage.
Zeugma
30 novembre 2014 @ 10:49
Les soins palliatifs – en effet – ne suppriment pas toutes les souffrances.
JAusten
29 novembre 2014 @ 18:59
oups pas très gai comme sujet mais qui peut toucher tout le monde.
Beatrix semble être très émue.
Zeugma
30 novembre 2014 @ 19:21
Je fais vous faire une confidence : nous mourons tous.
JAusten
1 décembre 2014 @ 11:01
Mince alors ! même les Highlanders ?
Caroline
30 novembre 2014 @ 00:17
Je ne peux pas m’empecher de penser à son second fils décédé,le prince Friso des Pays-Bas!
noelie bourbon
30 novembre 2014 @ 01:01
evidement ,,mon commentaire n est pas inscrit,,est ce que c est Maxima qui decide ou bien parceque j ai dis que je trouvais Mathilde plus elegante et ayant beaucoup plus de classe,,?
noelie bourbon
30 novembre 2014 @ 01:03
evidement ,,mon commentaire n est pas inscrit,,est ce que c est Maxima qui decide ou bien parceque j ai dis que je trouvais Mathilde plus elegante et ayant beaucoup plus de classe,,?,,,,,,,,,,,,,,,,,,PAS du tout ,ou voyez vous un commentaire de ma part ,,,?,qui serait un doublon ,,?,alors qu il n y a aucun commentaire,,,,?,,,!
noelie bourbon
30 novembre 2014 @ 18:16
Avant mes commentaires precedant,, ,il y en avait un, tres long concernant la princesse Beatrix,que j admire,,, ,,qui n est evidement pas LA,,,!donc personne ne pourra comprendre ce que j ai dit precedemment,,je me demande POURQUOI,?
noelie bourbon
30 novembre 2014 @ 01:05
mon commentaire date de hier apres midi vers 15h ,,,et il n est pas la ,,,!
marianne
30 novembre 2014 @ 18:56
Hier les commentaires ne s’ affichaient pas pour moi non plus , les problèmes techniques , cela peut arriver , non ?
Pas la peine d’ y voir une censure qui n’ est pas .
Shandila
30 novembre 2014 @ 20:33
Grave sujet – merci Zeugma d’avoir fait un résumé sur la situation en France – qui mérite l’attention de tous. Les soins palliatifs sont indispensables dans une société évoluée, digne de ce nom, mais il reste beaucoup à faire pour empêcher la souffrance.
Zeugma
1 décembre 2014 @ 15:37
D’une part, les soins palliatifs ne suppriment pas toutes les douleurs et, d’autres part, il est extrêmement difficile – en France – de trouver une place dans un service de soins palliatifs.
Il a fallu attendre le 6 mai 1995 pour qu’une circulaire de Mr Douste-Blazy demande aux établissements hospitaliers français de soulager la douleur des patients.