Durant toute l’année 2020, l’association Napoleone e Elisa in Toscana et la ville de Lucques organisent, avec le soutien du Souvenir napoléonien, une série de manifestations autour du bicentenaire de la mort d’Élisa Bonaparte Baciocchi, survenue le 7 août 1820 à Trieste.
Cette saison sera inaugurée par une conférence de Franca Maria Vanni sur les parents d’Élisa et de Napoléon, Charles et Letizia, le 31 janvier à 17h30 au Palais ducal de Lucques.
Elisa Bonaparte (1777-1920) fut princesse de Piombino, de Lucques et grande-duchesse de Toscane. (Merci à Pierre B)
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COLETTE C.
27 janvier 2020 @ 11:09
Dommage que cette conférence n’ait pas lieu en France.
Je remarque sur son diadème les mêmes motifs que sur celui de Victoria de Suède.
DEB
27 janvier 2020 @ 12:47
Certainement la sœur de l’empereur dont l’histoire a le moins parlé.
plume
27 janvier 2020 @ 13:04
Non Elisa n’a pas vécu 143 ans mais que 43 ans âge à peu près normal pour l’époque…
Danielle
27 janvier 2020 @ 13:04
Elisa aimait les camées et ce diadème transformable en collier est très beau.
Robespierre
27 janvier 2020 @ 13:54
C’était la plus intello des filles Bonaparte. Elle n’a pas vécu longtemps, et sa soeur Pauline non plus. Kalistea peut-elle nous dire de quoi est morte Elisa ? Pauline, je le sais.
Corsica
28 janvier 2020 @ 07:49
Robespierre, sans vouloir répondre à la place de Kalistéa, il me semble qu’Elisa est morte d’une crise de paludisme qu’on appelait à l’époque fièvre pernicieuse. Paludisme probablement contacté en Toscane où il sévissait encore au XIX e siècle, époque où un médecin apothicaire de Lucques inventa la boisson médicinale China Massagli qui contient de la quinine et est encore consommée dans cette charmante ville de Toscane mais en tant que liqueur.
Robespierre
28 janvier 2020 @ 11:43
merci, belle Dame !
Gatienne
27 janvier 2020 @ 16:55
La mode des camées, héritée de l’antiquité, est revenue en force au XVIII ēme siècle avec les campagnes de fouilles de Pompéi et Herculanum.
Napoléon et Joséphine en furent particulièrement friands. L’engouement se poursuivit au XIX ème siècle avec la reine Victoria qui aimait les motifs mythologiques et floraux qui ornaient plusieurs de ses bijoux et même les épingles de cravate d’Albert.
La tiare qu’arborait Victoria de Suède lors de son mariage est un héritage de l’impératrice Joséphine et fait partie d’un ensemble de plusieurs pièces de bijoux.
La parure fut réalisée par le joailler français Eugène-Marie Nitot après le couronnement de l’empereur et le diadème est fait de perles et de camées sertis en or jaune représentant l’histoire de Psyché et Cupidon.
FloV
27 janvier 2020 @ 19:47
Elle serait donc morte à l’âge vénérable de 143 ans !!! Lol
Caroline
27 janvier 2020 @ 23:04
Cette princesse n’ était- elle pas enterrée à Trieste ?
Sheiley
28 janvier 2020 @ 20:42
Qu’est devenu ce magnifique diadème collier ?
Gérard
28 janvier 2020 @ 21:44
La grande-duchesse morte le 7 août 1820 et son époux Félix mort en 1841 reposent à Bologne dans la vaste basilique San Petronio et spécialement dans la chapelle Rossi et Baciochi qui est placée sous le vocable de San Giacomo Maggiore.
Pour Elisa le cœur est contenu dans un monument particulier.
Un tombeau dans la même chapelle contient les restes de trois enfants morts jeunes Félix Napoléon (1798-Marseille 1799), Charles Napoléon (né et mort en 1803 à un mois) et Jérôme Charles (1810-Villa Reale de Marlia 1811).
Dans le monument principal les deux époux vêtus à la romaine sont entraînés par un ange vers le ciel.
Deux angelots soutiennent les armoiries familiales.
Dans cette chapelle on trouve également le tombeau du prince Frédéric Napoléon (1814-Rome 1833).
Ces monuments sont l’œuvre de Lorenzo Bartolini et de Cincinnato Baruzzi.
On peut se reporter aux belles photos qui avaient été publiées ici le 29 août 2019 par Nozarri.
Dans cette chapelle l’autel est surmonté d’un retable dit Rossi de 1492, La Vierge intronisée, aussi appelée La Madone et les Saints qui est de Lorenzo Costa (1460-1535). La Vierge tenant l’Enfant est entourée de saint Sébastien, saint Jacques, saint Jérôme et saint Georges. Vasari considérait que c’était le chef-d’œuvre de Costa.
Au sommet du retable figurent trois anges musiciens.
La basilique de San Petronio serait la septième plus grande église du monde selon un classement.
Gérard
29 janvier 2020 @ 03:38
Selon la biographie d’Élisa Bonaparte par Florence Vidal (Pygmalion 2004) on ne sait pas exactement de quoi est morte la princesse sauf qu’elle subit une fièvre infectieuse tenace. A-t-elle été contaminée en visitant dans le Frioul les fouilles d’Aquileia qui sont à proximité de la lagune de Grado peuplée d’oiseaux sauvages et infestée de moustiques ? Peut-être fut-ce en traversant les marécages qui bordent la route qui va de Trieste à la station thermale de Montfalcone. Peut-être était-ce parce que la bourgade de Villa Vicentina où elle s’éteint est située dans une campagne très humide du Frioul et donc un peu malsaine. Peut-être avait-elle un mal plus ancien.
Toujours est-il qu’en juin 1820 elle se plaint de frissons, de malaises, elle est examinée par de grands médecins, Michelli, Vendoni, Zorzi, qui lui demandent de se reposer et lui donnent des traitements mais elle ne les écoute pas et continue ses activités. À la mi-juillet elle est livide, elle tremble, elle doit s’aliter. À la fin du mois Jérôme son frère lui rend visite et il constate que la maladie, une fièvre putride, empire. Élisa est à l’article de la mort, elle s’en rend compte, elle en souffre, elle souffre aussi de ne plus exercer le pouvoir, et maintenant elle a essayé de faire bonne figure pendant que tout s’écroulait. Alerté par Fouché Jérôme revient au début août et sa sœur lui dit : « Toutes mes affaires sont en ordre, mais le pauvre prince perdra la tête. Aie bien soin de lui ; il est bon, mais il perdra la tête. »
Elle meurt le 7 août 1820 à 43 ans. Sa fille tente de se suicider. Félix aurait été consolé par Laure Gadelia, la gouvernante de la jeune fille. Et pour le moment il ne veut plus rester à Trieste et il est autorisé à partir pour Bologne où il fera établir la sépulture de sa femme.
Le portrait que nous voyons est une partie d’un grand tableau conservé au château de Fontainebleau représentant Élisa Bonaparte grande-duchesse de Toscane et sa fille Napoleone Élisa qui est dû à Pietro Benvenuti (1769-1844), Élisa est donc représentée au palais Pitti et par la fenêtre nous voyons au loin le dôme de Florence, Santa Maria del Fiore, et le campanile de Giotto. Sur ce portrait Élisa montre de la main droite un buste de son frère Napoléon représenté tel un empereur romain la tête laurée.
kalistéa
29 janvier 2020 @ 12:22
Bonjour cher Robespierre.Corsica ne voulait pas vous répondre à ma place , mais elle l’a fait quand même . vous voilà donc renseigné mais je peux donner quelques détails supplémentaires; Elisa malgré une forte vitalité et une énergie hors du commun , n’était pas en excellente santé . Elle était en proie à de violentes hémorragies qu’il était difficile de stopper . cela l’affaiblissait. En 1813 elle faillit mourir du cholera morbus , une maladie fort dangereuse dont elle se tira par miracle .Lorsqu’elle arriva à Trieste pour soigner sa belle sœur,Catherine de Wurtemberg femme de son frère Jérôme qui faisait une grossesse très pénible , elle était elle même malade;Quoi qu’il en soit , elle mourut d’une fièvre qui fut qualifiée de « putride » , c’était peut-être la fièvre » intermittente des marais » c-a d ce que nous appelons le paludisme;sa fille Napoléon , alors adolescente , la future fantasque comtesse Camerata, manifesta un désespoir bruyant et spectaculaire et menaça de se jeter du haut d’un balcon.Le prince Félix son époux se montra plus calme et réservé. Il ,procéda aux funérailles de sa femme puis lui fit faire un tombeau dans la chapelle san Pétronio de Bologne où l’on peur encore voir la plaque suivante: » ici repose le cœur de la princesse Elisa Baciocchi qui fut grande duchesse de Toscane, princesse de Lucques et de Piombino sous le règne de son frère l’Empereur Napoleon . »Le sculpteur Cincinato , Baruzzi a représenté les deux époux se tenant la main. En 1821 ce sera le tour de napoléon de disparaitre à son tour.Il avait reçu la nouvelle de la mort de sa sœur, à sainte – Hélène ., quelques mois avant de mourir à son tour et avait dit : « Elle nous ouvre le chemin » ;En effet Pauline , princesse Borghèse, ne tarda pas à quitter ce monde , elle aussi . Ce sont les trois enfants de madame mère qui partirent avant elle et elle déclara; » Je suis condamnée à souffrir leur mort , après les avoir mis au monde! ».
Robespierre
29 janvier 2020 @ 16:28
Merci Kalistea